Portail de Nerathim

William fixait l'adolescent, cheveux noirs, yeux verts, un peu plus petit que William. habits déchirés, on pouvait même se demander s'il ne faisait pas les poubelles . Il se leva,tourna le dos au Rhinastoc et à son dresseur puis s'en alla :

- EH ! Où tu comptes aller comme ça ? On te sauve la vie et tu pars sans rien dire ?! cria William vexé dont le teint virait au rouge par cet affront.
- C'est justement ça le problème, tu aurais du me laisser mourir, tu ne va plus pouvoir dormir tranquille maintenant. répondit calmement le jeune homme aux cheveux noirs.
- Je n'aime pas du tout ta façon de dire ça, Rhinastoc, attrape-le ! ordonna William au Pokémon.

Le Pokémon se précipita sur le garçon, et à l'aide d'une ses grandes mains, il attrapa une des jambes de l'adolescent qui se débattait en donnant des coups dans le vide. Le Rhinastoc n'y fit pas attention et le ramena à son dresseur avec une facilité déconcertante :

- Dis à ton Pokémon de me lâcher ! s'exclama-t-il la tête en bas.
- Pas avant que je ne connaisse ton nom, dit William d'un air amusé.
- Marc. Ça te suffit ? Allez laisse moi partir.
- Pas encore, pas encore ! ricana l'adolescent
- Qu'est-ce que tu veux à la fin ? répondit Marc exaspéré, la tête toute rouge car cette dernière pendait en direction du sol.
- Que tu m'accompagnes, t'as une dette envers moi, comme ça si je suis en danger de mort tu n'hésiteras pas à te sacrifier pour moi.
- Mais t'es malade ? Plutôt crêver que d'accompagner un fou à lier comme toi !
- Oh ça va je rigolais, Rhinastoc, lâche-le.

Le Pokémon lâcha prise et rentra dans sa pokéball. Marc se releva difficilement et agita ses mains sur son jean troué de façon à enlever la poussière qui le recouvrait. William prit le petit sentier et s'arrêta quelques mètres après. Marc n'avait bougé :

- Bon tu viens ? dit William. Il faut se dépêcher si on veut arriver à Kokont avant la tombée de la nuit.
- Je n'ai jamais dit que je venais avec toi, de plus, je n'ai pas de Pokémon je ne servirai à rien. répondit Marc qui avait retrouvé son calme.
- Mais tu vas pas rester dans la forêt ! Je t'emmène à Kokont et tu y restes si tu veux !
- Je ne connais pas Kokont et je ne vois pas du tout ou je suis.
- Mais t'es né dans un arbre ou quoi ? Fais pas semblant, Myrus est en plein milieu de l'Océan, t'es né ici, arrête de mentir.
- Je ne mens pas, si tu insistes, je t'accompagne, mais après je m'en vais. soupira Marc.
- Alors suis-moi.

Les deux "amis" reprirent leur route en direction de Kokont.

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Une porte automatique blanche s'ouvrit au passage d'Elric :
- Vous vouliez me voir, Merley ? demande Elric à travers son armure rouge et noire, une minuscule fente pouvait permettre d'entendre la voix d'Elric.
- En effet. répondit-il en rajustant son uniforme blanc.
- À quel sujet ? s'impatienta Elric.
- Celui-ci...

Le docteur Merley pressa un interrupteur et le tableau à côté du docteur pivota pour laisser place à une très grande carte électronique avec un point rouge clignotant :

- Excellent. Grâce à vous, nous allons pouvoir le suivre dans ses mouvements. Vous aurez une augmentation.
- J'en suis touché Elric, mais je n'ai pas fini, cette montre possède les mêmes propriétés que la carte, vous n'aurez donc pas besoin de venir ici pour être informé de ses déplacements. ajouta le docteur en tendant une montre noire.
- Parfait, parfait, je n'ai rien à dire de plus. dit Eric en quittant la petite salle.
Une fois revenu dans la salle principale qui débordait de technologie futuriste, l'homme à l'armure robotique s'adressa à un garde :
- Envoyez l'expérience 213 aux coordonnées 7;43 du tableau principal ordonna Elric au garde.
- À vos ordres. répondit-il.

Elric se retira dans ses locaux.

