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Enfin libre. de Seiichi



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» Auteur : Seiichi - Voir le profil
» Créé le 05/03/2011 à 19:07
» Dernière mise à jour le 05/03/2011 à 19:07

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Enfin libre.
Cette histoire commence... par un rêve. Un rêve de liberté. Un rêve devenu réalité.


Thomas Jefferson (oui, comme le président), 15 ans, marchait dans une forêt suivit de son Luxray, prénommé Félix. Cela faisait deux ans que les deux compères vivaient dans la nature. Ils avaient une véritable complicité, et ne se plaignaient presque jamais de leur condition.
- Félix, tu peux prendre de la hauteur s'il te plait, et repérer un endroit où passer la nuit.
Thomas était un garçon grand et mince, les yeux noisette et les cheveux, noirs, en bataille. Il était assez sale, vu qu'il ne prenait qu'un bain par semaine dans une rivière. Il était vêtu sommairement d'une paire de jeans au multiples entaille, de Converses à la semelle décollée, d'un T-shirt sale et délavé, et d'une veste rapiécée. Il portait aussi un sac à dos dans lequel on pouvait trouver ses maigres biens, c'est à dire un couteau, une corde, un duvet abimé, une couverture de survie, quelques provisions, un nécessaire de secoure au cas où, et une pierre à feu.
- Graou ! répondit le Luxray de son cri à mi-chemin entre le miaulement et le rugissement.
Le pokémon grimpa agilement à la cime d'un arbre. La vue des Luxray est tout bonnement impressionnante : elle porte très loin, et permettait à Félix de voir parfaitement dans le noir où même à travers la roche.
Après plusieurs minutes, le chat redescendit, puis il indiqua une direction à son maître. Le jeune homme et son pokémon parvinrent rapidement au pied d'une montagne. Beaucoup plus haut, Thomas pouvais apercevoir l'entrée sombre d'une caverne.
- C'est là haut ?
Félix acquiesça.
- Bon ba alors c'est partit.
Le Luxray sauta habilement de rocher en rocher, et arriva à la grotte tandis que son maître commençait son ascension.
Thomas arriva enfin à la grotte, après 10 minutes d'escalade. Il se confectionna une torche pour explorer le lieu qui paraissait assez grand. Il commença à avancer, Félix derrière lui. Soudain, il entendit un grognement dans la pénombre. Un immense Ursaring sortit de l'obscurité du fond de la grotte.
- Oh merde c'était déjà occupé... T'aurais pût me prévenir Félix !
- Graou... s'excusa le pokémon.
- C'est pas grave. En tout cas, je suis pas sûr qu'il apprécie la visite ! T'es prêt ?
- Graou !
- Bien. Attaque Retour !
Le Luxray fonça sur l'ours qui le repoussa d'un coup de Tranche.
- Ça marche pas... On va essayer autre chose. Attaque Machouille !
Le chat tenta de mordre l'Ursaring à la patte, mais celui ci le repoussa cette fois avec une puissante Mania. Félix effectua un roulé-boulé en arrière jusqu'à l'entrée de la grotte, et dégringola de la falaise.
- FELIX !! hurla Thomas.
Il fonça vers l'extérieur et vit son Luxray tomber dans le vide. Par un incroyable reflex, il décocha rapidement sa pokéball de sa ceinture, et rappela son pokémon. Le rayon rouge ramena Félix dans la ball. C'était dans ces moment là que Thomas se félicitait de l'avoir gardé. Le jeune garçon ressortit le pokémon Brilloeil.
- Et ba on va changer de tactique... Félix, Chargeur...
Le Luxray s'entoura d'une aura jaune.
- … Et Crocs Eclair !
Toute l'énergie que Luxray avait accumulé se concentra dans sa mâchoire et le pokémon bondit droit sur l'Ursaring. Il le mordit directement à la gorge. L'ours géant recula, puis retomba en arrière, paralysé.
- Pffffffffffffiou... soupira Thomas. Bravo Félix, t'as été parfait !
Le chat miaula de satisfaction, en se frottant contre la jambe de son maître.
- Maintenant, il faut qu'on trouve un autre endroit pour dormir, parce que lorsque ce grand gaillard reviendra à lui, ça m'étonnerai qu'il apprécie qu'on soit encore là. Je crois qu'on est bien partis pour un nuit à la belle étoile...

** *
Thomas était assis, adossé contre un tronc d'arbre, son pokémon couché à côté de lui. Ils s'étaient résignés à dormir dehors. Le jeune garçon avait fait un feu, et avait mangé quelques baies. En effet, il se refusait de tuer des pokémon pour se nourrir. Son régime alimentaire ne se composait que de baies. Félix, lui, comme à chaque fois que son maître mangeait, partait chasser. Thomas n'avait jamais sût de quoi se nourrissait son pokémon, mais il se doutait bien qu'il devait chasser de petits pokémon, comme des Rattata ou des Roucool... Il ne revenait qu'une qu'il était rassasié.
Thomas laissait son esprit s'évader. Il avait besoin de se détendre. Il commença à sombrer dans le sommeil, en repensant à tout ce qu'il l'avait conduit ici...

