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L'Apprenti des dieux de Torrak



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Informations

» Auteur : Torrak - Voir le profil
» Créé le 01/04/2012 à 08:16
» Dernière mise à jour le 04/05/2013 à 08:46

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Ch.07 Permission accordée
Les vacances avaient commencé depuis deux jours déjà. La neige était tombée en abondance sur l'archipel Sevii. Toutes les voies maritimes étaient coupées à cause de la glace qui recouvrait les eaux. La famille Henley ne s'en occcupait guère. Ils avaient beaucoup à faire en cette période de fête : installer les décorations, finaliser l'envoi de certains pensionnaires ailleurs le moment des périodes hivernales, s'occuper des pensionnaires restants et beaucoup d'autres choses.

Ethan et Camille aidaient beaucoup. Ils ramassaient les baies de la culture, donnaient à manger aux pokémons, entraînaient les nouveaux pokémons oiseaux nés à l'art de voler. Pendant ce temps, Marc et Marine, les parents, s'occupaient de tout ce qui était administratif.

- Alors on fait quoi au sujet de Natahos ? demanda Marine.

- Qu'est-ce que tu veux faire ? C'est un pokémon unique. Personne ne peut l'obliger à rester quelque part indéfiniment. Il faut qu'il reste en liberté ! répondit son mari.

- Et pour l'administration ?

- On fait un rapport. Attends, je le fais maintenant. Passe moi un stylo, s'il te plaît.

Alors que les deux adultes étaient penchés sur leurs dossiers, les enfants entrèrent.

- Maman ? interpella Ethan.

- Qu'est-ce qu'il y a, mon chéri ?

- Je voudrais savoir quelque chose.

- Je t'écoute, dis moi !

- Avec Camille, on voudrait partir une semaine rien que tous les deux pour découvrir le monde... Changer d 'air !

- Quoi ? s'exclamèrent les deux parents en renversant la moitié des feuilles se trouvant sur la table.

- Oui. La dernière semaine des vacances, nos lycées organisent un voyage pour que les sélectionnés puissent apprendre à mieux se connaître et afin qu'ils s'entraînent encore un peu plus. Et avant de donner confirmation aux lycées, on voulait savoir si vous acceptiez, expliqua Camille.

- Est ce qu'il y aura un adulte avec vous pour vous surveiller ?

- Il y aura plusieurs membres d'administration de chaque lycée pour nous encadrer. On dormira sous des tentes avec des tours de garde pour les adultes. Ne vous inquiétez pas, tout est arrangé. Il nous manque juste votre confirmation ! répondit Ethan avec un sourire.

- Mais comment vous allez survivre sans aucune moyen, de transport, ni technologies ? s'affola Marine.

- Maman, ne commence pas à t'inquiéter pour ça. Camille et moi sommes entraînés pour ça. Et puis on sera pas seul. On aura nos pokémons. dit Ethan.

- Et il y aura toujours les membres de l'administration avec nous, ne t'inquiète pas Marine

- Si vous promettez de faire tous les efforts nécessaires pour vous améliorer, sans vous blesser ni vous perdre je ne sais où, je suis pour vous laisser partir... déclara Marc, qui se tourna vers sa femme pour connaître sa réponse, qui fut identique.

- Merci beaucoup ! Je sais pas quoi vous dire ou faire pour vous remercier ! s'écria Ethan.

- Remportez ce tournoi et vous nous ferez très plaisir, sourit Marine.

Ethan et Camille sautèrent dans les bras de leurs parents. La fin de la journée fut très calme. Vers 16h45, Ethan commença à faire rentrer les Tauros et Ecrémeuh pendant que Camille guidait les Florizarres et leurs familles à rejoindre les serres où ils seraient mieux que dehors.

Ethan avait une nuit mouvementée. Oui, il cauchemardait. Dans son cauchemar, il était à l'arrière d'une voiture, une Cadillac de 1948, avec deux adultes devant lui. Il se trouvait dans un siège bébé derrière le conducteur. Les deux adultes riaient à gorge déployée. Le temps était au beau fixe : un ciel sans nuage, un soleil au zénith. Sur une route de campagne, la voiture allait tranquillement, aucun obstacle à l'horizon. Le trajet dura plusieurs dizaines de minutes.

Alors que la voiture allait faire demi tour à un embranchement, une autre voiture vint faucher la première. Le choc propulsa la Cadillac plusieurs mètres plus loin. Au point d'impact, à l'avant côté conducteur, du sang coulait par le bas de la portière. Les deux adultes semblaient inconscients. Les airbags ne s'étaient pas déclenchés. Le choc fut extrêmement violent. Le conducteur de l'autre voiture partit directement sans prendre la peine de vérifier que les passagers de l'autre voiture étaient encore en vie. Personne ne vivait à moins de deux kilomètres du lieu de l'accident. Personne ne pouvait leur venir en aide.

Ethan, bébé, pleurait. Il pleurait et les parents ne bougeaient toujours pas. Le bébé pleura encore pendant une heure. Une heure de pleurs, et personne n'était venu. Les parents n'avaient toujours pas bougé depuis l'impact. Ils étaient morts. Leurs blessures extérieures semblaient sans gravité mais l'impact avait été extrêmement violent. Il avait cassé plusieurs côtes chez le père qui conduisait. Ces côtes avaient elles-mêmes perforé les poumons et quelques organes comme l'estomac et le foie. La mère, du côté passager, après l'impact s'était prise le bord haut de la portière sur le côté du crâne. A cause de cela, son crâne s'était fendu. Un œdème s'était formé et avait gonflé dans la boîte crânienne. Sous la pression, le cerveau n'avait pas résisté et avait éclaté. Mort cérébrale.

