Même dans le meilleur des mondes... de Vadamee

Florian et Louise rentrèrent dans la grotte, il faisait assez humide et on n'y voyait pas grand chose. Florian sorti de son sac une lampe de poche qu'il avait emporté au cas où, il l'alluma et dirigea le faisceau lumineux devant eux.

Les autres touristes ne s'étaient pas aventurés aussi loin qu'eux ce qui rendait la grotte assez silencieuse et leur donnait un léger sentiment d'anxiété. À cela on pouvait rajouter les bruits des gouttes d'eau qui tombaient sur le sol et les couinements des pokémons sauvages.

Florian proposa à Louise de s'entraîner en duo, elle acquiesça et ils firent sortir Vipélierre et Mascaïman de leurs pokéballs. Pour ne pas les fatiguer à la marche Florian fit monter son pokémon sur son épaule et Louise prit le sien dans sa bras, collé contre sa poitrine.

Louise était admirative face à l'assurance de son ami, elle voyait en lui quelqu'un de sûr, quelqu'un qui lui faisait confiance. Il ne la connaissait que depuis très peu de temps et pourtant il voyait en elle comme en une personne de valeur.

Ils affrontèrent quelques Nodulithes et autres Chovsourirs qu'ils battaient avec facilité, en effet leur coordination, leur synchronisation était parfaite. Au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la grotte, ils marquaient leur passage pour pouvoir retrouver la sortie sans encombre.

Et justement alors qu'ils faisaient cela, un cri aigu les fit sursauter et Florian pointa sa lampe dessus. C'était un pokémon différent des autres qu'ils avaient vu. Il avait une sorte de corne, de grand yeux, une peau écailleuse et des défenses de chaque côté de sa bouche. Florian avait reconnu le pokémon, « C'est un Coupenotte! » cria-t-il avec enthousiasme.

Il dit à Louise qu'il voulait le capturer, et que c'était un combat qu'il voulait faire en un contre un. Vipélierre avait un net avantage et affaiblissait le petit pokémon, bien que puissant, sans trop se démener.

Florian pensa "C'est le moment!" et envoya sa pokéball sur Coupenotte qui était exténué. La pokéball fut contrée par un invité surprise, c'était un Chovsourir. Florian ne put s'empêcher de montrer sa frustration en grognant.

Louise et lui assistèrent alors à un spectacle étonnant. Le petit dragon s'accrocha à son sauveur et ils se mirent à coopérer. Vipélierre était maintenant en état de faiblesse et ne pouvait qu'esquiver les attaques aériennes de ses oppresseurs.

La dresseuse trouvait cela tellement adorable qu'elle rejoignit le combat avec son Mascaïman. "Laisse-moi le Chovsourir!" demanda-t-elle à son ami. "On est jamais trop de deux!" répondit il. Le combat était identique sauf qu'ils étaient maintenant deux à esquiver.

"Bon mettons au point une stratégie. Proposa Florian.
-Je suis d'accord, que propose tu?
-On bourrine.
-Flo... Sérieusement!
-Voyons voir, on pourrait utiliser Mascaïman comme appât et Schokobon s'occuperait de leur préparer une piste d'atterrissage. Qu'en pense-tu? Demanda-t-il avec un sourire narquois.
-C'est envisageable! Essayons!"

Lunette se jeta sur le duo et manqua son coup. Cette offensive donna à Chovsourir une envie de contre-attaquer, et il se jeta sur Mascaïman. "MAINTENANT! Attrape-le!" cria Louise. Lunette ouvrit sa gueule en grand et la referma aussitôt sur la fourrure du pokémon volant. Vipélierre les enlaça avec ses lianes et les plaqua au sol. Coupenotte tenta de s'échapper mais Lunette le fit revenir à la dure réalité en lui assénant un coup de queue puissant.