** *
Thomas avait eut une enfance tout ce qu'il y a de plus normale. Il avait un famille, des amis. Lors du grand changement de son existence, il était alors à l'académie pokémon depuis deux ans.
Le jour où sa vie à basculé, était le jour de la rentrée pour sa troisième année à l'académie. Thomas avait eu 8 ans il y a peu, et aujourd'hui, c'était le grand jour. A partir de la troisième année, les élèves recevaient leur premier pokémon, et les cours n'étaient plus seulement théoriques, on passaient réellement à la pratique.
Thomas était tout excité ce matin là. Il avait prit un rapide petit déjeuné avec ses parents, les avait salué puis avait prit le bus, direction l'académie. A 10h, après un discours du directeur de l'académie, chacun se vit remettre une pokéball. Thomas voyait le visage ravi des ses amis lorsqu'ils sortaient leur pokémon, Gobou, Salamèche, Ramoloss, Fantominus, Natu et autres Ponchiot. Quand ce fut a son tour, l'instructeur lui tendit une pokéball. Le gamin s'en empara tout excité:
- Go ! fit il.
Un adorable Lixy apparut devant lui.
- Un Lixy ? Mais c'est génial ! Viens la mon grand.
Il prit le pokémon dans ses bras et le serra affectueusement contre lui. Le Lixy lui sourit amicalement.
Les élèves furent libéré jusqu'à midi. Après avoir manger, Thomas et ses amis s'étaient assis dans l'herbe de la cour, et leurs pokémons jouaient autour d'eux.
- Moi, j'ai eu un Caninos, et je suis sûr qu'il deviendra un Arcanin super fort ! fit un de ses copain, tout content. Je l'ai appelé Auguste, comme mon grand père, qui était un champion d'arène super balèze à l'époque.
- Et moi, ma Cheniti est magnifique, et elle fera une superbe Cheniselle, disait une autre. Alors du coup, je l'ai appelé Belle, tout simplement.
Un autre ami de Thomas, restait seul dans un coin, et semblait malheureux.
- Qu'est ce qu'il t'arrive ?demanda Thomas.
- J'ai reçu un Tadmorv... C'est pas terrible comme pokémon, et puis ça pue... En plus, je ne lui ai pas trouvé de surnom... J'ai bien pensé à "Gluant" ou "Puant"...
- C'est pas très sympa comme surnom, c'est discriminant. Mais tu sais, chaque pokémon a sa force qui lui est propre, alors je suis sûr que ton Tadmorv vaut le coup. Regarde, nos ont l'air de bien s'entendre non ?
En effet, le pokémon Dégueu était en train de jouer avec les autres.
- Et puis, reprit Thomas, si tu ne sais pas quel nom lui donner, moi j'en ai un pour toi. Serge.
- Pourquoi Serge ?
- C'est une référence à Serge Gainsbourg. C'est le chanteur préféré de mon père. Il ne sentait pas très bon, comme ton pokémon, parce qu'il fumait beaucoup, mais c'était un super chanteur, très célèbre ! Alors ton pokémon deviendra lui aussi fort et célèbre !
- Merci... sourit son ami.
- Et toi alors Thomas, demanda un autre garçon, tu vas l'appeler comment ton Lixy ?
- Oh, je ne sais pas encore, je pense que je vais...
C'est alors qu'il aperçut son pokémon, tout en haut d'un arbre, sur une petit branche en train d'essayer d'atteindre une baie fraive.
- Lixy ! Descends de là tu vas tomber ! s'écria Thomas horrifié.
- Miaou ! répondit calmement celui ci. (A l'époque, son cris était encore un miaulement)
Le pokémon continua d'avancer, mais inévitablement, la branche cassa. Heureusement, le jeune maître se trouvait juste en dessous, et il rattrapa le Lixy sans difficulté.
- Ça va pas de me faire des frayeurs comme ça !? Si tu avais faim, il fallait me demander !
Le pokémon sembla désolé.
- Tu sas, ton pokémon, il me rappelle Félix, le Lixy qu'on voit dans la pub, et qui fait des acrobaties pour récupérer sa nourriture, fit alors l'un de ses ami.
- Félix... C'est pas mal ! C'est décidé, désormais tu t'appellera Félix !
Le pokémon sembla apprécier.


