Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Voyageurs des frontières Tome I : l'Arbre, les Deux Mondes et les cinq Enfants. de Otaku-san



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Otaku-san - Voir le profil
» Créé le 01/09/2011 à 22:17
» Dernière mise à jour le 01/09/2011 à 22:17

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 15 : Garde tes amis près de toi...
Chapitre 15 : Garde tes amis près de toi...

Plus rien ne s'était passé depuis les derniers événements qui remontait à deux ou trois jours. Leur séjour à Poivresel allait toucher bientôt à sa fin alors les trois adolescents avaient décidé d'en profiter. Aujourd'hui, Sam, Lucy et Yume prirent le ferry jusqu'à Nénucrique pour une journée shopping au centre commercial orchestré par la seule fille du trio. Lucy n'avaient que les vêtements à l'esprit, les robes, les jupes, les jeans, tout y passait, et ils n'étaient pourtant qu'au premier étage. Celui du dessus était exclusivement réservé aux produits concernant les Pokémons. Du matériel pour les dresseurs, et les éleveurs, des produits dérivés et encore des vêtements mais à leur effigie. Et là, ce fut le coup de foudre, le coup de foudre pour des vestes que Lucy avait déniché, pour elle, une veste de couleur marron avec une capuche en tête de Laporeille, une pour Sam avec une capuche Riolu et bien-sûr, pour Yume, la même chose rose Mew. La jeune fille ne s'arrêta pas là, elle prit aussi trois peluches : Laporeille, Riolu et Mew, tout comme les vestes.

L'étage suivant concernait les produits électroménagers et ne les intéressaient pas tellement. Les trois jeunes gens passèrent en caisse et heureusement, le total de leurs achats n'était pas trop élevé. En sortant du grand magasin, Lucy heurta accidentellement un garçon de la taille de ses compagnons, il devait avoir le même âge qu'eux. Il avait de longs cheveux châtains attachés en queue de cheval et portait un costume noir très chic.

« Oh, pardonnez-moi. Vous allez bien, mademoiselle ? fit-il d'un ton très distingué.
– Cette voix, remarqua Lucy, ça ne peut qu'être toi ! Ary ! Tu ne me reconnaîs pas ?
– Lu... Lucy ! Que tu as changé ! Mais comment vas-tu ? Dit le jeune homme surpris.
– Très bien merci !
– Tu es en vacance ou tu es de retour ? Demanda Ary.
– En vacance avec deux amis. Les garçons, je vous présente Ary, un ami d'enfance.
– Enchanté je me nomme Shigesame mais vous pouvez m'appeler Sam.
– Hum, nan, je n'aime pas les diminutifs, je trouve cela bien trop familier. Oh, et aussi, tutoyez moi, je vous prie. Proposa Ary aux deux jeunes garçons tout en serrant la main de Sam.
– Enchanté, moi c'est Yume ! Dit à son tour le garçon aux cheveux rose.
– Bonjour, continua Ary en fixant les cheveux de Yume. Dis, c'est naturel ?
– Oui, à 100% ! Avoua Yume qui n'en resta pas moins enjoué.
– Alors qu'est-ce que tu deviens ? Reprit Lucy.
– Et bien, à la rentrée, je continue dans mes études d'ESP, c'est-à-dire, d'étude scientifique en pokéologie, et mon père vient de racheter le parc safari voisin. Vanta le garçon à la queue de cheval.
– C'est vrai ? Celui qui était vieux et tout délabré ? Mais comment a réagi le propriétaire ? Lui qui ne voulait pas le céder ! Questionna Lucy.
– Père à tout simplement fait un très généreux don et en est plus exactement copropriétaire maintenant. Mais tenez, ne restons pas ici pour discuter, allons nous installer quelque part. D'ailleurs, je connais un café très charmant. »

Les trois adolescents qui étaient maintenant quatre s'installèrent sur la terrasse d'un café où Ary les avait conduit. S'en suivit un long dialogue entre Lucy et celui-ci, un dialogue dans lequel Sam et Yume n'intervinrent que très rarement. La discution était interminable, finalement, Sam et Yume se levèrent pour aller faire un tour, prétextant vouloir les laisser seuls pour leurs retrouvailles.

