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Une harmonie parfaite...trop parfaite ? [NC-14] de Babybel



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» Auteur : Babybel - Voir le profil
» Créé le 29/12/2011 à 19:42
» Dernière mise à jour le 10/05/2012 à 01:02

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PH
J'ai mal... Mon ventre me fais mal... A chacun des battements des ailes d'Etouraptor, je sens les...boules d'acier qu'il y a dans mon ventre remuer et cela me fait souffrir. Parasites d'humains ! Ils ne sont pas capables, comme les Pokémons, de se battre avec des moyens naturels, donc ils inventent ! Lâches... Aie !Non... je ne dois pas m'énerver... Sinon ma blessure me fera encore plus mal... Mais ce garçon... Il est si peureux ! Ramener d'autres humains, il ne sait pas se défendre seul ? J'avais cru qu'il aimait les Pokémons, vu comment il regardait Lumivol mais en fait, je me suis trompée, c'est une ordure d'humain, comme les autres ! Aaaah ! Non...me calmer...me calmer...

- Mais tu vas avouer, salopard ?

La voix du commissaire principal de Raipon City, Craymell, résonnait dans la pièce, alors que son propriétaire, lui, fulminait en faisant les cent pas autour de la table de la salle d'interrogatoire. Soudain, il se rapprocha du bureau, en proie à un brusque accès de rage et abattit ses mains sur la table, faisant sursauter le suspect. Tonitruante, sa voix reprit« On t'as retrouvé par terre, évanoui avec des cadavres de Pokémons autour de toi ! Tu as forcément quelque chose à voir avec ce bordel ! »
Lyco était menotté à sa chaise, précaution uniquement prise pour les criminels jugés les plus dangereux. En plus, ils avaient du bon matériel, la chaise était soudé au sol, et les menottes... étaient électroniques, et s'ouvraient seulement avec les empreintes digitales de l'inspecteur qui les avaient fermées, en l'occurrence le commissaire. En plus de cela, elles étaient faites à partir de corps de Steelix morts. Autrement dit elles étaient presque indestructible.
Une fois de plus, le roux leva la tête en un regard perdu vers le policier.

- « Et... », répondit, finalement blasé de répéter trente fois les mêmes choses, le jeune homme. « Vous pensez vraiment que les énormes cratères, et les machines qu'ont filmées vos caméras, c'est moi qui les ait ramenés ? J'ai dix-huit ans je vous rappelle.
- C'est moi qui pose les questions ! », hurla presque le commissaire, en abattant une fois de plus ses mains sur la table, à croire que ça devenait une seconde nature chez lui. « Les sales types dans ton genre, ça prévoit tout. Figures-toi que les enregistrements des caméras ont malencontreusement été effacés. Quel hasard n'est-ce pas ? »
Ce à quoi Lyco perdit patience, et beugla qu'il n'était même pas fichu de se servir d'un téléphone portable, alors qu'est-ce qu'il irait faire d'une caméra et que, bordel, au lieu d'emmerder un innocent, ils feraient mieux de chercher les vrais coupables, à savoir cette foutue ligue des Pro-Humains. Probablement que celui qui l'avait knock-outé par derrière alors qu'il tentait de soutirer des informations de l'autre fanatique en faisait parti. Un énième coup sur la table le fit se redresser.
- « Alors POURQUOI est-ce que tu refuses de coopérer ? », mugit le digne représentant des forces de l'ordre. « Ton histoire de Ligue, là, personne y croit ! On y croirait déjà plus si tu daignais nous fournir ton nom et ta profession et pas seulement ton prénom !
- Je vous dit que je n'ai ni nom, ni profession, ce n'est pas suffisamment clair ?

Pour résumer la situation actuelle, le commissaire pensait que Lyco était en train de se foutre de lui, et qu'il n'avait pas intérêt à continuer longtemps avant qu'il ne se mette à lui administrer des taloches. Dans ce travail, le maire lui-même était venu mettre la pression au commissariat pour que le responsable soit trouvé au plus vite. S'ils ne trouvaient pas rapidement le coupable, des têtes allaient tomber. Et voilà que là-dessus l'équipe d'intervention disait qu'ils avaient trouvés un gosse inconscient sur les lieux, normalement inaccessibles, au milieu de cratères encore fumant, et même de... corps de Pokémons sans vie. Ledit gosse avait passé les trois heures suivantes dans la salle d'interrogatoire, avec le distingué chef de la police qui ne lui lâchait pas la grappe. Le fait était juste que le roux ne voulait pas révéler son nom, car le fait qu'on le ramène chez ses parents lui serait à proprement parler insupportable.
Et pour sa part, il pensait tout simplement que ce chef était un bel abruti, qui ne savait pas où chercher, et qui par conséquent ne trouverait jamais rien. Manque de bol, dans le cas présent, ce n'était pas lui qui était en situation de force. Le commissaire explosa une fois de plus la table de ses grosses mains et lâcha « Tu l'auras voulu garçon. Le procès est demain, on verra bien ce que le juge feras de toi. »