** *
Le soir, Thomas rentra chez lui un peu tard. En effet, il avait absolument voulu allez dans le parc municipale, pour voir comment Félix se battait. Et le petit chat était promit à un bel avenir en matière de combats...
Quel ne fut pas la surprise de l'enfant, lorsqu'il vit une voiture de police garée devant chez lui. Plusieurs agents étaient en train de discuter. Lorsqu'ils le virent, ils se turent, et l'un d'eux s'avança vers le gamin.
- C'est là que tu habites petit ?
- Oui Monsieur, répondit poliment Thomas.
- Tu es Thomas Jefferson ?
- Oui Monsieur, répéta Thomas. Excusez moi mais... Qu'est ce qu'il se passe ? Il est arrivé quelque chose ? On s'est fait cambrioler ?
Le policier sembla gêné.
- Non petit. Il va falloir que tu soit fort. Tes parents sont mort cet après midi, dans un accident de voiture.
Le visage de Thomas se décomposa.
- C'est pas... c'est pas possible ! bégaya alors que les larmes lui montaient aux yeux.
- Ça va aller, fit l'agent en le serrant contre lui.
- NAN ! hurla Thomas. ÇA VA PAS ALLER ! IL SONT PAS MORTS C'EST PAS VRAI ! VOUS MENTEZ !
Il essaya de se dégager de l'étreinte du policier mais celui-ci le retint.
- Écoute petit, dit il fermement. On sait que tu n'avais pas de famille autre que tes parents, alors on va devoir te placer dans un orphelinat, le temps de te trouver une gentille famille d'accueil. D'accord ?
Mais Thomas n'écoutait plus. Non, il n'était pas d'accord. Il voulait se réveiller, sortir de cet affreux cauchemar.
La suite se déroula d'ailleurs comme dans un rêve. Le policier l'emmena à la voiture, puis ils roulèrent jusqu'à l'orphelinat de la ville. Là, ils rencontrèrent la directrice, et le policier lui raconta ce qu'il s'était passé. Thomas devrait vivre ici, aux frais de l'État, le temps qu'il trouve une famille d'adoption.
La directrice lui fit visiter l'établissement, mais le garçon écoutait à peine. Puis elle lui montra le dortoir des garçon, ainsi que son lit, en lui expliquant que ses affaires lui seraient amenées plus tard. Elle le laissa dans le dortoir, devinant qu'il avait besoin d'être seul, et lui proposa d'aller rencontrer les autres enfants qui jouaient dans la cour. Elle lui précisa aussi que le repas était servi à 19h. Thomas s'en fichait totalement. Il se glissa dans son lit, et fut plongé rapidement dans un profond sommeil.
Les jours qui suivirent, Thomas dût s'habituer à son nouvel environnement. Du jour au lendemain, sa vie était brisée. Il ne reverrait plus jamais ses anciens amis. Il ne retournerai plus à l'académie, on leur faisait classe à l'orphelinat. Et, pour ne pas arranger les choses, il était, devenu le souffre douleur des autres gamins de l'orphelinat. Ils avait bien essayé de se défendre, mais c'était inutile. Et les adultes autour de lui ne voyaient rien, et faisait la sourde oreille lorsqu'il se plaignait. Il ne comprenait pas, pourquoi les autres enfants se moquaient de lui et le faisait souffrir, tout ça pour oublier leur propres malheurs. Il essayait de relativiser, se disant qu'eux aussi devaient souffrir, et puis, ils n'étaient que des enfants, c'était peut être normal.
Du coup, son seul ami était Félix, son Lixy. Il le gardait toujours dans sa pokéball, mais s'enfermait de temps en temps dans un placard à balai, pour jouer avec lui. Là au moins, il était à l'abri de ses bourreaux. Le pauvre pokémon voyait bien que son maître était malheureux, mais il ne pouvait rien faire pour lui.
Rapidement, Thomas fût envoyé en famille d'accueil. Il croyait son clavaire enfin terminé, il se disait qu'il allait enfin être heureux. Il se trompait. Sa famille d'accueil était pire. Son père adoptif était alcoolique et le battait, sa mère adoptive ne lui donnait quasiment rien à manger. Et pour couronner le tout, il dormait dans le salon, sur un matelas plein de puces à même le sol. Et là encore, il ne pouvait rien faire. Juste observer. Et être dégouté. Lui qui pensait que c'était juste les enfants qui embêtait les autres pour oublier leurs malheurs, et bien il dût admettre que c'était faux. Il observait le même comportement chez les adultes. Son père adoptif buvait uniquement pour oublier son licenciement, et il se vengeait de son patron en tapant sûr Thomas.
Heureusement pour Thomas, les services sociaux se sont vite rendu compte de sa situation, et l'ont fait retourner dans un autre orphelinat. Mais là, comble de malchance, il retomba dans un endroit où il redevint le souffre douleur des autres.
Encore une fois, il retourna en famille d'accueil, mais celle là était pire que la précédente.
Et ainsi de suite. Orphelinat, famille d'accueil, orphelinat... Et tout cela pendant cinq ans. Thomas comprit beaucoup de choses en cinq ans. Il emmagasina beaucoup de haine pendant cinq ans. Le jour de ses 13 ans, il prit une décision.
En cinq ans, il s'était mit à détester le genre humain. Pas seulement par rapport à ses propre souffrances, mais aussi parce qu'il voyait de la société. Les rares fois où il avait pût regarder la télé et les informations, on ne parlait que de guerres, de pollutions et de destruction de la planète. Les hommes sont mauvais de nature. Il ne vivent que pour se taper dessus, faire souffrir les autres et servir uniquement leurs propres intérêts et leur enrichissement. De nos jours, la planète est au bord de l'implosion, on détruit des forêt, les glacier fondent, tout ça au dépend des pokémons et à cause des humains. Et chaque jour, des milliers de personnes innocentes meurent, parce qu'elles n'ont pas la même religion que les autres, ou parce que un chef d'État à décidé d'exterminer un peuple.
Alors, Thomas sût qu'il devait partir, fuir loin d'ici, avant qu'il ne devienne fou. Il avait un énorme besoin de liberté. Il avait rassemblé toutes les affaires qui lui seraient utiles, et, une nuit, il avait quitté l'orphelinat. Il avait marché pendant longtemps, très longtemps, pour s'éloigner de toute forme de civilisation. Il se retrouva bientôt seul, dans une forêt. Et là, il se sentit libre et en paix.
Il s'adossa contre un arbre, et sortit Félix.
- Maintenant, soupira-t-il, tu vas pouvoir rester tout le temps avec moi, tu ne risque plus rien.
Le pokémon vint se serrer avec amour contre son maître.


*
* *

Les premiers temps furent difficiles. Thomas ne se doutait pas que vivre dans la nature était si dur, quand on à connu la civilisation depuis sa naissance. Il connu le froid, la faim, les mauvaises rencontres avec des pokémons sauvages... Au bout de trois mois, il avait même voulu renoncer.
On était en hiver, la neige recouvrait tout. Cela faisait plusieurs jours que Thomas ne mangeait qu'une ou deux baies par jour (on en trouve quasiment pas en hiver), et il venait de passer une très mauvaise nuit dans un petit renflement rocheux, tout juste assez grand pour le contenir, lui et Félix, qui était maintenant devenu un Luxray, la vie dans la nature ayant facilité son évolution en Luxio, puis en Luxray.
Thomas y avait pensé toute la nuit, et il avait prit sa décision. Tant pis pour ce qu'il subissait à l'orphelinat, au moins là bas il avait un toit, un lit et de la nourriture. Félix et lui sortirent du renflement au moment où le soleil pointait ses premiers rayons à l'horizon, et ce que vit alors le jeune homme le subjugua. Le paysage était magnifique. Recouvert d'une couche de neige vierge que personne n'avait encore foulé. Éclairé par les premières lueurs d'un soleil levant. Et surtout, plongé dans le silence. Le calme absolu. Cette vision suffit à faire changer Thomas d'avis. C'était juste magnifique. Il ne pouvais pas abandonner ça. C'était trop beau.
Depuis, Thomas vivait avec Félix dans la nature, et ils étaient totalement libres. Et cela depuis maintenant deux ans.


** *
Le lendemain, Thomas se réveilla comme chaque matin un peu avant le levé du soleil, pour pouvoir l'admirer. Puis, après un rapide petit déjeuné composé de baie, il se remit en route avec Félix. Il n'avait pas de but précis, il se contentait de marcher en admirant le paysage. Libre comme l'air. Pas comme tout les hommes vivant en société, qui travaillaient toute leur vie pour s'enrichir et mourir un jour sans avoir rien avoir accompli. Le classique métro-boulot-dodo. Thomas avait de la chance, lui. Il avait tout son temps, n'était jamais stressé, et se rendait compte des choses merveilleuses qui l'entoure.
Le midi, Thomas et Félix firent un pause, le temps de reprendre des forces. Puis, ils repartirent. Le jeune homme aimait bien discuter avec son pokémon, et même si celui-ci ne lui répondait que par grognements, ils se comprenaient toujours.
Le soir, ayant trouvé une grotte (inhabitée cette fois) pour la nuit, Thomas se coucha contre Félix, et s'endormit immédiatement.

