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Elyse de nibilli



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» Auteur : nibilli - Voir le profil
» Créé le 30/01/2011 à 16:46
» Dernière mise à jour le 30/01/2011 à 16:51

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Un jour arrive où les evenements sont plus forts que nous.
Elyse est née dans les confins de la Vallée de Channath, au nord de Rethmar, à l'intérieur des collines de Décharnrath, dans une petite communauté d'éleveurs de wattouat. Sa famille étant implantée depuis des lustres dans cette région, ils n'en bougeaient pas et était assez attaché a leurs terres. La jeune femme était donc en quelque sorte privée du monde extérieur, n'ayant accès qu'à la communauté vivant dans la région. La grande hutte familiale se trouvait sur les rives de la Talar, n'étant qu'un ruisseau a cette altitude. La petite vallée était un berceau de vie ou venait paître le troupeau de Wattouat, qui rapportait assez, par son lait, sa laine, sa viande, et son utilité en tant que bête de somme, pour faire vivre la famille. Cette dernière se compose d'une grand-mère, deux parents, ces derniers ayant eu 3 fils et filles. Ils ne gardèrent cependant que leur unique fille, la petite dernière, et un garçon qui fit un très bon berger, mais qui mourut à l'âge de 13 ans, d'un accident dans les hauts alpages. L'aîné, lui, partit à la ville, pour « vivre en société », disait-il, mais on eu très peu de nouvelles de lui les deux mois suivant son départ, et des rumeurs prétendent qu'il se soit rallié a une guilde de voleurs récemment. Pour sa part, Elyse n'était jamais sorti des pâturages…
Une famille de berger plutôt en norme, à l'exception prés que le père d'Elyse avait été druide de ses états, un sorte de fervent partisant de la nature, recherchant l'harmonie, et que certaines des autres communautés de la vallée de Channath n'appréciaient pas cette originalité, assez peu traditionnelle à leur goût. Pour sa part, le père d'Elyse, Alenn, faisait de cette relation avec Mère Nature sa grande fierté, et lors de la jeunesse de sa fille, il ne pu s'empêcher de lui inculquer quelques uns de ses savoirs faire, ainsi que la compréhension des runes, au niveau des bases. Il fit de même avec ses fils, mais ces derniers furent moins réceptifs, et durent abandonner leur formation, l'un par son passage dans l'au delà, et l'autre, par ambition personnelle.
Apres la mort de son frère, Elyse dut s'occuper du troupeau, et des bêtes par elle même. Avec ses parents se faisant vieux, la somme de travail devenait considérablement importante, et elle n'avait plus un moment pour elle. Apres 2 ans de labeur, la petite Elyse devenue une grande fille, adulte et responsable, avait en plus de cela fini son apprentissage en tant que druide. Mais elle ne pouvait pas abandonner ses vieux parents, car ils ne pourraient pas survivre seul. Par tradition, la famille envoyaient leurs enfants à l'extérieur des collines, pour ramener un fiancé, et ainsi refonder une famille qui pourrait a son tour perpétuer l'héritage familiale. Pour ça, il aurai fallu que son frère rentre, avec une dulcinée, ou encore qu'ELLE se charge de ramener un homme à marier. Malheureusement, la première solution était inenvisageable, car elle savait que ce dernier ne reviendrait jamais. La seconde incluait de laisser les deux vieux seuls des mois, ce qui était tout à fait impensable.
Ce problème amena la jeune fille a réfléchir sur son avenir. Ses parents s'inquiétaient beaucoup pour son bonheur, et se voyaient bien entendu comme un poids. Ils lui disaient souvent de partir vivre sa vie, surtout son père, mais elle savait bien ce qui les attendaient si ils devaient s'occuper des Wattouat pendant l'année. Ses parents, bon de nature, s'en voulaient vraiment d'être une entrave au bonheur de leur seule enfant restant. Mais Elyse n'eue pas le temps de penser à un quelconque échappatoire à cet étau que formait sa situation familiale délicate. Le soir qui changea sa vie vint malgré tout plus rapidement qu'elle ne l'aurai espéré… à son grand désespoir, bien sur…



Les bêtes d'élevages sont des créatures fidèles et passives. Il est facile de les faire obéir. C'était la principale chose qui rendait le travail de notre bergère reposant. En cette saison, les pâturages étaient encore assez frais, et la météo restait relativement favorable. Assise sous un roc, Elyse taillait une arme de jet pour éloigner les prédateurs et autres voleurs, surveillait le maigre troupeau, très affaibli par la dernière saison froide. Loc, une bête bien bâtie, l'une des doyennes du troupeau, ayant eu un petit l'an passé, était blottie contre la bergère pensive. Elle était maintenant enceinte de son deuxième petit, qui était sûrement pour bientôt.

