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Le rêve d'une vie... de Aurore Chen



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» Auteur : Aurore Chen - Voir le profil
» Créé le 03/10/2010 à 17:51
» Dernière mise à jour le 15/10/2011 à 11:43

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~~ Chapitre Unique ~~
« -Eblouis-nous, Barpau ! Je compte sur toi ! »

En un instant, je suis projetée de la balle rouge et blanche qui me sert de logement. Je regarde un peu autour de moi… Où suis-je ? Je n'en ai aucune idée. Ou si, une. Mais ce n'est pas possible. Non, pas possible. Et pourtant, vu l'endroit où je suis, ça ne me paraît pas aussi impossible que ça. C'est une grande salle ronde, avec plein de tribunes où j'entends plein de gens crier. En face de moi, un pokémon. Je crois que c'est un Feunard. Oui, j'en suis sur, un magnifique Feunard, avec ses multiples queues. J'envie son dresseur d'avoir un si beau pokémon. Moi, je pleins ma dresseuse. Elle possède une ridicule Barpau qui, dès sa naissance, était revêtit de nageoires déchirées, en lambeaux… Je suis lente et un peu bête… même si je reste tenace et obstiné. Je me demande pourquoi ma dresseuse a voulu posséder une ridicule Barpau comme moi.
J'entends soudain une voix qui déclare :

« -Bienvenue, mesdames et messieurs ! Vous êtes en direct de la finale du Grand Festival de cette année. Merci d'être venu aussi nombreux pour admirer ce grand événement ! Qui partira avec la Coupe du Grand Festival cette année ? Vous le saurez bientôt ! »

Et oui, ce que je pensais est donc vrai. Ma dresseuse m'a donc choisie en ce jour pour disputer la finale du Grand Festival… Moi ? Cela me paraissait à la fois immense et dérisoire. C'était très flatteur pour moi. Il fallait donc que je me battes. Elle l'avait dit elle-même : elle avait confiance en moi, et il ne fallait donc pas la décevoir.


Pendant que la femme qui présente parle à tout bout de chant, je me remémore ma vie.
Il y a longtemps, très longtemps, même plus longtemps que je ne le crois, je vivais là-bas. Oui, là-bas. C'était un endroit magnifique. Il y avait un lac, d'une merveilleuse eau bleue, qui reflétait tous les jours le soleil. J'y étais née là-bas. Et depuis ma naissance, j'avais toujours eu un rêve… celui d'évoluer en Milobellus. Comme mes parents l'étaient. A l'époque, ce n'étaient que des Barpau. Un jour, ils m'avaient quitté, en étant emprisonné dans une drôle de balle. Puis, après quelques années, ils étaient revenus, transformés en Milobellus. Ils m'avaient faits comprendre que leurs dresseurs les avaient abandonnés. Même si je savais donc combien les dresseurs étaient cruels avec les pokémons, j'avais décidé de me faire capturer. Au départ, je pensais que ça allait être facile, puis je me suis vite rendu compte que je me trompais…
J'avais rencontré Magali, ma dresseuse, un beau jour. Après des échecs répétés, je venais d'avoir treize ans. Et oui, l'âge des pokémons, ça se compte aussi. J'étais contente, même si treize ans ça commençait à faire sacrément vieux, je trouvais.
Je nageais tranquillement dans mon lac, quand soudain, je vis un hameçon d'une canne à pêche. J'hésitais à y aller, parce que toute les autres fois, les dresseurs m'avaient relancer à l'eau en criant : « Quoi ! Un Barpau ! Rien que ça ! Je ne vais pas capturer cette nullité ! »
Mais, quand même, je me disais que je pouvais tenter, que c'était le jour de mon anniversaire, et que du coup, j'aurais peut-être de la chance. Je mordis donc à l'hameçon, et je sentis que l'on me remontait à la surface. Puis, quand j'atteignis le rivage, je me recroquevillai sur moi-même, craignant un coup de pied. Mais non, rien. Quelle chance, ça commençait bien. Je vis soudain une humaine, aux longs cheveux blonds. A coté d'elle, un Tiplouf. Je la vis ouvrir la bouche, et j'entendis cela :