** *
Thomas se réveilla après l'aube, le visage réchauffé par les premiers rayons du soleil. Pour une fois, il avait dormit comme une masse, et avait raté le levé du soleil. Après un court petit déjeuner, il se mit en route, Félix sur ses talons. Se contenter de marcher, tel un nomade, comme d'habitude, sans but précis, toujours pour fuir la civilisation. Tel était le mot d'ordre dans leur équipe. Mais ce matin, Thomas fit une curieuse rencontre, qui allait changer à tout jamais le cour de sa vie.
Il rêvassait; se laissant porter là où ses pieds l'emmenait; Soudain, il trébucha sur quelque chose, et s'étala de tout son long. Il entendit Félix grogner dans son dos. Tandis qu'il se relevait, cherchant la branche qui l'avait fait tombé, il constata que ce n'était pas une branche mais la patte d'un Galopa, couché sur le flanc. Il ne bougeait plus, avait les paupières closes, ses flammes étaient assez faibles, et Thomas ne l'entendait plus respirer. Inquiet, il palpa le poitrail du pokémon, faisant attention à ne pas se brûler, et sentit avec soulagement son pouls. Le Cheval Feu devait juste être KO. C'est alors qu'il remarqua, un peu plus loin, une jeune fille inconsciente. Elle avait à peu près le même âge que lui, était mince, avait de longs cheveux noirs noué en queue de cheval, de fine lunettes, et portait une tenue de cavalière. Thomas souleva délicatement la tête de la jeune fille et s'aperçut qu'elle portait une énorme plaie qui saignait abondamment sur la tempe droite. "Et merde !", pensa-t-il, "Faut transporter cette fille de toute urgence à l'hôpital !". Pourtant, il marque un temps d'hésitation. Devait il rompre sa promesse, ne plus approcher le moindre humain ni la moindre ville, se tenir à l'écart de la société, pour éprouver un peu de compassion envers l'un de ses semblables et sauver cette jeune fille ? Ou devait il au contraire la laisser là, pour tenir les engagement et les restrictions qu'il s'était lui même imposé ? Il savait qu'il y avait une ville un peu plus au nord, Il opta pour un compromit : il allait l'amener à l'hôpital, mais en prenant soin de ne croiser personne, et il la déposerait devant la porte du bâtiment avant de s'enfuir.
Oui, c'était un bon plan.

** *
Juliette Pettrant, de la riche et bonne famille des Pettrant, 15 ans, se réveilla sur un lit d'hôpital, avec un affreux mal de crâne. Dans un premier temps, elle se demanda se qu'elle faisait ici. Elle ne se souvenait pas avoir été admise aux urgences. Elle était partit le matin, après le petit déjeuné, faire une promenade sur Élisabeth, sa Galopa. Puis... Ah oui, c'est vrai ! Un Lineon était sortit d'un fourré, et Élisabeth avait prit peur et s'était mise à galoper à toute vitesse. Et... il y avait une branche basse, Élisabeth s'était cognée, et elle même avait fait un vol plané, puis plus rien. "D'accord..." se dit la jeune fille, "Mais ça n'explique pas comment j'ai atterrie ici...".
C'est à ce moment que ses parents et une infirmière entrèrent dans la chambre.
- Oh ma petite chérie tu est réveillée ! fit Monsieur Pettrant en serrant sa fille dans ses bras. Ça va mieux ? Je me suis fait beaucoup de souci pour toi tu sais !
- Oui c'est bon papa, je vais bien. Mais tu m'étouffe un peu là.
- Oh, excuse moi.
L'infirmière changea sa perfusion, vérifia sa tension et sa température, puis s'en alla. La mère de Juliette l'embrassa sûr le front.
- Que s'est il passé ma chérie ?
Juliette leur décrit rapidement l'accident.
- Comment ça se fait que je suis à l'hôpital ? Vous avez organisé des recherches pour me retrouver ?
- Non, nous n'avons rien fait. Les médecins t'ont trouvée inconsciente devant l'entrée de l'hôpital, ta pokéball à côté de toi. Ils ont regardé ta carte de dresseur, et ont compris qui tu es. Alors ils nous ont téléphoné.
- Hein !? Et, j'ai fais comment pour arriver ici ?
- Personne ne le sait, mais l'important c'est que tu soie saine et sauve. Tu avais une vilaine plaie à la tête, les médecins l'ont soigné, ils vont te garder en observation quelques jours, et tu pourra sortir après.
"Ça n'explique toujours pas ce que je fais là... Mais bon, on verra plus tard."
Un peu après dans la journée, Juliette reçu une visite de ses amies, qui étaient visiblement inquiète pour elle, malgré le fait qu'elle leur répète que tout allait bien.
Néanmoins, elle restait préoccupée par ce qui avait pût lui arriver.

** *
Juliette peinait à retrouver l'endroit exact. L'accident avait eût lieu il y a une semaine. La jeune fille avait décidé, à sa sortie de l'hôpital, de retourner sur les lieux de l'accident, pour essayer de comprendre. Elle se souvenait avoir passé cette souche, avoir tourné après ce roche. Elle était sur le dos de sa Galopa en qui elle avait encore entièrement confiance malgré l'accident et malgré l'interdiction de ses parent de remonter sur dos du pokémon.
Elle approchait des lieux du drame, elle le sentait. Elle déboucha enfin sur la clairière où elle était tombée, mais il y avait déjà quelqu'un. Un garçon, d'à peu près son âge, les vêtement déchiré, les cheveux sales et en bataille comme s'il ne s'était pas lavé depuis longtemps. Il était accompagné d'un Luxray. Elle descendit de Galopa et la rappela dans sa pokéball. Le duo ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Elle allait s'approcher lorsque le garçon prit la parole.

