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Les Esprits Pokémon - Premier Tome de LesEspritsPokémon
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Informations
» Auteur : LesEspritsPokémon - Voir le profil» Créé le 30/10/2011 à 21:53
» Dernière mise à jour le 30/10/2011 à 23:51
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Prologue (MollyGrue)
Le soleil joue doucement dans les feuilles des platanes. Lentement, le groupe de personnes avance dans l'allée de gravier. Tous sont vêtus de noir. Il y a là la famille du défunt, ainsi que ses plus proches amis. Une femme d'âge mûr, la mère, renifle dans son mouchoir et éclate en sanglots derrière la voilette de son chapeau.
Le cortège s'arrête auprès d'une tombe fraîchement creusée. Une jeune fille éclate en sanglots et s'accroche au bras de celui qui est juste à côté d'elle. La mère du défunt lui tapote le bras et lui murmure quelques paroles de réconfort. Le prêtre s'avance et récite les litanies rituelles. Le cercueil est mis en terre, lentement, par les fossoyeurs. La famille défile, jetant des fleurs et des poignées de terre sur le couvercle . Puis ce sont les amis.
Il y a là Medhi tout d'abord, l'intellectuel du groupe, qui travaille pour un musée. Ses cheveux bouclés d'ordinaire pendent pitoyablement de chaque côté de son visage. C'est à son meilleur ami qu'il est en train de dire adieu. Il tremble de tous ses membres en pliant sa grande carcasse pour saisir un peu de terre, et se détourne vivement pour qu'on ne le voie pas pleurer.
Puis c'est le tour de Mégara, la manuelle de la bande. Longtemps avant de rencontrer le défunt, elle était ébéniste. Maintenant elle n'est plus qu'une fille ordinaire avec les cheveux roses et les yeux bleus, redevenue aussi timide qu'avant. Elle laisse tomber une rose blanche dans la fosse et ferme les yeux en s'éloignant, gorge serrée.
Robin a bien changé lui aussi. L'ancien mineur un peu soupe au lait a le regard vide et hébété, comme s'il ne parvenait pas encore à réaliser ce qui se passe autour de lui, comme s'il refusait de comprendre. Il reste planté devant le trou quelques instants, puis il retourne auprès des autres, mécaniquement.
Julie, la petite Julie un peu potelée, a oublié sa jalousie maladive envers l'une de ses camarades et sa combativité naturelle. Elle tombe à genoux dans la terre fraîchement retournée et se met à sangloter de toutes ses forces. Elle bredouille des excuses sur son comportement d'adolescente immature, promet d'être sage s'il veut bien revenir.
Silencieusement Florian, qui a le même âge qu'elle, lui passe un bras autour des épaules. Son esprit froid de scientifique qui d'habitude ne voit que ce qu'il fait, qui d'habitude est narcissiquement centré sur sa propre personne, semble soudain touché jusque dans ses profondeurs les plus intimes. Il serre Julie contre lui pour la réconforter et des larmes s'échappent de ses yeux, silencieuses et lentes. Il relève la jeune fille de ses bras athlétiques et l'éloigne. Les sanglots de la plus jeune du groupe continuent de se faire entendre.
Kahina au corps parfait, Kahina qui panique si vite, Kahina la serviable et l'aimable, ne peut pas supporter la vision du cercueil au fond de la tombe. Elle jette précipitamment un bouquet de onze roses rouges dans la fosse.
Les fossoyeurs ont terminé leur office, la pierre est en place. La famille a déposé les dernières gerbes et les dernières plaques à la mémoire de celui qui ne reviendra plus. Les amis sentent que le moment est venu de l'ultime au-revoir. Ils s'entre-regardent, aucun n'ose partir le premier. Ils savent exactement ce que les autres pensent. Les aventures qu'ils ont vécues ensemble leur ont permis de développer une communication quasi télépathique, pourvu qu'ils ne soient pas trop éloignés les uns des autres. Peut-être est-ce simplement l'habitude qui les a rendu ainsi familiers, ou peut-être est-ce un pouvoir supplémentaire conféré par leurs esprits Pokémon. Ce n'est pas important.
Ils sont gênés, aucun n'ose prendre la parole le premier. C'est Medhi qui finalement brise le silence.
- Une dernière fois… murmure-t-il.
Les autres acquiescent. Le cimetière est vide, personne ne pourra les déranger. Ils se concentrent et, une dernière fois, laissent l'énergie de leurs esprits Pokémon les envahir, corps et âme.
Bientôt ce sont sept Pokémon qui se contemplent en souriant mélancoliquement. Il y a là un Mackogneur, une Leuphorie, une Nostenfer, une Dracaufeu, un Alakazam, un Mégapagos et enfin, un Dracolosse, que la transformation a fait apparaître.
- J'ai toujours été curieuse, murmure la Leuphorie, de savoir ce qui arrivait aux autres pendant que…
Elle n'achève pas sa phrase.
- Moi aussi, j'ai toujours été curieux, admet le Dracolosse.
- Oh, comment oses-tu ! le taquine la Nostenfer. Tu sais parfaitement tout ce qui s'est passé !
- Hum, ce n'est pas une raison, le défend l'Alakazam.
- Les histoires ce n'est pas qu'une question d'information, indique le Mackogneur.
