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Né pour tuer II - La Vengeance - de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 05/11/2011 à 21:41
» Dernière mise à jour le 05/11/2011 à 21:41

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Chapitre 5 : Temps
On frappa brutalement à la porte en fer ; je me réveillai en trombe avec les mêmes sombres pensées croyant que c'était la police… mais non, j'étais dans leur repaire sous terre dans une pièce exiguë improvisée en chambre.

- Allez on se réveille d'dans ! Cria une voix gutturale.

- Oui, oui ! c'est bon… Soupirai-je en m'étirant puis me frottant les yeux.

- Votre p'tit déjeuner est devant la porte ainsi qu'un seau d'eau et un gant. Dans une demi-heure on viendra vous chercher.

J'attendis qu'il soit parti pour ouvrir la porte et pour déjeuner accroupie sur ma couverture. Cela calma les maux de mon ventre car je n'vais pas mangé depuis hier matin. Je fus quelque peu rassasiée.

Ensuite je me levai en grelottant car l'eau n'était même pas chauffée, donc je fis une toilette rapide puis me rendis compte qu'il n'y avait de serviette, alors je pris les draps et me rhabillai en un temps record.
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C'est l'Admin qui me chercher directement toujours aussi classe dans sa tenue dégageant cet aura de confiance, il me semblait bon et juste mais extrémiste dans certains cas.

- Le Boss veut te voir ; il va décider de la suite.

J'obtempérai d'un hochement de la tête et me levai.

En silence nous nous rendîmes dans son bureau situé au second sous-sol. Hier quand on m'avait amené dans son bureau j'avais eu du mal à croire s'avérait être une banque plutôt pour les pauvres. L'Admin m'avait expliqué que la meilleure main d'œuvre était les personnes défavorisées, certaines prêtes à tout pour de l'argent.

« La banque Rocket » avait-il rigolé.

Rien n'aurait pu faire penser que c'était un repaire d'une Team. L'ascenseur était très bien masqué dans les locaux pour les produits d'entretiens

Le bureau du Boss semblait être quasiment pareil à celui de Celadopole, sûrement dû aux tableaux du premier Boss aux traits sévères et fatigués.

La fatigue se lisait sur le visage du nouveau affalé dans son canapé.

- On peut dire que pour un début la presse va jaser pendant quelques jours et les délégations de la sécurité vont nous faire de belles promesses, me salua-t-il froidement.

Mais le travail est fait, lança l'Admin soudainement.

Il avait pris ma défense ! Je n'y croyais pas !

- Asseyez-vous 'il nous montra un beau canapé tout noir ). Une partie du contrat est effectuée, ta prochaine cible est Pierre Oublié. C'est un des Enquêteurs qui ont relaxé ce maudit Vétéran. D'ailleurs c'est le dernier des dirigeants. À la télévision ils l'ont dit. Si tu te le fais un homme te donnera l'adresse du Vétéran et tu pourras te venger librement, mais ce meurtre ne sera pas sous notre bannière, d'accord ?

- Nous n'en avions pas décidé ainsi la dernière fois, remarquai-je en observant les deux hommes impassibles.

- Je suis revenu sur ma position c'est tout, en compensation l'homme t'offrira une carte bancaire avec le code pour puiser sur un compte courant, bien rempli.

- C'est rare qu'il en fasse autant pour une personne. Vous avez de la chance, rajouta l'Admin la mine sérieuse bien que je restai dubitative.

- Allez au port des hommes vous prendront afin de vous amener sur l'île deux de l'Archipel.

Autrement dit je pris congé et m'en allai sous leur regard. J'étais envoyé à la mort en gros, c'est le message qui était caché.
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- Je n'aime pas ta méthode, revenir sur notre parole ne fais pas partie de nos habitudes.

- Toutefois il le faut, Boss. Si on veut mieux qu'elle exécute le reste et puis qu'importe. Toute seule dans les deux cas la justice la trouvera. Le plus important qu'elle honore son contrat, après ce premier meurtre il fallait mieux l'amadouer.
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En effet les deux hommes vinrent à la mine patibulaire peu aimable. Ces deux grosses brutes m'entraînant dans un bateau de luxe, mais pas un yacht quand même, et ils s'occupèrent de le démarrer rapidement. Je me baladai dessus regrettant de ne pas avoir de maillot de bain, j'aurais pu bronzer… Quoi qu'être à la vue de ces deux imbéciles ainsi accoutrée…

Je me mis sur le pont avant et observai l'horizon, une ligne bleue s'étendant à perte de vue il y avait aussi de petits bouts de rocher sur lesquels dormaient les pokémons. Durant la traversée je ne me risquai pas à leur poser des questions sur le voyage.