** *
Thomas ne savais pas pourquoi il était retourné là. Après avoir déposé la jeune fille devant l'hôpital, prenant soin de ne pas se faire remarquer, il avait fui la région. Il était déjà trop impliqué dans cette affaire. Il était retourné dans le bois, puis avait pris plein Est. Il avait traversé plusieurs champs, avait aperçut la route et quelques voitures au loin. Alors, il s'était encore plus éloigné, vers une région montagneuse où il était sûr de ne croiser personne et où il avait établi son campement pour la nuit. Bizarrement, le lendemain, il n'avait pas repris sa marche, mais avait préféré explorer les montagne aux alentours avec Félix. Et il avait passé exactement une semaine dans cette région quasi désertique, ne croisant presque aucun pokémon. Puis, prit d'une soudaine envie, il retourna sur ses pas. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, mais il était prit d'une fulgurante envi de retourner là où était survenu l'accident une semaine plutôt, malgré les protestations le Félix. Arrivé sur les lieux, il constata que rien n'avait changé. Félix, lui, mécontent d'être revenu, n'arrêtait pas de grogner.
- C'est bon Félix, je voulais juste savoir ce que cette fille était devenu.
Nouveau grognement.
- Hé, je l'ai quand même sauvé !
- Graou ! répondit son pokémon en lui mordillant la cheville.
- Oui, j'ai compris, je recommencerais plus. On s'est fait une promesse toi et moi, et je m'y tiendrait maintenant.
Félix sembla acquiescer.
- Alors c'est toi qui m'a sauvé !? fit une voix féminine derrière eux.
Thomas fit volte face. La jeune fille qu'il avait sauvé se tenait devant lui, en pleine forme. "Oups, la boulette !" se dit Thomas. "Putain fait chier, chui vraiment trop con moi !"

** *
- Alors c'est toi qui m'a sauvé !? demanda Juliette.
Le garçon se retourna vers elle, surprit. Silence. Puis, sans prévenir, il tourna les talons et s'enfuit en courant, son Luxray derrière lui.
- Hé mais... ! commença Juliette.
Elle sortit Élisabeth, grimpa sur son dos et elles partirent à tout vitesse. Elles rattrapèrent le garçon en moins de deux, et lui barrèrent le chemin.
- Où tu vas comme ça ? Je t'ai posé une question.
Le jeune homme ne répondit pas, mais son Luxray prit place devant lui.
- Tu veux te battre ? Très bien. Mais je te préviens, je suis super forte. J'ai déjà 5 des 8 badges de la Ligue Pokémon.
Le garçon allait ordonner à son Luxray d'attaquer, mais il se ravisa.
- Qu'est ce que tu me veux ? demanda-t-il.
- Savoir si c'est toi qui m'a sauvé, répondit Juliette en descendant de sa Galopa et en la rappelant.
- Oui c'est moi qui t'ai sauvé. Ça te vas ? fit il en dépassant Juliette et en continuant de marcher.
- Non, j'ai pas fini. Qui es tu ?
- Ça te regarde pas, grommela le jeune homme.
- Si, ça me regarde ! fit elle en se lançant à sa poursuite. Si tu ne veux pas te présenter, et bien moi je vais le faire. Je m'appelle Juliette. Juliette Pettrant, de la riche famille des Pettrant. Et toi alors, comment t'appelles tu ?
- Thomas.
- Thomas comment ?
- Thomas.
- Est qu'est ce que tu fais dans ici Thomas ?
- Je t'ai dit que ça te regardais pas, répéta Thomas.
- Et moi je t'ai répondu que...
Elle se figea sur place. Le Luxray de Thomas venait de lui jeter un regard glacial, en émettant un terrible grondement.
Thomas continua sa route, et Juliette le suivi en silence. A la tombée le la nuit, ils avaient atteint la zone montagneuse où Thomas avait dresser son campement. Après des heures de silence, Juliette s'assit sur un rocher et prit la parole :
- Je te préviens, je ne bougerais pas de ce rocher tant que tu ne m'aura pas parlé !
- Rentre chez toi.
- Je t'ai dit que je ne bougerais pas d'ici.
- Nan tu vas rentrer chez toi. C'est bon, la plaisanterie a assez durée. Tu m'as suivi toute la journée, tu a fait ton petit caprice de gosse de riche, mais maintenant c'est fini, tu te casses.
- Je ne bougerais pas, répéta-t-elle.
- Très bien, fais comme tu veux. Mais, la nuit va bientôt tomber, et des pokémons assez féroces vont sortir chassez. De plus, vu les nuages, il va pas tarder à pleuvoir, alors si les pokémons ne s'intéressent pas à toi, de toute façon tu finira par crever de froid. Alors je te souhaite une bonne nuit, fit il avec un sourire narquois.
Et il s'en alla.

