The Hunger Games II de Adridu83

!!! Chapitre 5 !!!

C'est pas bon du tout ça… On s'est battus avec les vigiles et les juges des Jeux… Et là, j'ai aucune idée d'où on est. Dans un espèce de champ de fleurs, oui, mais où exactement ? S'est on-fait éjectés de l'hôtel par les Juges ? Mais une idée bien pire me vient à l'esprit. Au même instant, Kicklee et Grandbull se réveillent. On se regarde, à la fois étonnés et impuissants face à la situation. Grandbull commence la conversation d'une voix rude :
- Quelqu'un à une idée d'où on est ?
Jorge le Kicklee reste silencieux. Je réponds :
- J'en sais rien, mais pas dans la Capitale en tout cas. Ca sentirai la pollution sinon.
- T'es réveillé depuis combien de temps ? me demande-t-il.
- Juste un peu avant toi.
- Il n'y aurait pas quelque chose à manger dans les parages ?

Avant que je puisse répondre, une voix retentit dans les lieux avec un sinistre grésillement. C'est la voix du président des Jeux, Money !
« Bonjour à vous trois ! Je suis content que vous vous soyez réveillés, au bout de quelques heures quand même, c'est déjà la nuit ! Vous devez vous en douter : vous n'êtes plus dans la Capitale. Et vous savez pourquoi. Ce battre avec une centaine de juges et de vigiles, mais où aviez vous la tête ? »
- C'est pas toi qui va me donner des leçons ! l'interrompt Chuck. Dis-moi vite où on est ou je viens t'exploser le crâne !
La voix de Money reprend, un brin amusé.
« Hin hin… Je vais te dire où vous êtes. Vous êtes tout les trois dans l'arène, prématurément ! »
Putain, j'en étais sûr.
« Mais avant de vous balancer dans l'arène, on vous a retiré vos attaques, sauf une. Morsure pour Chuck la face d'ahuri, Double Pieds pour Jorge le muet et Dracochoc pour Horu le roi des abrutis ! Voilà pour vos attaques, même si je crois qu'un châtieur qui se chargeait de vous, vous les avez déjà dites. Les autres Tributs auront toutes leurs attaques, bien sûr, telle était la règle. En parlant d'eux, je tenais à dire que le petit Shadow est mort hier, mais à vrai dire ça on s'en fout un peu. Vous vous rendrez vite compte que l'arène où vous êtes n'est pas comme les autres. En fait, ce n'est pas vraiment une arène, mais une île toute entière ! Elle s'appelle Sinnoh, mais ça on s'en fiche aussi. On a viré tout les humains et Pokémons qui vivaient ici pour que les Hunger Games se déroulent ici. L'île est très vaste, et la nourriture manque. Les autres Tributs arriveront d'ici quelques heures, reposez vous bien en attendant ! Sur ce, je vous souhaite la bonne soirée ! »

A peine le discours fini, Jorge s'effondre sur les genoux en pleurant presque :
- Ca y est… Cette fois c'est pour de bon, le jeu commence...
- J'ai bien peur que oui, je lui réponds.
Même moi, ma voix tremble un peu. D'excitation ou de peur, j'en sais rien.
- On ferait mieux de manger, pour prendre des forces, déclare Jorge en se relevant.
- T'as raison, il y a sûrement quelque chose de comestible dans le coin ! s'impatiente Chuck.
Nous nous mettons alors à chercher de par et d'autre du champ, mais on ne voit quasiment rien à part des fleurs multicolores et de l'herbe fraîche. Mais alors que nos pattes commençaient à devenir douloureuses et que la fatigue se faisait sentir, Jorge annonce :
- J'ai vu un grand panneau là-bas, peut être trouverons-nous des indications !
Nous nous approchons, mais ce n'est que le nom d'une ville : Floraville. Nous entrons dans le village apparemment inhabité. Quelques maisons ornent ce bourg abandonné. Avec un peu de chance, elle contiennent de la nourriture !
- Allons voir à l'intérieur, il reste peut être à manger, dis-je.
- J'espère ! s'écrie Chuck.
Nous entrons alors. La porte grince et le sol est en bois miteux. Nous cherchons dans des armoires un quelconque aliment, et c'est une joie lorsque nous apercevons une miche de pain, un peu dure certes, mais comestible. Jorge s'empare de la miche pour la brandir. Et à ce moment précis, je lis dans le regard de Chuck. Il a faim, il pourrait l'engloutir d'une traite. Et c'est (à peu près) ce qu'il s'apprête à faire. Il mord méchamment le bras de Jorge qui lâche le pain. Et d'une vitesse impressionnante, Chuck la fourre dans ses mains et quitte la maison au pas de course. Moi et Jorge la quittons à notre tour afin de poursuivre le Grandbull. Celui-ci est déjà loin, je tente de lui lancer un Dracochoc qu'il parvient à éviter sans se retourner. Il prend la route à l'Est de la ville et s'enfui, hors de notre porté.

