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Récit d'un tourmenté [one-shot] de Zephiel



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Informations

» Auteur : Zephiel - Voir le profil
» Créé le 24/01/2011 à 20:13
» Dernière mise à jour le 13/08/2011 à 13:37

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Récit d'un tourmenté
Jinn, un jeune Ursaring, et Philys, une belle Roserade, faisaient une randonnée en pleine forêt. Ces deux Pokémons formaient un couple inséparable, bien que très récent. En effet, ils venaient de se marier, deux semaines auparavant.

Sortis de cette forêt, ils débouchèrent sur une plaine où passait les autres jours un train. C'est alors que Jinn vit comme un livre voler dans les airs, poussé par le vent. Intrigué, il s'approcha et saisit ce livre, très léger, ou plutôt cet ensemble de feuilles de papier en très mauvais état attachées ensemble, dont quelques unes étaient trempées de sang... Jinn, un peu inquiet, appela sa petite amie, et commença à lire.

[Musique : Puzzling Truth] (Ctrl enfoncé + clic)


Notre espèce est menacée ! Oui, les Pokémons - enfin leur âmes - vont peut-être tous disparaître si l'on ne les arrête pas ! Ils vont tous nous transformer en morts-vivants assoiffés de sang et nous resterons dans cet état à jamais ! J'espère seulement que quelqu'un trouve ces notes et avertisse les autorités pour tenter de les vaincre. Je vais conter ici mon histoire, ou plutôt mon... cauchemar.

Moi, Ray Silverton, un Luxray, suis un archéologue assez célèbre. J'ai découvert de nombreux fossiles au cours de ma brillante carrière, notamment celui d'un Ptéra, Pokémons des temps anciens très rares, et beaucoup de vestiges de l'Antiquité.
Mais un jour, alors que je visitais un site tout nouveau, très profond, je trouvai une stèle écrite dans une langue que je ne connaissais pas. Je poussai par hasard la pierre, et découvris un tombeau. De la poussière et une odeur de renfermé s'échappa. J'allumai ma lampe-torche et avançai à pas de loup dans l'ombre... La pièce était bizarrement très grande, remplie de toiles d'araignées. Tout à coup, des flambeaux, de tous côtés, se mirent à brûler tout seuls ! Je tombai tellement j'avais peur. On ne voit de telles choses que dans les films de science-fiction... Au fond, il y avait un cercueil. Je l'examinai du regard et le touchai, ou plutôt, le frôlai seulement. En réponse à cela, le cercueil s'ouvrit ! Dedans, il y avait une grosse, une énorme chauve-souris parfaitement conservée, morte. Mes connaissances me firent comprendre que c'était un Nostenfer, la plus grande terreur de tous les temps, censée avoir totalement disparu ! Sa bouche, avec ses dents affreusement pointues, était remplie de sang... Soudain, de la fumée envahit la salle et je fus projeté violemment en arrière. Quand elle se dissipa, le Nostenfer n'était plus là ! Il était pourtant mort ! Enfin, c'est ce que j'avais cru... Pensant avoir rêvé, je remontai à la surface, et signalai qu'il je n'avais rien trouvé du tout. Je rentrai chez moi et me préparai un bon bain bien chaud... Plus tard, après avoir dîné, j'allai dans ma chambre me coucher. J'appuyai sur l'interrupteur, et tombai bientôt à la renverse : de partout des mots écrits avec du sang coulaient sur les murs. Du latin, sans aucun doute, que je déchiffrai sans peine. Il était dit que j'allai mourir, et cela des centaines de fois, dans tous les sens, et aussi des « notre espèce vient de renaître ». Je m'habillai aussitôt, effrayé, emballai mes affaires et prit la voiture. Je m'arrêtai quelques heures plus tard à un hôtel. Il était minuit exactement. J'étais loin de chez moi. Je ne savais pas où j'étais. Je demandai au réceptionniste, toujours présent malgré cette heure tardive, la clé d'une chambre. Il n'en restai qu'une, la chambre 666. Je montai en frissonnant, de froid, et ouvris... Une centaine de Nostenfer aux yeus rouges, perçants, m'attendaient là, dans le noir ! L'un d'eux, le plus gros et le plus imposant, probablement leur chef, s'approcha de moi et me prit par le cou. Il allait me mordre. Mais j'appuyais sur l'interrupteur. La lumière aveugla les Nostenfer, et le chef lâcha prise. Je m'échappai alors, descendis, et pris mon auto. Je pensais alors être sauvé. Je ne croyais pas si bien dire. Déjà, les Nostenfer, qui avaient repris leurs esprits, me poursuivaient ! Il y avait beaucoup de brouillard et il faisait très sombre. A cause de ça, je me retrouvai totalement désorienté. Mais étant donné que je devais tout faire pour sauver ma vie, je ne me souciais pas trop de cela et roulais à toute allure. Malheureusement, au bout de cinq minutes, je quittai malgré moi l'autoroute et tombai avec fracas dans le décor... Un instant après, tout s'était stabilisé. Je soufflai de soulagement. Je n'avais que quelques blessures au front. Je sortis aussitôt. Ma voiture était complètement retournée, et toute cabossée. Mais je ne m'attardais pas là, je m'éloignai en courant pour échapper aux Nostenfer, qui, je pense, me traquaient toujours. Le chemin, envahi de végétation, était très sinueux. La douleur m'atteignait à un tel point que je ne sentais presque plus mes jambes...


Jinn s'interrompit. Un morceau de la feuille qu'il lisait manquait. Mais il continua rapidement, ayant trouvé la suite.

Je débouchai enfin sur une plaine. Il n'y avait plus de brouillard. Tout à coup, j'entendis comme un ronronnement : un train ! Je courus en direction du bruit et, quand le train arriva, je sautai vivement à l'arrière, là où se cachent les clochards et les clandestins. Et c'est là que j'écris toutes ces notes, car j'ai toujours une liasse de feuilles et un stylo dans ma veste. Il doit être 2 heures du matin. J'ai froid. Je suis affamé, exténué et inquiet : aussi fou que cela puisse paraître, je sens encore la présence des Nostenfer. Étrange... Je vais me lever pour voir... Ils sont là, au-loin ! Et ils me rattrapent ! C'est la fin ! Si seulement...


Jinn dût de nouveau s'arrêter : la page qui suivait, la dernière, était arrachée. Il ne restait qu'un morceau de papier, trempé de sang.