« Je n'ai jamais vu un humain aussi bavard ! Affirma Yume.
– C'est sûrement l'enthousiasme d'avoir retrouvé Lucy. Répondit Sam, peu confiant.
– Tu ne trouve pas qu'il est un peu... comment dit-on, au juste…? Hésita le garçon aux cheveux rose.
– Prétentieux ? Proposa celui aux cheveux brun.
– Exactement ! Confirma l'autre. Je suis absolument sûr que c'est quelqu'un de bonne famille bien aisée ; ses manières, sa façon de parler et ses vêtements…
– Je crois bien que tu as raison. Et mais, j'y pense ! Notre ferry part à 17h !
– Mais oui, Sam, il faut aller chercher Lucy ! »

Les deux garçons firent demi-tour en vitesse, ils retrouvèrent leur amie qui était encore en train de parler. Sam et Yume l'avertirent du départ imminent du ferry, mais celle-ci les coupa dans leur élan de panique en les informant que Ary les invitait chez lui pour le dîner ainsi que pour passer la nuit. D'ailleurs, celui-ci les laissa pour aller prévenir de leur arrivée de ce soir aux cuisines, aux domestiques et à sa famille. Ils étaient de nouveau réduis au chiffre de trois, enfin... le moulin à paroles était partit, mais ils le retrouveraient plus tard dans la soirée. Lucy était bien décidée à ne pas venir les mains vides, elle fit donc achat d'un bouquet de fleurs et quelques présents toujours choisis par la jeune fille, qui connaissait bien la famille d'Ary.

Le soir venu, Sam, Lucy et Yume allèrent se présenter à l'entrée du manoir d'Ary. C'était un immense bâtiment de trois étages, autour s'étendait un jardin de plusieurs centaines d'hectares. Finalement, après quelques secondes d'attente, le grand portail de fer s'ouvrit seul, invitant les trois adolescents à avancer le long de l'allée principale, bordé de thuyas taillé en forme de différent Pokémons nobles et fiers tel que Arcanin ou encore Dracolosse. Leur hôte, Ary, proposa de prendre une petite collation dans le jardin derrière le manoir. Dans cette partie extérieure, les invités virent sûrement plus de vingt espèces différentes d'arbres, mais il y avait l'un d'entre eux qui retint d'avantage leur attention. Cet arbre, c'était un magnifique Saule Pleureur dont ils ne percevaient à peine la cime. Ils finirent par s'installer à une petite table de jardin sur une terrasse où furent servis quelques petits fours et un petit champagne qui fit grimacer Yume qui en buvait pour la première fois de sa vie. Sans trop d'attente, Lucy et Ary reprirent leur longue discution. Afin d'éviter cela, les deux autres garçons demandèrent s'ils pouvaient faire le tour du jardin, Ary les autorisa avec plaisir.

Sam et Yume furent émerveillés par l'immensité du jardin, et la première chose qu'ils firent se fut d'aller voir le Saule Pleureur, qui n'était qu'un simple saule parmi tant d'autre. Le garçon aux cheveux rose en fut déçu.

« Tu as vu comme il a accepté que l'on quitte la table ? Fit remarquer Yume.
– J'avoue que j'ai eu presque l'impression qu'il nous chassait... Répondit Sam.
– Mais Sam, il NOUS chassait ! Tu as vu la façon dont il regardait Lucy ?
– Non, pas vraiment, je me concentrais sur autre chose pour ne plus l'entendre.
– Moi j'étais encore très intrigué par ce champagne. C'est immonde, comment fais-tu pour boire ça ?
– Et bien je n'en ai aucune idée, le goût ne me dérange pas tellement.
– Il n'y a pas un mot pour définir les personnes qui en boivent beaucoup ?
– Si, mais je n'en suis pas un ! »

