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La Grande Illusion de VLCMédia



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Informations

» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 27/06/2011 à 13:50
» Dernière mise à jour le 27/06/2011 à 15:45

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Chapitre 11: Naissance officielle
Chapitre 11: Naissance officielle


Jules observa l'entrepôt depuis l'extérieur. Les travaux de rénovation et d'aménagement avançaient petit à petit. Le toit était presque entier, les murs étaient en cours de consolidation. Le mobilier avait été rangé dans un coin, protégé par une bâche. Le sol devrait être refait d'ici une semaine. Des murs commençaient à se dresser, créant des pièces. Les parties terminées voyaient une couche de peinture fraîche les recouvrir. Jules décida d'entrer.

Le soleil se couchait lentement. Les nouveaux membres, qui s'étaient reconvertis en maçon ou en électricien pour l'occasion, étaient rentrés chez eux. Dans les salles finies, quelques lits et une table avaient été installés. Quatre lits de camp. Un pour chaque leader. Emeline, assise à la table de bois, s'affairait à réunifier les différents mouvements anti-Rockets du pays. Nolwenn s'entraînait dehors et De Mergan sortait d'une longue sieste. Jules s'approcha de lui et l'aida à se redresser.

« Enfin ! Je croyais que vous étiez mort pendant votre sommeil ! »

« Non, mais j'aurais peut être dû… »

Jules et Emeline sourirent. Le vieil homme se leva tant bien que mal et s'assit à coté d'Emeline. Cette dernière le fixa. Bien qu'il ne voyait rien, le vieil homme sentait la présence de la jeune femme. Il sanglota doucement. Jules fit un pas en avant mais Emeline l'arrêta d'un geste de la main. Elle prit le vieil homme entre ses bras, celui-ci sanglotant de plus belle. Jules regardait ce « spectacle », incrédule.

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« Soit c'est la fatigue, soit c'est l'alcool, soit c'est autre chose… Mais quoi ? Ca me fait de la peine de le voir ainsi. Oh, je ne le connais que depuis qu'il est arrivé, soit quelques jours… Mais… Je ne sais pas… »

Les deux jeunes observèrent le général, qui s'était rendormi. De fines larmes coulaient encore sur sa joue.

« Je ne sais pas… Il à dû en traverser des choses. Perdre des êtres chers, avoir frôlé la mort… Je le plains. Je m'en veut presque de l'avoir impliqué… »

Emeline haussa les épaules. Elle avait vraiment pitié de lui. Malgré le fait qu'il soit un parfait inconnu pour elle, la jeune femme se sentait presque obligée de partager sa souffrance. Silencieusement, elle prit une chaise et la plaça près du lit du vieil homme. Après quoi, elle s'assit dessus.

« Tu sais, tout le monde à son petit jardin secret. Je pense que dans un coin de ce jardin, il y a une cabane. Qu'au fond de cette cabane, il y a un coffret. Et je pense que dans cette boite, scellée se trouve les souvenirs que l'on rejette. Il serait bon pour lui de ne pas l'inciter à l'ouvrir. Je pense que… nous devons garder ça pour nous et ne pas l'entraîner sur ce sujet. Je vais rester avec lui pour le moment. Va voir Nolwenn, elle doit se sentir un peu seule… »

Jules ne répondit rien. Il quitta silencieusement la pièce, prennant bien soin de ne pas claquer la porte.

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« C'est fait M. Giovanni. Luciano n'en a plus pour longtemps. »

Un sourire machiavélique se dessina sur le visage du maffieux.

« Bene ! Il faut ne faut pas qu'il commette l'erreur de rencontrer ce garçon. Auquel cas, je ne pourrai plus le garder. Mais en même temps, je veux qu'il souffre pour ce qu'il m'a fait. Cette attaque Flash qu'il a utilisé et qui a gravement affecté ma vision… Je ne peux lui pardonner. »

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Il faisait nuit désormais. La lumière argentée de la lune éclairait les plaines. Jules était là, appuyé contre un arbre. Il observait Nolwenn ; celle-ci ne l'avait pas remarqué. Depuis combien de temps la regardait-il ? Il n'en savait rien. Depuis combien de temps était-elle là, allongée dans l'herbe fraîche, le regard vers les cieux ? Il ne le savait pas non plus. Tout ce qu'il savait, c'était que le temps semblait arrêté. Soudain, Nolwenn commença à chantonner un air. Une mélodie, semblable à une berceuse. Jules décida de la rejoindre, quitte à se faire jeter. Après tout, avait-il le droit de la déranger ?

« Nolwenn ? »

L'intéressée tourna la tête, ne s'arrêtant pas pour autant de siffloter.

« Tu ne veux pas rentrer ? »

Nolwenn fixa de nouveau le ciel étoilé. Puis, s'arrêta de siffler, elle répondit faiblement.

« Non. »

Il avait compris. Elle voulait rester seule. Jamais il n'aurait dû venir la voir. Mais alors qu'il s'apprêtait à repartir, la jeune femme le stoppa.

« Non, ne pars pas. Reste. »

Le ton, bien que mélancolique et triste, était insistant. Jules obéit et s'assit près d'elle.

« Sais-tu depuis combien de temps on se connaît ? A peine quelques semaines… J'ai pourtant l'impression qu'on s'est toujours connu. Ca te fais ça aussi ? »

Jules tenta de répondre mais Nolwenn reprit aussitôt.

