Sentaku kômoku kara waga seimei Version réécrite
Le 18 août en an 1 de l'Ère Gijinka,
Cher journal,
Aujourd'hui, Aya est morte. Aya, c'est ma petite amie, une belle gijinka Fragilady. Et elle est morte. Injustement. Voici toute l'histoire.
J'avais rencontré Aya quand j'avais 6 ans, à l'école primaire, en CP. Elle était là, assise sur un banc, avec un sourire d'enfant innocent. Ce fut un véritable coup de foudre. Puis, elle descendit du banc, vint me voir et me demanda comment je m'appelais et si je voulais bien jouer avec elle. Je répondis d'un ton timide " Makoto " et je partis jouer avec elle, jusqu'à la sonnerie.
Puis le temps passa, et j'eus enfin Aya dans ma classe, en CM2. Inutile de dire que j'étais aux anges. Nous étions toujours ensemble, pour faire des travaux pratiques ou pendant la récréation. Puis, lors de mon anniversaire, je l'avais invité à rester dormir après la fête. C'est là que tout a commencé. Là où je lui ai avoué mes sentiments. Et où elle a répondu qu'ils étaient réciproques. Notre nuit de bonheur. Nuit nommée " Sachiyo ".
Et le lendemain, lors de la sortie en forêt, nous avons suivi un oiseau qui martyrisait une pauvre chenille de machaon pour la manger. Nous avons sauvé le pauvre insecte.
Et puis le collège, où nous étions encore dans la même classe. Elle était appréciée de toutes les filles de la classe, et aimée de tous les garçons de la classe. Elle recevait tout le temps des lettres d'amour, mais elle refusait toutes les demandes. Elle m'aimait.
Mais tu avais une fille d'une autre classe, très belle elle aussi, qui était jalouse de son succès, Yamiko, gijinka Milobellus. Elle lui avait pourri l'année de 6ème. Et le jour où elle lui a répondu une moquerie, où tout le monde s'est moqué d'elle, elle a pris des pierres et lui en a jeté sur le visage. Elle saignait de partout. Je criais pour savoir si elle m'entendait, j'étais complètement affolé. Ses amies sont allées prévenir les surveillants qui appelèrent les secours. Quand l'ambulance arriva, je l'ai porté jusqu'au véhicule blanc, suivi de tous les camarades de classe. Yamiko dût payer tous les soins, et ceci a ruiné sa famille et durent partir ailleurs.
Ensuite, elle a été tranquille. Et nous sommes arrivés jusqu'au lycée. Et Yamiko était revenue, changée en une personne gentille et attentionnée. Elle te demanda pardon pour ses actes passés, et tu accepta ses excuses. Rapidement, vous étiez devenues les meilleures amies du monde.
Et là, le 11 août de cette année, c'est-à-dire la semaine dernière. Nous étions partis avec Yamiko faire du shopping. A un moment, je suis parti voir un ami à l'hôpital, et les filles avaient continué leurs achats. Quelques heures après, alors qu'elles étaient allées à la falaise, notre lieu d'apaisement, Yamiko a bousculé sans faire exprès un gros lourdaud qui l'a très mal pris, malgré ses excuses. Il vous a suivi, pour se venger.
Arrivées à la falaise, Yamiko s'approcha de la falaise, pour voir la profondeur, et le lourdaud en profita pour la pousser et s'enfuit. Et là, Aya la rattrapa, et échangea de place. Alors que Yamiko fut " poussée " du vide, Aya tomba de la falaise. Elle avait prononcé sa dernière phrase avant de mourir. « C'est le moment, mon beau gijinka Zoroark. Makoto, mon amour, adieu ». Et elle s'écrasa au sol.
Je retrouvai Yamiko à l'hôpital, qui courait derrière en brancard. J'eus un pincement au cœur. Était-ce Aya dans ce brancard ? Je suis allé voir Yamiko, et, en pleurs, les grosses larmes qui coulaient sur ses joues, elle me raconta tout. Alors j'ai versé des larmes, même si je ne savais pas si Aya était morte ou si elle allait s'en sortir.
Une heure plus tard, les médecins, puis toute l'équipe sortirent. Tous avaient la tête baissée. Essayant de les retenir, mes larmes coulèrent petit à petit, puis devinrent plus nombreuses et plus grosses chaque seconde. Puis, je sortis en courant de l'hôpital, je me rendis à la falaise, et j'ai laissé s'échapper les cris de douleurs et les larmes, formant une flaque d'eau à mes pieds. Yamiko, essoufflée, me rejoignit, s'assit, et laissa s'échapper des gémissements, et des larmes, très grosses.
Depuis, je suis cloué au lit, je ne parle plus. A quoi cela servirait-il ? Depuis quelques jours, plus personne ne me rend visite. Tout le monde croit que je suis fou. Oui je suis fou. Fou d'Aya, fou d'amour pour celle avec qui j'ai passé presque ma vie entière à ses côtés. Personne ne comprend ce que je ressens. Sauf Yamiko. Mais elle s'est suicidée avant-hier, en se jetant de la falaise où Aya est morte.
Je ne veux plus y penser pour aujourd'hui. Bonne nuit, journal.
« _Il dort ?
_Oui Maman, il dort profondément, mais on dirait que ses draps sont mouillés.
_Le pauvre petit, la mort d'Aya l'a profondément blessé.
_Maman, est-ce que Grand frère va s'en remettre ?
_Bonne nuit Aimi. »
Le 19 août en an 1 de l'Ère Gijinka,
Cher journal,
Cette page sera la dernière à avoir été touché par mon stylo. Hier soir, j'ai longuement réfléchi. Et cette nuit-là, j'ai trouvé comment je peux rejoindre ma douce Aya. Et je vais la rejoindre. Tout de suite.
Alors adieu cher journal. Et adieu à tous ceux que j'aime, et qui vivent encore.
« _Makoto ? Tu t'es enfin levé de ton lit ? Mais où vas-tu ?
_Je vais… Je vais… Je vais voir une amie.
_Grand frère, tu reviendras vite hein !
_Oui, je reviendrais vite. »
Quelle chance que la falaise ne soit pas bien loin. J'arrive, mon amour.
Le 19 août en an 1 de l'Ère Gijinka,
Cher journal,
Grand frère est mort aujourd'hui. Il s'est suicidé, pour rejoindre Aya, sa petite amie. Bien sûr, je suis très triste, mais moi, je ne vais pas me suicider, car premièrement je suis sûre que Makoto voudrait que je vive, et deuxièmement, parce que j'ai cru apercevoir les fantômes de Grand frère, Aya et Yamiko, qui étaient heureux de se retrouver, et j'ai cru entendre Makoto dire « Continue à vivre, Aimi ».
Alors, je vais poursuivre mon existence de gijinka Zorua de 14 ans, comme l'a voulu Makoto. Au revoir Grand frère ! On se retrouvera dans longtemps !
Fin