Chapitre 1 : La dispute
Bourg-Geon est une ville accueillante et entourée d'une belle forêt. Même si la ville natale de Cloé lui manquait, elle ne pouvait pas nier la beauté de Bourg-Géon. Mais est-ce que ça allait suffire ? Partir loin aide t-il réellement à chasser la peine et le chagrin ?
Ce déménagement était le résultat de la séparation de ces parents. Après des années de multiples disputes, Marie, la mère de Cloé finit par partir emmenant son unique fille avec elle.
Cloé était une fille de 15 ans, très mignonne, qui avait hérité de la beauté de sa mère, leurs chevelures noires étaient identiques. Elle était petite de taille mais malgré son apparence fragile, elle était loin de l'être.
Depuis leurs arrivée à Bourg-Geon, Cloé et Marie ne se parlaient presque plus, chacune dans son coin gérée comme elles le pouvaient leur peine.
Mais ce matin là, le facteur frappa à la porte, avec une lettre destinée à Cloé. Sa mère accueillit celui-ci avec beaucoup de gentillesse et d'élégance comme à son habitude.
Marie était une belle femme, ces longs cheveux ondulées était aussi noires qu'un Noctali. Ses yeux clairs lui donnait un regard profond, Mais quelque chose, au fil des années, avait changé chez marie, Si l'on observait de plus prêt, dans ce beau regard, on pouvait y voir du chagrin.. Marie était une femme malheureuse, son passé n'était pas encore réellement derrière elle.
Cloé se précipita sur la lettre, l'ouvrit en deux seconde et commença la lecture :
« Cloé, ma pupuce, j'espère que tu es bien installé à Bourg-Géon, je n'ai jamais eu la chance d'y aller, parait-il, c'est une ville très sympathique. Je ne t'oublie pas mais je pense que ta mère a pris la bonne décision en partant... J'essaierais de t'écrire régulièrement. Ton père qui t'aime. »
Des larmes coulaient le long des joues de Cloé, la séparation avec son père était dur.
- Ma chérie, alors ton papa va bien ? Demanda Marie.
- Oui, il va bien, je ne voulais pas partir maman, il me manque.
- On en a déjà parlé Cloé
- Pourquoi tu as voulu partir et le quitter ? Il est seul maintenant et loin de nous, demanda Cloé énervée
- Ma chérie, si on en est arrivé là, c'est que ton père a ...
Marie s'arrêta, elle ne pouvait pas continuer, la vérité serait trop dur à entendre pour Cloé. Elle reprit et dit :
- Excuse-moi Cloé, je n'aimais plus ton père ...
- Tout est de ta faute, je te déteste.
- Sa suffit maintenant, Monte dans ta chambre et tu redescendra quand tu te seras excuser. Dit Marie en levant la voix.
- Non maman, je vais m'en aller, je ne veux pas vivre avec toi, tu as voulu partir et bien cela sera sans moi.
Marie resta un moment figé, perdu dans ces pensées. Elle se demanda comment la relation avec sa fille avait pu se dégrader aussi rapidement. Sa propre fille la détestait, tout cela pour garder un secret qui ne pourrait que lui faire du mal. C'est un lourd fardeau à porter. La situation lui échappait, Marie souffrait de voir tout les jours Cloé la regarder avec mépris... Mais un jour, la vérité éclatera et elles rattraperont ces années perdus.
- Cloé, je t'en supplie, ne pars pas, implora Marie.
Cloé partit en courant, elle saisit son sac, se précipita hors de la maison, traversa Bourg-Géon et plongea dans l'immense forêt. Elle ne s'arrêta pas pendant 3O minutes en pleurant. Elle aimait sa mère, mais lui en voulait profondément. Et pourtant avant que sa mère prenne cette décision, leur relation était fusionnelle. Mais cette époque était bien derrière Cloé.
Après plusieurs heures à traverser la forêt, Cloé réalisa qu'elle n'était jamais réellement parti seul loin de chez elle. Elle n'avait que 15 ans, La nuit allait tomber, et elle était loin d'être arrivée à la ville la plus proche. Et depuis son départ, elle se sentait observée..
Effectivement, au loin, un homme avait l'œil sur elle, par peur d'être découvert, il laissait une grande distance entre lui et la jeune fille.
