Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Belle amie de Décybelle



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Décybelle - Voir le profil
» Créé le 01/07/2011 à 13:30
» Dernière mise à jour le 27/08/2012 à 17:51

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 1
Mon dieu, un Zoroark !!
Un filet de sang presque sec coulait le long de sa bouche et il avait visiblement beaucoup saigné du nez. Ses pattes avant étaient gonflées et griffées profondément. Quand à son ventre, c'était un vrai champ de bataille. Un trou béant était ouvert juste en dessous de sa cage thoracique, je ne distinguais même plus la vraie couleur de son pelage ventrale. Le sang avait tout recouvert. C'était vraiment pas beau à voir.
Je posai ma main sur son torse, et retint mon souffle. Il montait et descendait d'une faiblesse alarmante. Cette animal s'accrochait à la vie ma parole... Il était vivant, et je n'avais pas l'intention de le laisser là. Je passai mes mains sous son corps, et le soulevai doucement. Je le hissai sur mon épaule en le soutenant du plus délicatement que je pus et fis volte face. Mais après quelques pas, je me stoppai. Oui ma jolie, c'est bien beau de ramener un Zoroark à la maison mais... Ou tu vas le mettre ? Si maman le voyait, elle allait le tuer.
Je continuai à avancer en remuant le moins possible, cherchant désespérément ou je pourrais le planquer.
...
Dans la grange !! Maman n'y mettait jamais les pieds car elle était infestée de Mimigal et qu'elle en avait tellement peur qu'elle décampait en hurlant dès qu'elle en voyait une, aussi petite soit elle.
Papa n'y allait jamais, les quelques rares fois ou il était à la maison, c'était juste pour arriver tard le soir, dormir, et repartir à six heure et demi du matin en voyage d'affaire. Donc la grange, lui... Comment dire...
Après quelques minutes, alors que je progressai rapidement vers la maison, je sentis Zoroark bouger légèrement. Comment pouvait-t-il se réveiller avec tout le sang qu'il avait perdu ?!
Quand il compris qu'il était sur mon épaule, il commença à se débattre, faiblement certes, mais suffisamment fortement pour encrer ses griffes puissantes dans mon homoplate.
Je fermai les yeux et me retint de hurler de douleur alors qu'il continuait de me lacérer les épaules en poussant de petit cris paniqués.

-Calme toi ! Je ne veux pas te faire de mal !!

Il continua à se débattre en me griffant le haut du dos.

-Zoroark !!! Arrête, je suis ton amie !

Je pressai doucement mes mains sur son dos et ses pattes arrières et le sentit se détendre. Surement pas grâce à moi, non, il était était épuisé. Je m'efforçai de caresser son poil pour le rassurer...
Je continuai mon chemin, voyant son sang -ou le mien d'ailleurs, couler le long de la manche de mon sweat...
Arrivée chez moi, je me dirigeai le plus vite possible vers la grange, ouvris l'une de ses immenses portes avec un peu de difficulté, et posai le corps de Zoroark dans la paille, dans le coin au fond du bâtiment. C'est alors que je me mis à paniquer. Comment allais-je faire pour le soigner ?
Si j'appelais Anthonny, mon professeur à la clinique, ma mère allait se demander ce qu'il faisait ici et allait forcément découvrir Zoroark... Visiblement, je n'avais plus le choix.
Il était grand temps de mettre en pratique ce que j'avais appris au centre clinical. Même si je ne faisais que regarder la plupart du temps, j'avais déjà participé à des opérations, j'avais compris, et c'était le moment de le prouver. Je me faufilai dans la maison et m'enfermai dans la salle de bain. Je commençai par enlever mon sweat. Des lambeaux de tissu ensanglantés tombaient lamentablement sur mon bras. Dommage, je l'aimait bien : poubelle.
Quand à moi, un peu de sang coulait entre mes omoplates et imbibait lentement les bretelles de mon soutient-gorge... Tant pis, la priorité, c'était Zoroark. Je pris un autre T-shirt et l'enfilai rapidement.
Je me mit à chercher tout ce dont j'avais besoin pour le soigner de manière "potable".
Bandes, Sparadraps, désinfectant, compresses, aiguille et fil... Et la trousse a pharmacie.
Je sortit de la salle de bain et tentai, je dis bien tentai de descendre discrètement.

-Ophélie ? Que-est ce que tu fabrique ? me demandai ma mère, dans sa chambre.
-Rien, rien, je retourne me promener !!

Je ne lui laissai pas le temps de tailler plus le bout de gras et m'éclipsai.
En entrant dans la grange, je vis Zoroark essayer piètrement de s'échapper. Il avait fait quelques mètres dans la paille, laissant dedans un mince filet rouge.