Le regard de la jeune femme ratissa la vallée de ses ancêtres, et sa vue lui transmis une image désagréable. L'amas de taches blanches et jaunes qui dévalait la vallée, venaient encore une fois prendre peu plus de leurs terres chaque jour, en pensant ne pas être vu. Décidément, la situation familiale d'Elyse s'était sue très rapidement, et ces charognards de voisins s'étaient déjà attaqué à leur fief, sachant que la bergère serai bien incapable de les repousser par la force. Elle ne pouvait que subir. C'est vrai que la montagne appartient a tout le monde, mais ici, c'était mère nature qui leur avait offert ce paradis, et il n'était pas question de le partager avec des gens aussi rustres et irrespectueux envers Elle que ces éleveurs bas de gamme. Tout en continuant de tailler le bois, elle se mordit les lèvres contemplant son impuissance. Ryle, son frère, qui devait avoir 27 ans maintenant, n'aurai jamais du partir comme ça…

Quelques heures plus tard, le soleil disparaissant derrière le Pic blanc, La femme se mit en route vers la yourte de ses parents. Légèrement fatigué, elle suivait de façon rituel le chemin des haut alpages, se remémorant la soirée d'avant hier… Elle s'arrêta sur le bas coté, pris son Glaure de son sac, et adossé contre un rocher, se mit à jouer. Le piston et la corne firent raisonner le chant typique de l'instrument, semblable à une trompette par vents forts. Les évènements du jour précédents étaient maintenant prêts à resurgir…



A la lueur du feu, les deux parents et la jeune fille s'étaient assis pour manger. Un repas sortant de l'ordinaire fit comprendre à Elyse que ses parents avaient quelque chose a dire, et elle le redoutait. Ses parents devenaient de plus en plus faible et leurs capacités cérébrales étaient fortement diminuées, et ce depuis cette année. La mère étant malade, elle est maintenant inapte à manger du sel, et il devient de plus en plus dur de la nourrir, car cela demande du temps et de l'énergie. De son coté, le père s'était fracturé la jambe il y a 6 mois de cela, et suite a ses problèmes d'équilibre due à l'age, il rechutait et sa blessure ne guérissait pas, malgré les soins de sa fille. Il perdait aussi la tête, et avait beaucoup de mal a formuler ses propos, c'est pourquoi il préconise les phrases très courtes et malgré cela bégaye un peu.

Sa mère pris donc la parole.
-Ma chère petite, comme tu le sais, nous nous faisons vieux.
¤Ca merci, je l'avais remarqué !¤, pensa Elyse pour elle-même. Sa mère continua :
-Moi et ton père, avons parlé, et nous sommes posés des questions sur ton avenir… Nous voudrions savoir ce que tu envisage de faire. Pas ce que tu es contrainte de faire, comprend moi bien, mais ce que tu souhaite vraiment faire.

Elyse comprenaient parfaitement ou ils voulaient en venir, et ce genre de conversation la mettait dans l'embarras. Ne sachant que répondre, elle s'empourpra, puis dit machinalement, la même réponse qu'a son habitude.

-Mais je suis très heureuse ici, vous savez. Les Wattouat me demandent beaucoup de travail, mais j'aime ce métier…

Dire ces mots lui paraissait dur. Elle savait qu'elle rêvait d'aller au delà de la vallée, et surtout de se marier, pour perpétuer la lignée, mais elle ne pouvait pas dire qu'elle partait avec des parents dans cet état.
A travers cette discussion, les deux parents percevaient parfaitement les envie de leur fille, mais ils se contentèrent de ne rien dire.

