L'esprit de l'eau {Fic collective} de Ze_Jirachi

Suiscensci, Raysci et Suicune parcourait la plaine à grande foulée, flan contre flan, le souffle régulier. Leurs crinières dans le vent, il parcourait les plaines vertes de brin d'herbes depuis l'aube. Leur fourrure était humidifiée par la rosée du matin. Mais malgré les apparences, ils étaient ravagés par le chagrin. Le chagrin d'avoir perdu leurs compagnons. Ensci, Entei et Raykou... Leur mort avait été le prix à payer pour leur victoire sur Spiriclic, une fusion démoniaque entre un Cliticlic et un Spiritomb. Au loin, un lac commençait à apparaître dans leur champ de vision.
« Arrêtons-nous au bord de ce lac » lança soudain Suicune à ses deux compagnons.
« Oui » approuva Raysci.
Ils filèrent vers les berges du lac, pressé de se rafraîchir et de se désaltérer.
Ce fut Raysci qui arriva le premier, suivit de près par ses deux compères. Ils plongèrent leurs têtes dans l'eau claire et burent de grande goulée du liquide pur. Suiscensci se sentait si bien dans l'eau. C'était l'un de ses refuges préférés depuis qu'il avait été génétiquement modifié et transformé en Evoli aquatique. C'était la première fois qu'il se sentait bien depuis le combat qui avait tué ses compagnons. Ils connurent une fin de guerrier, bien que tragique. Suiscensci soupira. Ils devaient se remettre en route...

*
* *

« Alors ? »
« Alors, nous ne l'avons pas retrouvé. »
« Oh... »
« Mais ce n'est pas si grave. Après tout, ses résultats indiquaient qu'il pouvait sortir de l'hôpital. »
« D'accord. Oh, je crois qu'il est temps de se quitter, Docteur Backer, on m'appelle ailleurs. »
« O.K. Au revoir, Nathalia. »
L'infirmière en question referma son téléphone portable et se retourna. C'était la seule excuse qu'elle avait trouvé pour boire son café en toute tranquillité. Elle repensa au visage du Docteur Aéor quand il avait quitté la clinique. Il était décoiffé, avec une barbe mal rasée. Mais surtout, elle repensa aux dires du vieil homme :
« Monsieur, vous n'êtes pas encore rétabli, vous n'avez pas le droit de sortir ! » lui avait elle ordonné.
Ce à quoi il avait répondu :
« Merci mademoiselle, mais je me sens beaucoup mieux. Vous ne pouvez pas comprendre ce qu'il se passe en ce moment, je dois filer ! »
Que ce passait-il exactement ? Pourquoi était-ce aussi urgent ? La fuite du docteur provoquait beaucoup de question en elle.
« Peut-être pourrais-je mener ma propre enquête... » pensa-t-elle.
Elle réfléchit intensément.
« Oui c'est ce que je vais faire. Mener ma propre enquête. Voyons... Une semaine de congé sera parfaite... »
Elle posa son badge d'infirmière sur le comptoir de la cuisine à disposition du personnel médical, puis elle sortit de la pièce en direction du bureau des congés payés.

*
* *

Aéor arriva tant bien que mal à son laboratoire. Déjà, il avait du échapper au patrouille d'infirmier à sa recherche. Ca n'a pas été une mince affaire puisque les buissons alentours n'étaient pas très denses. Il avait été obligé de ruser avec ses sifflets imitateurs de cris de Pokémon. Il avait fait fuir les patrouilles à coup de sifflets imitateurs du cri de Tyranocif. Mais cela n'avait pas fonctionné sur les Pokémons sauvages. Là, la meilleure solution avait été de prendre ses jambes à son cou !
Mais finalement, il avait réussi à atteindre son laboratoire. Il tapa le code pour ouvrir les portes blindés qui bloquaient l'entrée et pénétra dans les lieux. La première chose qu'il constata, c'est que Spiriclic s'était enfui du labo sans faire de dégâts matériel. Bien. La deuxième chose qu'il constata, c'etait qu'il mourrait de fin. Il se servit donc dans le frigo placé dans un recoin de la pièce. En mâchonnant un sandwich au bacon, il se dit qu'il devait à tout prix rattraper Spiriclic. Mais pour cela, il allait devoir se trouver un nouveau compagnon. Aéor ricana. Il déposa son casse-croûte sur son bureau puis il s'approcha des cages, et farfouilla dans celle-ci. Il en attrapa une qu'il extirpa à grand peine. Puis il revint au centre de la pièce et s'adressa au Pokémon enfermé à l'interieur :
« Bonjour, Ténéfix. Que dirais-tu d'être fusionné avec un Tyranocif ? »
Le Pokémon gémit.
« Oui, j'ai un Tyranocif. Enfermé virtuellement dans un de mes ordinateurs. Pour être plus précis, tu vas prendre possession du corps de Tyranocif. Tu porteras un Crystal Magnétique T.C.F sur ton front pour que je puisse te contrôler. L'avantage de cette 'fusion', c'est que tu garderas tes attaques de Ténéfix tout en ayant un corps et les attaques de Tyranocif ! » récita Aéor en jubilant. « Tu seras ainsi invincible face à Spiriclic, et d'ailleurs aux autres Pokémons ! »
Aéor ricana, puis pensa :
« Et moi, je deviendrai le Maître du Monde... »

*
* *

Suiscensci était parti du camp pour chercher des baies à grignoter. Avec ses deux compagnons, ils s'étaient séparés pour chercher de la nourriture. Après avoir parcouru d'immenses plaines vertes, ils étaient arrivés devant un second lac. Ils s'étaient effondrés sur les berges couvertes de mousses humides et de vases bleues, ce qui était la caractéristique du lac. L'Evoli bleu leva la truffe en l'air et tenta d'y flairer une odeur de Baie Pêcha, ses préférés. Mais le vent ne lui apportait pas beaucoup d'odeur familière. Il dénicha des Baies Enigma, et s'empressa d'en rapporter au camp dans un panier qu'il avait confectionné à l'aide de feuille et de vase bleue. Puis il fit demi-tour, en direction des berges du lac.
Quand il arriva, seulement Raysci était arrivé au camp.
« Où est Suicune ? » demanda Suiscensci.
« Aucune idée » répondit simplement l'interpellé.
« Alors, il doit sûrement être en train de ramasser des baies » conclut Suiscensci.
C'est alors qu'un énorme cri retentit. Nos deux amis se levèrent d'un bon, et se précipitèrent vers l'endroit d'où provenait le cri. Car c'était bel et bien la voix de Suicune qui avait poussé ce cri déchirant !
Mais alors que nos deux amis arrivait sur les lieux du 'drame', ils virent Suicune en train de tranquillement cueillir des Baies Oran.
« Qu'est ce qui se passe ? » demanda Suiscensci.
« Je suis en train de cueillir des Baies. Sinon, rien. Pourquoi ? » repondit Suicune.
« Euh... Pour rien » lança confusément Raysci.
Et c'est ainsi que nos deux amis rentrèrent au camp la tête encombrée de questions.