Voyageurs des frontières Tome I : l'Arbre, les Deux Mondes et les cinq Enfants. de Otaku-san

Chapitre 13 : Quand le traître se dévoile...(Fin de l'Arc d'Exploration)

Selon plusieurs personnes du village de l'Orée, l'Est de Cap Forest n'était pas très étendu, par delà ce village, à la sortie de la forêt, il y avait un chemin qui menait à un petit bois sombre. Mais nul n'en savait plus. Riolu et Laporeille étaient en chemin pour le fameux bois. Le chemin était un petit sentier étroit. Plus ils avançaient, plus la végétation était sèche et morte. Finalement, ils étaient devant l'orée des petit bois mort, un panneau s'y trouvait et il y avait d'inscrit « Bois des spectres ». Ils faisaient très sombre dans ces bois. Le Riolu ferma alors les yeux pour avancer et se servir du pouvoir de l'Aura. Laporeille, elle, suivait en le tenant par la patte.

Les arbres, bien que dépourvus de feuillage, empêchaient les rayons du soleil de passer, de ce fait, on avait l'impression que le nuit tombait soudainement quand on entrait dans ces bois. La Laporeille n'était pas très à l'aise, par moment, elle croyait entendre des bruits dans les buissons, elle avait la certitude qu'ils étaient observés. Riolu tenta de la rassurer, bien que maladroitement, en lui affirmant qu'il sentait belle et bien la présence de quelque Pokémon, mais ils ne semblaient pas leur vouloir de mal. Ils avançaient tout droit depuis longtemps et à présent, il s'offrait à eux deux nouveaux chemins.

« Sam, je pense que nous devrions prendre à gauche, proposa Laporeille. C'est mon instinct qui me le dit.
– Évite de m'appeler par mon prénom, on ne sait pas qui peut nous entendre ici non plus, conseilla le Riolu. Et, je suis désolé de te contre-dire, mais... il n'y a qu'un seul chemin et il va a droite.
– Mais non, regarde, il y en a deux ! C'est bien ce que je vois !
– Je ne met pas en doute ce que tes yeux voient, mais je crois que tu es victime d'illusion créées par les Pokémons spectres de ces bois. Comme je n'utilise pas mes yeux, je ne suis pas atteind.
– Pourtant, j'ai comme l'impression que ce chemin est réel.
– Fais moi confiance.
– Je te fais confiance depuis que nous nous sommes rencontrés. » Dit celle-ci avec un petit sourire.

Ils avançaient toujours sans savoir où aller, à plusieurs reprises, Laporeille subissait les illusions mais le pire restait à venir. Brusquement, le Riolu lui lâcha la patte et couru droit devant lui, Laporeille le perdit de vu, elle essaya de le rattraper, mais en vain. Elle était perdue et abandonnée, son meilleur ami et coéquipier l'avait laissée. Pourquoi là et si subitement ? Peu à peu, l'obscurité l'entourait. Elle poussa un cri de peur. Elle entendit une voix qui la ramena immédiatement à elle.

Une illusion ! Ce n'était qu'une illusion ! Le Riolu lui expliqua que pendant un très court instant il lui avait échappé car il avait trébuché sur une racine qui sortait du sol. C'était impressionnant et à la fois inquiétant, en un si court moment, elle avait vécu l'une de ses plus grande peur. Le pouvoir illusionniste de ces bois était vraiment puissant. Bien entendu, le Riolu lui demanda la raison de cette frayeur, mais elle répondit juste qu'elle ne souhaitai pas en parler car elle ne voulait pas se remémorer cet instant.

Enfin, ils virent quelque chose d'étrange se produire, même le Riolu, qui utilisait toujours le pouvoir de l'Aura. C'était une flamme bleue, puis une autre, et encore une. Pleins de petites flammes bleue apparaissaient en se suivant. Elles indiquaient peut être une direction à prendre ! Il fallait en avoir le cœur net. Au fur et à mesure que Riolu et Laporeille prenaient le chemin des flammes bleues, celle qui étaient derrière s'éteignaient, à cause de cela, il était à présent impossible de faire marche arrière. Une fois toute les flammes disparues, ils se trouvèrent devant l'entrée d'un sombre manoir, ni très grand, ni petit. Le Pokémon noir et bleu poussa alors la lourde porte qui, contrairement à ce que l'on pourrais penser, ne grinçait nullement. Les deux compagnons passèrent dans un grand hall sombre. Plus loin, ils montèrent des escaliers. Il n'y avait pas un bruit.
Les deux Pokémons avançaient prudemment dans un long couloir. Sous une porte de ce couloir, de la lumière passait. Plus ils s'en approchaient plus ils entendaient clairement des voix.