Ethan était désormais orphelin. A cette pensée, il se réveilla. Il était en sueur. Ce rêve était-il la réalité ? Non c'était impossible ! Ce n'était qu'un rêve. Tout ce qu'il avait vu, aussi réel que cela puisse être, ne faisait parti que de son imagination. Ethan regarda son réveil. Il était 1h 32. Il ne se levait qu'à 6h 30 pour aider ses parents. Il se rendormit donc.

Sur le mont Beit, dans les plaines au nord de Kanto, se tenait un conseil quelque peu hors du commun. Un temple était érigé au sommet. Il était digne des temples grecs bâtis en l'honneur des dieux. Celui-là faisait plusieurs dizaines de mètres, environ cinquante mètres, sur cinq cent mètres de long. Sur le devant et l'arrière, six colonnes soutenaient le plafond aidées par une quinzaine de chaque côté. L'intérieur était à la mesure de l'impression que donnait l'extérieur. Des fresques ornaient le haut des colonnes et le plafond.

Au fond de la salle une statue se dressait. Elle représentait une femme, une très belle femme. Elle semblait jeune, très jeune. Elle avait pourtant des millénaires derrière elle. Ses cheveux étaient violets, tantôt clair, tantôt foncé. La déesse avait également une petite tiare en or massif dans les cheveux sur l'arrière de la tête. Elle portait une très belle toge blanche ceinturée sous la poitrine par de l'or et un rubis au centre de la ceinture. La statue représentait la déesse du mariage, protectrice des femmes.

Dans un éclair aveuglant, plusieurs personnes apparurent autour d'une table ronde. En plus de la mère des mères, il y avait le dieu des mers, le dieu des vignes et des fêtes, la déesse de la sagesse et de la guerre, le dieu messager et des docteurs, et la déesse de la chasse autour de la table. Au total, ils étaient six à être assis autour du cercle parfait.

- Bienvenue à tous, et merci d'être là, commença Héra.

- C'est à nous de te remercier de nous avoir convaincus ! dit Athéna.

- Bien. Je pense que nous pouvons commencer la séance de ce conseil. Nous sommes ici, ce soir, pour décider de la marche qui nous faudra avoir dans les prochains évènements.

- Je propose que l'on fasse une frappe préventive sur nos ennemis, déclara Poséidon.

- Je suis contre. Une frappe préventive signifierait que l'on déclare la guerre. Or nous ne sommes pas prêts. Une guerre est comme une chasse. Le prédateur doit traquer sa proie jusqu'à ce qu'il puisse la toucher en plein cœur sans faillir, exposa Artémis.

- Je suis d'accord avec Artémis. Il ne faut pas attaquer maintenant. Nous n'avons pas les armes pour et nous ne connaissons pas la stratégie des autres ! renchérit Athéna.

- Je suis partagé entre les deux propositions. D'un côté, il est nécessaire de réfléchir longuement et de façon posée mais de l'autre il ne faut pas rester sans rien faire... clarifia Hermès.

- J'y avais pensé. C'est pourquoi je propose de bénir tous ensemble l'humain. De ce fait nous agissons pour notre ''victoire'' mais nous n'attaquons pas sans réfléchir, approuva Héra

- Mais pourquoi le bénir ? D'après la prophétie, il pourra le vaincre sans aucune aide ! interrogea Dionysos.

- Certes il n'a pas besoin de cette bénédiction, mais je suis sûr qu'il essaiera de le tuer avant que toutes les conditions soient remplies. Et puis ça ne pourra que lui être bénéfique. Je ferais en sorte qu'il ne puisse l'utiliser que lorsque lui ou ses proches sont en danger, expliqua Héra.

- Qu'est-ce qu'il est censé pouvoir utiliser dans des situations dangereuses ? demanda Poséidon.

- Nos pouvoirs ! répondit naturellement Héra.

- Nos pouvoirs ?! s'interpella le dieu des océans.

- Oui. Lors de cette bénédiction, je transférerais une partie de nos pouvoirs dans son corps. Ensuite il utilisera cette partie de pouvoir et non les nôtres. Je vous demande maintenant de poser votre main sur la table devant vous. Je me charge du reste.

Artémis, Athéna, Dionysos, Hermès posèrent leurs mains sans hésiter. Poséidon lui fit son réticent mais devant l'unanimité il ne put que suivre l'ensemble du groupe. Quand tous les dieux eurent leurs mains sur la table, Héra prononça des mots presque inaudibles et une lueur s'échappa de toutes les mains pour se rejoindre au milieu de la table. Héra posa ensuite sa propre main et une autre lueur vint s'ajouter aux autres.

Héra prononça d'autres paroles incompréhensibles et cette énergie divine commença à se transformer. Une sphère se forma puis elle s'aplatit. Elle ressemblait plus à un cercle désormais. La lueur commença à s'estomper. Au fur et à mesure que la luminosité baissait autour du cercle, un anneau s'apercevait. Quand toute la lumière disparut, on put le voir distinctement. Un simple anneau en argent avec au milieu du tour un filet d'or. Héra prit cette bague entre ses doigts puis la fit disparaître. Sur ce, elle renvoya ses confrères et le temple redevint silencieux.