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La nuit tombait, les deux garçons étaient toujours en train de marcher mais il faisait nuit noire aussi ils décidèrent de rester pour la nuit :

- Tu vois, si tu m'avais laissé mourir, tu serais arrivé à Kokont aujourd'hui. se plaignit Marc.
- En effet, je regrette de t'avoir sauvé maintenant, si j'avais su que tu étais aussi chiant ! répliqua William.
- Alors laisse moi partir !
- Non, pas avant que l'on soit arrivé à destination.
- Pfff, je ne comprends pas pour..
- Tait-toi ! l'interrompit William en chuchotant. Écoute...

Des bruits de pas, similaires à ceux que William avait entendu la dernière fois qu'il était à Agache...ils étaient de plus en plus forts et William se leva précipitamment avant de crier à Marc :

- BARRONS NOUS, VITE, IL ARRIVE !
- De quoi tu parles ? fit Marc étonné.
- Pas le temps de t'expliquer,il faut juste fuir et vite !

Marc n'eut pas le temps de se lever que le monstre était déjà là, même reniflement mais toujours impossible à distinguer dans le noir.

- Oh merde ! On va tous mourir ! s'exclama William d'une voix angoissée en reculant, il tremblait de peur.
- Ah vrai dire, ça m'arrange, sauf qu'ils me veulent vivant, et ça, ça ne m'arrange pas trop. Donc effectivement, on est dans la merde. reprit Marc, avec un ton parfaitement calme.
- Qui ça, "ils" ? questionna William.
- Il vaut mieux que tu n'en saches rien.

La créature poussa un grognement d'envie, prête à se jeter sur ses victimes :
- Euh, si je dois mourir maintenant, je veux voir à quoi ressemble mon assassin, t'as pas une lampe torche ou quelque chose du genre ? demanda-t-il après avoir scruté le ciel, avec un faible espoir de voir la lune.
- Je crois bien... Marc sortit une lampe de sa poche et l'alluma.

La lumière pointait sur le monstre, elle était bipède, son corps était parsemé d'écailles rouge sombres, une queue très longue elle aussi écailleuse, il était pourvu de crocs et griffes acérés, à son cou se tenait une crinière de couleur noire, et le plus étrange était son torse, un grand cercle était implanté, on pouvait voir des sortes de cellules bouger dans ce cercle, il était évident que ce n'était pas un Pokémon ni quelque chose de vivant. Mais la torche s'éteignit quelques secondes après, la créature absorbait l'énergie produite par la lampe :

- Eh, merde, William ? Pourquoi elle s'est éteinte ma lampe ? demanda Marc.

Aucune réponse ?

- William ? Pas ça...

Un grognement se fit entendre non loin de là, la créature n'étant plus en face de Marc, il imaginait le pire, Marc sortit de sa poche une sorte de boîte en métal et chuchota :
- Fyfle !

La boîte s'ouvrit laissant apparaître une pokéball orange et bleue que Marc lança. Un magnifique Lucario doré en sortit.

- Tu vois ce que je ne vois pas hein ? Alors occupe-toi de la chose qui doit s'acharner sur William, et vite ! ordonna Marc à son pokémon.

Lucario, en une fraction de seconde se retrouva à côté du monstre et lui asséna un coup de paume d'une extrême violence. William qui se protégeait le visage avec les bras, les retira doucement, et hurla de douleur, son ventre était ouvert et du sang coulait abondamment. Marc guidé par la lumière qu'émettait Lucario, se dirigea vers William, il prit une des quatres pokéballs attachées à la ceinture de William au hasard et la lança, Rhinastoc en sortit, c'était parfait :

- Bon, prend ton dresseur et amène le à Kokont, c'est peut-être loin mais on ne doit pas perdre une seule seconde, il te suffit de suivre le sentier, dépêche toi ! ordonna Marc, angoissé en s'exprimant à la fois par la parole et les gestes.
Rhinastoc s'éxecuta et s'en alla aussi vite qu'il pouvait, mais ça restait plutôt lent.

Le robot revenait à la charge, Lucario esquiva avec un bond spectaculaire et s'arrêta en plein air pour revenir à la charge en donnant un violent coup de pied qui transperça la chose et l'enfonça dans le sol :

- À mon avis, ils n'étaient pas au courant de ton entraînement spécial, hein ? dit Marc avec un air ravi.

Le Lucario approuva d'un signe de tête et rentra dans son étrange pokéball. Marc referma la boîte contenant le Pokémon. Il devait se dépêcher de rejoindre William avant qu'il ne soit trop tard.

À suivre