Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Le parcours d'une Voltali tueuse [O-S] de Tjaurdin



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 11/07/2011 à 23:57
» Dernière mise à jour le 11/07/2011 à 23:58

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre du Destin
Bonjour.

Je suis une Evoli qui vit dans l'ombre d'une ruelle malfamée, du moins une impasse car un muret coupe toute issue de secours. Beaucoup de grandes personnes humaines en ont fait expériences. Souvent c'étaient des hommes tremblants poursuivis par d'autres de leur même espèce mais qui sont des sortes des prédateurs. À l'issue du combat il y avait ce liquide rouge qui coulait et formait une mare, quand j'avais soif je buvais ce drôle de liquide qui avait un drôle de goût.

Pourquoi vous le cacherai-je ? J'étais une Evoli orpheline abandonnée dans une ville dangereuse, tant par les humains que par les pokémons. Je m'étais souvent battue contre beaucoup de pokémons afin d'avoir à manger dans les poubelles. Ainsi j'attirais les moqueries des dresseurs humains, par conséquent ils me rejetaient et c'en était que mieux. Je vivais, disons, librement et précairement.

Ce n'était peut-être pas la belle vie mais je m'en tirais pas mal enfin de compte. Quand je me comparais à mon ami d'enfance, un Miaouss, je me sentais heureuse. Cet ami, un jour je l'avais retrouvé la gorge tranchée nette. Ce tueur je l'avais vu dans l'ombre et il dévorait d'autres pokémons morts. C'était un Insécateur et il avait essayé de me tuer. Néanmoins j'avais appris à me battre depuis longtemps et réussi à le sonner, juste assez pour m'en aller.

Ce combat resta gravé à jamais dans ma mémoire car cela me valut une certaine réputation, et quand on a une réputation on a une ruelle rien que pour ce soit. Celle-ci était très spéciale car un restaurant des humains jetaient ses déchets dedans. Donc une ruelle à convoitise que beaucoup de pokémons voulaient me disputer, la plupart repartaient un membre cassé ou en saignant se traînant sur le sol. C'était de féroces combats mais cela dépendait de notre survie ; du chacun pour soi, disons.

Et un jour… Il y eut ce combat assez particulier. Cette puissante aura émanant autours de lui et la terreur de sa victime. Un maître dans l'art de diriger ses pokémons. Le pokémon était aussi un Insécateur, ce qui me fit frissonner, mais celui-ci se maîtrisait complètement et il respirait une grâce meurtrière. Quand il bougeait c'était la danse de la mort. Vraiment quelque chose de captivant auquel on ne pouvait se soustraire ; on était obnubilé. On regardait sa mort.

La victime qui tremblait et un liquide échappa de son entrejambe se mit à genou et lécha les chaussures de l'homme, le prédateur. Oui, un vrai prédateur pas en pacotille maître de lui, impassible, impavide, une confiance éblouissante. Il dit un mot et l'Insécateur tua.

Moi qui m'étais réfugiée dans ma poubelle circulaire en fer je glapis et me terrais encore plus dedans effrayée. Je vis l'ombre de l'homme, portée par un réverbère, tourner la tête dans un sens. Il se baissa et me regarda. Il tendit la main et je mis en position de défense. La robe, marron et blanche, touffue et sale se leva pour lui montrer mon mécontentement, et je poussais ces cris qui faisaient tant peur aux autres. Mais, lui m'attrapa par la peau du cou.

Son Insécateur me regarda intrigué. Je n'étais pas tant habituée aux regards des autres donc je baissai ma tête et poussai un dernier cri, risible, pitoyable.

L'être mit sa main sur sa poitrine et me dit :

- Vétéran.

Il me sourit et sortit de sa veste une pokéball, la chose qui nous contenait. Circulaire, petite, rouge, blanche et noire avec un petit bouton. Je savais de quelle façon nous rentrions dedans.

Je fis un petit bond en haut et touchai le bouton, avant de retomber un filament rouge m'engloba pour m'absorber et me faire rentrer dans la pokeball. Chez nous, les pokémons, la rumeur voulait que dans une pokeball nous voyons les rêves de notre dresseur.

J'atteste que c'était la réalité. Le Vétéran je le voyais en compagnie d'un Dracolosse, Tortank, Kabutops, Insécateur et moi. Nous étions tous libres d'aller où nous voulions mais le soir tout le monde rentrait dans une maison en bois simple, rien à voir avec grands immeubles de la ville, et nous mangions tous ensemble puis le soir nous écoutions la radio, une drôle de machine émettant des sons. Au fur et à mesure nous nous endormions, heureux, tous ensemble.

