L'illusionniste (One-Shot)
J'ai tout perdu. J'étais gardien du Kristal Relique de mon clan. Le Kristal Relique est un cristal qui nous confère nos pouvoirs, à nous, Zoroark et Zorua. Nous vivions heureux. Ma femme Zorenna, la belle shiney et mon fils, Zorro, étaient le soleil de ma vie. Alors voici mon histoire, à moi Zoroarké, un des derniers des illusionnistes du monde. Je vais vous raconter pourquoi ce jour là, j'aurais préféré ne pas me réveiller et même plutôt mourir.
_________________________________________________________________________________________
L'aube pointait à peine derrière les montagnes Couronnées. Zorenna le reveilla du bout du museau et lui adressa un sourire.
- Le chef veut te voir , Zoroarké! lui dit-elle.
-D'accord! repondit-il.
Il se dirigea vers l'antre du chef, Zoroark. Seul le chef pouvait être nommé par le nom de son espèce. C'était un genre de tradition dans le clan des Illusions. Ce clan était composé d'une douzaine de Zoroark et de sept petits Zorua. Zoroarké franchit la voûte de la grotte du chef et entra. Ce dernier était debout et semblait attendre Zoroarké.
-Vous vouliez me voir, chef? demanda-t-il.
-Oui. Je veux que tu apprennes à ton fils Zorro et au fils de Zorenni, Zouru, à chasser les étourmis.
-O.K! Pas de problème! Tout de suite?
-Oui, s'il te plait.
-Bien, a ce soir!
Zoroarké sortit de la grotte et se dirigea vers la grotte de la famille de Zorenni. Zouru le petit Zorua jouait avec sa mère. Il se dirigea vers eux et entreprit une conversation avec Zorenni.
-Zorenni? demanda-t-il.
-Oui? Que veux-tu, Zoroarké?
-Le chef veux que j'emmène ton petit Zouru et mon fils Zorro apprendre a chasser les étourmis, répondit-il.
-D'accord! répondit Zorenni. Zouru! Viens voir!
Le Zorua s'approcha de sa mère et frotta sa joue contre elle.
-Tu viens Zouru? Je t'emmène chasser des étourmis! dit Zoroarké.
-Oh oui! A ce soir maman! dit le petit.
Ils passèrent chercher Zorro et partirent pour la forêt. Zoroarké leur apprit à attendre avec patience que l'étourmi se pose et baisse sa garde avant de lui sauter dessus, sans que l'étourmi sente l'odeur de l'attaquant. Après plusieurs essais infructueux, Zouru et Zorro capturèrent un étourmi chacun. Zoroarké les félicita et continuèrent la chasse. Un bruit au loin attira soudain l'attention du Zoroark. Il se tourna vers le bruit et tendit l'oreille.
-Restez ici vous deux, lança -t-il.
Il s'avança vers le bruit silencieusement. Au bout de quelques minutes de marche, il vit des ombres avancer furtivement. Et ce qu'il aperçu le foudroya sur place. Des hommes. Une bonne centaine. Ils avançaient dans un silence absolu, des fusils dans les mains. Zoroarké fit demi tour et courut vers les deux Zorua non loin de lui.
-Vite! Il faut rentrer! cria-t-il.
-Pourquoi? demanda Zouru.
-Je t'expliquerait plus tard, vite!
Il les attrapa et fila vers le camp. Il déboula dans la clairière et lacha les deux Zorua de stupéfaction. Un terrible combat faisait rage. Le bruit des revolvers et des fusils était partout.
-Attention! cria-t-il. Des hommes viennent de l'Ouest!
Le chef Zoroark se battait sans pitié. Zoroarké le regarda un instant puis fila dans la grotte où se trouvait le Kristal Relique. Le Cristal était toujours là. Il en soupira de soulagement. Et un homme entra dans la grotte. Il le menaça de son revolver.
-Ecarte toi de mon chemin! cria l'homme.