- C'est vrai, admet la Dracaufeu. C'est aussi une question de plaisir.
- Bon, interrompt le Mégapagos. Qui commence à raconter ?
Tous ferment les yeux et plongent alors dans leurs souvenirs. Nul besoin de parler. La communion des Esprits suffit à dérouler à nouveau le fil du temps.
Le cortège s'arrête auprès d'une tombe fraîchement creusée. Une jeune fille éclate en sanglots et s'accroche au bras de celui qui est juste à côté d'elle. La mère du défunt lui tapote le bras et lui murmure quelques paroles de réconfort. Le prêtre s'avance et récite les litanies rituelles. Le cercueil est mis en terre, lentement, par les fossoyeurs. La famille défile, jetant des fleurs et des poignées de terre sur le couvercle . Puis ce sont les amis.
Il y a là Medhi tout d'abord, l'intellectuel du groupe, qui travaille pour un musée. Ses cheveux bouclés d'ordinaire pendent pitoyablement de chaque côté de son visage. C'est à son meilleur ami qu'il est en train de dire adieu. Il tremble de tous ses membres en pliant sa grande carcasse pour saisir un peu de terre, et se détourne vivement pour qu'on ne le voie pas pleurer.
Puis c'est le tour de Mégara, la manuelle de la bande. Longtemps avant de rencontrer le défunt, elle était ébéniste. Maintenant elle n'est plus qu'une fille ordinaire avec les cheveux roses et les yeux bleus, redevenue aussi timide qu'avant. Elle laisse tomber une rose blanche dans la fosse et ferme les yeux en s'éloignant, gorge serrée.
Robin a bien changé lui aussi. L'ancien mineur un peu soupe au lait a le regard vide et hébété, comme s'il ne parvenait pas encore à réaliser ce qui se passe autour de lui, comme s'il refusait de comprendre. Il reste planté devant le trou quelques instants, puis il retourne auprès des autres, mécaniquement.
Julie, la petite Julie un peu potelée, a oublié sa jalousie maladive envers l'une de ses camarades et sa combativité naturelle. Elle tombe à genoux dans la terre fraîchement retournée et se met à sangloter de toutes ses forces. Elle bredouille des excuses sur son comportement d'adolescente immature, promet d'être sage s'il veut bien revenir.
Silencieusement Florian, qui a le même âge qu'elle, lui passe un bras autour des épaules. Son esprit froid de scientifique qui d'habitude ne voit que ce qu'il fait, qui d'habitude est narcissiquement centré sur sa propre personne, semble soudain touché jusque dans ses profondeurs les plus intimes. Il serre Julie contre lui pour la réconforter et des larmes s'échappent de ses yeux, silencieuses et lentes. Il relève la jeune fille de ses bras athlétiques et l'éloigne. Les sanglots de la plus jeune du groupe continuent de se faire entendre.
Kahina au corps parfait, Kahina qui panique si vite, Kahina la serviable et l'aimable, ne peut pas supporter la vision du cercueil au fond de la tombe. Elle jette précipitamment un bouquet de onze roses rouges dans la fosse.
Les fossoyeurs ont terminé leur office, la pierre est en place. La famille a déposé les dernières gerbes et les dernières plaques à la mémoire de celui qui ne reviendra plus. Les amis sentent que le moment est venu de l'ultime au-revoir. Ils s'entre-regardent, aucun n'ose partir le premier. Ils savent exactement ce que les autres pensent. Les aventures qu'ils ont vécues ensemble leur ont permis de développer une communication quasi télépathique, pourvu qu'ils ne soient pas trop éloignés les uns des autres. Peut-être est-ce simplement l'habitude qui les a rendu ainsi familiers, ou peut-être est-ce un pouvoir supplémentaire conféré par leurs esprits Pokémon. Ce n'est pas important.
Ils sont gênés, aucun n'ose prendre la parole le premier. C'est Medhi qui finalement brise le silence.
- Une dernière fois… murmure-t-il.
Les autres acquiescent. Le cimetière est vide, personne ne pourra les déranger. Ils se concentrent et, une dernière fois, laissent l'énergie de leurs esprits Pokémon les envahir, corps et âme.
Bientôt ce sont sept Pokémon qui se contemplent en souriant mélancoliquement. Il y a là un Mackogneur, une Leuphorie, une Nostenfer, une Dracaufeu, un Alakazam, un Mégapagos et enfin, un Dracolosse, que la transformation a fait apparaître.
- J'ai toujours été curieuse, murmure la Leuphorie, de savoir ce qui arrivait aux autres pendant que…
Elle n'achève pas sa phrase.
- Moi aussi, j'ai toujours été curieux, admet le Dracolosse.
- Oh, comment oses-tu ! le taquine la Nostenfer. Tu sais parfaitement tout ce qui s'est passé !
- Hum, ce n'est pas une raison, le défend l'Alakazam.
- Les histoires ce n'est pas qu'une question d'information, indique le Mackogneur.
- C'est vrai, admet la Dracaufeu. C'est aussi une question de plaisir.
- Bon, interrompt le Mégapagos. Qui commence à raconter ?
Tous ferment les yeux et plongent alors dans leurs souvenirs. Nul besoin de parler. La communion des Esprits suffit à dérouler à nouveau le fil du temps.