« Mon cher ami, tu t'es fais avoir, pire encore, tu t'es trahis toi-même. Tu mérites bien ton pitoyable surnom : le Traître. Fit l'une d'entre elles, qui leur paru familière.
– Je ne t'ai pas trahi, j'ai juste ouvert les yeux sur qui tu étais réellement. Dit encore une autre pour se défendre.
– Non non, tu es un ignorant, tu croyais vraiment nous échapper en allant de « l'autre côté ». Et oui, nous avons compris ton petit manège, c'est pourquoi, nous t'avons sagement attendus là-bas.
D'ailleurs, tu n'es pas le seul à faire des allés et venus ici, ces deux imbéciles d'humains aussi, mais... ils ne nous sont plus d'aucunes utilité.
– Ne leur fait pas de mal. Je t'en prie. Implora la même deuxième voix.
– Maître, il serai peut-être temps de l'appeler. Conseilla une troisième voix.
– Bonne idée Démolosse. Mew je veux te présenter quelqu'un. »

Démolosse ? Mais oui, évidement, ils se trouvaient dans le manoir de Corboss ! Mais qui était ce Mew, en tout cas pas le temps de trop réfléchir, il avait l'intention de lui faire du mal, ils devaient le sauver. Ils firent alors irruption dans la pièce.

« Sam ! Lucy ! Laissa échapper Mew.
– Comment connais-tu notre nom ? L'interrogea la Laporeille surprise.
– Lucy ! Pas le temps pour les questions, nous devons le libérer. Intervint le Riolu.
– Pas question ! S'interposa Corboss. Il est à nous, ils nous a trahi.
– Je me moque complètement de tes raisons, ajouta notre héros. Tu n'as aucunement le droit de faire du mal à quelqu'un, monstre !
– Je... hésita le grand oiseau, Je suis un « monstre »... Articula-t-il avant de laisser reigner un silence pesant. Moi un monstre ? Non. LES MONSTRES, CE SONT LES HUMAINS !!! PAS MOI . »

Corboss se déchaîna sur eux, Riolu évitait ses attaques, alors que Lucy était occupée avec Démolosse. Grahyéna, lui ne bougeait pas, comme s'il était en transe. Dans un mouvement au hasard, où le Riolu réunit ses pattes pour dévier une Ball'Ombre de son adversaire, celui-ci créa involontairement une Aurashpére qui éblouis tout le monde. Le Riolu profita de la panique pour s'enfuir avec le Mew et la Laporeille. Ils couraient tous les trois guidés par Riolu et ses pouvoirs de l'Aura. Ils couraient tout droit, ignorant les arbres. Ils couraient encore et toujours. Ils avaient déjà atteint la petit cabane qui était anciennement la maison de Laporeille. Ils prirent leur lourde valise puis passèrent le Saule Porteur.

Ils avaient quittés Cap Forest. Ils s'assirent alors tous trois. Deux choses leur sauta immédiatement aux yeux. Leurs vêtements était dans l'état où ils les avaient mis et Mew avait disparut, mais pas tout à fait car, à côté de Lucy, elle trouva Yume, essoufflé. Ils comprirent alors que non seulement Mew et Yume était une même personne, mais aussi que c'était à l'origine un Pokémon. Celui-ci leur raconta son histoire, par commencer par une anecdote : si leurs vêtements n'avait rien, c'était parce que c'était lui, la première fois qui avait, par l'intermédiaire du Saule, arrangé ceux-ci. Sam eu du mal à le croire, car la dernière fois qu'ils sont revenu par le grand arbre rien ne s'est passé, il venait juste de s'en apercevoir, et là non plus, aucun effet ne s'était produit. Yume souligna que cette fois là, ils s'étaient croisés après, qu'il avait entendus la conversation mais qu'il avait fait semblant du contraire. Justement, comme ils s'étaient croisés, cela signifiait que Yume n'était pas dans le Saule pour permettre ce changement, mais tant mieux car cela les auraient handicapé. Une autre chose interloquait encore Lucy, Yume disait qui utilisait l'arbre, mais comment ?

« Je suis l'esprit gardien du Saule Porteur ! » Avoua-t-il enfin.

Sam et Lucy restèrent sans voix après cette révélation, cela expliquait beaucoup de chose, le fait de ses nombreuses absence, l'autre personne qui prenait le chemin du Saule ou encore l'étrange sensation que les deux jeunes gens avaient ressentis en voyant Yume pour la première fois.

« Cela répond à une de mes questions que je me posais sur toi, commença Lucy.
– Ah oui ? Laquelle ? Demanda Yume.
– C'est ta couleur naturelle de cheveux ! Fit-elle avec un brin d'humour qui détendit l'atmosphère. »

Maintenant que toutes vérités avaient été prononcées, il fallait se dépêcher d'aller à Hoenn pour ne pas éveiller de soupçons avec un retour prématuré. Une fois en ville et après avoir vérifié que personne de leur connaissance ne pouvait les voir, ils prirent le train directions le port. Ils s'étaient aussi renseignés la date du jour et s'aperçurent qu'ils avaient passés cinq jours à Cap Forest. Plus tard, ils étaient enfin sur le ferry qui les mèneraient vers Hoenn, la région natale de Lucy. Il commençait à faire nuit et ils n'arriveraient pas à destination avant le lendemain matin, alors, il fut temps d'aller dormir.

Finalement arrivés à bon port et installés dans la maison balnéaire, Sam contacta ses parents, s'excusant de ne pas avoir donné de nouvelle et avertissant de la présence de Yume. Enfin un peu de repos pour les trois adolescents.