Chapitre 9: La fin d’une époque [VLCMédia]
Chapitre 9: La fin d'une époque
La chaleur due à la proximité du volcan m'empêcha de dormir. Si seulement j'avais un pokémon glace pour me rafraîchir. Bien sur, j'aurai pu utiliser Gobou mais je voulais de la fraîcheur pas la crève. Et le plus décourageant c'est que mes compagnons en ont un, de pokémon glace. Cependant, Carmen ne veut pas me laisser dormir avec elle et Allan est bien trop égoïste pour partager. Ça m'énerve rien que d'y penser.
Je fis donc un tour afin de faire passer le temps en laissant mes pokémons dans ma tente. Ma balade me fit passer par des petites clairières, ruisseaux… pour ne revenir… nulle part. Je m'étais perdu sans m'en rendre compte. Quel abruti. Sans avoir d'autre idée, je me dirigeai vers le sommet du volcan afin d'avoir une vue d'ensemble de la zone. Même malgré la hauteur, je ne pus apercevoir le campement du fait de la faible luminosité. Soudain, une forte lumière apparut derrière moi. Par réflexe, je me retournai et ce que je vis me fis faire un bond. Devant mes yeux, à a peu près dix mètres de moi, se tenaient majestueusement en l'air, battant gracieusement de ses ailes de feu au dessus du cratère du volcan, le légendaire oiseau de feu Sulfura. Je n'en croyais pas mes yeux. Un légendaire rarissime devant mes yeux. Que me voulait il ? Il ne se montre pas aux Hommes ouvertement normalement. Soudain, il ouvrit la gueule et envoya une gerbe de flammes ardente. Le jet passa a environ un mètre de moi. Je pouvais sentir la chaleur du souffle de feu. Je fis un demi tour précipité afin de voir où le pokémon voulait en venir. Son feu éclairait toute la forêt. Soudain, j'aperçus la petite clairière du camp. Le légendaire bougea vivement sa tête vers la droite. Sur ce dernier geste, il s'en alla. Je le regardai s'en aller dans le ciel étoilé jusqu'à ce qu'il disparaisse. Lorsqu'il disparut de mon champ de vision, je ralliai le camp.
Le lendemain matin, Allan me réveilla, tout frais. Je décidai de ne plus y prêter attention. Nous partîmes donc sur le champs, juste après avoir replié les tentes.
Cela faisait trois bonnes heures que nous marchions dans la forêt. Un soleil de plomb trônait haut dans le ciel. Heureusement, il y avait dans la forêt une douce fraîcheur et un ombrage agréable. Nous ne voulions donc pas la quitter. Malheureusement, nous arrivâmes à la lisière du bois bien trop tôt d'après nous et nous sommes donc resté une bonne demi heure à l'ombre d'un chêne, prétextant une « pause ». Lorsque le soleil fut caché par un ou deux nuages, nous décidâmes de repartir. Nous avons donc continué notre voyage vers le port afin de regagné Cramois'îles.
Lorsque nous sommes arrivés, nous sommes montés sur le paquebot qui faisait la liaison. Le bateau partit une demi heure après notre arrivée. Nous nous distrayons comme nous le pouvions sur le bateau mais il y avait quelque chose… de différent. Quelque chose qui me mettait mal a l'aise. Un mauvais pressentiment. Je décidai d'aller à la piscine pour tenter d'oublier ceci.
Malgré tous mes efforts, je ne pus me débarrasser de ce maudit pressentiment. A tel point qu'il me gâcha le reste du voyage. Voila trois heures que je luttais lorsque, me promenant sur le pont, j'aperçu Les rivages ensablés de Cramois'îles. Je partis vers la grande salle afin de me distraire pour le reste de la croisière. Allan et Carmen étaient là, discutant avec un autre couple de dresseurs, des coupes de champagnes à la main. Je me servis un verre et m'approchai. La jeune femme inconnue fut la première à remarquer ma présence. Elle devait bien avoir deux ou trois ans de plus que moi et portait un débardeur jaune et un jean claire. Son partenaire lui arborait une chemise à carreaux et un pantalon noir.
-Tiens, mais qui est donc ce charmant jeune homme ?
Mes deux compagnons se retournèrent. Carmen, ne me laissa pas le temps de répondre. Elle passa son bras derrière mon cou et dit simplement avec une lueur de victoire dans les yeux:
-C'est Sebastien, mon… petit ami.
-Je pensais que c'était Allan ton petit ami. Ainsi bonjour Sebastien. Moi c'est Tatiana et voici mon fiancé Andreï. Nous sommes tous les deux dresseurs et nous sommes venus à Kanto pour disputer le championnat de la ligue Indigo. Nous nous dirigeons vers Cramois'îles pour défier Auguste.
Carmen fut encore une fois la plus rapide.
-Justement, saviez vous que Sebastien est l'apprenti d'Auguste ?
Les deux autres affichèrent une mine étonnée.
-Non, nous ne le savions pas. Nous ne venons pas de ce pays et…
Les lumières s'éteignirent.
-Qu'est-ce que c'était Seb ?
-J'en sait rien. Mais c'est pas bon.
-Content de te revoir, apprenti du vieil homme. annonça une voix mystérieuse.
Sur ces mots, la lumière de secours prit le relais, révélant Koga, épaulé d'une dizaine de sbires Rocket.
-Ainsi, vous n'étiez pas dans le bon camp ! Vous êtes alliés avec Giovanni !
-Et oui. Depuis le début, j'ai eu l'ordre de te neutraliser et de t'empêcher de revenir a Cramois'îles.
-Pourquoi ? Que se passe t-il là bas ?
-Oh, tu n'étais pas au courant ? Tant pis pour toi car ce n'est pas moi qui te l'apprendra.