« Tu sais, j'étais en train de penser à tout ce qu'on a traversé… Tout ces bons moment qu'on a partagé. Ces souvenirs sont comme ce ciel : majestueux, riches, éclatants, heureux… Mais, dans tout ces bons moments, ils y a eu des grands moments de solitude, de désespoir, de peine et de pleurs… Quand tu es venu me chercher là-bas, j'ai ressenti comme un renouveau en moi. Tu as brisé ma solitude ce jour-là. Comme tu l'as brisée le jour où on a été mis ensemble. Jusqu'à ce qu'on se rencontre, personne ne s'occupait réellement de moi ; pas même mon frère… Pourtant, j'ai tout fait pour lui, je me suis sacrifiée. Je t'ai déçu ce jour-là et pourtant, tu n'as pas l'air de m'en vouloir. Je te remercie de me soutenir Jules. Je… sincèrement… merci pour tout. »

La jeune Hoennaise tendit sa main gauche, fixant toujours le ciel. Jules la prit. Puis, sans lâcher la main de la jeune femme, Jules se coucha à coté d'elle.

Depuis la porte du bâtiment Emeline observait. Le général s'était calmé. Aussi, elle était allée voir ce que faisaient les deux jeune gens. Lorsqu'elle les vit, couchés sur l'herbe, elle sourit.

« Ils sont pas un peu amoureux l'un de l'autre une fois ? Je suis contente pour eux. »

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« Aaaaaaaaaah ! »

« Calme-toi ! Si tu bouges trop, je ne pourrai pas tout extraire ! »

« Ne te fatigue pas Sharon. Tu sais aussi bien que moi que c'est peine perdue. »

Sharon, âgée de trente-sept ans, observa son frère, souffrant. Ce dernier suait à grosses gouttes et tremblait. Ses doigts serraient fortement la veste de Sharon. Il pleurait.

« Il faut que je le retrouve ! A tout prix, avant qu'il ne soit trop tard ! Je veux le revoir une dernière fois… »

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Jules s'assit à table. Le petit déjeuner, quelques croissants et du café, était servit. Les « ouvriers » n'allaient pas tarder. Soudain, le portable d'Emeline bipa. Elle lit le message sous les regards de toute la tablée.

« C'est l'équipe qu'on a envoyée. Ils l'ont. Ils le ramènent. Selon eux, ils arriveront dans l'après-midi. »

Soudain, entre deux bouchées, le général s'exprima.

« Tiens, ça me fais penser, j'ai tenté de rallier Sébastien, le champion de Cramois'île… Il n'est pas contre l'idée de nous aider mais il ne peut pas pour l'instant. Les Rockets tentent de le faire plier. Dès qu'il en aura fini, il viendra nous rejoindre. »

Jules hocha la tête. Tout allait bien pour l'instant.

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« Monsieur Jules ? »

Le jeune homme leva le nez de son livre. Une recrue se tenait sur le seuil.

« Oui ? »

« L'homme que vous avez demandé est arrivé. Il attend dans la salle de réunion. »

« Bien, j'y vais. »

Le dresseur repartit aussitôt. Jules se leva et se dirigea vers la salle indiquée.

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« Ravi de vous rencontrer Sénateur. Je vous en prie… » dit-il en désignant une chaise.

Après une poignée de main, Marcus s'assit. Tout le monde était là. Emeline, Nolwenn, le général, Marcus… Tous. Marcus, qui avait déjà était briefé par Nolwenn, accepta de rejoindre l'organisation aussitôt. Il se leva. Le reste du groupe l'avait chargé de faire le discours.

« Il est temps de réagir ! Chaque jour, la Team Rocket persécute nos familles. Chaque jour, ils commettent nombre d'atrocités. Je déclare solennellement la création du Mouvement de Résistance. A partir de ce jour, chaque membre fait le serment de se battre jusqu'au bout, jusqu'à la mort, jusqu'au bout, jusqu'à la mort de ce sale rat de Giovanni ! »

Il s'éclaircit la gorge après quoi, il reprit de plus belle. Jules fronça les sourcils.

« Mais notre mouvement ne peut exister sans leader fort, courageux, prêt à se jeter corps et âme dans la bataille. Jules, acceptes-tu de nous conduire à la victoire ? »

Le discours du sénateur prenait des airs de cérémonie.. Peut être l'habitude des discours politiques… Jules accepta.

« Bien. Je te laisse à présent la parole. »

« Merci Sénateur. Je vous remercie tous de nous soutenir, d'avoir accepté de nous rejoindre. Votre choix nécessitait un courage incroyable. Je serai honoré de combattre à vos cotés. Désormais, il faut distribuer les rôles. Emeline s'occupera du matériel et du ravitaillement. Le général fera ce qu'il sait faire de mieux, commander et gérer les recrues. Sénateur, je vous charge des finances et de l'administration. Quand à moi, je coordonnerai le tout. »

« Et moi ? » s'exclama Nolwenn.

« Tu as déjà un rôle : me protéger. Tu n'as pas oublié ? »

La jeune femme secoua la tête. Jules se leva, mettant fin à la réunion. Ne restait plus qu'a préparer un discours pour les recrues…

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« Ne bouge pas autant ! Tu ne fais qu'aggraver les choses ! »

« Il… faut se dépêcher.. Je veux… je veux… Oh, Sharon, il faut… il faut le retrouver ! »