Plus tard dans la soirée, Elyse revint les voir.
-Maman… Papa… je dois vous le dire… Je souhaite partir… mais… je ne sais pas comment. Je ne peux pas vous laisser ici ! …Venez avec moi !
-Ma fille, sache que nous ne pouvons partir…nous devons rester ici en attendant notre heure.
Elle baissa les yeux, pensive.
-Mais… n'y a t'il pas une possibilité… quelque chose de réalisable… Père, n'avez vous pas de quoi régler cela ?
A sa jeune fille en larme, le père répondit simplement par un signe de la tête.
-Ma fille, ton père et moi attendions ce moment. Nous allons t'aider, laisse nous le temps…
Elle releva la tête, tachant d'accepter leur réponse avec respect.
-C'est entendu.

C'était pour elle la première fois qu'elle demandait à ses parents de partir, bien qu'ils l'ai deviné bien plus tôt. L'apprentie de son père sécha ses larmes, enlaça ses parents, et parti se coucher…



Son air étant terminé, il résonna dans la vallée, puis s'estompa. Elle se leva, et descendit le long du sentier, se sachant à quelques pas de la yourte.

Lorsqu'elle arriva, aucun bruit ne raisonnait. Mais dans sa tête, une voix se fit entendre.

¤Ne range pas les bêtes. ¤

Mais les Wattouats partant brouter un peu partout, elle dut se restreindre a ranger dans l'étable les plus instables. Ignorant la voix de son père, elle fut tout de même étonné qu'il utilise la magie pour si peu. Laissant une demi-douzaine de bêtes à l'extérieur, elle se dirigea vers l'entrée de la yourte.

Poussant le cache de tissu, elle sonda la salle. Devant elle, à quelques mètres, au milieu du refuge, se trouvait son père et sa mère, main dans la main, une torche à l'autre. Elyse, ne comprenant pas ce que signifiait cette mise en scène, jeta un regard étonné à ses parents. Le sourire aux lèvres, ils lâchèrent la torche sur la tapisserie. Cette dernière, auparavant imbibé d'huile, s'enflamma de plus belle. Elyse eu un cri. A travers les flammes, elle vit ses parents prendre leur couteau, et le pointer vers elle.

-Ma fille, nous te délivrons par notre mort. Va et vit ta vie. Nous seront ensemble à jamais.

¤Ma petite, va, je veillerais sur toi. Souviens toi que mère nature est avec toi plus qu'avec personne. Défend là à tout prix. Souviens-toi de mes enseignements. Part vivre ta vie ! Tant que la nature sera là, je serai à tes cotés avec ta mère. ¤

Au mots de son père et de sa mère, la pauvre fille ne put s'empêcher se tomber en larme. Tentant d'éteindre le feu, en vain, elle cria, hurla, mais rien n'y fit. Sa mère prit une ultime fois la parole.

-Adieu, ma fille.

Le couteau en main, la mère et le père se tranchèrent le cou, d'enlaçant, et fermant les yeux sur le brasier qui les entouraient. Elyse cria une dernière fois, et le toit prit enfin feu, tombant sur le couple de mourrant. La femme qu'elle était perçue une dernière fois le sourire sur le visage de ses parents.
Les flammes s'intensifiant, elle sortit, toussant et fumante. Elle remarqua que le bas de sa tunique avait pris feu, et s'empressa de l'éteindre tout en sanglottant. Criant une dernière fois son désespoir sous le ciel étoilé, elle s'allongea dans l'herbe sur le ventre, et pleura toutes ses larmes…



Deux heures plus tard, elle fut réveillée par des cris venant de l'étable. Elle jura intérieurement.

¤Pourvu qu'il ne soit pas trop tard pour ces pauvres bêtes. ¤

Se levant avec peine, et courant à perdre haleine, elle contempla les ravages de l'incendie. La yourte avaient complètement brûlé, et il n'en restait plus que des cendres. L'étable avait pris feu, et il était déjà trop tard. Lorsqu'elle arriva, elle se maudit en voyant ses chers protégés périr dans les flammes. Elle sentait son impuissance. Cette dernière la marqua à vie. ¤Plus jamais, je ne serais si faible¤ se dit elle. Regroupant les derniers Wattouats, elle compta Sol, Raina, la nouveau né de quelques mois, Elys, une bête frêle et vieille, et enfin une petite jeune nommé Navia. Les rassemblant, elle toucha Sol, et senti la magie de son père à travers lui :