Lyco, en son humble avis, pensait qu'il n'avait rien à craindre, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait rien fait, et que par conséquent il ne pouvait pas exister de preuves contre lui et que jusqu'à présent, la présomption d'innocence existait encore, donc que selon la loi il ne pourrait pas être déclaré coupable.
Il avait tort.
Le premier témoignage fut celui de... la dame qu'il avait effrayé pour entrer dans le parc, ce qui lui attira l'antipathie du juge qui voulut tout naturellement savoir pourquoi il avait cherché à entrer dans le parc en pleine nuit. Et Lyco ne voulait pas révéler l'existence au public de la jeune fille, donc il inventa quelque chose lorsqu'il fut appelé à la barre
Et son témoignage fut tout simplement mit en pièce par le procureur, trop habitué à ce genre de ruses. Et malgré cela, il ne voulait toujours rien révéler. Mais le coup fatal fut... un rapport de la police, disant que sur les mains du jeune homme, on avait trouvé des traces de poudre, qui avait probablement servie à tuer un Pokémon. Le roux hurla aux fausses preuves, mais la parole d'un accusé ne valait rien, face à une police qui devait obligatoirement apporter des résultats au maire de la ville, et qui n'en trouvait pas.
Ainsi, le marteau du juge s'abattit, condamnant le roux à la prison à perpétuité.

Ainsi, il fut enfermé dans la prison de Raipon City, réputée très efficace, à cause de leur système de sécurité à l'image de leurs menottes, perfectionné, et imprenable. Il fut placé dans le quartier high-tech, réservés au prisonnier les plus dangereux.
Il reçut une visite le premier jour, alors qu'il était en train de déprimer dans sa cellule, par une des rares personnes à avoir suffisamment d'influence pour avoir l'autorisation de voir un prisonnier « classé très dangereux », le maire.

- « Pourquoi tu as fait ça, gamin ? », sa venue se motivait par une seule question. « Pourquoi tu as fait le choix de faire ce...crime atroce ?
- Ce n'était pas moi. », répondit Lyco comme un automate. « Je n'aurais jamais pu faire un truc pareil.
- Ne joues pas au plus fin avec moi, veux-tu ? Des mômes comme toi, j'en ai vu des dizaines, à se croire intouchables. Tu ne me feras pas gober ton innocence, je veux juste savoir pour quelle raison tu as commis cette atrocité.
- Et ta mère, j'aimerais savoir pourquoi elle a commis l'atrocité de mettre au monde un abruti pareil ! »

Un silence, mais vraiment un énorme silence plana dans l'air. Le maire regarda Lyco avec un air d'hallucination totale, tandis que ce dernier avait des yeux... au moins aussi écarquillés que ceux du dirigeant de la ville.

- « ...Me regardez pas comme ça ! », protesta faiblement le jeune homme. « C'est pas moi ! J'ai rien dit !
- Mais tu as pas bientôt finit de faire ta tafiole ? »

Cette fois, ce fut le prisonnier qui décocha un regard de stupéfaction impayable à l'adresse du maire, qui se mit à balbutier à son tour « ...Mais je n'ai rien d... ».
Ce fut à ce moment que l'écran se trouvant contre le mur, servant pour ceux voulant parler à des prisonniers mais ayant trop peur pour venir les voir s'alluma, dévoilant...

- « SPY ? », fit Lyco en sursautant, juste sidéré.
- « Mais nan ! Mon jumeau secrètement séparé de moi à la naissance ! Evidemment que c'est moi crétin !

Le maire considéra, interloqué, l'image du jeune garçon qui venait d'apparaître. Puis il se reprit, et marmonna « Si vous essayez d'aider ce criminel, abandonnez l'idée. Il porte des menottes qui nous signaleront à tout moment sa localisat...
- Ah ouais ? »

ZAM ! Un Porygon-Z surgit de l'écran et fonça vers... les menottes du roux qui, dans un tchac, s'ouvrirent. « Un problème de moins », annonça triomphalement Spy. Le maire le dévisagea, hébété. « Comment... ? », balbutia-t-il. L'image sur écran éclata de rire, puis enchaîna avec un « De la même façon que j'ai désactivé ton système qui empêche le téléport, pauvre tache ! »

POUF ! Un Abra apparut, saisit le prisonnier par le bras, et dans un autre POUF retentissant disparut. L'action n'avait pas duré plus d'une seconde. L'image de Spy ricana « Désolé mon vieux, ce sera pour la prochaine fois ! » puis disparut.
Enfin, juste après avoir, par pur élan de méchanceté, déclenché le système anti-incendie, déversant sur la totalité des personnes occupant la prison actuellement, maire inclus, des litres d'eau.