Ce dernier ce tenait de façon étrange, le dos voûté, et avait du mal à aligner deux mots. Zoroarké resta un instant devant le Cristal pour le protéger mais finit par s'écarter, de peur d'être la cible de l'homme voûté.
-Ha! Quelle lacheté! lança l'homme. Tu n'es même pas fidèle à ton clan!
Zoroarké s'enfuya par l'entrée de la grotte, honteux. Il courut, courut. Il traversa le champ de bataille encore actif et s'enfonça dans la forêt. Il courait en répendant des larmes dans son sillage.
[...]
Ses pattes lui faisaient mal. Il avait l'impression d'avoir courut des heures. Et c'était très certainement le cas. Il aperçut soudain au détour d'un arbre un creux dans un chêne mort et s'installa à l'intérieur. Il ferma les yeux et attendit. Le sommeil le gagna peu à peu...
[...]
Il ouvrit un oeil. Puis l'autre. Un étourmi, installé sur une des branches mortes de l'arbre, pépiait joyeusement. Zoroarké se leva lentement et essaya de se rappeler où il était et ce qu'il c'était passé. Il aborda l'oiseau.
-Eh! L'étourmi! Sais-tu quel jour nous sommes?
L'oiseau répondit:
-Nous sommes Mardi! Mardi! Mardi! Mar...
-Oui c'est bon j'ai compris!
Les hommes les avaient envahis le dimanche. Cela faisait donc plus de deux jours qu'il dormait. Quelle perte de temps. Et qu'allait-il faire maintenant? Retourner au camp? Oui, c'était la meilleur chose a faire. Il s'étira et bailla. Il observa le ciel. Un pâle résidu de fumée s'élançait dans le ciel. Il partit dans la direction de la fumée. Il avait vraiment fait beaucoup de chemin. Il y avait plusieurs heures de marche. Il arriva bientôt dans la clairière. Les arbres étaient brûlés et les grottes détruites, certainement par de puissants pokémons. Des cadavres de petits Zorua et de Zoroark s'empilaient. Le coeur serré, il marchait entre les morts pour essayer de trouver Zorenna ou Zorro. Puis un petit corps familier attira son regard. Il s'en approcha et crut que son coeur allait s'arréter. C'était Zorro. La douleur lui contracta l'estomac. Il voulut crier, mais sa tristesse l'empécha de dire le moindre mot. Il emmena le corps qu'il déposa au loin des autres cadavres, la où le sang n'avait pas encore souillé la terre. Il ne voulait pas laisser le corps de son fils ici, mais avant il devait trouver Zorenna. Il ressentit un soulagement quand il vit qu'il n'y avait nul trace du corps de sa femme,mais c'était avant qu'il envisage le cas où les humains aurait embarqué son corps. A partir de cette pensée, une peur sourde fusa à travers tout les pores de sa peau. Il fouilla ardument le champ de bataille et l'espace d'un instant se dit qu'il aurait préféré qu'elle fut morte et que son corps soit là, parmis les autres. Mais il dut admettre que sa Zorenna n'était pas ici, morte. Sa fourrure de shiney aurait du être visible. Il n'y avait d'ailleurs aucune trace de son sang. La fatigue finit par prendre possession de lui et il se laissa choir a terre.
[...]
La rosée le réveilla peu a peu. Il était transi de froid. Pendant des jours il erra, et la plaie dans son coeur suintait, répendant sa rage et sa tristesse aux alentours, sans que rien ne l'en empèche.
Un soir...
Un bruit le réveilla, alors qu'il dormait contre le corps froid de Zorro, que la vie avait quitté depuis longtemps. La personne qui se rapprochait ne cherchait même pas à cacher sa présence et faisait même le plus de bruit possible. Déboulant du tunnel, un Zoroark entra dans la clairière. Zoroarké crut que son coeur allait exploser de joie. Des larmes perlèrent des coins de ses yeux.
