Première partie : Prisonnier
Salut, moi c'est Evoli. Là, désolé, mais je ne peux pas vous parler, je suis en plein combat contre un Aligatueur qui a l'air sympa autant comme moi. Avec mon dresseur nous sommes en train de combattre pour une place en finale contre Cynthia, le maître de la ligue. Mais bon, là ça a l'air mal parti car mon dresseur m'a entrainé toute la nuit et je suis épuisé. Tiens? L'Aligatueur s'approche d'un air menaçant. Y croit quoi? Qu'il va me battre comme ça?
-Attaque Hydroqueue! ordonne le dresseur d'Aligatueur.
Une vague titanesque s'approcha de moi à une vitesse stupéfiante.
-Attaque Abri! ordonna mon dresseur.
J'obéis et un bouclier géant s'installa entre moi et la vague pour me protéger. La vague se fracassa avec force sur mon bouclier et s'étala aux alentours. Mon dresseur me félicita brièvement. Pleine de fierté, je fis disparaitre le bouclier et me tourna vers lui, un sourire béa sur le visage. Il commença à hurler:
-Crétin d'Evoli! Retourne toi! Il va t'attaquer!
Je ne comprenais pas ses paroles, muette par la fatigue. Je lui souris et je crus qu'il allait me tuer. Je compris alors qu'il voulait que je me retourne. Je me retourna.
-Attaque Hydroblast! dit l'autre homme.
Je ne vis même pas le coup venir. Le jet m'assoma et je tomba au sol, étourdi et K.O. Mon dresseur s'approcha de moi et me frappa d'un grand coup de pied pour avoir perdu. Le maître Cynthia qui observait le combat depuis les gradins accourut vers nous. Elle aborda mon dresseur.
-Comment-appelles tu? demanda-t-elle.
-Arthur, répondit mon dresseur.
-Tu as perdu, dit Cynthia. Mais j'avais l'intention de te laisser une chance de te rattraper...mais vu comment tu traites ton Evoli, ce n'est même pas en rêve!
-Pfe...
Arthur me rappela dans ma PokéBall.
[...]
Peu de temps plus tard, Arthur me sortis de ma pokéball. Il m'attrapa par la peau du cou et il s'assit sur une grosse pierre. Il m'installa sur ses genoux et fouilla dans son sac à la recherche de quelque chose. Moi, je savais très bien ce qu'il cherchait et j'aurais volontiers tout donné pour ne pas subir ses foudres. Il sortit un long bâton munit de lanières de cuir de son sac et me dit:
-Tu es minable et faible!
Et il se mit à me frapper. La douleur était indescriptible. Les lanières de cuir me brûlaient et me torturaient. Le pire, c'est qu'Arthur prenait du plaisir à me frapper. Après plusieurs minutes de souffrance, il arréta et me rappela dans ma ball.
Et l'enfer commença.
Dans la pokéball, un paysage s'étendait à perte de vue. Dans ma ball, le paysage était une magnifique forêt aux pins verdoyants. Mais tout semblait gris et étrangement flou, comme délavé. Le vent soufflait dans les arbres car ces derniers s'agitaient. Si je dis ça, c'est par ce que dans une ball, on ne ressent aucune émotion, rien du tout. Si dans la pokéball, une rivière est représentée et que vous vous baignez dedans, ça ne vous fera aucun effet.
Ma plaie suintait et répendait du sang sur un sol qui n'était qu'une simple illlusion. Je me trainait dans la forêt, espérant secrètement qu'un autre pokémon y vive ou alors espérant pouvoir sortir un jour. Je me choisis un coin et m'endormis rapidement. Le lendemain, un soleil artificiel me réveilla. J'errai, attendant que mon dresseur me fasse sortir, maigre espoir auquel me raccrocher. Je fis le tour de ma pokéball trois fois cette journée là alors que pourtant, le territoire était vaste. Il n'y avait pas de coin ou de bort dans une ball. Comme son nom l'indiquait, la poké "ball" était ronde de l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Je me plongea dans mes pensées. Arthur voulait que j'évolue, malgré mon âge trop jeune. Mais même si c'était impossible, ça lui était égal. Si je n'évolue pas, d'après lui, c'est ma faute.
Je voulait m'enfuir. Plus que tout au monde, je voulait quitter ce paysage artificiel qui me déprimait, m'oppressait et m'enténébrait. Je devais trouver une solution pour me sortir de cette ball, pour ne plus jamais subir la rage de mon dresseur, qui en ce moment même, me laissait mourir de faim. Mais comment détruire une ball de l'intérieur? De mémoire de pokémon, jamais une pokéball ne fut détruite de l'intérieur. Il arriva que des pokémons détruisent leurs balls, mais de l'extérieur. Comment allais-je procéder? Je me déplaça d'abord vers un mur, sphérique en raison de la forme de la ball. J'observa la paroi, puis l'attaqua avec des coups de Bélier. Je frappais et attaquais mais rien de ce que je tentait ne marchait.
Des heures durant, j'essaya de détruire la paroi ou même ne serais-ce que l'éraffler. C'était comme si j'étais a l'intérieur de la Terre, sous sa croûte. Puis, une idée me vins, des heures plus tard. En quoi était faite la pokéball? Si je le savais, je pourrais attaquer en conséquence. J'analisa la paroi à l'aide de Clairvoyance. Elle était faite de plastique mélangé a de l'acier. C'était parfait! J'utilisa Griffe Acier. Une belle éraflure apparut à la surface de la paroi. Satisfait, je recommença et encore et encore. Au bout d'une heure, j'apperçus la lumière du coucher de soleil. Je griffai comme un forcené, puis je passa, exité, mon corps à travers l'ouverture. Ce dernier reprit instantanément sa taille normale. Mais j'étais en hauteur! J'atteris au sol brutalement. Je regarda autour de moi. Arthur, bras tendu, allait me faire sortir, alors que je venais juste de casser la ball! Quelle ironie!
Arthur me montra calmement une pierre sur laquelle était posé une Pierrefoudre. Mais il était trop tard pour les remords. Je bondis et m'emparra de la Pierrefoudre. Aussitôt, mon corps se mit a briller de mille feux et a me démanger la ou ma blessure ce trouvait. Je brilla encore quelques secondes avant que tout s'arrète brutalement. J'admira mon nouveau corps, radieux. J'étais Voltali et ma blessure du aux coups de fouets étaient guéris. Arthur envoya son Laggron. Je sauta a terre et utilisa Tonnerre sur le pokémon. Le Laggron tomba raide K.O.
Mais Arthur me prit au dépourvu.
Il lança un couteau droit sur moi et je ne pus l'éviter. Le couteau atteignit mon oeil. J'eu le temps de fermer les yeux. Je crus que j'allais mourir. La douleur allait me tuer, c'était certain. J'entendis le couteau tomber au sol. Je décida d'ouvrir mes paupières. Mon oeil droit était aveugle. Tant bien que mal, je courus vers la forêt et m'y enfonça. J'entendis Arthur courir derrière moi, mais je le distança bientôt. Je courus, encore et encore, et mon sang se répendait sur le tapis de feuilles mortes d'automne. Je voyais encore, mais d'un seul oeil. Je me vengerais.
Je tuerais Arthur, même si c'est la dernière chose que je ferais de toute ma vie.
Dans des années,même des siècles plus tard, cette histoire sera contée de générations en générations à des pokémons libres, mais aussi à ceux qui sont opressés, prisonniers de leur destin.
A suivre...