-Non, Zoroark ! Ne bouge pas !

Je m'approchai de lui, et le recouchai dans la paille. Il grogna faiblement. Je lui caressai la tête et le regardai dans les yeux.

-Ne bouge pas...

Il n'eut pas l'air de comprendre. Je sortis de la trousse du coton et du désinfectant. Je nettoyai d'abord la plaie de son ventre, ou du moins, ce que je pouvais nettoyer. Puis, je sortis l'aiguille, passai le fil a l'intérieur et commençai à désinfecter mon outil... Alors que j'allais l'approcher de la peau de Zoroark, il tenta de reculer. Il regardait l'aiguille, la pupille rétractée et je pouvais voir dans son regard une immense frayeur. Tout être vivant serait dans son état. Je posai ma main sur ses cotes pour le tenir.

-S'il te plait, ne cris pas...

J'enfonçai l'aiguille dans sa peau. Il ferma les yeux, et ouvris la bouche. Aucun son s'en sortit : il était trop faible pour crier. Quelque part, ce n'était pas plus mal... Je commençai à refermer la plaie.
Zoroark eu un ultime mouvement de tête puis elle s'effondra lourdement sur la paille.
Il s'était évanoui... Cela me facilitait le travail... Je redoublai de concentration, et refermai la plaie comme on me l'avait appris.
Les points posés, je ne prit pas le temps de souffler, mon travail était loin d'être fini. Je pris le tube de baume cicatrisant et l'appliquai massivement sur les points de suture avant de poser une compresse dessus. J'enroulai son torse dans de la bande, puis scotchai le tout. Je soignai les blessures sur ses pattes, nettoyai son museau avec du désinfectant.
Je me redressai, regardai autour de moi, puis m'approchai de la botte de paille qui trônait au milieu de la grage, dont j'extirpai de grosses poignées que j'étalai par terre pour en faire en lit douillet. Je pris délicatement Zoroark et l'allongeai dessus. Enfin, je pus souffler...
Je le regardai dormir pendant quelques secondes, admirai sa crinière, ses belles paupières rouges, ses pattes massives. Quel belle bête...
Je regardai mes doigts, couvert de sang. Je rassemblai les affaires dans la trousse, sortis de la grange en fermant légèrement l'immense porte puis me dirigeai furtivement dans la salle de bain. Avant d'y entrer, je jetai un regard par la porte de la chambre de mes parents : ma mère piquait un somme.
Je nettoyai consciencieusement les outils et les remirent à leur place d'origine. J'en profitai pour me laver les mains... Puis, je me dirigeai vers ma chambre. Je pris mon ordinateur, un crayon de papier, une gomme et mon carnet de croquis. En descendant dans la cuisine, je m'arrêtai en plein milieu. Puis, je fis volte face, ouvris l'un des placards et en sortis mon plus gros bol que je remplis d'eau.
Les bras chargés, je sortis de chez moi et entrai dans la grange. Je posai le bol près de Zoroark, puis m'assis à un ou deux mètres de lui. Je pris mon carnet de croquis, fouillai dans tous les dessins et dénichai une feuille relativement blanche. Je commençai à dessiner le magnifique animal qui se trouvait devant moi... Je m'appliquais méticuleusement, n'oubliai aucun détail, lui donnai l'air le plus réel possible. Je laissais voyager mon esprit au rythme de mes coups de crayons...
C'est alors que mon poignet se bloqua. Je restai à regarder Zoroark pendant quelques secondes...
Lui donner de l'eau, d'accord... Ça mange quoi un Zoroark ? Je pris mon ordinateur et abandonnai mon carnet et mes outils sur la paille. "Alimentation du Zoroark"... Il se nourrit principalement de grosses proies comme des Haydaim ou des Vivaldaim, mais il mange aussi de plus petits Pokémons comme des oiseaux, des Laporeille, des Rattata et même de Baies au passages... Mais ouii, jusqu'à preuve de contraire, je ne sais pas chasser, comment allai-je faire pour le nourrir convenablement ?
...
Pffff, je ne savais pas pourquoi je me prenais la tête, dès qu'il serait rétabli, je le relâcherais, et il se débrouillera. Zoroark était un Pokémon sauvage après tout, je ne pouvais pas le garder.


[size=1]Un grand merci à kagura pour ce dessin que j'adore !
C'est vraiment dommage que je n'ai pas pu te prévenir
avant pour te dire que Ophélie avait les cheveux long...
Enfin, ce n'est pas grave, ce dessin est vraiment génial !
La version en noir et blanc : >ICI<
La galerie de kagura : >ICI<[/size]