¤ Ma petite… Je t'ai laissé ce message en espérant que cela puisse t'aider à vivre mieux. Mère nature veille sur toi, et je serai toujours la pour toi, a travers sa bonté. N'essaye pas de nous sauver ou de sauver ton frère, et va vivre ta vie, te marier, et faire prospérer la famille que tu auras créée. Prend Sol et les autres avec toi. Ca te servira pour débuter ta nouvelle vie… encore une chose, va au pin qui se trouve au nord de la yourte, et creuse sur le versant sud, tu trouveras de quoi partir. A bientôt…¤

Pendant que la voix s'estompait en écho dans sa tête, elle se dirigea vers le lieu sus nommé, et y découvrit un petit coffre en bois sculpté, enterré à 20 centimètres au dessous du sol. Dedans, elle trouva ses vêtements de voyage, sa fronde, des billes, quelques pièces dans une bourse en cuir noir, et d'autres objets divers pour le voyage. Elle les fourra dans son sac, s'accrocha au bout de son bâton, et revint vers les quelques bêtes. Lorsqu'elle arriva au niveau de sol, elle fondit en larme, et cria dans la laine de la bête du plus fort qu'elle put. Mais elle aurai pu garder des larmes pour la suite…

Elle fut sortie de son chagrin par une voix au milieu du silence de la vallée endormie. Intriguée, elle tendit l'oreille, sans pour autant relever la tête. Cette voix lui paraissait familière, mais elle se dit que c'était l'émotion. Pourtant, plus elle se rapprochait, puis elle parvenait à assimiler les paroles et le timbre de la voix. Elle distinguait clairement deux personnes courant dans sa direction. Quand elle leva la tête, elle se figea.

Devant elle, se dressait, un beau jeune homme, d'à peu près 27 ans, et elle ne manqua pas de le reconnaître. D'un regard d'incompréhension, le jeune homme s'avança, et lança à sa sœur :

-Lys'… qu'est ce qui c'est passé… ou est la yourte… et les parents ? Et notre frère ? Qu'a tu fais bon sang ! Que c'est il passé ?

Elyse s'empourpra, et lui expliqua vaguement l'évènement, toujours sous le choc. Elle s'arrêta net quand elle vit l'inconnu derrière son aîné. Elle interrompit son explication, toujours en larme.

-Qui c'est, elle ? Et puis, qu'est ce que tu fais là ? …Tu ne nous a rien dis …
-Lys', je te présente Yerin, ma femme. Nous venions ici pour des fiançailles, mais je crois que tout cela tombe à l'eau… Et après ça, que c'est il passé ?

Elle mit un temps à assimiler l'information, et ce n'est qu'à la fin des explications qu'elle comprit les conséquences de cette nouvelle. Lorsque l'information fut enfin déchiffrée, elle eu des vertiges, et vit le monde tourner autour d'elle. Puis, le noir…



Le soleil était au zénith quand la jeune druide entreprit d'ouvrir les yeux. Elle avait chaud, et baignait dans l'herbe, entre deux Wattouats, nommés Sol et Raina. Elle se leva péniblement, et se souvint des événements de la nuit dernière. Mais son corps n'avait plus de larme à donner à cela. Elle devait maintenant défendre son père, en défendant la nature ! Puis elle se souvint de son frère, qui rentrait la sauver. Ses parents était morts, pour elle, pour qu'elle puisse partir. Elle se maudit de n'avoir rien pu faire.
Puis elle regarda autour d'elle cherchant son frère. Elle vit le tas noir défriché, de cendres terre, et gravas, ou se trouvait autrefois la yourte. Mais son frère avait disparu…



Par la suite, la pauvre orpheline descendit des collines, avec les bêtes restantes, mais seul Sol survécu, car les autres étaient trop faibles pour survivre dans le reste du troupeau, et avec la bergère quelque peu perturbée. Chevauchant Sol, elle parti donc loin de ses terres natales, a la recherche de Ryle, de sa dulcinée, et avec l'aide omniprésente de son père, qu'elle protège plus que sa personne.