Les Fragments d'âmes de thomas812

Ils quittaient à peine la maison lorsque Cynthia demanda :

« Mais au fait, par où on commence ? »

Sa question ne trouva pas immédiatement de réponse. Les deux frères se regardèrent, d'un œil presque inexpressif. C'est Maxime qui prit la parole pour annoncer une solution :

« - Euuuuuh … Dit il.

- Voilà une attitude peu respectable, pour un champion d'arène. Rétorqua Cynthia, en plaisantant et qui conclut sa phrase par un clin d'œil. Voilà mon plan : Joliberges est la seule partie de Sinnoh qui n'est pas contenue dans le dôme d'énergie, et, en plus, c'est assez proche d'ici. On prend le bateau jusqu'à la ville ; on passe la nuit là bas, et, ensuite, on traverse la mer jusqu'aux ports de Félicité grâce à nos Pokémons aquatiques. Qu'en dîtes-vous ? »

Les garçons réfléchirent un instant. Le cadet répétait plusieurs détails du plan dans sa tête, tout en pesant le pour et le contre. Mais c'est, contre toute attente, Jérôme qui répondit, avec une détermination qui surprit Maxime.

« C'est d'accord. »

Le trio partit ainsi en direction des quais de Sarataoh. Ils se situaient à quelques kilomètres de leur point de départ, ainsi ils ne marchèrent pas plus de quelques heures. Ils traversèrent ainsi plusieurs villes. Ils remarquèrent aussi plusieurs hommes vêtus de la cape noire des Dratils, ce qui inspira à Maxime l'idée de les affronter ; idée aussitôt condamnée par l'ainé. Ils arrivèrent ainsi au port peu avant midi.

Ils remarquèrent que, sur les quais, se déroulée une manifestation du clan Dratil. Les sbires présents à cette protestation appelaient les gens à agir avec des phrases telles « Ce monde est le notre, pas le sien, reprenons le ! ». Contrairement à l'extrait vidéo que Maxime avait vu à la télé, il fut surpris de constater que le publique n'applaudissait pas, et que, s'il sifflait, c'était finalement pour les conspuer.

Maxime, en apercevant plusieurs dresseurs se livrant un duel avec des membres de l'ordre Dratil, décida de prendre part au combat. Et cette fois, les recommandations de son ainé ne suffiraient pas à l'arrêter. Il interpela l'un des manifestants et lança une Pokeball dans les airs, avant même qu'il est prononcé un mot. Un éclat argenté se dégagea de la sphère rouge et blanche et en sortit un Rhinoferos qui semblait plutôt coriace.

Un sourire se dessina au coin de la bouche de Maxime. Il ressentit la détermination qu'il éprouvait lorsqu'il était champion d'arène, et qu'un concurrent venait se présenter à lui pour lui soutirer son badge tant convoité. Cependant, sa détermination s'alliait avec une colère incontrôlable. Une colère qui effrayait Maxime, si bien qu'il se la cacha à lui-même. Il se mit en condition comme s'il s'agissait d'un combat amical.

« Il est tant de prouver ta valeur ! Montre moi ce que ton ordre t'as appris ! Combat en son honneur ! Perd en son honneur ! »

Le visage de l'adversaire de Maxime se plissa, laissant apparaître une horrible grimace. L'un de ses compagnons, ayant entendu les paroles de Maxime, s'avança à côté de son compère, et dit :

« Ouais, ouais, on va voir ce que tu feras seul contre nous deux, petit …. »

Il fut interrompu par une voix douce et mélodique :

« Rectification, c'est du DEUX contre deux les amis ! » Déclara Cynthia, le ton plein d'allégresse.

Les Pokeballs s'élevèrent dans les airs. De l'éclair argenté jaillit deux Drattaks pour les sbires de l'ordre des Dratils. Quand à elle, Cynthia avait envoyé au combat son Crachacrock, qui lui avait fait gagner tant de combats dans le passé.

Maxime commanda à son Pokémon une attaque Lame de Roc. Le Carchacrock de Cynthia reçu l'ordre d'effectuer une attaque Dracocharge. Quant à eux, les deux Drattaks lancèrent une attaque ultralaser. Visiblement très mal entrainé, les deux Drattaks perdirent du temps dans le lancement de leurs attaques. Trop de temps. Le premier reçut déjà la série de rochers acérés tels des lames de rasoir, et son attaque se perdit dans les airs. Le second fut percuté par le Carchacrock, recouvert d'une carapace énergétique mauve, ce qui l'empêcha toute action. Les deux dragons ailés s'effondrèrent sur le sol. C'était la fin du combat.

Les deux hommes vêtus d'une cape rappelèrent leur Pokémon, tout en grommelant des insultes aux vainqueurs, qui rappelaient leurs Pokémons, dans le silence de la modestie. Le trio reprit leur chemin jusqu'au Ferry qui allait partir pour Joliberges. Maxime se sentait le cœur léger, chaud d'un sentiment bienfaisant de fierté lorsque ils s'avancèrent sur le port et qu'un homme l'interpella en leur disant « Vous avez vaillamment combattu, nous vous offrons cette croisière pour votre succès ». Ils embarquèrent ainsi dans le bateau qui ne tarda par à quitter le port.