** *
Thomas alla s'abriter dans une grotte alors qu'il commençait à pleuvoir des cordes. Il n'aimait pas ça, il était dans la merde jusqu'au cou avec cette fille qui le collait. Il alluma un feu, se prépara un repas rapide pendant que Félix partait chasser son diner. Lorsque celui-ci fut revenu, ils se couchèrent l'un contre l'autre. Félix s'endormit rapidement, bercé par le bruit de la pluie, mais Thomas, lui, n'arriva pas à fermer l'œil. Il n'arrêtait pas de penser à Juliette qu'il avait laissé sur son rocher, et espérait qu'elle était rentrée chez elle. Pourtant, il ne pouvais pas s'ôter de ce doute qu'elle se trouvait encore là-bas. Il décida d'aller vérifier tout de même. Il se leva, prenant garde à ne pas réveiller Félix, et sortit sous la pluie battante. Le jeune garçon ne voyait quasiment rien, l'obscurité mêlée à la pluie offrait une opacité parfaite. Et sur le coup, il ne pouvait pas compter sur la vision de Félix pour le guider. Il parvint tant bien que mal à retrouver son chemin, et constata que la jeune fille était toujours là, trempée jusqu'aux os, frigorifiée, les cheveux emmêlés et collés sur le front. "J'y crois pas !", pensa Thomas. "Elle est vraiment restée là !".
- Ça vas pas ou quoi !? cria Thomas. Tu veux crever c'est ça !?
- Je t'ai promis que je resterais là tant que tu ne m'aura pas parlé. Et je tiens toujours mes promesses, répondit calmement Juliette malgré le froid.
- Tsssss... T'es vraiment qu'une idiote !
- Peut être...
- Allez viens ! J'me suis suffisamment impliqué en te sauvant la vie, alors j'vais pas te laisser crever comme ça ! Suis moi.
Juliette se leva, un grand sourire aux lèvres. Elle toussa plusieurs fois, puis rejoignit Thomas.
- Ça va aller ? demanda le garçon, visiblement inquiet.
- Oui, ne t'inquiète pas répondit Juliette, toujours souriante.
Ils se mirent donc en route vers la grotte. Lorsqu'ils arrivèrent, ils trouvèrent Félix, assis à côté du feu, remuant la queue, jetant un regard sombre vers son maître l'air de dire : "Tu nous fais quoi là !? C'est pas toi qui m'a dit pas plus tard que cet aprèm, que tu ne romprais plus notre promesse ?"
- Oh ça va, fit Thomas, agacé.
Félix lui répondit par un grognement féroce.
- Qu'est ce qu'il a ? demanda Juliette.
- C'est un peu compliqué...
- Et bien raconte moi ! Si je t'ai suivi, c'est pour savoir qui tu es et comment tu en est arrivé là.
Thomas soupira, résigné.
- Très bien alors assis toi près du feu et puis je vais te raconter.
Félix regarda son maître, qu'il ne reconnaissait plus, et alla au fond de la grotte dormir, espérant que lorsqu'il se réveillerait, tout serait redevenu comme avant, et que cette petite humaine ait disparut.
Et ainsi, Thomas lui narra toute son histoire, depuis la mort de ses parents jusqu'à aujourd'hui. Juliette écouta attentivement, sans l'interrompre, et lorsqu'il eût fini, elle ne pût retenir une exclamation de surprise.
- Waouw ! Je savais que t'était pas un type normal, mais je m'attendais pas à un truc aussi énorme !
Thomas leva les yeux au ciel:
- C'est toi qui a insisté !
- …
- Et ça t'avance à quoi ?
- Je sais pas... J'étais juste curieuse.
"Pitié dites moi que je rêve !" se lamenta Thomas.
- Et maintenant on fait quoi ? demanda Juliette.
"C'est pas vrai !" continua Thomas dans sa tête.
- Attend tu te fous de moi ? Tu m'a collé toute la journée, t'a failli choper une pneumonie juste pour que je te parle de moi et tu voudrais qu'on continu les conneries ? Y'a pas de "on" qui tienne, demain, je te ramène chez toi et tu me fous la paix ! Sur ce, bonne nuit.
Il s'enroula dans son duvet et tourna le dos à Juliette. Celle ci se blotti près du feu, subjuguée par ce qu'elle venait d'entendre, et ferma les yeux.

** *
Le lendemain matin, Thomas réveilla Juliette de bonne heure.
- Hum...? Qu'est s'qui y'a ?
- Debout, je te ramène chez toi.
- Hum... Dis, tu n'aurais pas quelque chose à manger, j'ai super faim !
- Y'a des baies dans mon sac si tu veux, répondit le jeune homme en rassemblant ses affaires.
Félix boudait ce matin, il ne salua même pas son maître.
Une fois que Juliette eût mangé, ils se mirent en route. Ce début de voyage était silencieux. La jeune fille avait renoncé à monter sur sa Galopa.
- Tu ne veut plus me parler ? commença Juliette. Tu sais, je peux comprendre ce qui t'arrive et.... Aaaaaaaaaaaaaaah !!
Un Migalos venait de tomber d'un arbre, juste devant eux.
- Félix, Retour !
Le Luxray bondit par dessus son maître, percuta violemment le pokémon Insect, l'envoyant dans le buisson.
- Ouah, qu'est qu'il m'a fait peur !
Thomas leva les yeux au ciel. "Quelle chochotte !".
- Il est vraiment fort ton Luxray.
- Mouais...
- Où est ce qu'il a appris cette attaque ? Je veux dire, un Luxray n'apprend pas Retour naturellement, et avec ton histoire, ça m'étonnerais que tu ais eût le temps de faire un tour en école de dressage.
- J'ai trouvé, un jour dans une forêt, enfouie entre les racines d'un arbre, un petit disque blanc. Je me suis rendu compte que c'était une CT, et qu'elle permettait d'apprendre Retour. Du coup, j'ai décidé de l'essayer sur Félix, et en quelques heures, il a maitrisé l'attaque.
- Et ça ne t'embête pas de n'avoir qu'un pokémon ? Parce que moi, en plus d'Élisabeth, ma Galopa, j'ai un Laporeille qui s'appelle Dorian. Et je trouve que l'élevage de plusieurs pokémons est plus intéressant...
Mais déjà, Thomas n'écoutait plus. "Faites la taire s'il vous plait !" se disait il.

** *
Lorsqu'il arrivèrent à l'orée de la forêt, et qu'ils purent distinguer les premiers bâtiments, Thomas s'arrêta.
- C'est ici que je te laisse, fit il à l'intention de Juliette. Je suppose que tu n'auras pas de mal à retrouver ton chemin.
- Est qu'on pourra ce revoir ?
Thomas soupira.
- Je ne crois pas, non.
- Je t'énerve tant que ça ?
- C'est pas tellement ça mais... Vous autres les humains, vous me dégoutez. Et je ne veux plus rien avoir affaire à vous.
- Tu parles comme si tu n'en étais pas un.
- Qui sait ? répondit Thomas avec un sourire malicieux.
- Mais, moi je ne te dérange pas non ? Tu m'as sauvé la vie, je suis la première à qui tu as raconté ton histoire, alors c'est que je t'intéresse un minimum, non ?
- Je ne sais pas...
- Allez, laisses moi l'occasion de te revoir. On pourra parler ! La solitude dois de peser non ?
Thomas réfléchit quelques instants.
- Bon écoute, voilà ce qu'on vas faire. Je vais rester encore quelques temps dans la région. Si tu veux me revoir, je resterais au même endroit que la nuit dernière. Libre à toi de venir lme rendre visite. Mais dans trois jours, je serais partit.
- D'accord, compte sur moi pour te rendre visite ! s'exclama Juliette, toute joyeuse.
Elle déposa un baiser sur la joue de Thomas et tourna les talons. Le garçon rougit jusqu'aux oreilles.
- A plus ! cria-t-elle au loin.
- Ouais c'est ça, à plus... murmura Thomas.

