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La neige du Sahara [One-Shot] de Otaku-san



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Informations

» Auteur : Otaku-san - Voir le profil
» Créé le 23/12/2011 à 20:50
» Dernière mise à jour le 23/12/2011 à 20:51

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Chapitre Unique : La neige du Sahara
La neige du Sahara

Aujourd'hui encore, je n'ai aucune idée de si cette nuit était un rêve, ou la réalité. C'était il y a longtemps, dans ma jeunesse. Je me suis souviens précisément que j'étais dans ma seizième année. Dans la fleur de l'âge, comme aurait dit ma mère. Plus jeune, j'étais l'aînée de mes trois frères. Mon père était un marchand itinérant, qui nous avait abandonné avant la naissance d'un cinquième enfant. Ma mère, elle, était une femme très douce mais aussi très malade, c'était donc moi qui la soignais comme je pouvais, et j'élevais moi-même mes frères.

L'histoire que je cherche à vous raconter s'est passé à la fin de l'année de mes seize ans, au mois de décembre, et qui dit décembre, dit fêtes de noël. La période la plus difficile de l'année pour ma famille, mes frères étaient très jeunes, et ma mère et moi éprouvions le besoin de leur offrir un cadeau. Mais cette année, fut la plus compliquée, le seul cadeau qu'ils souhaitaient, c'étaient que notre mère guérisse et ne meure pas. Quand j'appris cela, je ne pu contenir mes larmes quand je me suis retrouvée seule. Mais bien-sûr, je gardais l'espoir qu'un jour, elle guérisse, et retrouve son sourire du temps où mon père était parmi nous.

À l'époque, je travaillais dans un restaurant en tant que serveuse, et ce jour-là, j'entendis la conversation de deux clients étrangers :
« N'importe quoi, commença le premier, on s'est fait avoir !
– En même temps, continua le second, de la neige au Sahara on aurait dû se douter que c'était un arnaque. Cette vieille est complètement folle ma parole. Jamais plus je n'irais voir une voyante pareille.
– Je ne te le fais pas dire, de la neige qui soigne, cela se saurait, franchement. » Conclut l'autre avant de passer sa commande.

Avais-je bien entendu ? De la neige qui soigne ? Le simple fait qu'évoquer de la neige au Sahara était invraisemblable. Je décidai malgré tout d'aller voir la voyante du village. Et quand je fus sous sa tente, elle me lança :
« Quel vent t'amène, jeune fille ? 
– Vous devriez le savoir, vous êtes voyante ! Répondis-je, sur un ton ironique.
– Je ne peux pas, jeune fille, il m'est impossible de voir mon propre avenir, ceux qui le peuvent sont des charlatans ! Répondit-elle toujours calmement. Mais maintenant que te voilà entrée au sein de ma modeste... « demeure », si droit m'en est de le dire, je sens du trouble dans tes pensées et vois de la peur pour un être cher...
– Comment vous... Commençais-je, m'arrêtant puis finalement, reprenant :
– Oui, c'est ma mère ! Je voulais vois demander ce qu'est la...
– La neige qui soigne, je présume ? Me coupa-elle. Je ne sais pas, pas exactement en fait, je sais juste que cette neige peut tomber du ciel n'importe où, à cette période de l'année, mais, seulement une fois !
– Où puis-je la trouver ? Demandais-je aussitôt avec empressement.
– On ne peut pas la trouver, c'est elle qui nous trouve ! Plus loin dans le désert, plus loin que cette oasis entouré d'un village, aussi loin que te mèneras tes jambes et ton cœur, ainsi que ton esprit. »

Je sortis de la tente, chamboulée, je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment précis, je me mis à courir, courir, courir… Je crois que je me laissais porter par mon instinct. Les seuls objets que j'avais sur moi, c'était une petite gourde que mon père m'avait laissé et le peu d'argent que j'avais gagné aujourd'hui au travail. Je courais toujours, je ne sais plus combien de temps j'ai courus, mais quand je m'arrêtais enfin, il faisait froid, il faisait nuit. C'était la première fois que je sortais du village, tout se ressemblait, du sable partout, uniquement du sable. Je repris finalement conscience que, j'avais fais quelque chose de stupide, j'essayais donc de faire demi tour, mais par où ? Je me laissais tomber au sol, regardant les étoiles dans le ciel. Les étoiles brillaient fortement cette nuit là, même plus que normalement. Mais non, je n'hallucinais pas, une étoile se dirigeait vers moi !! Je me relevai mais chuta une première fois, puis une seconde fois. Vite, l'impact allait être imminent. Je roulais alors sur le côté, il en était moins une.

