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Finally Trap War de Greey05



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Informations

» Auteur : Greey05 - Voir le profil
» Créé le 14/01/2011 à 16:51
» Dernière mise à jour le 05/05/2012 à 00:09

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Chapitre 3 : Le sable de la destinée
Le soleil se lève sur Hoenn... Les quelques personnes déjà dehors à cette heure-ci qui marchaient jusqu'alors dans l'obscurité furent dévoilées au grand jour. Jérémy leva ses bras en l'air, puis s'étira. Il fit un léger battement de paupière qui laissait entrevoir ses magnifiques yeux bleus clairs, qui transperçait chaque individu le fixant. Il se tourna sur le côté, et fit un bond pour sortir de son lit. Le jeune homme examina l'immense pièce où il avait dormi avec ses amis. Il remarqua que trois de ses futurs coéquipiers se reposaient encore, à la différence de Maria qui préparait le petit déjeuner un étage plus bas. Jérémy s'étonna de la voir debout de si bon matin.

- Dis donc ! s'exclama-t-il. Je n'aurais jamais cru te voir levée aussi tôt, dans un jour comme celui-ci.

- Tu m'as fait peur ! s'écria la demoiselle. Je voulais vous faire la surprise.

- C'est pas grave ! Je dirais quand même que je t'ai aidé ! répondit-il en souriant ironiquement.

- Oh ! T'es vraiment gonflé ! Retourne te coucher !

- Mais... Mais... Pourquoi tu me fais ça ? ricana-t-il.

Elle lui adressa un sourire farceur. Puis la jeune fille baissa la tête doucement, pour masquer sa tristesse. Elle s'éleva à nouveau et dit à Jérémy, les yeux en larmes :

- Ce... C'est aujourd'hui...

Jérémy la regarda tristement.

- C'est aujourd'hui que... nous partons ! continua-t-elle.

Le Gijinka légendaire s'approcha calmement de sa partenaire.

- Tu sais ? fit-il. Il y a, de par le monde, des enfants bien plus jeunes que nous, qui se sont battus eux aussi, pour surmonter leurs peines, et... tenter de garder la tête haute. Si on n'y va pas, tu peux me croire, tu le regretteras toute ta vie. Tu auras abandonné ton père et toute ta famille à leur sort, tu te sentiras coupable. Tu n'auras plus aucune envie de vivre, et tu feras des bêtises... toute seule... Norma est désormais du même avis que moi, elle me l'a révélé hier soir. Elle est bien plus mûre qu'on ne peut le penser, pour son âge. Tu vois, tu ne seras pas la seule, tout le monde aura des regrets. C'est pour ça qu'il faut se battre, pour sauver l'honneur d'Hoenn et de tous ceux qui se sont sacrifiés pour la sauver !

- ...

- Tu ne crois pas ?

- Si, tu as raison. Mais j'ai une faveur à te demander...

- ... Laquelle ?

- Si l'un de nous est blessé, ou bien... meurt... Je veux qu'on rentre immédiatement !

- Nous le ferons... si nous le pourrons.

- ... Merci ! C'est toi qui diriges les opérations, alors.

- On part immédiatement après avoir mangé. Prépare tes affaires, je vais réveiller les autres.

***

« ... Et donc, derrière cette crise sans limite, les forces de Johto ont décidé de s'allier à Hoenn, pour contrer la collaboration de Kanto et Sinnoh. Mais cette force suffira-t-elle à sauver des vies pour mettre fin à la guerre. Je doute sincèrement que Tonywan abandonne aussi facilement. Finalement, c'est ainsi que s'achève notre émission, merci de nous avoir suivi. A la prochaine ! »

- Tu ne vas quand même pas amener ta radio avec toi, Wolfrend ? demanda Star.

- Nos parents me l'avaient offert pour mes douze ans. C'est mon plus beau cadeau et je ne m'en séparerais jamais !

- Wolfrend, enfin... Tu sais bien que ça va être un long et périlleux voyage ! Ca ne sert à rien de t'encombrer avec ses choses inutiles !

- Tu emmènes bien ton livre de techniques et secrets Gijinkas toi ! Il est tellement gros qu'il est à peine moins lourd que ma radio !

- Fais comme tu veux !

- Bon, est-ce que tout le monde est prêt, alors ? interrogea Jérémy.

Il n'y eut pas de grande euphorie, mais la réponse fut prise en compte par le Gijinka de Latios. Ils pouvaient enfin y aller... Ils commencèrent ensemble et enthousiastes le long chemin qui les mèneraient à Kanto, afin d'éliminer leurs ennemis. La route paraissait longue, voire interminable. Le groupuscule rencontrait parfois un Pikachu adverse, d'autres fois un Dracaufeu. Etant donné leur nombre, ils anéantissaient leurs opposants sans grande difficulté. Mais ce qui perturbait le plus ce voyage, du moins pour certains, c'était l'appareil de Wolfrend qui ne s'arrêtait jamais.

« John Petersky ; Marco Kidia ; Peter Patrocoush ; Jean Firo... »

- Elle est vraiment soûlante, ta radio, Wolfrend ! fit remarquer son frère.

- Oui, c'est vrai que ça commence à devenir énervant, tu ne veux pas la couper un peu ? questionna Jérémy.

- ...

Mais il ne les écoutait pas, rien ne pouvait l'empêcher d'écouter son poste. Jérémy et Star n'insistèrent donc pas plus. Tard, le soir, nos héros s'arrêtèrent. Star sortit de son sac une tente pliable dans laquelle entrèrent les jeunes expéditeurs.

- Nous avons parcouru plus du tiers du chemin ! affirma Maria.