-Zorenna!!!!!
Il courut vers elle et la serra dans une étreinte à lui rompre les os. Elle sourit.
-Zoroarké! Tu es vivant!
-Toi aussi! je te croyait morte!
Zorenna replaça de sa main gauche une mèche de sa crinière derrière son oreille. Ce geste parut étrange à Zoroarké mais il ne s'en préocupa pas.
-Où est...demanda-t-elle.
-Par là, répondit-il.
Il l'emmena vers Zorro. A la vue du corps de son fils, Zorenna eu une réaction mystérieuse. Elle fixa le corps de Zorro, puis le regarda. Dans son regard, Zoroarké ne perçu pas la moindre émotion. Elle conservait un visage de marbre. La seconde d'après, elle éclata en sanglots.
-Non!
-Je suis désolé...Zorro est mort...
Elle le savait, bien entendu. IL lui proposa de dormir une dernière fois auprès de Zorro, avant de l'enterrer. Elle accepta. Le lendemain,après avoir entérré Zorro, ils passèrent la journée à chasser et à se raconter ce qu'ils leur était arrivé chacun de leur côté. Elle lui expliqua comment les humains l'avait capturée puis comment elle s'était échappée. Zoroarké la cru, malgré son histoire douteuse, qui manquait de convictions. Puis ils retournèrent tout deux au camp, où ils s'endormirent rapidement.
[...]
Quelque chose serrait autour de son cou. Quel étrange rêve... Zoroarké ouvrit les yeux. Ce n'était pas un rêve. Zorenna avait les deux mains serrées autour de son cou. Elle était en train de l'étrangler.
-Zore...pfou...arrè...te!
Elle l'ignora et continua à serrer. Il réfléchit alors.
Zorenna replaça de sa main gauche une mèche de sa crinière derrière son oreille. Elle faisait toujours ce geste de la main droite. et aussi... Elle fixa le corps de Zorro, puis le regarda. Dans son regard, Zoroarké ne perçu pas la moindre émotion. Elle conservait un visage de marbre. Elle aimait Zorro. Elle n'aurait jamais été de marbre à l'annonce de sa mort.
Oui... tout ça n'est...
Tout ça n'est qu'une illusion!
Klack!
L'illusion vola en éclats. Tout disparut. Zorenna était une illusion!
Zoroarké était seul dans la clairière. Et celui qui avait créé cette illusion... Sauta au sol, sortant de son abri au couvert des arbres.
C'était un Zoroark. Sa crinière d'un rouge carmin battait au vent. Son oeil gauche était traversé d'une plaie en forme d'éclair, et son regard était empli de haine.
-Tarak!
Le Zoroark leva la tête a l'appel de son nom. Un sourire carnasier couvrait son visage. Tarak était en fait un Zoroark du clan des illusions que le chef avait banni. Quand on était banni, une loi voulait que le pokémon ne garde pas la première lettre du nom de son espèce. Voila pourquoi il s'appelait Tarak. Tarak avait été banni en raison de son aversion pour Zoroarké car ce dernier avait épousé Zorenna alors qu'il était amoureux d'elle. La cicatrice qu'avait Tarak lui avait été infligé par Zoroarké. Tarak avait alors essayé de tuer Zoroarké par tous les moyens.
-Attends...marmonna Zoroarké (il se plongea dans ses esprits). L'homme voûté dans la caverne...il parlait mal...comme si il n'en avait pas l'habitude...cet homme...c'était toi! C'était ton pouvoir illusion!
-Tu n'as toujours été qu'un parfait idiot, Zoroarké! Je voulais le Kristal Relique pour absorber son pouvoir! Quand à ta femme, elle est shiney, alors j'aurais pus absorber a elle aussi son pouvoir plus puissant que la moyenne!
-Mais ça n'a aucun sens! Tu es un Zoroark! tu n'as pas besoin du pouvoir de Zorenna et du cristal!