Soudain, un jeune garçon aborda Cloé :
-Hey toi, t'es perdu ? Demanda le garçon blond,
- Oui, je suis encore loin de Mauville ? Se questionna Cloé.
- Oui, plutôt, tu es seul?
- Oui, tu peux m'indiquer le chemin le plus court ?
- Donne moi ton sac, ordonna l'homme en ricanant.
- Tu peux rêver, si tu essaye de jouer le raquetteur avec moi, tu es tombé sur la mauvaise personne, affirma-t-elle.
- laisse toi faire maintenant,
Le jeune homme approcha dangereusement du sac de notre héroïne.
L'homme qui observait toute la scène de sa cachette, était à deux doigts d'intervenir et de venir au secours de cette pauvre fille sans défense.
Quand tout a coup, Cloé donna un violent coup de poing à l'agresseur et cria :
- Du vent, taré, tu crois vraiment que je vais me laisser faire. Dégage !!!
Le jeune homme effrayé s'enfuit et il ne le sait pas encore mais il attendra 6 ans avant de recommencer ce genre de pratique douteuse.
L'homme mystérieux qui écoutait et regardait la scène était surpris de voir ce retournement de situation et il se dit que si il y avait une chose à savoir sur Cloé, c'est qu'elle était loin d'être une fille sans défense.
Après encore une heure de marche, les genoux de Cloé ne pouvaient plus supporter le moindre mètre, Cloé savait qu'elle devait faire un campement ici, et même si l'idée ne lui plaisait pas beaucoup, Il le fallait. Elle saisit une Pokéball et dit : Farfuret, Go.
Farfuret était à coup sur le Pokémon le plus rusé de tous. Ce Pokémon de type glace et ténèbres avait des griffes aussi acéré que des rasoirs.
- Farfuret va couper du bois, je vais ouvrir la tente en attendant.
Farfuret exécuta tout de suite les ordres de sa dresseuse. En l'espace de 5 minutes, la tente était monté, et farfuret avait ramené le bois nécessaire pour faire un petit feu.
Cloé et Farfuret étaient assise prêt du feu, profitant de la chaleur.
A la lueur du feu, l'homme sortit de sa cachette et salua Cloé.
- Bonsoir, je suis Bastien, je peux me joindre à vous, je dois aller à Mauville et je ne sais pas faire de feu dit-il le sourire en coin.
Bastien était un jeune homme de 17ans, ces vêtements troués lui donnaient 10ans de plus, Malgré son look, il était séduisant, brun aux yeux bleus mais ce qui était le plus troublant chez Bastien, était sa voix, qui était grave et légèrement brisé.
Cloé hésita un moment, la tenue vestimentaire de cet individu était repoussante, elle pensa immédiatement que ce jeune homme était un mendiant. Elle était prête a chasser le jeune homme mais elle se souvint de ce que sa mère lui disait souvent.. Qu'il ne fallait jamais juger un livre à sa couverture ... Cloé fixa Bastien, elle répondu à son sourire et dit :
- Oui on peut te faire une petite place, je te présente farfuret et moi c'est cloé.
- Merci, cloé.
Une ombre saisit la jambe de Bastien... Cloé hurla
-Mon dieuuuuuuuuu. Bastien tu as quelque chose sur la jambe.
- Oh désolé, je ne vous ai pas présenté Capumain.
Le Pokémon se devoila à la lumière, Capumain était un petit singe avec une longue queue, il bondit sur Cloé en la câlinant.
C'est dans une ambiance très joyeuse que se déroula cette soirée jusqu'à ce que le sommeil les gagnent.
Tandis que Cloé et Bastien dormaient autour du feu avec Farfuret et Capumain. Au bout milieu de la nuit, Dans la forêt, non loin de Bastien et Cloé, une femme avec une grande chevelure bleue courrait très vite, elle était poursuivit. Cela faisait des heures qu'elle essayait de se cacher mais, elle finissait toujours par être retrouvee... Essoufflée et Blessée au bras, elle ne pouvait pas continuer, elle était faible, elle tenta de se cacher à nouveau dans les feuillages afin de se reposer. Mais des bruits de pas s'approchèrent, elle entendit un souffle au-dessus d'elle. Il était juste à côté d'elle.