Les deux garçons rirent de bon cœur, en retournant voir Ary et Lucy, ils avaient beaucoup de mal à se retenir de rire. Leur hôte, les informa du retour de ses parents et rentrèrent dans le manoir pour enfin passer à table. Le père d'Ary était un grand homme âgé d'une cinquantaine d'années mais plutôt bien conservé tout comme sa femme, une belle dame au visage très aimable. Ils rencontrèrent aussi la jeune sœur de leur hôte, Mary, qui avait deux ans de moins qu'eux. À la grande surprise des deux invités, Ary ne dis pas un mot durant le repas, laissant ses parents parler à Sam et Yume, étant donné qu'ils connaissaient déjà Lucy. Arrivé au dessert, l'atmosphère était très détendue pour une maison noble. Ary n'avait pas du tout le même caractère que ses parents contrairement à sa sœur, qui elle était plutôt discrète et enjoué. Sam fut sûrement le seul à l'avoir remarqué, mais Mary n'avait d'yeux que pour Yume.

Il se faisait tard, alors Ary conduisit ses invités dans leur chambre. Lucy avait une chambre seule et la chambre voisine était celle que Sam et Yume se partagèrent. Ceux-ci étaient très fatigués, ils se demandèrent même si c'était à cause de la journée ou les bavardages incessants d'Ary. Enfin, ils étaient tout de même heureux de trouver un lit douillet, les deux garçons s'endormirent presque tout de suite.

Cette nuit là, Sam eu le sommeil agité, il se voyait lui, mais il n'était pas seul, Lucy et Yume, ainsi que Ary était dans ce même rêve.

« Sam, Yume, commença Lucy, je reste là, avec Ary, je vais rester avec lui toute ma vie.
– Quoi ! S'affola Sam, mais... mais tu oublies Cap Forest, Corboss, nous les voyageurs des frontières. Et aussi la malédiction de Yume.
– Oh mais, Sam, dit à son tour Yume, moi aussi je te laisse, justement Corboss, lui m'aideras à briser la malédiction, si toi tu peux m'aider, eux peuvent le faire aussi. Allez, salut.
– Non mais, vous rigolez, restez, restez ! Supplia Sam.
– Si tu n'as pas l'argent ou le pouvoir, tu n'as rien, firent Ary et Corboss qui étaient apparus !
– Restez ! Cria Sam de plus belle. RESTEZ ! »

Yume réveilla Sam qui était en sueur, il semblait avoir été le seul à avoir entendu le garçon qui rêvait, étant son compagnon de chambre. Le garçon aux cheveux brun se calma peu à peu, il remercia son ami de l'avoir tiré de cet affreux cauchemar, mais ne lui raconta pas, par peur de se ridiculiser. Plus tard, quand ils furent réveillés de nouveau, on les conviât à venir prendre le petit déjeuné avant de partir. Seul le père d'Ary n'était pas à table, étant déjà partit travailler.

Au environ de neuf heures, Sam, Lucy et Yume réunirent leurs affaires, puis se préparèrent à partir, pour le ferry.
« Et bien merci pour tout Ary et à vous aussi Madame, fit Lucy en s'adressant à leur hôte et sa mère. Merci à toi aussi Mary, vous transmettrez mes remerciement à votre père.
– Mais de rien, revient quand tu voudras. Répondit Ary. Enfin quand VOUS voudrez !
– Au revoir et merci, terminèrent Sam et Yume d'une seule voix. »

À peine ils avaient atteint le portail du manoir, qu'une voix de jeune fille se fit entendre derrière eux. C'était Mary qui arrivait en courant dans leur direction.

« Attendez ! Yume, prenez, c'est pour vous, lui dit-elle en tendant un papier à Yume. Ne l'ouvrez pas tout de suite. »

Mary rebroussa chemin, rougissante de timidité. Yume suivit ses consignes et mit le papier dans sa poche pour le lire plus tard. Continuant leur route jusqu'au ferry, un silence de mort régnait. Ce silence dura tout le trajet, même pendant la demi-heure de croisière pour rentrer à Poivresel. Quand ils furent à la maison, contre toute attente, Lucy brisa ce silence.