Florian et Louise se regardèrent en souriant et sortirent des pokéballs vierges. Ils les lancèrent en même temps, celle de Florian toucha sa cible et l'enferma sans surprise, en revanche celle de Louise se fit renvoyer par son propre pokémon. Il semblait vouloir continuer le combat et se mit à frapper violemment son adversaire, toujours au sol, évanouit.

"Arrête!" cria-t-elle avec frayeur, elle n'avait jamais vu son pokémon agir comme cela. Il ignora l'ordre et continua en frappant de plus belle. Florian ressentit le besoin d'intervenir et plongea sur Lunette. Il tenta tant bien que mal de l'immobiliser mais le pokémon avait de la force.

Louise se mit à réagir et sortit sa pokéball pour qu'il y rentre. Elle captura Chovsourir tout de suite après pour éviter qu'il ne souffre, mais elle se remémorait encore avec quelle violence son pokémon avait frappé un être innocent et sans défense. Florian pour la rassurer lui dit qu'au moins elle avait un nouvel allié. Elle lui sourit.

Ils décidèrent d'arrêter l'entraînement après cet évènement et retournèrent à l'extérieur pour discuter, assis paisiblement dans l'herbe verdoyante. Elle lui demanda pourquoi il voulait devenir maître, quelles en étaient ses motivations. Il lui répondit que contrairement à son père il comptait faire quelque chose de sa vie, c'était aussi un moyen pour lui de ne pas pratiquer des travaux manuels ou encore de rester assit dans un bureau toute la journée.

Elle n'osa pas en savoir plus sur sa vie familiale, en ce qui la concernait, elle avait commencé son voyage pour rencontrer des gens, pour échapper à une vie identique à celle de ses parents. "On a un peu les même raisons alors!" lui fit remarquer Florian. Elle acquiesça.

Tout doucement pendant qu'ils parlaient, Florian se rapprochait d'elle et finit par toucher son but. Ils étaient côte à côte, collés. Ils rougissaient un peu, parce qu'ils étaient gênés mais n'en demeurèrent pas moins heureux. Soudain un autre visiteur un peu trop curieux passa près d'eux et leur demanda "ça va les amoureux?". Ils se décollèrent instinctivement et lui répondirent qu'il n'avait qu'à se mêler de ce qui le regardait.

"Nan mais quel crétin celui-là! Dit Louise toute rouge.
-T'énerve pas, il voulait être gentil j'imagine!
-Nan mais c'est pas parce qu'on parle qu'on est amoureux!
-Non c'est vrai mais...
-D'ailleurs tu as déjà été amoureux? Lui demanda-t-elle avec intérêt.
-Euh ben... Oui, elle s'appelait Alexandra, c'était une très bonne amie mais elle a préféré faire médecine plutôt que dresseuse. Puis bon ça ne s'est jamais concrétisé. Et puis je ne suis pas sûr qu'elle avait le béguin pour moi. Justifia-t-il.
-Ah je vois. Moi j'ai longtemps aimé un type, il est sorti avec une de mes meilleures amie, ça m'a brisé le coeur.
-Dur. Mais tu peux le dire si tu t'en fiche de mon histoire!
-Je ne t'aurais pas posé la question si je m'en fichais.
-Tu marque un point là! Avoua Florian.
-Je crois que notre Capitaine veut que nous rentrions à bord, tu viens?" Lui dit elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever.

En fin d'après-midi, après s'être entraîné des heures contre sa nouvelle camarade et son Pyronille, Teddy lui fit part de sa défaite contre le champion d'arène. Elle lui proposa de retenter sa chance le lendemain matin, et que s'il le voulait bien il pouvait passer la nuit ici, ce qu'il accepta étant donnée sa situation de nomade.

Ils passèrent à table vers les dix-huit heures et mangèrent du Haydaim accompagné de baies Tamato cuites à la casserole. "T'es un vrai cordon bleu toi, même si on dirait pas comme ça!" lui lança Teddy. Elle le remercia en lui envoyant une Tamato en pleine figure. Il ne riposta pas et préféra garder son calme, demandant où se trouvait la salle de bain. "Tu l'as cherché en même temps" rétorqua-t-elle.