** *
Juliette rentra chez elle, un grand sourire aux lèvres. Mais à peine eût elle passée la porte, que sa mère fondit sur elle.
- Où étais tu ? Ton père et moi étions mort d'inquiétude !
- J'ai passé la nuit... chez une amie ! mentit Juliette.
- Tu aurais pût appeler au moins ! Tu nous a fait extrêmement peur ! Quel est le nom de cet amie ?
- Heu... Aurélie !
- Je la connais ?
- Non, je ne crois pas.
- Donne moi son numéro de téléphone, que j'appelle ses parents ! Quelle famille irresponsable, ils n'ont pas pensé à nous prévenir !
- Mais ils pensaient que vous étiez au courant ! D'ailleurs, vous étiez au courant, je vous l'avais dit, mais vous ne m'écoutez jamais !
Elle fondit en larme, et se précipita dans sa chambre, qu'elle ferma à clé. Elle était satisfaite, sa petite comédie avait marché, et ses parents viendrait s'excuser de ne pas l'a écouter. Maintenant, elle avait l'alibi parfait pour retourner voir Thomas.

** *
Thomas ne savait plus où il en était. Ça ne lui ressemblait pas de proposer un tel marché, surtout à une fille qu'il connaissait à peine. Il ne savais pas ce qu'était ce sentiment, de s'inquiéter pour une personne, de vouloir savoir ce quelle fait, si elle va bien, d'avoir envie d'être avec elle. La bise aussi l'avais chamboulé. Il avait ressentit de nouvelles choses. Il aimait le contact avec Juliette. Ou peut être qu'il aimait Juliette tout court. "Non, arrête de délirer mon vieux !", se dit il à lui même. "Tu ne connais pas cette fille, tu détestes les humains, tu t'es fais une promesse tu te rappelles !?" Non, il ne se rappelait plus. Il ne comprenait plus rien, il ne savait pas ce qu'il devait faire. Félix lui faisait la tête, il restait allongé au fond de la grotte, refusant de voir son maître. Et lui, il voulait revoir Juliette, il en avait envi. Alors pourquoi ne pas tout simplement s'en tenir à ce qu'il a dit, rester là et attendre qu'elle vienne ? Pourquoi faire tant de complications ?
Cette nuit là, Thomas dormit très mal, harcelé par beaucoup de questions...

** *
- Je sors faire un tour avec Élisabeth ! fit Juliette. Je ne sais pas quand je rentre.
- Pas trop tard s'il te plait ma chérie, répondit son père.
- Oui papa !
Juliette avait repensé toute la nuit à Thomas. Elle avait envi de le revoir. D'en découvrir plus sur ce garçon mystérieux. De le comprendre.
Elle monta sur le dos de sa Galopa et sortit de la ville à vive allure. Elle galopa à travers la forêt, et atteignit rapidement la région montagneuse. Elle rappela Élisabeth, arriva à la grotte et... rien. Les reste d'un feu, c'est tout. Il n'y avait plus personne. La jeune fille était extrêmement déçue.
- Qu'est ce que je m'imaginait... Il m'a inventé un baratin pour se débarrassé de moi, et il est partit... Je le gênait trop...
- Tiens, tu arrives tôt, fit une voix derrière elle.
- Thomas !
Le jeune garçon arrivait avec Félix, des branches plein les bras.
- Je manquai de bois pour le feu, alors je suis allé en chercher !
- Alors tu n'étais pas partit !?
- Bien sûr que non, je t'ai dit que je resterai là trois jours, et c'est ce que je vais faire !
Elle l'aida a transporter le bois sur les derniers mètres, puis Thomas fit un feu. Et, tout naturellement, ils se mirent à discuter. Pendant des heures. Juliette était heureuse que Thomas se confit à elle, et lui était heureux de pouvoir enfin parler à quelqu'un qui comprend tout ce qu'il a sur le cœur. Lorsque la journée fut bien avancée, Juliette déclara qu'elle devait rentrer chez elle, et promit de repasser le lendemain.
Le lendemain qui donna lieu au même manège. Et le jour d'après aussi. C'est très long trois jours. On en apprend beaucoup les uns sur les autres en trois jours. Si bien qu'au bout de ces trois jours, les deux se parlaient comme si ils se connaissaient depuis toujours, et surtout ils aimaient être ensemble. Alors Thomas resta dans la région. Il ne voulu plus repartir. Chaque jours, c'était la même routine. Tout les matin, vers 10h, Juliette venait le voir. Ils passaient leur journée ensemble, plus seulement à discuter maintenant, ils allaient se promener, Thomas montrait à la jeune fille tout ce qu'il avait appris sur la nature en deux ans. Leurs vies était étroitement mêlées désormais. Et tout semblait parfait. Jusqu'à ce jour.