-C'est pour ça que je vous apprécis, vous les Zoroark. Vous n'avez aucune intelligence! Je ne suis pas un Zoroark! Je suis...
Tarak sauta et se mit à briller et à illuminer la clairière. Son corps s'allongea et doubla de taille. Puis la lumière s'éteignit et une être surnaturel se dévoila, flottant dans les airs.
-Je suis Deoxys!
Son corps était d'un bleu azur lumineux mélé à du rouge sanglant. Zoroarké avait entendu parler de ce pokémon qui possédait plusieurs formes. En ce moment, Deoxys était sous sa forme normale.
-Je vais te voler ton pouvoir!
Deoxys prit sa forme attaque et frappa Zoroarké d'un Poing Cosmique. Ce dernier ne put éviter l'attaque qu'il reçut de plein fouet. Il tomba face contre terre, évanoui.
[...]
Zoroarké ouvrit les yeux. Il était attaché à un arbre près de la grotte du chef. Deoxys avait disparut. Zoroarké essaya de se détacher, en vain. Les cordes étaient trop solides. Deoxys réapparut dans un flash de lumière aveuglante. Il s'approcha de Zoroarké avec une rapidité décuplée, venant de la forme qu'il avait pris.
-Alors, Zoroarké? Quel effet cela fait-il de finir par capituler après tant d'années?
-Je n'abandonnerais jamais! Tu as tué Zorenna!
-Qui t'as dis qu'elle était morte? J'ai absorbé son pouvoir, alors elle n'est tout simplement plus matérielle!
-Je vais te tuer! hurla Zoroarké.
Sa crinière flamboya d'un seul coup. Sa crinière devenue feu brûla les cordes dont il se libéra d'un seul mouvement. Il se plaça devant Deoxys, menaçant. Il utilisa un Lance-Flamme qui frappa Deoxys. Ce dernier ayant pris sa forme offensive, l'attaque ne lui fit aucun effet.
-C'est tout ce dont tu est capable, Zoroarké? dit-t-il.
Zoroarké ignora la pique et utilisa Tranch'Nuit. Deoxys esquiva et ricana.
-Tu es pathétiq...
Il ne finit pas sa phrase. Une attaque Feu d'enfer le frappa de plein fouet. Deoxys tomba au sol, à moitié assomé. Il n'avait apparamment pas prévu le"je t'attaque, tu baisse ta garde, et après je te défonce la tronche". Il essaya de se relever, mais de sa forme normale, il ne fut pas assez rapide, et Zoroarké le prit de vitesse. L'attaque Mâchouille atteignit le cou de Deoxys qui poussa un râle de douleur. Zoroarké serrait, serrait, et Deoxys étouffait.
-Arrète...Zoroaaaaaaaaaah!
La carotide tranchée, le sang de Deoxys se répendit sur le sol et il mourrut sans d'autres conditions. Le ciel s'illumina d'un seul coup. Un pokémon apparut et toucha délicatement le sol.
-Zo...Zorenna?
C'était bien Zorenna. Le ciel brilla de nouveau et le Kristal Relique tomba et atterit sans casser. Zoroarké courut et sauta dans les bras de son aimée.
-Zoroarké! C'est ce pokémon...il...
-Ne dit rien. Tu ne me dois aucune excuse.
Zoroarké fixa le Kristal Relique des yeux et réfléchit. Puis il le frappa un grand coup. Le cristal se brisa sous le choc. Il ne servait à rien, autant le détruire.
-Zorenna, que dirait tu de tout recommencer à zéro?
-Oui, si c'est avec toi, répondit Zorenna.
Zoroarké lui prit la main et l'entraina hors des bois, vers un futur radieux, ensemble. Il allait devoir lui expliquer ce qu'il lui était arrivé, ce qui était arrivé à Zorro. Mais, en quelque sorte, c'était un nouveau départ.
FIN