Il vint un jour où le Vétéran me sortit de la pokéball pour me montrer une salle grande et immense avec tous les autres pokémons sortis. La salle était vide et faite en pierre, bien qu'il y ait des piliers parfois touchant ce plafond déprimant tout gris. Pourquoi ne voyons-nous pas le ciel si magnifique ?

Alors ce jour-là il me montra du doigt le fond de la salle, sur un autel reposait toutes les pierres d'évolution. Rayonnantes comme le soleil, elles attiraient mon regard. La pierre feu, la pierre foudre, la pierre eau, la pierre lune, la pierre soleil. Toutes émettaient cette faible lueur.

Il me mit un coup de pieds ; je fus ramenée à la réalité. Il désigna les pokémons et me dit :

- Combats et prends la pierre que tu veux.

Je regardai les autres pokémons ne comprenant pas les ordres. Les combattre pour prendre une pierre ? Pourquoi ne pas me passer la pierre directement ? Une mise à l'épreuve ? Très bien il va voir. Je me mis mes deux pattes en arrière prête à bondir pour attaquer, mes poils s'hérissèrent. Je vis les autres pokémons extrêmement concentrés s'interrogeant du regard afin de savoir qui allait m'attaquer en premier. Alors Kabutops hocha la tête et fonça sur moi comme une fusée. Une lame en avant. C'était une attaque pour tuer !

Je fis un bond de côté et lui mis un coup de boule. Le pokémon fossile poussa un cri et je fus paralysé. Il fonça sur moi comme pour me tuer. J e faillis être tranchée mais à temps pus me subtiliser à la paralysie pour refaire un bond de côté. Cette fois-ci pas question d'y aller mollement. Je lançai un ball ombre qui le propulsa contre le mur.

Le pokémon fut enragé et lança d'autres cris démontrant sa détermination.

Vétéran tapa dans ses mains.

Kabutops honteux baissa la tête et il fut rappelé dans sa pokéball. Cette fois ci ce fut au tour de tous les pokémons à venir vers moi, d'autres me lancèrent des attaques à distance que j'évitai in extremis. D'autres attaques physiques de plus en plus vite suivirent, mais je les évitai. Seulement je ne pouvais pas contre-attaquer, si j'essayais j'étais sûre de me faire attaquer dès qu'ils verraient la brèche. Acculée à une défense je me doutais qu'à un moment donné je perdrai.

Alors je choisis d'aller dans une direction qui me servirait, le fond de la pièce où étaient les pierres à dessein d'évoluer. Ainsi j'acquerrai de nouvelles capacités. Le Vétéran sourit. Il avait compris mon idée et devait se réjouir, je voulais qu'il soit fier d'avoir un pokémon comme moi.

Je fis une roulade arrière tout en évitant une autre attaque, les autres pokémons comprirent ma stratégie et essayèrent de m'arrêter. Dracolosse fit un ultralaser. Toute une poussière se souleva et des morceaux du sol volèrent dans tous les sens. Je me contorsionnai pour les éviter, néanmoins j'avais la pierre dans les pattes arrières. Comme il y avait cette poussière j'en profitais pour activer la pierre qui se mit à rayonner.

Un rayon blanc fusa vers moi et m'enveloppa. Je sentis une puissance pénétrer en moi jusque dans mon cœur, je vis alors mon cœur devenir jaune et plein de piques pousser, un mal serra ma poitrine alors je poussai un cri, une plainte et mes poils s'hérissèrent. Je poussai un nouveau cri qui effraya les pokémons derrière moi, cette fois-ci je ne pouvais plus me cacher, la poussière était retombée.

- Félicitation, Voltali, dit-il en articulant bien mon nom. Bandes de nigauds vous autres vous vous êtes faits piégés comme des bleus. Allez revenez tous, sauf Voltali. Alors maintenant comment te sens-tu ? Ta vitesse me servira beaucoup. Entraîne-toi tout seul, moi j'ai des choses à faire dans le château, plus tard je te rappellerai pour rentrer dans ta pokéball.

Dès ce moment là il me sortit diverses fois pour combattre des pokémons adverses lorsqu'un dresseur l'obligeait à le défier ou alors pour combattre des policiers et les retarder. J'apprenais très vite les ficelles du métier et mon niveau augmenta très vite. Mes nouvelles capacités firent qu'un jour il essaya de me demander de tuer un homme.

