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Les Fragments d'âmes de thomas812



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Informations

» Auteur : thomas812 - Voir le profil
» Créé le 13/04/2011 à 11:41
» Dernière mise à jour le 18/04/2011 à 11:23

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Prologue : L'évènement
Décembre 2014

Les terres gelées du Mont Couronné étaient en proies à un hiver rude, comme a son habitude. Le soleil teintait l'horizon d'une lueur pourpre et pourtant tout semblait sombre, comme à l'ère des temps. Tout semblait se dérober à la nature, rejetant ses bras froids qui conçurent pourtant cette Terre. La neige s'étendait à perte de vue tel un décor de carte postale. Une grande harmonie s'était installée.

Et pourtant, des traces de pas dans la neige de cette montagne blême troublaient le calme. Les traces étaient celles d'un homme, on pouvait y distinguer la forme de ses chaussures. Il s'attardait à franchir le sommet de la montagne. Il était exténué, et seul. Un long manteau noir recouvrait l'intégralité de son corps, et une capuche dissimulait sa tête. Il répétait sans cesse, à voix basse « anima contrita, anima contrita ».

Une silhouette se dessina en haut de la colline. Il s'agissait d'un autre homme. Il portait, lui aussi, un grand manteau noir, qui dissimulait son corps, pour se protéger du froid. Il tenait sa main dans les airs, dans laquelle reposée une petite sphère qui s'illuminait d'une faible lueur noire. L'autre personnage s'arrêta dans sa progression jusqu'à la colline. Il regarda autour de lui, puis sortit de sa poche une sphère identique, qui teintait d'une lumière rouge. Les deux hommes s'échangèrent un regard. Le possesseur de l'objet carmin termina son ascension et rejoignit le second homme.

Ils marchèrent quelques mètres jusqu'à un autel. Il s'agissait d'une petite sculpture de pierre haute de quelques dizaines de centimètres, qui abritait cinq orifices. Trois d'entre eux libéraient une lumière vive. Chacun des trois éclats était différent. L'un était Blanc, tel un spectre, l'autre azure, comme si un océan se déversait sur la montagne et enfin, le troisième émeraude. Des motifs étaient représentés sur l'autel. On pouvait apercevoir un triangle contenant un losange, qui portait des ailes. Deux mots étaient écrits : « Tomb Mundi ».

Un sourire de satisfaction éclaira le visage des deux congénères. Ils déposèrent doucement leurs deux trésors. Lorsqu'ils furent enfin placés sur les deux socles vides, leur lumière se vivifia, telles les autres. Les sphères disparurent ainsi, ne laissant d'eux qu'un spectre de lumière. Un bruit très sonore se libéra de l'autel, un grincement. Puis la terre se mit à trembler, d'une faible secousse. Les différentes lueurs se mélangèrent pour n'en former plus qu'une. Naquît de cette union un éclat de couleur parme. Des formes semblaient bouger dans cette vision. Une forme aillée se déplaçait. La terre ne cessa pas de trembler.

Les deux hommes se dévêtirent alors de leur capuche. On pouvait alors distinguer leurs visages. Le premier paressait plutôt vieux, aventurier, robuste, le genre d'homme qui donne l'impression que le monde lui-même ne pourrait le vaincre. Ses yeux étaient bleu vif, ses cheveux coupés très court, et il portée une moustache brune. Le second semblait bien plus jeune. Il portait sur son visage grimace significative de l'arrogance et de la témérité de la jeunesse. Il avait une petite cicatrice au coin de son œil gauche, qui faisait ressortir leur couleur verte. Ses cheveux semblaient plutôt longs.

Ils se tournèrent l'un vers l'autre, en silence, puis fixèrent à nouveau l'autel. Ils ouvrirent la bouche en même temps :

« La tombe est ouverte, guide nous vers la puissance ultime. »

De cette phrase jaillit un cri de réponse. C'était un cri strident, aigüe, effrayant. Les palpitations terrestres s'intensifièrent alors. La sculpture s'enfonça dans le sol, mais la lumière mauve ne disparut pas. Un trou béant se forma devant les deux aventuriers, au point le plus haut de la montagne. Un nuage de poussière se répandit dans les airs, aveuglant le duo. Un nouveau cri se fit entendre. Il sembla cette fois bien plus fort et bien plus proche. Une fois la poussière dissipée, les deux hommes purent voir que la cavité ouvrait sur un escalier.

Le plus jeune homme fouilla un instant dans ses poches et en sortit un appareil électronique semblable à un téléphone mobile. Il pianota l'écran quelques secondes puis saisit fermement l'objet, le plaçant devant lui. Quelques secondes plus tard, un visage apparut à l'écran. C'était un vieillard portant une blouse de scientifique. Un sourire était dessiné sur ses lèvres. Il prit alors la parole :

« Bonjour Thierry ! Avez-vous ouvert le tombeau ? »

L'interlocuteur ne répondit pas immédiatement. Un air grave sur le visage et cette moue caractéristique de son insouciance lui donnait une sensation de confiance en lui. Il ouvrit enfin les lèvres.