Ils s'installèrent sur la terrasse supérieure de l'embarcation, où ils pouvaient profiter du soleil. Il s'agissait d'un ferry plutôt luxurieux, qui possédait ainsi trois terrasses, à trois niveaux différents, ainsi qu'une petite piscine. Le soleil était au zénith, et l'été promettait une belle journée. Une voix dans un haut parleur annonça :

« Mesdames et messieurs, le temps de voyage est fixé à 19 heures. Veuillez donc vous rendre au grand salon afin que notre service puisse vous attribuer vos chambres. Bon voyage ! »

Maxime regarda Cynthia, puis Jérôme qui leur proposa d'aller tout de suite réserver leur chambre. Ils prirent donc pour résolution d'accomplir cette tâche. Sur le chemin, ils croisèrent une jeune femme, qui venait sans doute seulement d'atteindre la majorité, se débattant avec un homme. Maxime la trouva très jolie. Il admira particulièrement ses yeux pourpres qui l'envoutèrent un instant. Puis il s'attarda sur ses longs cheveux bruns, tombant dans son dos, et enfin sur sa petite taille.

Au contraire, l'homme à qui elle faisait face semblait brutale, grossier, et plutôt laid. Maxime ne s'attarda pas sur ce personnage.

« Lâchez mon sac, dit elle à l'homme. Je vous ai dit de le lâcher ! Ça va pas non ? Sécurité ! »

L'homme poussé des rires, quelque peu sadiques, intensifiés par des spasmes. Maxime décida alors d'intervenir. Il se dirigea vers l'homme, et, d'une voix calme, demanda :
« - Un problème, mademoiselle, monsieur ?

- Vuuur… errr… dégage moucheron, répondit brutalement l'homme, qui semblait trouver des difficultés à s'exprimer correctement. Sinon, j't'ecrase.

- Bien entendu. Reprit Maxime d'un ton légèrement hautain tout en s'emparant de l'une de ses Pokeballs, et en s'empressant de la glisser sous les yeux du grossier personnage. Vous avez peut être vu le combat, là, devant les quais. Et mon Rhinoferos combattre. Ah ! Je suis sur que vous serez ravis de vous mesurer à moi dans un combat, n'est-ce pas ? »

L'individu fruste lui adressa un regard de mépris. Il repoussa la jeune demoiselle tout en lâchant son bras. Il grommela quelques mots incompréhensibles, et disparut dans la foule. Maxime sourit à celle qu'il venait de protéger. Elle le lui rendit. Elle avait un sourire radieux qui traduisit toute sa gratitude.

« Merci, merci beaucoup ! Cette brute ne voulait pas me lâcher ! Je m'appelle Harmony, vous allez vers Joliberges ? »

Le quatuor s'échangea ainsi quelques présentations tout en continuant leur ascension jusque la grande salle. On apprit ainsi qu' Harmony avait dix neuves ans, et quelle partait en direction de Joliberges pour affronter le champion de l'arène locale. Elle leur présenta ses vingt-cinq badges issus de trois régions différentes. Quant à eux, les deux frères et la championne leur avouèrent qu'ils partaient pour Sinnoh afin de sauver Giratina ; bien que Cynthia semblait plutôt absente de la conversation et que Jérôme ne parlait que très peu.

Ils arrivèrent bientôt à la grande salle. C'était une pièce spacieuse et magnifique, portant, au sol, un parquet parfaitement ciré, et une décoration de style ancien. Au centre de la pièce, un vieil homme, assis prêt d'une table, relevé les numéros de chambre. Ils s'avancèrent vers lui et attendirent leur tour.

« Mesdemoiselles et messieurs, bonjour. Dit-il d'un ton hautain. Je sais que vous êtes ici pour vous attribuer une chambre, alors dépêchons nous. Je peux vous présenter notre suite pour quatre personnes, contenant une chambre avec quatre lits simples, une salle à manger, et une salle de bain, qu'en dîtes-vous ? »

Les jeunes aventuriers furent abasourdis pas tant de rapidité. Ils n'eurent pas le temps de répondre que le vieil homme leur indiqua que leur chambre était la B152. Ils furent ainsi inviter à quitter la file d'attente. Ils séjourneraient donc tout les quatre dans la même suite. Cette issue sembla agacer quelque peu Cynthia. Ils se mirent aussitôt en chemin afin de juger de ce qui serait leur demeure pour la nuit.

Ils eurent un choc lorsqu'ils ouvrirent la porte. De toute évidence, cette chambre ne pourrait que leur aider à savourer ce voyage. Tout comme l'allure générale du Ferry, il s'agissait d'une pièce d'une très grande taille et d'une très grande classe. La chambre, à elle seule, était bien plus grande que le salon des deux frères ; et la salle de bain laisserait rêveur n'importe quel jeune adulte. Ils savourèrent leur espace tout l'après midi, et la nuit tomba très vite. Ils jouèrent à quelques jeux de cartes avant de décider à se coucher. Ils s'endormirent tous rapidement.