Seulement je ne pus m'y résoudre.

Alors il y eut beaucoup de sirènes qui résonnèrent fortement, cela me fit mal aux oreilles. J'eus très peur ce jour-là et le Vétéran fut très mécontent, le soir quand on réussit à s'en sortir, en faisant un petit massacre, le soir il me battit beaucoup j'eus très mal et mon sang coula. Les autres pokémons restèrent couchés ne bougeant pas un petit doigt pour moi.

Ce soir-là je m'endormis très difficilement et au petit matin il pansa mes blessures.

Puis dans ma pokéball je vis ses drôles de rêves. S'était rajouté un jeune homme qui était très petit à la base, un bébé et que le Vétéran nourrissait, changer ses couches et tout plein de choses bizarres. Quand il devint adolescent la mentalité du jeune homme vira dans une violence extrême. Donc le Vétéran dut se résoudre à le tuer. Et il me l'ordonna à moi, dans le rêve. Quand je sortis de la pokéball la situation était tout autre.

Je vis plein de cadavres amassés que le Vétéran me demanda de cacher, pour cela je frappai dans un mur de pierre qui s'effondra masquant les cadavres mais pas les odeurs ni les taches un peu partout disséminées. Mais le travail était fait, sauf qu'avec tout ce boucan que j'avais causé mon maître serait mécontent de moi. Je me mis donc à lécher mes pattes ignorant superbement l'humain qui me jetait un regard noir. Ce dernier je le surpris à sourire mélancoliquement les yeux dans le vague.

Puis son corps se ranima soudainement pour nous entraîner tous dans un tunnel éclairé mais il me faisait frissonner, mon maître fréquentait toujours de drôles d'endroits… Alors nous allâmes dans différentes pièces jusqu'à que je visse le Néophyte, ce jeune violent.

Tortank l'écrasa quand il essaya de s'échapper en rampant et un autre homme crut à la liberté. Très vite son impression passa très vite quand il vit les ordres de mon maître. Il contesta même mais moi je n'en crus pas mes oreilles.

- Voltali attaque vive-attaque sur le Néophyte.

L'autre me parla mais je ne comprenais, je n'avais qu'une information comprise qui restait bloquée dans mon cerveau : il voulait que je le tue. Pourquoi ? Pourquoi le tuer ? Mais de toute manière mon corps, mes techniques ne servaient qu'à tuer quand je regardai de près tous les enseignements prodigués par le Vétéran. Et puis c'était un ordre. Il le fallait sinon je me ferai encore battre et j'aurai honte puisque j'étais la seule à ne pas avoir tué dans le groupe.

Alors je me mis à courir, courir vers le jeune homme me regardant faisant les gros yeux essayant de s'en aller regardant en arrière sans cesse, obsédé par moi et ma course effrénée.

Je fermai les yeux et je sentis ma vitesse baissée nettement retenue par quelque chose, en forçant un peu je pus passer et retentirent les cris de joie, l'homme poussa un cri d'effroi. Et moi je n'y crus pas.

Le sang sur moi me révulsa et je me demandai ce que j'avais fait. En quête de réconfort je me mis à regarder le Vétéran qui eut un regard doux avec moi et il baissa la tête, depuis le temps passé avec lui je compris qu'il me parlerait plus tard. J'en fus heureuse et souris intérieurement.

Cette mission ne m'avait amputé de quelque chose mais j'attendais que le Vétéran me réconforte.

Il me prit dans ses bras pendant un moment ce qui m'étonna c'est cet élan de gentillesse spontané alors qu'en quelques années jamais je ne l'avais vu montrer un peu ses sentiments ou encore montrer de la compassion. Cela me gêna et j'appréciais le moment, les autres pokémons se resserrèrent aussi, un moment d'intimité unique. Comme jamais il n'y en aurait d'autre, même le soir cela ne se passait pas ainsi.

Puis il dut quand même me ramener dans la pokeball mais l'instant restait gravé dans ma tête. Malgré les rêves que je percevais dans la pokéball l'image persistait imposée à mon cerveau.