Une fois debout, je m'aperçu qu'à l'endroit où l'étoile s'était écrasée, il se trouvait une petite chose, une petite chose brillante. Je m'empressai de la sortir du trou creusé pas le choc avant que le sable ne l'enterre. La petite chose était toute blanche et jaune, et ne semblait pas blessé.

« Hé oh, dis-je doucement comme à un bébé, qu'est-ce que tu peux être toi ? Si seulement tu pouvais te réveiller et me parler. »

Si tôt dis, la petite chose se mit à briller bien plus fort.

« Oh, tu te réveilles !
– Mais où suis-je ? Parla soudainement la petite chose.
– Euh...mais tu parles !? Dis-je avec surprise.
– Et alors ? Toi aussi tu parles bien ! Répondit-elle sur un ton vexé et boudeur. Où suis-je ? Dis le moi, s'il te plaît.
– Dans le désert du Sahara.
– Je ne suis pas dans mon monde ?
– Ton monde ?
– Oui, mon monde est dans le ciel, je crois.
– Mais qu'est-ce que tu es ?
– Je ne sais pas trop moi-même, un jour, un petit garçon d'un autre monde m'a appelé Jirachi, c'était mon premier ami.
– Alors Jirachi, que fais-tu ici ?
– Je ne sais pas ! Mais si tu jouais avec moi avant que je ne parte ?
– Comment veux-tu repartir ?
– Quand j'aurais épuisé toutes mes forces, je pourrais me rendormir et reprendre mon voyage. »

Nous jouâmes alors, oubliant mon but, Jirachi essayais de m'attraper, puis à mon tour, j'essayais de l'attraper. Puis je me pris à parler à voix haute.

« Si seulement je pouvais trouver cette neige qui soigne... »

Une nouvelle fois, Jirachi se mit à briller, puis, doucement, quelque-chose de blanc et léger se mit à tomber du ciel. En quelque minute, tout le désert était recouvert de neige. Je pris une poignée de cette neige qui je fis entrer dans ma gourde. Malgré mon but atteint, je continuais à jouer avec Jirachi. Nous nous épuisions peu à peu. Plusieurs heures plus tard peut-être, la fatigue nous prit. Nous nous allongeâmes dans le sable, ou devrais-je dire, la neige. Avant de s'endormir, Jirachi souffla :

« Si seulement je pouvais renter chez moi...
– Oui, lui murmurais-je, moi aussi j'aimerais bien rentrer chez moi, cela serais bien que chacun de nous deux puisses rentrer chez soi. »

Sous la douce lueur de Jirachi, je m'endormis. À ma grande surprise, à mon réveil, j'étais chez moi, dans mon lit. Je parcourais mes hanches du bout des doigts avec intrigue, puis pris ma petit gourde. Je l'ouvris. De l'eau ! La neige avait fondu. Mais, peut-être que, le pouvoir de soins de la neige n'avait pas disparus. Je courus voir ma mère allongé sur son lit de pierre et de paille. Je lui relevai la tête et lui fit boire. Je n'en crus pas mes yeux, c'était un miracle. Ma mère s'était levée ! Avec moi, doucement, nous allâmes voir mes frères à qui nous leur dîmes en cœur :
« Joyeux Noël ! »

Quand j'y repense maintenant, je me demande encore si ma mère était réellement malade ou si c'était l'absence de mon père qui la pesait. C'était notre premier noël sans lui après tout. J'en suis venue à la seule conclusion qu'elle s'est rendu compte à quel point ses enfants les aimaient et qu'ils avaient besoin d'elle.


-Fin-