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Né pour tuer III - La Libération de Hoenn - Prélude de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 26/11/2011 à 21:04
» Dernière mise à jour le 23/12/2011 à 22:38

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Chapitre 1 : Chimères
C'était à Pacifiville que je suis né, moi le grand Den mesurant un mètre quatre-vingt et des poussières avec mes cheveux noisette coupés assez courts, mais je ne l'entretenais jamais par souci de flegme. J'avais ces yeux bleus que les filles disaient rayonnants (ma plus grande fierté à vrai dire), après j'étais habillé avec ce qui me tombait sous ma main. Aussi je faisais parti de ces personnes qui avaient un poids moyen et stagnait sans jamais grossir ni maigrir. De caractère on me décrivait fainéant à tout heure et une nonchalance qui énervait beaucoup de monde, surtout les stressés.

J'étais dans la normalité sinon faisant des embrouilles, parfois, avec les Sbires de la Team Aqua, plus d'une fois, j'ai été menacé et même un jour un d'eux me mit une droite m'ouvrant l'arcade de l'œil et j'eus un cocard aussi. Avec mes amis nous parlions de rêve, un monde où il y avait une justice, comme à Johto, c'était des rumeurs, puis un monde où nous aurions pu êtres des dresseurs parcourant le monde. Des légendes disent qu'avant l'Avènement c'était ce système, je n'y croyais pas trop.

Un des soirs où nous traînions dans les rues nous nous mîmes à causer de la Résistance. Nous savions peu de choses dessus finalement, mis à part qu'elle était internationale. Élément notoire aussi, si on cherchait la Résistance on avait une chance sur deux de mourir. C'était guère rassurant.

J'étais sur une latte en bambous accrochée aux autres ; les pieds dans la mer chaude, les vagues léchaient les lattes en bois et mes jambes.

Sur la mer étaient reflétées la kyrielle d'étoiles brillantes de mille feux et la pleine lune ronde et argentée. Certains pokémons sortaient la tête de l'eau et s'amusaient loin de nous, comme j'aurais aimé en avoir un rien qu'à à moi. Dommage que les pokéballs soient interdites aux civiles.

Depuis tout petit j'entendais et voyais la mélancolique mer, une mer qui couvrait quatre-vingt-dix pour cent de la région. Nous avions du mal à survivre dans cette immensité maritime.

Derrière moi résonnait l'écho de télévisions captant l'unique chaîne autorisée.

J'étais las de cette vie mensongère et voulais me rebeller, mais bon… Cela valait-il vraiment le coup de sacrifier ma vie pour un rêve d'un monde libre ?

J'entendis une latte craquée à droite, je tournais la tête voyant Lisa qui me souriait habillée en robe, comme toujours. Ses cheveux sombres et ses yeux charbons presque impassibles, au départ m'avaient fait peur quand elle avait débarqué dans ce coin paumé. Lisa n'avait jamais répondu pourquoi elle avait déménagée ici avec ses parents. On murmurait derrière leur dos qu'ils avaient été mis en exil ici, car ils venaient de la grande New-Poivressel.

Conjecture plausible puisque si on faisait une bêtise dans une grande ville-bateau on risquait d'être renvoyé soit à la campagne, soit au bagne (c'était la grande île comportant : Rosyére, Mérouville, Vergazon, Autéquia et Vermilava).

- Toujours aussi penseur et solitaire, je me demande bien ce que tu as en tête cette fois-ci. Mettre une boule puante dans l'aération des Lovidisc (surnom des Sbires)? Me demanda-t-elle de sa voix mélodieuse dans un beau aigu.

Elle s'assit à côté de moi et je ne pus m'empêcher de regarder ce corps mûr, parfait. Elle mit ses pieds dans la mer délicatement et me regarda.

- Non, pas cette fois-ci et puis si je le refais ils se douteront qui est le coupable. Je pensais à la Résistance, comment la rejoindre ou à entrer à Johto à dessein de vivre librement.

- Des projets chimériques en somme. Je ne pense pas que la Résistance prenne des gens de la campagne, désolée pour toi. Néanmoins, pour Johto je pourrais tenter quelque chose.

Elle ne dit plus rien se murant dans un silence méditatif, les yeux dans le vague. Je la connaissais un peu et c'était ainsi qu'elle réfléchissait le mieux. Je la laissai donc et pensai à ses paroles. Si la Résistance ne prenait pas de campagnards alors en rejoignant une ville-bateau peut-être pourrais-je entrer dans ce réseau clandestin.

- Voilà mon idée pour Johto : je vais voler le portable à mon père ensuite il faut que je reprenne contact avec un de ses amis qui est un passeur. Par contre ils exigent une somme rondelette pour franchir le chemin. Qu'en dis-tu ? S'enquit-elle avec un grand sourire. Si tu veux je t'accompagnerai aussi, ici je n'ai aucun avenir... à cause de mes parents…

Une ombre de tristesse passa sur son visage, éphémère.

Je la rapprochai en mettant ma main sur sa hanche, et elle se laissa aller calant sa tête sur mon épaule. Ses parents étaient, depuis leur venues ici, solitaires et renfermés sur eux jusqu'au jour où le père se mit à boire de l'alcool et à battre sa femme maintenant toujours couverte d'ecchymoses. Elle ne sortait plus, par honte. Seule Lisa sortait pour manger et quitter l'ambiance malsaine installée.