« Professeur Nisomé, j'ai ouvert le tombeau. Je vous garde en conversation, mais ne prononcez aucun mot s'il vous plait. N'oubliez pas de garder une copie de ce que vous allez voir... le monde inversé sera bientôt notre ! »

Tout en prononçant ces paroles, il fixa son appareil à son cou, comme un pendentif. Il échangea un signe de tête avec son camarade, et s'aventurèrent dans les escaliers qui s'offraient à eux.

Il faisait sombre, mais l'appareil autour du cou du jeune homme créait une lumière, si bien que l'on y voyait parfaitement clair. Les marches sous leur pieds grinçaient, crépitaient, comme pour avertir d'un danger proche. Ils se trouvaient dans un couloir très étroit qui semblait tournait sur lui même. Des symboles antiques étaient marqués sur les parois. On retrouvé toujours le même symbole : un triangle formés de trois cercles à chacune de ses extrémités, et un losange au centre. Un courant d'air s'engouffrait dans les cheveux du plus jeune, sans savoir d'où il était issu. Ils se retrouvèrent ainsi à descendre plusieurs milliers de marches.

Au bout de quelques dizaines de minutes, ils atteignirent la dernière marche. Une grande porte de plusieurs mètres de haut leur barra la route. Le même symbole y était inscrit, d'une taille telle qu'on pouvait y cerner les moindres détails. Ils remarquèrent ainsi qu'il était en fait formé d'un mot qui se répétait : « Anima ». Il s'agissait d'un portail à double battant, portant des poignées dorées. Les deux hommes saisirent chacun une poignée, et ouvrirent la porte. Ils n'eurent pas de mal à réaliser cette tâche. Une pièce immense émergea devant leurs yeux.

Les murs étaient ornés d'or et de chandelles qui éclairées toute la pièce d'une lueur dorée. Le plafond était si haut qu'il fut difficile de croire qu'il ne s'agissait en réalité pas du ciel. Trois énormes colonnes semblaient tenir la structure en place. Une lumière intense s'en évadait, et se rassemblait au centre pour former des chaînes autour d'une créature gigantesque. Le monstre criait, se débattait, tentant de récupérer sa liberté, mais en vain.

« Giratina, te voilà enfin à nous ! » Dit Thierry, le plus jeune, tout en attrapant l'une des Pokeballs fixées à sa ceinture.

Il lança le petit objet rond sur le sol, et fit de même avec cinq autres Pokeballs. Son coéquipier mima ses gestes. Apparurent ainsi douze Drattaks d'une taille exceptionnelle. Ils portaient tous un air très féroce. Le jeune homme repris la parole. La bête se débattit de plus belle, criant, pleurant en même temps. En vain.

« Giratina, je sais pourquoi tu es coincé ici... C'est regrettable, vraiment. Mais maintenant tu dois nous ouvrir le passage pour le monde inversé. Sinon, nos Drattaks lanceront leurs attaques sur toi. Et crois moi, ils n'ont pas été dressés pour avoir des états d'âme. »

Giratina s'immobilisa. Il regarda droit dans les yeux l'homme qui venait de lui donner le plus terrifiant des ordres. Il râla très fort. Puis une fantastique énergie se libéra de sa gueule, et se dirigea vers les Drattaks. Il s'agissait d'une attaque Ultra laser. Les douze dragons répliquèrent de la même façon. L'énergie libérée par le prisonnier ne suffit pas et il reçu l'attaque de plein fouet. Un cri de souffrance refroidit l'atmosphère. Un sourire se dessina au coin des lèvres du plus jeune, tandis qu'une larme perlait au coin de l'œil du plus vieux.

« OUVRE ! » Cria Thierry, dans une grande fureur.

Le Pokémon prisonnier n'avait plus d'autre solution qu'obéir. Un rire sadique se répandit dans la grande salle. Le gardien du second monde lança avec fureur une nouvelle énergie tout autour de la pièce. Cette énergie s'intensifia, et encore, et encore. Les deux mondes se confondaient alors. Les deux hommes se dirigèrent vers une brèche. Mais l'énergie devenue alors instable. Giratina râla de nouveau. Son cri fut renchérit par un autre cri beaucoup plus grave et plus imposant. Le captif emplit sa gueule d'une nouvelle attaque Ultra laser, et balaya ainsi les parois. Une autre attaque jaillit du monde inversé.

Les deux hommes se retrouvèrent pris entre deux feux. Deux opposants colossaux. Ils se mirent à crier tout en se couchant au sol. Mais il était futile de tenter d'échapper à la fureur. Lorsque les énergies les touchèrent, ils disparurent, laissant place à deux faibles lueurs, une grise et une noire. Elle fut aspirée dans le monde inversé. Le professeur Nisomé contempla ce spectacle macabre jusqu'à ce que l'appareil cède lui aussi.

Les Drattaks tentèrent de se défendre, mais ils ne résistèrent pas plus de quelques secondes. 12 lueurs blanches rejoignirent le monde opposé. Toute l'énergie se dispersa dans la pièce, puis s'en échappa, et c'est ainsi que le drame commença …