- Demain, nous ferons certainement encore une halte, et puis nous devrions y arriver le lendemain... continua Jérémy. Reposons-nous bien ce soir, la journée a été dure.

En effet, la jeune équipe avait traversé de nombreuses épreuves ce premier jour de voyage. Après avoir pénétré dans l'immense désert qui était le meilleur raccourci pour rallier Hoenn à Kanto, ils avaient franchi de nombreux pièges posés par l'armée adverse pour contrer une embuscade ennemie. De plus, les puissantes tempêtes de sable et les monstrueux adversaires sur leur route ne leurs avaient pas facilité la tache. Aussi, plus ils s'approchaient de leur destination, plus les opposants se firent nombreux et plus puissants. Le lendemain allait être une journée encore plus rude...

***

Très tôt, il faisait déjà chaud dans l'immensité désertique que Jérémy et ses compagnons allaient à nouveau braver aujourd'hui. Ils se mirent directement en route, et avancèrent rapidement, mais sûrement. La journée ressemblait beaucoup à la veille, un peu trop même.

« Elvis Etoga ; Patrick Franc ; Sarah et Pierre Miro ; François Ertz ; Sébastien Klug... »

On pouvait déjà remarquer la colère sur le visage des autres aventuriers qui s'énervaient en silence... La journée est passée très vite, et nos héros trouvaient bizarre que leur labeur soit si rapide. Sans doute le temps s'était allié avec la mort pour les anéantir aussi vite que possible. La fatigue, l'angoisse et la tension ont sûrement eu raison de l'agacement agressif de Jérémy à la tombée de la nuit.

- Wolfrend, tu sais, j'ai beaucoup de patience, mais là, tu vas trop loin ! Tu ne vois pas que tu nous exaspères avec ta machine ? Elle ne fait que répéter des noms, des noms et encore des noms. Et à quel prix ? A quoi ça peut te servir de connaître la liste des personnes décédées aujourd'hui ? Ca ne t'aidera pas à avancer plus vite, ni à devenir plus fort !

- C'est mon droit de me servir de l'objet que j'ai emporté avec moi ! répliqua Wolfrend. Et je t'interdis de me donner des ordres !

- Enfin, Wolfrend ! Ouvre les yeux ! Il n'y a rien de plus...

- NON ! C'EST TOI QUI NE COMPRENDS PAS QUE JE...

- ARRÊTE WOLFREND ! TU SAIS BIEN...

- Si j'écoute la radio à longueur de journée, c'est pour espérer ne pas entendre le nom de mon père, ma mère, mes amis ! Alors, s'il te plaît, que ça s'arrête là !

- ...

A ce moment là, déjà tendu, un événement allait bouleverser l'expédition du groupe d'amis...

« Evy Slim ; Jim Nori ; Harry Kawlitz... »

Avant même de comprendre ce qui venait d'être dit, Wolfrend coupa brusquement la radio. Maria restait immobile, debout, avec un regard vide. Puis elle s'écroula en pleurs... Ses amis vinrent la consoler. Mais rien ne pouvait mettre fin à la tristesse de la jeune fille. Elle avait perdu l'usage de la parole, et ne communiquait désormais que par les larmes... Ses amis décidèrent de la laisser seule pour la soirée... Isolée, elle sortit quelques heures plus tard son journal intime de son sac. Ses parents le lui avaient offert pour son dixième anniversaire. Elle ouvrit au hasard, et tomba malencontreusement sur une page qui racontait un des événements les plus traumatisants de sa vie...



« - Papa, papa !

- Qu'y a-t-il, ma chérie ?

- Il y a quelque chose de bizarre ! Il est déjà plus de quatorze heures, et Maman dort encore ! En plus, elle est cachée sous la couette ! Mais je n'y ai pas touché pour ne pas la réveiller.

- Bon sang, qu'est-ce que tu racontes, Maria ? fit nerveusement son père en courant vers l'intérieur de la maison.

- Papa, tu vas où ?

- Reste-là, Maria !

Il s'avançait à toute vitesse à travers la maison avant d'arriver dans la chambre où il séjournait avec sa femme.

- Tracy ? Tracy ! Tracy, réponds-moi ! Est-ce que tu vas bien ?

Il souleva violemment les draps et découvrit le corps de sa femme, ensanglanté, avec plusieurs traces de griffe sur le corps.

- Tr... Tracy... Tracy ! Non... Non ! NOOOOOOOOOOOOOOOON !!! TRACYYYYYYYYYYY !!!

- Papa, qu'est-ce qu'elle a, maman ? demanda la fillette qui se trouvait juste derrière lui.

- Maria, ne... ne reste pas là... Va jouer... va jouer dehors...

Mais en se retournant, il rendit visible le cadavre de la pauvre femme. Maria ne comprenait pas ce qu'il se passait, et décida d'avancer vers le lit.

- Non, Maria ! cria son paternel. Sors d'ici immédiatement !

- Mais... maman est... elle est...

- MARIA !

- Maman est... morte...

Le père ne trouvait pas les mots à dire... Du moins, il ne parvenait à prendre le dessus sur ses pleurs pour s'affirmer...

- M... Maria... Tu... Je... Maman est... allée rejoindre ses... parents... là-haut...

- Non ! Pourquoi ? s'écriait la fille pleurant à chaudes larmes.

- Maria, tu sais, la vie est différente... pour chaque individu... mais... il y a quelque chose qui est... au bout de chaque chemin... c'est... la mort.

- Mais pourquoi ? Pourquoi maman ?

- Comme je te l'ai dit... la vie n'est pas la même pour tout le monde... et... ta mère est partie un peu plus tôt... »

Deux semaines plus tard, la petite fille déposait des fleurs sur le cercueil de sa mère...





À suivre...