Les Esprits Pokémon - Premier Tome de LesEspritsPokémon

Il faisait beau... Très beau dehors. Le temps était radieux et le Soleil illuminait la Terre de sa chaleureuse lumière. Pas un nuage ne venait perturber le bleu clair de ce magnifique ciel.

Seulement, ce n'était pas le temps présent au dehors qui intéressait Florian, un jeune homme qui, malgré seulement seize années de vie, avait déjà un corps finement musclé. Ses cheveux courts de couleur châtain s'alliaient avec ses yeux marron dans une parfaite harmonie.

Il venait tout juste d'entrer dans la gare de cette ville où il avait passé son enfance. Florian avait tout de même fait un tour au Dojo de Safrania avant de partir. Le jeune homme tenait à entretenir son corps de façon impeccable. Tous les matins, il s'y rendait pour une séance d'entraînement.Tout d'abord, pendant un quart d'heure, il s'échauffait de différentes manières, puis il courait pendant une bonne heure avant de passer devant le sac de frappe qu'il cognait durement pendant une bonne demi-heure. Il passait ensuite par le grand bassin situé derrière le Dojo pour y faire une vingtaine de longueurs. Ceci fait, le jeune homme prenait une bonne douche avant de partir à son travail. Ce qu'il faisait habituellement. Seulement aujourd'hui, il allait prendre un train en direction de Sinnoh où il était impatient de se battre dans un tournoi Pokélympique.

Florian avait une expression déterminée en entrant dans ce train. Il rêvait déjà des magnifiques combats qu'il allait faire et surtout des victoires qu'il aurait.

Le jeune homme s'installa dans un compartiment, le numéro 304. Il s'assit sur la banquette et ouvrit son ordinateur portable. Pendant son voyage jusqu'à Unionpolis, il tenait à travailler un minimum. De plus, en un peu plus de trois heures de trajet, il fallait bien qu'il s'occupe.

Florian travaillait dans un grand bâtiment de Safrania, la Sylphe SARL, très réputé pour ses inventions plus complexes les unes que les autres. Malgré son jeune âge, l'adolescent était très intelligent et avait été admis rapidement dans cet établissement.

En ce moment, ils travaillaient sur une machine qui permettrait la liaison téléphonique et vidéo entre Rhode, Kanto, Johto, Hoenn, Sinnoh et Unys. Il s'agirait d'une paire de lunettes munie d'un écran sur chaque verre et d'un microphone intégré captant des ondes émises dans chacune des régions. A l'oeil nu, ça ne ressemblerait qu'à de simples lunettes. Florian s'occupait de divers calculs complexes permettant le bon fonctionnement de l'appareil.

Tandis qu'il était en train d'écrire à toute vitesse sur son ordinateur dernier cri, il fut interrompu par une intrusion dans son box. Une petite fille venait d'entrer avec un grand sourire en criant :

- Maman ! Je suis revenue !
- Tu as dû te tromper petite, ta mère n'est pas ici, répondit simplement le brun.
- Oh mince ! Je me suis trompée ! Oh ! C'est quoi ça ? demanda la petite fille, innocemment.

Celle-ci portait une jupe bleu ciel et un maillot jaune qui allaient parfaitement bien ensemble. Ses longs cheveux blonds étaient retenus par un serre-tête bleu, assorti à sa jupe. Ses yeux verts regardaient, émerveillés, l'ordinateur de Florian.

- C'est un ordinateur...
- Et ça sert à quoi ? Renchérit la petite.
- Ça me sert pour mon travail.
- Tu travailles où ?
- A la Sylphe SARL. Mais ta ma...
- C'est quoi la sniff sac ?
- Sylphe SARL. C'est un grand bâtiment à Safrania, mais ta...
- Pourquoi tu travailles là-bas ?
- Euh... Parce que ça me plait ! répondit le jeune homme. Tu devrais rejoin...
- Tu t'appelles comment ? coupa-t-elle.
- Florian, mais...
- C'est joli comme prénom ! Moi c'est Sandrine ! Quand j'étais bébé, j'habitais à Azuria et ma maman, elle a voulu qu'on parte et pis, bah on est venu à Safrania et maman bah elle a rencontré un vieux monsieur et il lui a donné plein d'argent contre du travail ! Et pis, après j'ai grandi et j'ai perdu ma première dent ! Ensuite, je me suis cassé un bras et une jambe parce que j'étais tombée de vélo et ensuite...
- Petite ! stoppa Florian.
- Oui ?
- Tu m'agaces, sors.

La petite se mit à pleurer comme la petite fille qu'elle était et partit vers la porte en criant :

- T'es trop méchant, t'es moche et t'es bête, je veux plus te voir et je vais le dire à ma maman !

