Chapitre 3: L’alcolo et le nostalgique [VLCMédia]
Chapitre 3: L'alcolo et le nostalgique
Je marchais rapidement, abordant passant sur passants. Tantôt pour demander une indication, tantôt pour draguer les jolies demoiselles de l'île. Mon cœur était empli de joie. Mais maître Auguste m'avait bien précisé de ne rien dire a personne. Allan était déjà au courant mais je lui faisais confiance. Il n'en soufflera pas un mot. J'abordais une jolie demoiselle. Elle avait le même age que moi. Son visage resplendissait au soleil, me faisant croire à une apparition. Ses longs cheveux roses tombaient sur ses épaules. Je m'appuyai contre le mur d'une maison et attendit son passage.
-Hello charmante demoiselle. Savez-vous que votre beauté resplendit à mes yeux comme si vous étiez mon âme sœur ? Quel est votre joli nom, ma belle ?
La jeune fille parut extrêmement gênée. Elle bredouillait. Qui plus est, elle rougissait.
-Je… heu… Carmen.
-Quel fabuleux prénom. Étes vous libre pour un petit dîner aux chandelles ce soir ?
-Je… heu… et bien… j'ai des courses a faire ! Ravi de vous avoir rencontré !
Et elle partit aussi vite qu'elle le put.
-Ah mais non, partez pas ! Zut, ma tentative de drague s'est soldée par un échec. Elle doit être timide. Tant pis.
Je haussai les épaules. C'était bien dommage. Mes multiples tentatives de dragues m'avaient mené dans une petite ruelle, la « rue du Sulfura rose ». Je regardai les différentes boites aux lettres. Je les passai en revue jusqu'à trouver celle d'Allan, Allan Darcent. J'appuyai sur la petite sonnette. La porte s'ouvrit en grand mais pas d'Allan en vue.
-Allan ?
Je m'avançais prudemment dans le hall. C'est étrange, une porte qui s'ouvre toute seule. Il n'y avait cependant toujours aucune réponse. Je refermai la porte lorsque mon portable se mit à vibrer. Je décrochai.
-M'sieur Sébastien ? V'nez nous rejoindre a la villa, m'sieur Auguste veut que vous passiez la soirée ch'lui.
-Qui êtes vous madame ?
-J'suis Germaine, la n'velle servante de m'sieur Auguste. Il vous dit d'vous d'pêcher car l'dîner est bientôt prêt.
-J'arrive dans quelques minutes.
Je remis mon portable dans ma poche. La porte de la maison s'ouvrit encore une fois. Cette fois, la curiosité était trop forte. Je rentrai timidement dans la bâtisse en refermant la porte derrière moi. Je scrutai le salon. Il y avait un grand canapé d'angle en cuir noir, une table basse, un large écran plasma et un petit meuble. Le rouge des murs contrastait avec le faux parquet beige clair. Je retentai un appel. Toujours rien. Je m'apprêtai à repartir mais un bruit capta mon attention. Je m'avançai timidement vers l'origine de ce bruit lorsque je l'aperçus. Il était couché par terre, une bouteille à la main. Il dormait à poings fermés. Je lui donnai un petit coup de pied dans les flancs, ce qui le fit sursauter. Il se leva, gêné.
-Seb ? Qu'est-ce tu fait ici ?
-J'ai dit que je viendrais alors je suis venu. T'a eu une journée arrosée on dirait ?
Il regarda sa bouteille un moment avant de reposer ses yeux verts sur moi.
-Ah, oui. Je suppose que tu n'es pas venu pour constater mon état d'ivresse ?
-Non, il fallait que je te confie quelque chose. Je suis l'apprenti d'Auguste ! Tu te rends compte ?
Ses yeux s'illuminèrent une fraction de secondes.
-Bravo, tu as de la chance.
-Bon, sinon, il faut que je parte. Salut.
-Salut.
Je me retournai. Après avoir passé le seuil de la porte d'entrée, je me mis à courir vers la villa. La distance était grande entre mon point de départ et d'arrivée. Le soleil commençait à décliner Le ciel commençait à s'assombrir, les oiseaux, se taire. La demeure du vieil homme, et la mienne pour quelques temps, n'était plus très loin.
Je m'arrêtai brusquement dans ma course folle. Je remarquai un attroupement peu commun de policiers. Je me dirigeai vers l'agent Jenny.
-Excusez moi, qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
-Tu n'es pas au courant ? Le cabinet du docteur Barclay a prit feu, l'emportant avec lui.
-Le docteur Barclay a péri dans les flammes de son cabinet ? Mais comment le feu a-t-il démarré ?
-On n'en est pas surs mais on pense que c'est une machine qui a prit feu: l'analysator. Maintenant va t-en d'ici et laisse nous travailler.
Pas aimable cette Jenny là. M'envoyer balader. M'enfin. Néanmoins, la curiosité fut si forte que je m'approchai furtivement de la scène Il y avait de nombreux débris calcinés et au milieu de plusieurs scientifiques… un corps brulé. Cette vue me répugna. Je détournai les yeux. Je repartis pour la villa.
Lorsque je poussai la porte de la maison style sud- Johtois, Germaine se précipita sur moi et me prit mon manteau.
-M'sieur Auguste, z'y dort sur s'bouquins. On l'reveillera dans cinq m'nutes. Le dîner est déjà prêt. On peut p'te faire un combat d'pokémon en attendant le réveil de m'sieur Auguste ?
-Bonne idée Germaine.
Nous sortîmes de la résidence pour aller sur un terrain vague, qui sera aménagé en jardin.
-Deux pokémons cont'deux d'accord ?
-Ça me convient. Pour ma part, je choisis Libégon pour ce combat.
-Et j'choisis… Ninjask.
Les deux pokémons se fusaient du regard, prêts à obéir aux moindres ordres de leurs maîtres.
-Libégon, dracosouffle !
-Ninjask, r'flet.
Son accent et sa vitesse de langue ne me permis pas de comprendre tout de suite et de réagir en conséquence. Un clone de Ninjask disparut, touché par le dracosouffle.
-v'attaque !
-Quoi ?… Vive attaque ? Dans ce cas, demi tour.
Le dragon toucha six clones avec ses ailes avant de revenir dans sa pokeball.
-Maintenant, Magmar ! Déflagration. Neutralise tout ces Ninjasks !
Magmar s'exécuta et carbonisa tout les Ninjasks présents sur le champ de bataille. Cependant, aucun Ninjask ne resta sur le champ de bataille. Le vrai avait disparu.
-T'nnel Ninjask !
Le pokémon sortit de terre et fonça sur le pokémon feu.
-Finissons en avec ce lascar ci, canicule !
Un flot de flammes ardentes s'abattit sur l'insecte volant. Il fut rappelé par Germaine puis remplacé par un Natu.
-R'fale psy N'tu.
Le petit oiseau lança des rayons multicolores en direction de magmar. Celui-ci esquiva jusqu'à la moindre rafale puis fonça vers l'ennemi
-Coup d'boule !
-Saute N'tu !
Le volatile exécuta un saut majestueusement haut. Magmar donna un coup dans le vide et se fracassa le crâne contre le sol. Je fis appel à Libégon. Après quelques dracosouffle bien exécutés, il tomba de fatigue, succombant à l'endurance de l'oiseau miniature.
Nous rentrâmes à la maison afin de manger. Maître Auguste dormait toujours. Germaine alla le réveiller.