Cette scène parfaite où nous étions en symbioses fut cassée par une personne qui nous poussa, stupidement, dans l'eau. La personne pouffa de rire, et un autre riait plus discrètement. Ce ne pouvait être que Jat et Aed, il n'y avait qu'eux pour faire ça.

Je battis des pieds pour rester à la surface et dis assez bas :

- Ça va, elle est assez bonne.

- Alors les futurs amoureux, en lune de miel sans nous prévenir ? Intervint Jat avec une voix aiguë toute contente de sa bêtise. Ce soir je vous punis de galipettes au lit (elle avait pris un ton cérémonieux).

- C'était son idée, vous ne m'en voudrez pas, hein ? Dit Aed tendant la main à Lisa, et cette dernière le regarda, circonspecte, avant de mettre sa main dans la sienne.

La seconde après Lisa était retombée dans l'eau lâchée par lui. Évidemment ne jamais faire confiance à Aed. Car il était un adolescent dégingandé parfois effacé et d'autres fois un véritable boute-en-train qui adorait les blagues, douteuses aussi. Ce dernier avait une calvitie précoce et n'avait plus de cheveux, il complexait un peu pour ça néanmoins s'en servait pour rigoler aussi. Ses yeux verts exprimaient une grande joie de vivre à toute épreuve, malgré que nous vivions en dictature. Sinon on le voyait toujours torse nu, il portait une passion envers ses pectoraux, aussi il avait un survêtement e demeurait pieds nus en permanence car il aimait bien ça. En somme un bon compagnon.

Quant à Jat ou la commère elle avait toujours sa masse de cheveux blonds sentant toujours quelque chose d'agréable, son shampooing demeurait le grand mystère que beaucoup de filles essayaient de percer. Ses yeux émeraude toujours grands ouverts étaient toujours rieurs, une boute-en-train aussi. On l'avait toujours vue vêtue de ses maillots de bains, jamais de vêtements. Elle tirait une réputation de bonne par les garçons pourtant difficiles en la matière.

En quelques brasses j'attrapai Lisa à dessein qu'elle puisse tenir le rebord des planches et je m'y tins aussi.

Dans la nuit je vis une lumière passer tout au fond du village, un faisceau de lumière que j'avais vu tant de fois. Les Lovidisc rôdaient et devaient nous chercher, pour changer, sûrement à cause du bruit qu'on causait.

- Lovidisc, dis-je tout bas tout en crachant le mot. Ils arrivent.

Les deux personnes sur les planches se regardèrent et sourirent, un grand sourire carnassier. Oh non… Ils vont le refaire.

Jat et Aed déguerpirent courant en criant un « Aaaah ! » comme s'ils étaient poursuivis par un pokémon tueur. Comme les deux Sbires n'étaient plus tout jeunes ils ne couraient que les dix premières minutes pour ensuite s'arrêter dégageant autant d'air qu'un Vibranif battant des ailes. Une fois, nous les avions pris en photographie de dos, en cachette, pour ensuite l'afficher en poster sur leur porte d'entrée.

Cela avait provoqué un tel tollé qu'on avait cru qu'il y aurait des représailles à dessein de nous effrayer. Finalement, à l'époque il ne s'était rien passé.

Les pas approchaient dans ce coin-ci dangereusement, ils allaient trop vite donc nous ne pourrions trouver une cachette. Je m'accrochai à quelque chose immergeant en partie mon visage, la tête tournée observant Lisa qui m'avait copiée.

- Tu vois ? Il n'y a personne ! S'exclama un des Sbires, la voix rouillée depuis le temps. Attrapons plutôt les autres rigolos qui gueulent partout. Coinçons-les à un recoin et que nos pokémons les tabassent.

- Au pire j'ai une stratégie que nous aurions dû appliquer depuis longtemps. Grahyena attrape les gamins qui courent.

Et merde…

Le pokémon aboya dans notre direction évidemment.

Mon cœur battit de plus en plus, synchronisé à chaque craquement de planches.

Soudainement la tête du dernier qui avait parlé apparu dans mon champ de vision.

- Coucou ! Cria-t-il.

J'attrapai sa tête et en mettant sur le dos l'obligeait à couler.

Je ne sus pas ce que je faisais pendant le débâcle ni ne prêtais attention à ce qui se déroulait à côté. Mes bras agissaient automatiquement avec toute la violence et la haine que mon cœur possédait envers eux. Et dans mon esprit résonnait une question : « Pourquoi l'avais-je coulé ? »

Je le relâchai de mon combat désarticulé sans logique.

Je vis…

Le corps flottait ne bougeant plus.

Silence.

Un acte peut-être pour me prendre en traître. Je me mis à le rouer de coups de toutes mes forces ignorant superbement ma fatigue qui commençait à me tirer vers les fonds marins.

- Den ! Entendis-je d'un autre monde. Il est mort, tu le vois, non ?

- Pitié… Non ! Vis ! Vis !

Avec rage je le secouai jusqu'à que Lisa intervienne pour m'apaiser, elle me prit dans ses bras mais je ne pus échapper à la vision irréaliste des deux corps flottants l'un à côté de l'autre éteints et le pokémon couché sur le sol attendant on ne sait quoi.

Arceus, dites-moi que c'est un cauchemar !