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Lyco réapparut dans un local qu'il connaissait bien, la maison de Spy, pile devant ce dernier qui pianotait énervé sur un clavier.
- « Ah te voilà toi ! », cracha-t-il. Pas de bonjour, ni de comment ça va. C'était Spy. « T'en as pas marre de te foutre dans des situations pas possibles quand je suis pas là ? Tu n'as pas idée du temps que j'ai passé à entrer dans le fichu système de sécurité de cette prison !
- Combien ? », fit Lyco.
- « Au moins un quart d'heure, bordel. Punaise, j'aurais pu faire des choses importantes de ma vie pendant ce quart d'heure, merde...
- Du genre ? », dit calmement Lyco, même plus étonné par les prouesses informatiques de Spy.
- « Heu... je sais pas moi... Pirater le système de la boulangerie et ensuite allez offrir les pâtisseries aux gamins... »

Un silence plana, parce que Spy ne savait plus quoi dire et que Lyco réprimait une furieuse envie de rire. Néanmoins, lorsqu'il ouvrit la bouche, ce ne fut pas pour exploser de rire, mais tout simplement pour remercier le hackeur. Sauf que celui-ci avait l'air d'en avoir strictement, mais alors strictement rien à cirer, puisqu'il enchaîna sur un autre sujet. « Alors, dis-moi... Tu l'as revu ta greluche ? ».
Lyco, même plus choqué par le vocabulaire de son camarade, lâcha. « Ouais. »
Spy le regarda, un sourire en coin. « Alors, vos relations s'améliorent ? J'étais sûr qu'elle te plaisait. ». Lyco, pas le moins du monde gêné, répondit « Absolument, si j'ai bonne mémoire, elle a dit que la prochaine fois qu'elle me croiserait elle me tuerait. C'est sûr, elle est folle de moi. »

Quelques dizaines de minutes plus tard, une fois que Spy eu en effet mis sa menace à exécution et braqué la boulangerie, Lyco et lui retournaient à la planque du hackeur, les bras chargés d'éclairs au chocolat qu'ils distribuaient aux gamins qu'ils croisaient. Cette fois, le boulanger avait pris une batte de base-ball qu'il avait voulu fracasser sur la tête de Spy, mais Lyco avait réussi à le calmer en ébouriffant la tête de sa fille Lynne et en lui offrant trois éclairs. Enfin...calmé, au sens qu'il avait seulement hurlé, quoi.

Mais alors qu'ils engloutissaient en se racontant des débilités les éclairs, Spy finit par poser la question qui fâchait. « Bon, maintenant tu me racontes ? J'ai juste compris que quelqu'un a foutu le feu au parc pendant que tu y était ». Lyco s'assombrit, mais raconta néanmoins l'histoire, sans omettre un détail. A Spy, il pouvait se confier sans crainte. Même s'il était vantard, il était loyal, et ne le trahirait pas. Le récit pris une bonne dizaine de minutes, et fut conclu par un soupir.
Spy, avec son traditionnel niveau d'empathie proche du zéro, lâcha juste :
- « Ouch. Et tu comptes faire quoi maintenant ?
- Ce n'est pas évident ? », s'exclama le roux. « Elle s'est pris au moins trois balles dans le ventre, il faut la retrouver et la soigner !
- Mouais... », marmonna Spy. « Moi je dis que tu t'inquiètes trop. De ce que tu m'as dit, je dirais qu'elle est capable de se débrouiller. C'est pas trois bastos qui vont la stopper. Nan, dis plutôt que tu as envie de la revoir ! »

