Un même destin ( Tome I : Les élues ) de Gafla

« - Sortons vite de cette caverne maintenant !
- Bonne idée ! »

Claire et Doménica sortirent de la grotte de cristal puis se retrouvèrent en pleine forêt. Un ruisseau coulait. Les deux filles avancèrent. Des Pijako chantonnaient joyeusement.

« Au fait, je suis quoi comme Pokémon ? »

Doménica se jeta sur le ruisseau et vit qu'elle était changée en une Posipi aux yeux bleus. Elle ne bougea pas pendant un moment puis se releva, tremblante.

« - Mes... Mes yeux sont bleus ou je rêve ?
- Je ne pense pas que tu rêves, répondit la Goupix. »

Doménica trembla. Jamais elle n'aurait imaginé avoir à la place de ses yeux châtains des yeux d'un bleu saphir. La jeune fille aux longs cheveux bruns n'aurait pas imaginé un jour devenir un Pokémon. Elle était inquiète. Ce n'était pas du tout le cas de Claire, qui riait et souriait.

« - Mais comment... Comment...
- Mais c'est génial tu te rends pas compte ? répondit la Goupix.
- J'ai tout perdu, ma mère, mes amies, mes Pokémon ! Ma famille !
- Famille?! hurla Claire, mes frères, mes sœurs ! »

La Goupix fut bientôt paniquée. Ses frères et sœurs étaient trop jeunes pour rester seul à la ferme. Qui aillait leur faire à manger ? Qui s'occuperait de la ferme ?

« - Faut rentrer chez nous, et vite !
- On sait même pas où on est. Demandons. »

La renarde et la souris électrique interrompirent un Pijako.

« -Désolée de vous déranger mais où sommes-nous ?
- Dans un bois pardi! répondit le perroquet.
- Quel est le nom du bois ?
- Je sais pas moi ! Pour le savoir allez demander au sage Noarfang !
- Noarfang ? se demanda Claire. Ils ne vivent que la nuit !
- Pas de bol, il vous faudra attendre! se moqua le Pijako. »

La Posipi et la Goupix partirent furieuses. En attendant, elles décidèrent chacune de discuter.

« - Moi je suis étudiante au collège de l'Aube de Mentali. Et toi?
- J'ai arrêté les études pour m'occuper de la ferme de ma famille et des mes frères et sœurs.
- Ma famille me manque tant. Mes Pokémon aussi. C'est bizarre, celui qui me manque le plus c'est cet idiot de Psykokwak.
- Idiot?! s'étrangla Claire. Aucun Pokémon n'est idiot! C'est affreux ce que tu dis. »

Doménica ne répondit pas. Elle ne trouva pas de réponses. Soudain, un buisson bougea, ce qui effraya les deux filles. Du végétal sortit un Tengalice. Il parut surpris face à la Posipi et à la Goupix.

« - Qui vous a autorisé à venir dans ma forêt?!
- Votre forêt?! On savait pas! »

Le Pokémon au nez crochu s'avança puis poussa Doménica. Il se tourna vers Claire.

« - Bon, partez maintenant!
- Jamais! hurla la Posipi qui s'était relevée. »

Un terrible combat opposant les deux amies contre le Tengalice éclata. Au bout de moment, Doménica se fit éjectée contre un arbre. Elle retomba, couchée sur le sol. Elle ne se relavait plus. Claire accouru vers elle, oubliant le Pokémon malveillant. Soudain la Posipi releva la tête. Ses yeux bleus luisaient. Ses rayures rouges dans le dos brillèrent elles aussi. Elle chargea sur le Tengalice qui tomba à terre. Il ne bougeait plus. C'était gagné pour les deux amies.

Lorsque les yeux de Doménica redevinrent normaux, elle s'étonna.

« - C'est moi qui est fait ça où quoi?
- Oui, sans toi, on se battrait encore.
- Waaaw... »

Les heures passaient et la nuit finit par tomber. Les deux Pokémon poussèrent un soupir de soulagement. Les Pijako se couchèrent, mais Doménica leur demanda rapidement.

« - Où pouvons-nous trouver le sage Noarfang?
- Dans le plus grand arbre que vous verrez. Bon, bonne nuit. »

Les deux filles marchèrent puis un grand chêne se trouva droit devant elles. Elles coururent jusque là bas. Sur une branche se trouvait un Noarfang, immobile.

« - Sage Noarfang?
- Oui, que voulez vous donc? dit l'hibou d'une voix chevronnante.
- Moi et mon amie Doménica, voudrions savoir, quel est le nom de cette forêt?
- Vous vous trouvez dans le bois Clémenti. »

La Posipi hurla de joie, la Goupix aussi. Elles coururent vite, voulant rejoindre leurs demeures. Tout en courant, elles se dirent.

« - J'habite à Clémenti-Ville, et toi?
- À proximité! »

Ça y'est, elles aperçurent au loin la sortie du bois. Doménica s'essouffla vite mais la Goupix lui prit l'oreille entre les dents et la tira.

« Aïïeuuuh! »

Elles étaient en dehors de la forêt, ça y est! La plage et un chenal s'offraient à leurs yeux. Les deux amies se remirent à courir puis elles se trouvèrent face à un gigantesque bâtiment de bois.

« - C'est la grange de ma ferme!
- C'est grand... »

La Goupix se remit à courir et se dirigea vers l'arrière de la grange. La Posipi, essoufflée la suivait en marchant.

« Attends-moi donc! »

Elles se trouvaient maintenant toute deux face à une maisonnette!

« Ma maison, ma famille! »