Pokémon Donjon Mystère, Aventuriers de l'Univers ! de Lugunium

05 juillet 2049

Azurill nous suivait toujours. Je me demande où est sa maison. Moi, je m'étais remis de mes blessures, elles étaient superficielles, le type Feu étant une résistance pour moi. Azurill gémit :

-C'est quand qu'on est arrivés ?
-Y a que toi qui peut nous le dire. Dis-je.

Nous étions à l'E.6 du donjon, et Azurill n'était toujours pas parti dans sa maison. J'espère qu'il sait où se trouve sa maison... J'avais l'impression que plus on avançait, plus Azurill était tourmenté. Avait-il vraiment l'intention de retourner chez sa famille ? Hmm, je soupçonne... Tiens, Carapuce s'est prit le pied dans un des nombreux trous sur le chemin qui ne finit pas. Azurill le sortit de ce trou et il le reboucha à l'aide de sa queue. Carapuce s'exclama :

-Faudrait que Azurill bouche tous les trous pour avancer ici !!
-Ça serait fatiguant à force... Fit Azurill d'un air las.
-Hi hi hi ! Ricanai-je. Ça fait déjà trois fois que tu t'enfonce un pied dans un tr... Aaaah !!

A mon tour de me coincer le pied dans un trou ! Carapuce et Azurill explosèrent de rire.

-Ha ha ha ha ! Tu disais quoi ? S'écriait Carapuce entre deux fous rires.

Moi aussi je me mis à rire. Toutefois, cette mission n'était pas si malheureuse que ça. Bon, je me mis soudain en tête le sauvetage urgent de Keunotor. Tout le monde est maintenant reparti, et j'ai hâte de revoir le mini-castor. Nous passâmes à l'E.7. Carapuce nous avait indiqué qu'il y aurait 9 étages dans ce donjon. Ce n'est pas le maximum que j'ai eu à traverser avec mes compagnons mais les étages étaient très longs et surtout infestés d'obstacles qui nous ralentissait à chaque fois. Carapuce le maladroit était celui qui nous retardait le plus en s'enfournant les pattes dans les gros trous.

-Attention ! Cria Azurill. Il y a un t...

Boom ! Tous tombés dans un énorme trou, assez grand pour accueillir encore deux pokémon de 50 kilogrammes chacun. Carapuce hurla :

-Bon sang, mais j'en ai marre, moi !!!

Il était furieux... En remontant, je vis que le trou faisait toute la largeur du chemin, donc impossible de ne pas tomber dedans. Carapuce aurait une bonne raison de se mettre en rage...!

-C'est pas tout ça, mais il faudrait contourner ce trou et aller tout droit, je crois. Dis-je.
-Grrr, je n'en peux plus, vivement le bout de ce donjon... Fit Carapuce en cachant sa colère physiquement.
-Malheureusement, c'était trop tard pour vous prévenir, j'ai une très bonne ouïe ! Comme mon frère...
-Ton frère...?
-Marill, le mariolle ! Il fait tout pour faire le fou !
-Intéressant ! M'écriai-je, avec en tête un bon délire commun à faire avec ce Marill.

Je croyais de plus en plus Azurill. Oui, j'en suis sûr, il ne ment pas ! Son frère doit être délirant pour que Azurill en parle comme ça. J'ai remarqué qu'il dévoile sa vie privée à nous, je crois qu'il a confiance en nous... Tant mieux, grâce à ça, on s'entend bien.
L'E.8 nous tendait les bras, mais Carapuce se fourra encore le pied dans un gros trou, plus petit que le précédant. En le secourant, j'ai fais un faux pas et nous nous sommes retrouvés la tête la première dans le trou, tous ensemble. Carapuce avait du mal à retenir sa colère...

-Notre situation me fait penser à la Team Rocket... Dis-je.
-La Team quoi ? Interrogea Carapuce en penchant la tête.
-Rien, c'est juste un souvenir lointain, très lointain... ! Lui répondis-je, en fouillant mon cerveau pour trouver un argument pour les empêcher de me regarder bizarrement.
-Moi je n'ai jamais entendu parler. Fit Azurill.
-Moi non plus... Fit Carapuce.
-Laissez tomber ! Dis-je, en faisant un signe de l'œil à Carapuce.

Il comprenait le signe qui voulait dire «Tais-toi et avance !». J'ai trouvé l'argument ! Nous sortîmes du trou et passâmes au E.8 du donjon. Puis le fond du chemin était arrivé. Carapuce explosa :

-Que j'en avais marre, pu...
-Shuuuuuuut !! Chuchotais-je.
-Oups, pardon... S'excusa Carapuce.

J'aime pas les gros mots. C'est moche, mais ça sort tout seul, c'est nul. Pas besoin de vous décrire le paysage, un grand port, une moitié dévastée, l'autre non, et c'est, je crois, la partie de gauche que l'on doit traverser pour aller au bout et trouver Keunotor. Oui, vous l'aviez deviné, on est crevés, tous ! Il faudrait nous offrir une pause de, allez, 10 ou 15 minutes, tout au plus. Ouf, Carapuce et Azurill étaient du même avis, il veulent que nous nous reposions.
Les minutes devinrent des secondes, j'en reviens pas, que le temps passe vite ! J'ai même pas eu le temps de me reposer et de retrouver mon énergie. Humpf, Carapuce veut repartir, je l'ai vu dans son regard qui fixe un point précis du paysage. Il est orienté vers la coque d'un bateau de petite taille... Hum, il a remarqué quelque chose ! Je lui demande :

-Je te vois fixer longuement là-bas, y a quoi ?
-...Quelqu'un...
-Sois précis... !
-Euh, une... Elle se promène, tu vois !

Effectivement, il y avait bien un pokémon, son corps reflète sur la belle coque scintillante du bateau. Mais c'est tellement flou que nous ne pouvions pas identifier celui qu'il y a là-bas. Nous avons pu relever tout de même qu'il marchait à quatre pattes. J'ai une idée derrière la tête... Azurill avait maintenant remarqué aussi, et il s'écria :

-Oh, j'entends quelque chose, j'écoute...

Il resta dans la même position pendant une minute, et il dit :

-Quelqu'un a dit : «Cache-toi, bon sang, tu nous fais remarquer !» Un autre, enragé, s'écrie : «Triple imbécile, tu les vois qui nous regardent, ces trois-là !?» Celui qui se faisait nommer le triple imbécile fit : «Et toi donc, grosse nouille ! Rendez-vous tous là où vous savez pour quoi vous savez, et tâchez d'être discrets, là !!». C'est fini, voilà...
-On est pris pour cible, et Keunotor aussi ! C'est la méga cata ! M'écriai-je.
-Bon, heureusement que le port n'est pas aussi grand que ce que nous pensons, mais il faut accélérer le mouvement ! Nous indiquait Carapuce.

Nous étions tous repartis vers le port. Nous trouvâmes un raccourci menant directement au centre. Azurill nous arrêta et colla son oreille performante au sol. Il indiqua qu'il fallait parcourir un dédale de chemins serpentant des caisses pleines de guano qu'utilise les marins pokémons. Nous le suivîmes, moi, regardant les Goelise en l'air, je me pris une caisse en pleine tête. J'étais sonné mais je me remis en route sans broncher. Arrivés au bout, il y avait un terrain qui ressemblait à un terrain de combat. D'un seul coup, j'eus la pression. Mes compagnons aussi, je le sentais, y avais un groupe de personnes autour de nous, tapis dans l'ombre des grosses caisses de bois encombrantes. Une voix sortit d'une des caisses juste derrière moi et dit :

-Soyez prêts, le spectacle va commencer...