« Bon alors, qu'est-ce qui vous arrive ? Vous n'avez pas dit un mot depuis que nous sommes partis de chez Ary !
– Tu sais Lucy, répliqua Yume le premier, le silence fait du bien aux oreilles.
– Tu dis ça parce que j'ai un peu parlé avec Ary ? Demanda-t-elle.
– Un peu ? Je n'appelle pas ça qu'un peu ! Rétorqua toujours le même garçon.
– Quoi ?! Sam est-ce que j'ai trop parlé avec Ary ?
– Et bien, hésita celui-ci, comment dire...
– Non mais laisse, j'ai compris, vous savez quoi, excusez moi si je vais être grossière, mais vous faites vraiment chier là, on ne peut même pas parler avec des amis qu'on retrouve, merde à la fin, j'me casse, je retourne le voir, tiens.
– Et comment ? Le prochain ferry est à 16h30 ! Informa Yume.
– Je te rappelle que je suis d'ici, je connais les raccourcis ainsi que l'endroit où Ary passe la journée. »

Lucy sortit de la maison en claquant la porte, laissant les deux garçons qui se regardaient avec stupeur. Celle-ci pris une route vers le Nord et marcha très longtemps, pour finir par se retrouver à Lavandia où elle rentra dans le casino dont le propriétaire était le père d'Ary. Elle s'installa derrière un comptoir. Elle attendit un moment, puis peut être vingt minutes plus tard, le jeune homme qu'elle attendait fit irruption dans le bâtiment. Lucy se leva d'un bond, heureuse de le voir mais, lui continua sa route jusqu'à une porte de service, là où se trouvait son bureau.
« Il ne m'a peut être pas vue.  » Pensa Lucy.

La jeune fille alla à la rencontre d'une hôtesse puis demanda à voir Ary. La dame la conduisit devant la porte de son bureau puis laissa Lucy. Elle frappa puis attendit.

« Veuillez patienter, s'il vous plaît. Répondit la voix d'Ary, qui était au téléphone en mode haut parleur. Alors, je te disais ? Ah oui, j'ai invité une fille que je connaissais depuis un moment avec deux de ses amis, ils ont passé la nuit chez moi du coup.
– C'est gagné je pense, approuva une personne à l'autre bout du combiné, ton père va sûrement se reposer la question, il va voir que tu n'es pas si égoïste, tu vas l'avoir ce casino.
– J'espère bien, car si je dois encore les inviter, l'autre plaie et ses deux andouilles, je sais pas si je vais les supporter, en fait, elle est collante et bavarde aussi. Haha, bon je te laisse maintenant, quelqu'un, a frappé à la porte, salut ! »

Lucy avait tout entendu, elle n'en revenais pas, elle avait été utilisée, son ami d'enfance avait bien changé finalement. Elle fit demi-tour lentement entendant la voix d'Ary qui l'appelait derrière elle. Une fois sortie du casino, elle se mit à courir, retenant ses larmes. Elle entra avec précipitation dans la maison où se trouvaient Sam et Yume et se jeta dans leurs bras pour pleurer.

« Qu'est-ce que tu as Lucy, demanda Sam alarmé, ça ne va pas ?
– Si si, je suis juste contente de vous revoir, avoua Lucy.
– À ce point ? Fut étonné Yume. Il y a bien dû ce passer quelque chose.
– Mais... mais rien, continua-t-elle toujours en pleurs. Yume, je peux te demander quelque chose ?
– Oui, vas-y, tout ce que tu veux.
– C'est... c'est quoi le papier que Mary t'as donné ? Demanda-t-elle pour contourner le sujet.
– Le papier ? Ah oui. »
 
Yume sortit le papier de sa poche et le déplia.

« Son numéro de téléphone portable et son adresse mail ! » Avoua Yume rougissant.

Le visage de Lucy s'adoucit et laissa s'y dessiner un sourire amusé, Sam lui ne se retint pas non plus de rire, quand au garçon aux cheveux roses, il resta toujours aussi embarrassé malgré son rire