En entrant dans la cabine je me mis à chercher ma future chambre mais ne vis qu'à ma déception que des sortes de pièces exiguës avec juste un lit et un bureau. Deux en étaient occupés, seule une était libre donc j'en déduis que c'était la mienne.

Soudainement je faillis tomber car le bateau avançait sur la mer un peu agitée. Il tanguait et j'eus peur… une peur irraisonnée quand je vis un des deux hommes apporter un dossier.

Cet Enquêteur, Pierre Oublié, avait travaillé pour les Opérations Spéciales quand même et divers autres services encore moins connus mais plus nébuleux. C'était une cible qui serait plus difficile à tuer car il sortait peu sinon pour se balader avec sa femme... Peut-être m'aiderait-elle ? Si je la capturais ? Non. Il était rôdé aux procédures. Déjà rien que penser à tuer j'avais la nausée. Comment pourrai-je passer à l'acte ? Surtout qu'il avait réussi à retrouver une vie normale. Plus je lisais plus j'avais du mal à l'idée que je le tuerais. Il était dans la parfaite normalité au point que c'en était troublant. J'avais du mal à y croire et je vis dans les ténèbres une lumière apparaître où l'espoir était.

Je pensais au futur.
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Durant la traversée je continuai à lire le dossier et réfléchissait à un scénario afin de le tuer parfaitement, lui et sa femme. Mais c'était une véritable torture pour mon pauvre cerveau. Enfin de compte je me dis que m'introduire à l'intérieur du jardin dans la nuit et entrer par effraction serait le mieux.

Cependant je n'arrivais pas à y réfléchir mieux, je voyais l'île où il résidait. Cet homme qui avait protégé un tueur en série inhumain. Et après se serait à son tous, celui qui a détruit ma vie, ils allaient tous payer.
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L'île deux se présenta comme une petite forme comparée aux deux autres îles l'entourant. L'activité portuaire y semblait très réduite aussi. C'était vraiment un endroit paisible pour prendre sa retraite après une vie d'agent secret. Je ne comprenais pas pourquoi il avait protégé celui qui voulait le tuer, mais pourquoi m'en soucier ? Sûrement corrompu, comme tous.

Ils me délaissèrent sur le port avec un peu d'argent, une pokéball et ma haine.

À l'arrivée on me demanda mon passeport que la Tem Rocket m'avait mis dans mon sac, un nouveau. Je dus leur donner avec un sourire crispé et mon bras que je souhaitais ferme et non tremblant.

Le jeune homme très décontract en tenue de plagiste le lus rapidement. Je déglutis pendant la procédure qui s'éternisait trop à mon goût ; je me mis à songer si je devais les tuer au cas où… comment ferai-je et comment le cacherai-je ? Tout un programme.

- Veuillez me suivre, dit-il avec un sérieux implacable.

Une boule tomba dans mon ventre et je faillis mettre la main sur la pokéball.

- Bienvenue à l'île relax, mademoiselle. Je rigolais bien sûr ( j'arrachai quasiment le passeport et lui souris ) ici quoi qu'il arrive prenez votre temps.

- Merci, dis-je confuse.

Je partis d'un pas pressé accusant le coup de mon stress superflu.

Une fois dehors je jetai un coup d'œil afin de voir les maisons et leurs dispositions, je fus étonnée de ne voir que quelques maisons aux volets bleus et aux façades blanches immaculées. Toutes ainsi et même l'architecture se ressemblait.

Je me mis à chercher la moindre institution qu'on trouvait normalement dans toutes les villes, pokécentre ou commissariat. Et bien celui-ci n'en avait pas ! Au moins seuls les habitants pourraient être sur le lieu du crime directement. Ça facilitera de beaucoup la fuite.

Alors je décidai d'aller voir directement, mais quelqu'un me demanda de me retourner… ce fut instinctif et ce que je vis me ramena un an en arrière. Voltali, le Vétéran, les meurtres…

Il était avec un homme qui me souriait et me saluait, ce n'était pas l'autre enquêteur, en plus il était habillé comme un homme d'affaire. Je lui répondis tout en fixant le tueur qui me regardait en fronçant les sourcils. Il lança assez fort pour que je l'entende :

- La justice se présente à moi. Entrez, Sandra.

Il ne me craignait pas.

Je ne me fis pas priée. En passant je comparai son visage à celui d'il y a un an. Quelle différence, le Vétéran portait vraiment bien son nom maintenant. Si je criais que c'était lui l'ancien ennemi public numéro un, personne ne m'aurait cru. Une fatigue se lisait sur son visage, le Vétéran à bout de souffle.

- Non, n'allons pas à l'intérieur. Marchons un peu je vais vous raconter certaines choses.