** *
Avant d'entrer en ville, Thomas marqua un temps d'hésitation. Juliette lui avait proposé de venir chez elle, et les adolescents en avaient longuement discuté. Thomas avait été extrêmement retissant, mais Juliette avait sût le convaincre. Ces dernier mois, tout s'était enchainé très vite. Il s'était énormément attaché à Juliette, peut être trop. Et aujourd'hui, il allait faire le grand pas. Il allait revenir dans la civilisation qu'il avait quitté il y a deux ans et demi. Il inspira un grand coup pour se donner du courage. Juliette lui avait acheté des vêtements tout neuf, qui lui changeait de ses vieilles fringues sales et déchirées. Il se sentait serré et mal à l'aise, mais cela devrait aller. Le comportement de Félix avait beaucoup changé lui aussi ces derniers temps. Thomas sentait bien que la situation lui déplaisait fortement, et que le pokémon était encore avec lui juste parce qu'il ne voulait pas abandonner son maître.
- Tu est près Félix ?
Le pokémon ne répondit pas.
- Je prend ça pour un oui.
Le jeune garçon et son pokémon rejoignirent la route, et dépassèrent les premiers bâtiments. C'est à ce moment là qu'il se rendit compte, que malgré toute sa haine envers les hommes et la société, ce spectacle lui avait manqué. Il croisa plusieurs personnes, (les premières, à part Juliette, depuis ces deux ans et demi), et aucune ne lui jeta de regard particulier. Tout le monde se fichait de sa vie, de son histoire. Il était redevenu un citoyen anonyme, comme tout les autres.
Il savait que Juliette habitait une grande maison dans le quartier. "Tu la reconnaitra dès que tu la verra." lui avait elle dit. Et lorsque qu'il vit le bâtiment en question, Thomas tomba des nues. Ce n'était pas une maison, c'était un véritable château !
- Wouaw ! lâcha Thomas.
Il s'approcha du grand portail en fer forgé. Bizarrement, il y avait des voitures de police devant la demeure. Un gros homme en costard portant une horrible moustache et une femme au visage à la fois sévère et inquiet en tailleur Chanel discutaient dans le jardin avec deux policier.
- C'est terrible ! disait le gros homme. Il a enlevé ma fille, ma petite chérie !
- Calmez vous Monsieur Pettrant, répondit un des policiers. Nous allons tout faire pour vous ramenez votre fille saine et sauve. Avez vous des information sur le kidnappeur ?
- Heu... Oui... Oui bi... bien sûr ! balbutia l'homme en costard. Il nous a appelé tout à l'heure, il nous demandait 3 millions de pokédollards, à apporter aux vieux entrepôt désaffectés.
- Bien, alors nous allons envoyer deux patrouilles là-bas et...
-Surtout pas ! l'interrompit la femme qui prenait la parole pour la première fois. Déjà que nous avons braver son interdiction de contacter la police en vous prévenant, alors si vous vous rendez là-bas et qu'il vous voit, il la tuera, c'est sûr !
"Et merde !" se dit Thomas qui avait entendu toute la conversation bien qu'il soit resté à l'entrée de la propriété. "Juliette s'est faite enlevé ! Et forcément, les policiers peuvent pas intervenir !"
- Félix tu penses à la même chose que moi ?
- Graou !
- Alors on y va !
Le Luxray s'élança à la suite de son maître.

** *
Les entrepôts désaffectés ne furent pas difficiles à trouver. Thomas et Félix y parvinrent en moins de 10 minutes. Le problème, c'est qu'il y avait une dizaine de bâtiments, et le jeune homme ne savait pas du tout dans lequel se trouvait Juliette. Ils commencèrent donc par explorer le bâtiment le plus proche, puis les enchaînèrent les uns après les autres. Arrivé au quatrième, Thomas entendit une voix d'homme au téléphone, et s'arrêta net.
- Alors Monsieur Pettrant, vous avez ma rançon ? Faites attention, si vous tardez trop, votre fille risque d'y passer...
Thomas alla se cacher derrière un caisse, puis jeta coup d'œil sur ce qu'il se passait derrière. Juliette était par terre dans un coin, ligotée et bâillonnée. Un peu plus loin, un homme, la quarantaine, les cheveux noirs coupé court avec des tempes grisonnantes, une barbe de trois jours lui mangeant le visage. Il tenait un téléphone dans sa main droite. Thomas vit aussi une pokéball accrochée à sa ceinture.
"Bon alors réfléchissons... Il est seul, n'a pas l'air d'être armé et ne possède qu'un pokémon. De plus, il tourne le dos à Juliette. J'ai peut être mes chance en un contre un, mais la priorité est de la libérer."
Il s'avança donc silencieusement vers la jeune fille, s'accroupit à côté d'elle et défit les liens qui la retenait. Puis, il enleva son bâillon.
- Oh Thomas ! s'écria-t-elle. Je suis tellement contente de te voir !
- Tait toi idiote il vas nous entendre ! Fit il en mettant une main sur sa bouche.
- Trop tard, fit une voix derrière eux.
L'homme se tenait là, un Avaltout à ses côtés.
- Comme c'est touchant ! dit il à Juliette. Ton petit copain et venu te sauver !
Thomas s'était relevé, prenant soin de laisser Juliette derrière lui, et Félix s'était mit en position d'attaque.
- Oh, je t'ai vexé ? Tu crois vraiment que tu peut me battre ? Avaltout, Bomb-Beurk !
- Félix, comme d'hab', Chargeur puis Crocs-Éclair !
Le Luxray s'entoura de son aura électrique, et encaissa sans problème l'attaque poison. Puis, il contre-attaque en mordant le pokémon Sac Poison avec ses crocs foudroyants.
- Bien, maintenant, Machouille !
Luxray mordit une nouvelle fois l'Avaltout.
- Et on termine par Retour !
Luxray chargea le pokémon adverse, et le percuta de toutes ses forces. Celui-ci fut expédié à l'autre bout de la pièce; il se cogna contre le mur du fond et tomba KO.
- Sale morveux... grommela l'homme en rappelant sont pokémon.
Il sortit alors de sa veste un pistolet.
- TU VAS ME LE PAYER PETIT MERDEUX !!! cria-t-il.
- Félix Crocs-Éclair !
Le Luxray fonça sur le kidnappeur. Trop tard. Le coup était partit. La balle atteignit Thomas en pleine poitrine. La seconde d'après, Félix sautait sur l'agresseur et lui broyait la gorge. Thomas s'écroula. Il perdait beaucoup de sang.
- THOMAS !! hurla Juliette en se précipitant vers lui.
Mais déjà, le jeune garçon sombrait dans l'inconscient. Il aperçut le visage baigné de larmes de Juliette au dessus de lui. Un peu plus loin, Félix, assis et remuant la queue, la mâchoire dégoulinante de sang, le regard à la fois triste et énervé l'air de dire : "Je te l'avais dit, que cette fille ne t'apporterais que des ennuis." Derrière lui, le cadavre du kidnappeur, un flot de liquide pourpre s'échappant de sa gorge.
C'est alors que le plafond de l'entrepôt s'illumina. Était-ce un hallucination ? Il croyait apercevoir la silhouette de ses parents dans cette lumière. Et soudain, il comprit. Il comprit ce qu'était la liberté, cette chose qu'il avait tant recherché ces dernière années. La vrai liberté, se trouvait dans la mort. Ne plus être esclave de la vie, être libre uniquement dans la mort. Car maintenant, Thomas Jefferson était libre. A jamais.


Cette histoire se termine... par un rêve. Un rêve de liberté. Un rêve devenu réalité...