Chapitre 7: Il a essayé de faire le cake et bin…[VLCMédia]
Chapitre 7: Il a essayé de faire le cake et bin…
J'étais debout depuis une bonne heure lorsque mon réveil sonna. Mais au lieu de me lever, je m'enfonçai encore plus sous ma couette. Je n'avais vraiment pas envie de sortir de mon bon lit. Je ne pris même pas la peine d'ouvrir les yeux. Une petite voix cristalline m'intrigua et me força à ouvrir les yeux.
-Ce que tu peux être chou quand tu dors toi.
Je fis un bond. Carmen, son visage à trois centimètres du mien, me regardait avec amusement. Lorsqu'elle me vit réagir, elle émit un petit rire amusé. Elle se retourna.
-Tu vois, j'étais sûre qu'il se réveillerai ainsi.
Elle sourit a un quelque un caché dans la pénombre, adossé au mur. Ce dernier s'avança.
-Alors, t'es toujours pas prêt, champion ?
-On te laisse t'habiller. Viens Allan.
Ils sortirent. Je sortis du lit avec peu d'enthousiasme. J'aurai mieux fait de les chercher ce matin plutôt qu'hier. Au moins, ils m'auraient laissé dormir.
Une fois vêtu, je pris mon petit déjeuner en vitesse sous les yeux ébahis de Carmen et d'Allan, surpris de me voir manger autant dès le matin. Ensuite, je préparai mon sac en le bourrant de quelques affaires, corde, et objets de soins divers. Ceci fait, je mis mes pokeballs à ma ceintures et nous partîmes enfin, saluant Germaine sur notre chemin. Nous marchions tranquillement. Nous avions dix bonnes minutes devant nous. Lorsque nous arrivâmes sur le quai, je présentai le ticket que Maître Auguste m'avait donné la veille. Carmen et Allan montrèrent les leurs. Nous restâmes sur le pont du paquebot et nous nous appuyâmes contre la rambarde.
-Alors, petit champion, il parait que tu a vaincu Auguste dans un deux contre deux ?
-Il parait…
-Tu dois être fort. On va bien ensemble, moi aussi je suis forte.
Nous nous tournâmes, Carmen et moi, vers Allan. Qu'en était il de son niveau ?
-Hey, c'est pas parce que j'ai perdu pendant les éliminatoires du tournoi de Cramois'îles que j'suis une lavette !
- On n'en doute pas… seulement, tu es moins fort que Seb, c'est tout.
-Ahahahahahah, on va vérifier. J'te provoque en duel, petit champion.
Nous nous plaçâmes sur le petit terrain. En effet, ce bateau était spécialement dédié aux dresseurs, et donc, pour que ces derniers puissent s'entraîner, un terrain de combat avait été aménagé.
-Un contre un, ça te dit ?
-Parfait. On va pouvoir en finir avec ton esprit frimeur.
-Quoi ?!
-Tu crois que je ne les avais pas remarquées, les petites demoiselles du pont supérieur ?
-D'accord, j'avoue. Maintenant, en garde !
Nous sortîmes chacun un pokémon, lui un Machoc et moi Libégon. Le Machoc sauta en l'air et tenta d'asséner un poing karaté aux dragon mais celui-ci réussit a non seulement l'esquiver mais en plus, à l'agripper. Une splendide frappe Atlas envoya le pokémon combat dans l'eau. Allan le rappela aussitôt. Je rappelai également Libégon.
-Alors Al'… tu penses toujours être le plus fort de nous deux ?
Pour toute réponse, il partit s'enfoncer dans la structure du bateau. A ce moment précis, le bateau quitta le port. Nous nous regardâmes, Carmen et moi, et nous partîmes ensuite a la recherche du jeune prétentieux Lorsque nous le retrouvâmes, il dormait sur un bar, un verre a la main. Carmen me fit ensuite remarquer le nombre phénoménal de verres a coté. Il y en avait une dizaine au moins ! Comment a-t-il pu boire tout ça en cinq minutes, soit le temps qu'on le rejoigne ! Nous l'avons donc ramené dans sa cabine où il dormit toute la matinée.
Le voyage fut éprouvant. Qui aurait pensé, à première vue, que ses deux personnes étaient de véritables boulets ? Carmen, lorsqu'elle me rejoignit dans le jacuzzi, m'avait donné, accidentellement, un coup de coude dans le ventre duquel je n'arrive toujours pas à me remettre. Allan, lui, fit un triple saut périlleux arrière, en guise de simple plongeon, pour appâter les jolies jeunes filles. Il ne manque pas se cogner la tête au fond de la piscine. Je le regardais, honteux, en train de se faire remonter a la surface par le maître nageur. Heureusement, la distance entre Cramois'îles et les Îles Écumes n'est pas extraordinaire. Nous arrivâmes rapidement a destination. Lorsque nous posâmes le pied sur l'île, nous demandâmes le chemin de la Grotte où Maître Auguste m'avait demandé de m'entraîner. Une fois l'information obtenue, nous nous mîmes en route. Alors que nous marchions tranquillement, Carmen nous devança et nous barra le chemin. Elle arborait un sourire sadique.
-J'y repense, tu t'es bien fait ridiculiser Allan pendant le trajet.
Et elle éclata de rire tandis qu'Allan baissa la tête en signe de honte. Cette fille… toujours à rajouter son grain de sel. Non mais j'vous jure, qu'elle belle bande de boulets.
Elle continua dans son fou rire incompréhensible encore une bonne dizaine de minute lorsqu'un mystérieux personnage l'assomma par derrière et sortit un petit couteau à beurre. Il avait l'uniforme de la Team Rocket.
-Donnez moi votre argent où bien je tue la fille.
Allan et moi, nous nous regardâmes, médusés par la débilité des paroles du sbire.
-Bon, qu'est-ce qu'on fait ? On sort nos pokémons ?
-Ouais, on va lui apprendre !
A peine nous posâmes la main sur notre ceinture que le sbire agita les deux mains.
-Eh, c'est pas juste ! J'ai pas de pokémons ! Mais j'suis armé. Rentrez vos pokémons où je fais un carnage !
C'était vraiment la parole de trop. Allan me regarda, interdit.
-Un sbire sans pokémons et armé d'un couteau à couper le beurre… c'est ridicule. Tu n'as pas honte de te présenter comme sbire Rocket et être si ridicule ?! Tu vas payer pour ce que tu as fait à Carmen !
Tel un ninja surexcité je me lançai à toute allure sur le jeune homme mais Allan m'empêcha de faire plus de deux mètres.
-D'accord, stop, j'abandonne. Je… je ne suis pas vraiment de la TR. En fait, j'ai volé cet uniforme pour pouvoir attaquer les passants et leur soutirer leur argent.
Il retira sa combinaison. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'années sûrement, les cheveux bruns et une taille moyenne. Nous nous regardâmes, extrêmement surpris. Que faire ?
-Admettons que ce soit vrai, pourquoi vole tu les gens ? Et pourquoi avoir agressé Carmen ?
-Je suis orphelin depuis longtemps et qui plus est, je suis pauvre. Pour ta deuxième question, il me fallait bien exercer une certaine pression non ?
Il pris Carmen et la posa a coté de nous. Le jeune homme partit sans en dire davantage. Nous décidâmes donc de nous installer pour attendre le réveil de la demoiselle.