Après avoir dit cela, elle lui tira la langue et sortit sans en demander plus. Florian se dit qu'elle était sûrement partie pleurer dans les jupes de sa mère et qu'elle ne l'importunerait plus. Il se remit au travail, replongeant dans son ordinateur...

Deux heures passèrent, le ventre du jeune homme se mit à gargouiller et il se dit qu'il était temps de faire une pause. Il rangea son ordinateur après l'avoir éteint et se dirigea vers le wagon-restaurant. Florian s'approcha du comptoir.

- Excusez-moi, je désirerais un cappuccino et une salade de pommes de terre, s'il vous plaît.
- Comme tu veux, p'tit, j'te fais ça illico !

Le serveur se dirigea vers la cuisine et donna les instructions au cuisinier avant de revenir.

- Ce sera près d'ici dix petites minutes, p'tit. Va t'asseoir en attendant, ça t'fera quinze pokédollars !

Il paya et partit s'asseoir en attendant sa commande. Le jeune homme hurla intérieurement quand il vit que la seule table libre était située près d'une autre où se trouvait la jeune Sandrine.

- Tss... La poisse !

Florian se dirigea vers cette table, espérant ne pas être vu par la petite fille. Ce faisant, il écoutait ce qui se disait aux autres tables. Sur celle voisine à la sienne, du côté opposé de celle où était la famille de Sandrine, il entendit une conversation pour le moins intéressante entre deux hommes.

- Hey Maurice, il paraîtrait que certaines personnes qui écoutent une musique qui vient de sortir auraient un comportement bizarre...
- Ouais, j'en ai entendu parler. Ma voisine, justement, a acheté une musique appelée « Sombre » à sa fille et celle-ci aurait eu un changement de comportement envers ses proches ! Elle a changeait de look, passant de petite fille modèle à un look "émo". Ses notes ont chuté considérablement, les parents de la p'tite n'ont pas vraiment compris ce qu'elle avait, mais pour eux c'était une crise d'ados. De plus, elle rejoignait des groupes bizarres. Un jour, ses parents n'ont pas voulu qu'elle y aille, prétextant un examen, et elle se serait pendue dans sa chambre. Sa mère est dévastée ! Son enterrement a eu lieu hier...
- Comment s'appelle le compositeur de cette musique ?
- Je sais pas, mais il y a un certain T.T. Ce doit être lui... Ou elle ?

Florian était pensif... Une musique aurait causé la mort d'une jeune fille... T.T... Il fut sorti de ses pensées par une grosse dame dont l'air n'inspirait pas la gentillesse.

- Excusez-moi, monsieur...
- Hum ? répondit Florian avant de tourner la tête vers la personne qui lui parlait.
- Il semblerait que vous ayez mal parlé à ma petite princesse ! s''écria la dame.
- Sauf votre respect, madame...
- Mademoiselle ! Je suis divorcée !
- Okay... Je disais donc, j'ai juste dit à votre « petite princesse » de sortir de mon box, rien de plus. Maintenant, permettez-moi de manger tranquillement ! s'expliqua-t-il.
- Quel toupet ! s'adresser ainsi à ma petite princesse et la jeter dehors, vous n'avez décidément aucune éducation !
- Mais, vous êtes bornée en plus ?!
- Quoi, quoi, quoi ?! S'offusqua la dame.
- Vous m'avez bien entendu ! Je ne vous ai rien dit de mal si ce n'est la vérité, contentez-vous de vous asseoir et de manger ! Je ne vous ai rien fait, arrêtez de tout dramatiser.
- Petit impertinent ! Pour qui vous prenez vous ? Je travaille pour une boîte importante, vous me devez le respect ! Petit effronté !
- Eh oh, vous n'êtes pas la seule à travailler, laissez-moi manger en paix !
- Oh et pour qui travaillez-vous ? Un restaurant ou un bar minable sans doute ! ricana-t-elle.
- Je travaille pour la prestigieuse entreprise Sylphe SARL !
- Oh... Ils engagent de drôles d'individus dans cette entreprise, pff...

La dame se rassit de son côté. On apporta enfin son repas à Florian qui s'empressa de le manger, voulant quitter impérativement le wagon-restaurant et surtout s'éloigner de cette « demoiselle » !
Quand il sortit, on annonça l'arrivée en gare d'Unionpolis. Florian, soulagé, se dirigea vers la porte. Quand il voulut sortir, il fut stoppé net.

- Les dames d'abord, jeune prétentieux ! lâcha la mère de Sandrine tenant sa fille par la main.
- Oui, les dames d'abord, jeune pratracieux ! renchérit la jeune fille.

Elles descendirent et Florian soupira puis sourit. Il était débarrassé de cette femme et de sa fille. Dorénavant, il se concentrerait sur ses prochains matchs qui selon lui, s'avéreraient passionnants ! Le jeune homme attendait avec impatience le lendemain.

En attendant, il se dirigea vers le centre pokémon dans lequel il passerait la nuit...