Moi et Jorge restons bêtes un moment. La faim nous dévore déjà, chose dont ne dois plus se douter Chuck à présent, et encore moins les Tributs encore bien au chaud dans leurs chambres d'hôtels. Tout deux avons cherchés de partout dans la ville quelque chose à manger, mais rien. Finalement, on décide de se trouver un coin tranquille pour passer la nuit, et que l'on chercherait de la nourriture plus tard. Nous trouvons une petite maison pas trop inconfortable où nous pourrions y dormir tranquillement. Heureusement, nous ne souffrons pas de la soif car des points d'eau se trouvent à proximité de la ville. Nous nous allongeons un court instant jusqu'à ce que je brise le silence :
- L'un d'entre nous devrait monter la garde pendant que l'autre dort.
- Bonne idée, au cas où Chuck pointerait le bout de son museau.
- J'veux bien commencer, de toute façon je n'arrive pas à dormir, dis-je après une brève hésitation.
- Ca marche, réveille-moi s'il y a quelque chose de louche, hein ? me demande-t-il.
- Ne t'inquiète pas.
- Merci…, finit-il par souffler avant de s'endormir profondément.

J'ai horreur de la compagnie. Même si ce Kicklee n'est pas méchant, je préfère être seul. Je me lève d'un bond et quitte la petite maison. Je vais dans une boutique qui se trouve juste à côté et y trouve juste ce qu'il faut : du papier et un stylo, qui ô miracle, marche correctement. Vu que je ne suis pas un chien, j'écris un mot pour Jorge afin de le prévenir que je quitte les lieux. « J'espère qu'il ne t'ai rien arrivé. Ne me cherche pas, je suis déjà loin. Horu. » ça me semble bon. Je me précipite vers la maison abandonnée et dépose le papier à côté de Jorge qui dort, le visage crispé. Ca me fait quand même un peu mal de le laisser comme ça, mais je préfère ne faire équipe avec personne, pour le moment. Je me mets rapidement en route vers le sud de la ville.

Je dors sur place. J'ai beau essayer de me maintenir éveillé, je marche comme un type soûl. Je vois double et chancèle un peu. J'ai mal, très mal à la tête. Je ne sais pas vraiment où je vais ni se que je fais, mais tant pis, je préfère avancer pour me retrouver le plus loin possible des deux autres. J'ai l'impression qu'une musique terriblement douce, voire effrayante me guide, me maintient éveillé. Au bout d'un certain temps, j'arrive devant une caverne sombre. Je choisis de m'arrêter là, je préfère ne pas prendre de risque. Je pense que Jorge ne me trouvera pas là… J'espère en tout cas… Oui, j'espère…

…

Le jour se lève, j'ai dû dormir à peine cinq heures… Mes yeux rouges ont du mal à s'ouvrir, mes muscles se tendent. Il fait assez chaud comparé à la nuit froide d'hier. Si je me souviens bien… Oui si je me souviens bien, c'est aujourd'hui que les Tributs débarquent. Oui, Money nous a prévenus hier. Ce sale type, je peux plus l'encadrer. Pourtant, il y a un an, je le respectais, même s'il était plus faible que moi. Un détail fait taire mes pensées. Deux détails, même. A quelques mètres de moi se trouvent deux papiers. L'un semble être une photo et l'autre un simple morceau de papier froissé, légèrement imbibé de sang. Je trouve la force de m'en rapprocher pour mieux voir les détails et j'aperçois une photo garnie de deux Lucario, souriants à s'en tordre le visage. La photo du petit Niko ! Oui, celle qu'il avait perdue, comme me l'avait dit Dinoclier hier matin. Elle était là ! Mais… Mais qu'est ce qu'elle fout là, au juste ? Un sale coup des juges ? Ca ne m'étonnerait même pas. Je me concentre maintenant sur le deuxième papier, un tout petit morceau déchiré. Il contient un court texte : « ……Red….. Attaque Déflagration… Requiem… Blacksun……Hâte…. ». J'ai du mal à lire, celui qui a écrit ça ne devais pas écrire bien. A en voir les tâches de sang, il est peut être mort. Ca ressemble un peu à une antisèche, mais ça n'a aucune importance même si je me demande comment ce bout de papier et cette photo sont là, devant moi, alors qu'ils n'étaient pas là hier ! Je ramasse la photo et la garde avec moi, pareil pour l'antisèche même si je ne vois pas à quoi elle pourrait me servir ici.

C'est bien beau tout ça, mais j'ai l'impression que quelqu'un approche…