Florian et Louise après être revenus à Volucité, achetèrent des sandwichs tout faits qu'ils dégustèrent sur le quai en face du centre pokémon, assis sur un banc, face à l'horizon. Florian essayait de se faire le plus présentable possible, mais ce fut un échec. Son sandwich était trop remplit et les aliments tentaient de s'évader du pain. Pour les empêcher de tomber, il mangeait complétement recroquevillé en ayant la moitié de son sandwich déjà dans la bouche.

Elle lui fit remarquer qu'en plus d'être lent, il avait un don pour rendre les choses les plus simples compliquées. Il répondit "Achachépfafo" ce que l'on pouvait traduire par une sorte de oui. Ils pratiquèrent un travail d'équipe impeccable; elle poussait les aliments qui s'enfuyaient et lui tenait fermement le pain tout en le déchiquetant avec ses dents.

Après ce repas acrobatique, ils firent les boutiques, et pour se faire pardonner d'avoir sali le t-shirt de Louise, il lui acheta un porte-clé à l'effigie d'Arcanin, un pokémon de la région de Kanto qu'elle trouvait particulièrement magnifique.

Quand il furent assez fatigués, ils se dirigèrent vers le centre pokémon. Celui-ci était quasiment complet, il restait fort heureusement une seule chambre. Ils la prirent sans réfléchir et montèrent en ascenseur jusqu'à elle. Il n'y avait qu'un lit.

Florian insista en lui disant que ce n'était pas grave, qu'il pouvait dormir par terre. Elle refusa et lui proposa de dormir sur le même matelas. Il accepta, se forçant pour cacher son sourire qui lui montait jusqu'aux oreilles. Cependant ils s'écartèrent le plus possible l'un de l'autre, car après tout, ils n'étaient que des amis.

Alexandra fit signe à Teddy qu'il était l'heure de dormir. Elle lui indiqua une chambre et il la remercia, cette fois-ci sans mauvaise blague. Puis lui vint une question à l'esprit, où allait elle dormir? Il n'avait pas vu d'autre lit dans la maison. Lorsqu'il lui demanda, elle ne répondit pas tout de suite. "Va prendre ta douche plutôt" répondit elle enfin.

Il rentra dans la petite pièce et fut étonné des travaux qu'il avait fallut pour pouvoir installer l'eau courante dans une cabane. Il se déshabilla et commença à se doucher. Tout à coup il entendit la porte s'ouvrir. Son cœur se mit à battre et il eut le réflexe de cacher son corps avant qu'elle ne puisse le voir.

"Qu'est-ce que tu fous tu vois bien que je suis en train de me laver là! Dit il en tremblant.
-Bien sur que je le vois idiot. Lui répondit elle calmement.
-Et... Qu'est-ce que tu fous en sous-vêtements aussi?" Demanda-t-il en commençant à réellement s'inquiéter.

Elle s'approcha et coupa l'eau. Lui au contraire se mit à reculer. Son corps se colla au sien et elle passa ses bras autour de son cou. Teddy était encore plus rouge qu'un Groudon et restait là, paralysé. Alexandra approcha ses lèvres des siennes, l'attirant telle une magicienne. Elle y déposa un baiser, puis vint à lui de l'embrasser.

Ils restèrent ainsi immobiles pendant au moins dix minutes, lorsqu'elle le tira soudainement par le bras vers sa chambre. Il la suivit et elle le plaqua sur le lit. Pendant qu'ils s'embrassaient encore, elle posa délicatement sa main sur l'agrafe de son soutien-gorge, lui faisant comprendre qu'il devait lui enlever.

Il s'exécuta et le dégrafa. Elle se retira de son étreinte et enleva sa culotte. Teddy tira la couette, cachant leurs deux corps nus. Seule la lumière de la lune traversait la fenêtre et laissait entrevoir leur deux visages.