Plus tard il me ressortit dans un château, serait-ce ce moment où il me parlerait ? Mais non un M. Mime ( c'est le ménager du château du Vétéran pour faire simple ) m'attrapa et me traîna dans la salle de bain pour me laver de tout ce sang sur moi. Ce fut une épreuve très dure à passer. Finalement je fus lavée et propre, mon pelage dur et hérissé avait repris ses couleurs normales. Je fis mine d'être mécontente de la douche mais dans le fond je remerciai M. Mime.

Des rêves défilèrent… Ils commençaient à être confus et c'est souvent que des choses allaient mal et moi je me promettais de l'aider, et un pokémon, bizarre, une sorte de spectre noir et blanc me prodiguait des paroles afin de me guider dans mes choix car j'étais hésitante. A chaque fois que je les suivais quelque chose de bond arrivait et cela finissait en vrai rêve, il n'y avait plus de fins sanglantes ou tristes. Ce pokémon bien que louche je l'écoutais maintenant sans hésiter, il m'avait apporté tant de bien et au Vétéran aussi.

Ce dernier ne m'avait pas fait un discours comme il me l'avait, implicitement, promis de faire. Je n'en tenais pas compte pas et voyageais parmi ses rêves. Innombrables et féeriques.

Et un jour arriva où il me sortit et il était bizarre, je lui fis la tête car je le sentais anormal.

- Voltali attaque charge dans la porte et tue les hommes. Uniquement eux, d'accord ?

Le spectre apparut : « Tue tout le monde et il sera fier de toi » le spectre me sourit de toutes ses dents et je pris les mots à la lettre. Et je partis en avant avec une vive-attaque cassant la porte en deux, des gens regardèrent dans ma direction surpris. Ils furent apeurés en me voyant. Ils crièrent en d'effroi en me voyant, certains par paniques me jetèrent des objets mais je les évitai adroitement habitué à ces exercices.

Un homme à la bouse blanche plutôt jeunôt se mit en face et sembla couvrir les autres en me barrant le passage attrapant une pokéball qui grossit dans sa main. Je regardai le pokémon spectre qui m'incita à attaquer sans attendre.

- Pourquoi faire un mort de plus ? Tue le dresseur directement.

Alors je fonçai sur lui obéissant aux idées du pokémon spectre qui me sourit. C'était le bon choix puisqu'il me le disait. Je courus, courus encore et arrivant face à lui il ne crut pas qu'un pokémon l'attaquerait de face, donc il réagit bêtement en faisant des mouvements inutiles avec ses mains, il réussit quand même à me toucher et m'envoyer valser, sans me faire trop de mal vers les bureaux recouverts de paillasses. Une sorte de verre dur et épais.

Mais l'autre dresseur je l'entendis crier.

En regardant sa main je vis qu'il saignait plutôt. Je souris.

Alors je partis directement me remettant droit et les autres virent que j'allais vers le drôle d'homme en bouse blanche, seulement un autre se jeta et là je vis que malgré ma vitesse je ne pourrais pas le tuer. Donc je décidai de lancer une attaque fatal foudre et alors je causai un court-circuit, ce qui déclencha un feu et d'autres personnes crièrent. Surtout une femme couchée en pleurs et s balançant, les autres étaient par terre le sang coulant abondamment.

Toutes la salle était dévastée et le feu commençait à trop se répandre, il me fallait finir vite et rejoindre le Vétéran. Il devait s'impatienter.

Alors je regardai la dernière survivante me sentant surpuissante car toute l'énergie convergeait vers moi et il y avait des arcs électriques. Je lui souris.

- Voltali ! Réveille-toi ! Qu'est-ce que c'est ces... cadavres ou choses ? Je ne t'ai pas enseigné ça à ce que je sache ! Beugla-t-il couvrant le crépitement des flammes et le bruit des arcs d'électricité.

Je le regardai fixement et le spectre se volatilisa en de la fumée. Mon regard envers les choses changea. Tout m semblait atroce et les actes me semblaient d'une barbarie infâme. Qui aurait pu faire ça ?

Puis je fus projetée sur le côté et je vis me sang gicler. Mon sang ! Je souris malgré tout. Et la vie coulait. Ma vie.

Je me vis bébé pokémon abandonnée par des parents ne pouvant m'assumer, quand je grandissais et que je devais me battre pour vivre, ma ruelle si précieuse finalement que je n'aurai jamais revu, et mon premier meurtre puis l'apparition du spectre. Mon asservissement envers lui et ma dépendance à l'écouter. Belle vie quand même.

Merci le Vétéran pour tout et les autres pokémons.

Je fermai les yeux une larme au coin de l'œil.