Il sortit un Nostenfer. Je m'avançai afin de combattre mais je fus aussitôt rejoint par mes deux amis. Je les regardai, étonné puis, revenant sur le lascar, je sortis Mentali. Carmen sortit un Marcacrin et Allan, un Elektek.
-Mentali, hypnose !
-Marcacrin, blizzard !
-Elektek, poing éclair !
Les trois attaques eurent raison du pokémon chauve-souris. Koga le rappela aussitôt. Puis, tendant la main sur le coté, il dit:
- Albert, passe moi une de tes pokeballs
Il n'y eu pas de réponse
-ALBERT !
Toujours aucune réponse. Koga se retourna avec fureur mais il ne trouva pas son compagnon.
-C'est ton compagnon que tu cherche ? Ils se sont enfuis. T'inquiète, j'vais t'aider a les rejoindre. Mentali, psyko.
Le champion s'envola et passa par une grande porte fenêtre que Tatiana avait ouverte. Il rejoignit ses sbires dans l'eau salée de la mer d'Newcaerk.
Le sifflet du bateau retentit, annonçant l'arrivée à Cramois'îles. Carmen et Allan nous quittèrent sur les quais et retournèrent chez eux. Tatiana et Andreï me suivirent jusqu'à l'arène. Content de mon retour, j'ouvris vivement les portes de l'arène.
-Maître, je suis de retour ! J'ai avec moi deux dresseurs qui veulent vous affronter !
Il n'y eu aucune réponse de la part du champion.
-Clément ? Tu es là ?
Toujours aucune réponse.
-Attendez moi ici, je vais le chercher.
-On attend.
Je sortis de l'arène en trombe et me dirigeai vers la propriété du Maître. Là, toujours aucune réponse. Cependant, mes recherches ne restèrent pas vaines. En effet, sur la table de la cuisine, était déposé un petit mot signé par Germaine.
« Événement tragique, suis à l'hôpital. Rejoignez nous vite m'sieur Sebastien ».
Un peu affolé par ce mot, je sortis de la maison en vitesse, appelai Libégon et volai jusqu'à l'hôpital.
L'entrée du bâtiment était un peu endommagée. On aura dit qu'il y avait eu un combat des plus hargneux. Je me présentai au policier à l'entrée mais il ne me laissa pas passer. Ce fut Germaine qui arrangea le coup. Après m'avoir fait rentrer dans le bâtiment elle vient s'effondrer sur mes épaules et sangloter à chaudes larmes.
-Qu'y a-t-il Germaine ?
-C'est un grand malheur m'sieur Sebastien.
-Quoi donc ?
-M'sieur Auguste est…
-… ici ? Je l'avais deviné.
-Non ! Il est… mort.
-Qu…
Soudain, un grand vide s'empara de moi. Comment était ce… possible ? Pourquoi Maître Auguste ? Un larme coula le long de ma joue droite pour s'écraser par terre. Une infirmière s'approcha de nous.
-Vous voulez le voir une dernière fois ?
-Non. Je ne veux pas m'infliger cette souffrance.
Une autre personne s'approcha.
-Bonjour, je suis le notaire de feu Monsieur Auguste. Mon client a rédigé son testament. Tout ce qui figure sur le premier paragraphe vous appartient désormais.
Auguste avait mentionné, sur son testament, qu'il me léguait l'arène, les documents sur la recherche de Sulfura, sa maison ainsi que la moitié de sa fortune. Il était stipulé que l'autre moitié reviendrait à Germaine. Je lui tendit afin qu'elle en prenne connaissance. Je quittai l'hôpital et repartit vers l'arène. Tatiana et Andreï attendaient toujours, assis sur un banc, dans le parc proche de l'arène. J'allai les voir.
-Ah, Sebastien, alors ?
-Euh… il est indisponible pour l'instant.
-Nous attendrons qu'il puisse disputer notre match. Tu nous le diras ? On sera à l'hôtel.
Il quittèrent leur banc et se dirigèrent vers la ville. Tatiana s'arrêta net.
-Au fait, des tas de gens, on aura dit qu'il y avait la ville entière, sont rentrés dans l'arène et ils t'attendent. Un mec aux cheveux rouge m'a demandé de te transmettre le message.
-Merci et a plus.
J'ouvris les portes de l'arène. En effet, des milliers de personnes étaient assises sur les gradins. Au fond de l'arène se tenaient, les uns a cotés des autres, huit personnes. Un jeune homme en costume de dracologue se tenait devant eux. Peter et la ligue indigo en majeure partie complète. Je m'avançai sous le regard des habitants et m'arrêtai à a peu près deux mètres du maître de la ligue. Il se racla la gorge.
-Sebastien Valencier, sais tu pourquoi nous sommes réuni ici et aujourd'hui ?
-Je le devine.
-Très bien. Dans ce cas, passons directement au « sacre ». Sebastien de Céladopole, jures-tu de servir ta région Kanto, tes Conseillers Olga, Aldo, Agatha et Régis, ton Maître Peter Damis et ta Ligue Indigo ?
Je pris une profonde inspiration.
-Non.
-Comment ?! Tu refuses ?
-Je refuse.
-Mais…
-Je ne veux pas suivre la voie de Maître Auguste, mais plutôt continuer son rêve.
-Mais tu ne peux pas… c'est ridicule !
-Certainement. Mais je pense que c'est-ce que Maître Auguste aurai souhaité pour moi. Et puis, quand je serais revenu, je prendrais cette place de champion. Nommez quelque un d'autre en attendant. Clément Satim par exemple.
-Qui ?
-L'ancien secrétaire d'Auguste.
Sur ces mots, je fis demi tour et sortis sous les yeux stupéfaits des habitants.
Mon avenir m'appartient et je décide de suivre cette voie. Attention Sulfura, j'arrive !