Il avait dit ça avec un sourire provoquant aux lèvres, sachant pertinemment comment Lyco allait réagir. Et ça ne loupa pas, l'ex-prisonnier détourna la tête, ne voulant pas que le hackeur le voit rougir. Mais pourquoi il ne le comprenait pas ? Ce n'était pas...une relation de cette nature qui faisait qu'il avait envie de la revoir ! C'était son aura, son harmonie ! Mais plutôt que s'étendre sur le sujet, il fit :
- « Sinon Spy... tu penses que tu pourrais te renseigner à propos de la Ligue des Pro-Humains ?
- J'ai pas attendu que tu me le dises pour chercher, boulet. J'ai déjà envoyé Néo, Gamma et Data. Pour l'instant, j'ai pu récolter que peu de choses... Je sas juste que c'est une organisation que pas grand monde connaît. Ils ont choisis pour symbole PH. Grosso modo, c'est une bande de fanatiques qui pense que l'intelligence des humains en fait la race supérieure, et ils veulent exterminer les Pokémons de la surface de la planète.
- J'y crois pas... ce genre de type existe encore... », murmura Lyco.
- « Apparemment, et ils ont construits des armes illégales, vu ce que tu m'as raconté. Je me demande d'où ils ont sortis les plans, ils étaient en théories censés avoir été brûlés... », répondit Spy, pensif. « Mais ils ont pas encore grand-chose à leur actif. Aucun journal a relayé l'information, mais ils ont fait exploser le Conseil des 4 de Kanto, et ont foutus le feu aux Bois aux Chênes de Sinnoh. Officiellement, ce sont des « malheureux incidents ».
- Alors comment tu sais que c'est eux ? »

Spy pianota sur son ordinateur, et un rapport s'afficha. « Gamma a obtenu la déposition du garde-forestier. Il a décrit le symbole PH très précisément. Et pour le conseil 4, j'ai attrapé la bande audio d'une caméra. On entens un crétin hurler le nom de la Ligue Pro-Hum... OH PUTAIN ! »
Lyco, alarmé par le ton de son ami, se redressa. « Quoi ? »
Spy, sans répondre, se leva et alla s'asseoir à un autre endroit, où il disposait cette fois de trois écrans et du même nombre de claviers. Des images se succédèrent dans tous les coins, et quelques textes apparurent, mais le tout allait si vite que Lyco ne parvenait pas à suivre ce que l'expert informatique faisait. Finalement, Spy se laissa tomber sur le dossier de son siège.

- « J'y crois pas...QUELLE BANDE DE MALADES !
- Mais tu vas finir par m'expliquer ? », fit Lyco, élevant un peu la voix.
- « Ces mecs sont barges ! Néo m'a informé qu'ils ont été aperçus en train de foncer vers le Creux Avide ! Non, tais-toi, avant que tu poses la question, le Creux Avide est un trou. Mais un trou volcanique. Groudon, lorsqu'il aurait créé les continents, aurait élu domicile ici une fois la tâche faite. », lâcha Spy.
- « Tu...Tu veux dire qu'ils en ont après Groudon ?
- Nan, Groudon s'est cassé depuis longtemps. Pour faire simple, il s'est battu avec Krogre dans le coin, et ça a tellement foutu le bordel que notre continent a failli être foutu à la flotte. Du coup Rayquaza est descendu du ciel et les a endormis, à Hoenn. Enfin, les avait endormis, parce que d'après ce que j'ai entendu, ils auraient été réveillés.
- Mais...alors ils vont y faire quoi ? », Lyco avait beau essayer de suivre, le torrent d'informations que lui déversait Spy réussissait à le paumer.
- « Avec le bordel qu'il y a eu à Kanto récemment, je sais pas si tu es au courant, mais une Team criminelle aurait essayé de fusionner Sulfura, Artikodin et Elekthor, il paraît que les trois piafs légendaires se seraient envolés, et auraient quittés Kanto. Sauf que je te rappelle que Sulfura est l'oiseau du feu. Il aime les endroits exceptionnellement chauds. L'ancienne tanière de Groudon ne pouvait que lui convenir.
- Ils en ont après Sulfura ? Mais...Pourquoi ?
- A ton avis ? Ils veulent exterminer les Pokémons ! Donc en tuant Sulfura... Ça aura des conséquences sur tous les Pokémons de types Feu ! »

Spy reprit son souffle, après un quasi-monologue comme celui-là, logique qu'il soit essoufflé. Lyco en profita pour demander :
- « Comment on y va ?
- J'étais sûr que tu dirais ça... », maugréa Spy. « Si pour une fois on pouvait laisser faire la police... »

Lyco le dévisagea, puis lui demanda franchement ce qu'il espérait si deux jeunes adultes, dont un recherché pour crime contre la société Pokémon, allaient voir la police pour leur déballer une telle histoire. Un blanc passa. Puis Spy maugréa que ça faisait suer, parce qu'il n'y avait pas de Caméras au Creux Avide et que donc Core pouvait pas les téléporter là-bas, puisqu'il n'y était jamais allé.
Oui, autrement dit ça signifiait qu'il acceptait d'y aller.