« -Oh, un Barpau, ça alors, ils sont tellement rares d'habitude, quelle chance ! Tiplouf, en avant ! Je veux le capturer ! »

Moi, me capturer ? Cela faisait si longtemps que j'attendais ce moment. Mais pourquoi lançait-elle un pokémon contre moi, une créature aussi nulle que moi doit-elle être affaiblie ?
Le Tiplouf lança Bulles d'O et je tombai, impuissant. Elle me lança une pokéball dans la figure. Je me laissai faire. Et c'est ainsi que je me retrouvai enfermée, je crois, définitivement.



Je suis alors rentrée dans la vie de Magali et de son amie, Inès. Magali avait de longs cheveux de la couleur des blés, de grands yeux verts, une figure ronde. Je n'avais jamais besoin de faire des efforts pour manger ; j'étais toujours affamée. Je m'entraînais deux fois par jour. Je crois que Magali m'aimait beaucoup. Elle offrait aussi son amour à son premier pokémon, un Tiplouf, celui avec lequel je m'entendais le plus. Elle possédait aussi un Evoli, qui a évolué en Givrali, et un Pachirisu. Je suis son quatrième pokémon. J'ai vu ensuite arriver dans la bande un Tylton, qui a évolué en Altaria, et enfin un œuf de Germignon, qui au fil de ces années, est devenu un grand et beau Méganium.
Son amie, du nom d'Inès, combattait avec l'aide de son premier pokémon, Tortipouss, et de Dracolosse, Pyroli, Luminéon et Posipi. Je les aimai beaucoup eux aussi. Inès était mince et élancée, comme Magli, mais plus grande que ma dresseuse. Elle avait les yeux les plus beaux que j'aie jamais vu, de triple couleur, bleu, vert, et jaune, et des cheveux mordorés qui brillaient au soleil.
L'œuf de Germignon était un cadeau d'un garçon, Théo, pour Magali. Il était de la taille d'Inès, élancé, pas très musclé cependant. Il avait des cheveux fins, châtains, qu'il laissait toujours un peu en bataille, et des yeux bleus. Il portait toujours une veste noire. Il était entré dans la bande, peu après mon arrivée, parce que son Ouisticram s'entendait très bien avec Tiplouf et Tortipouss, tout comme leurs dresseurs s'entendaient aussi bien. Il possédait un Phyllali, un Azumarill, un Pichu, un Charmillon, et donc bien sûr, un Ouisticram. J'aimais beaucoup ce Théo. Il a toujours soutenu Magali. Maintenant, il a seize ans et Magali en a quinze, tout comme Inès.


Magali est tout de suite devenue très amie avec Théo. Il y avait beaucoup d'amitié entre eux. Peut-être même un peu plus que de l'amitié.
Je voyais très bien que Théo était fou amoureux de Magali. Lorsqu'elle participait à des concours, il ne la lâchait pas des yeux. Il n'arrêtait pas de la complimenter. C'était vraiment flagrant. Et pourtant, Magali ne le voyait pas. On va dire que, aussi, Théo faisait tout son possible pour cacher ses sentiments, avec plus ou moins de réussite.
Un jour, on a couché à la belle étoile. Inès était allée chercher du bois. Magali était allongée, à regarder le ciel noir inondé d'étoiles. C'était le bon moment. Je me disais : « Il faut qu'il lui dise… Il faut qu'il lui dise… ». Et il s'est allongé près d'elle.

« -Quel beau ciel, n'est-ce pas Mag, avait commencé Théo
-En effet, magnifique, avait répondu Magali
-Magali, tu es encore plus belle que toutes ces étoiles… avait-il lancé
-Mer… merci… Théo…
-Il faut que je te dise… Magali, je…
-Tu…? »

Magali parlait comme si elle connaissait la suite. Mais elle voulait l'entendre. C'était tellement romantique. Il fallait que cette histoire d'amour puisse s'illustrer maintenant.

« - Je… Je t'aime, Magali… »

Il n'y eut pas de réponse de la part de Magali. Du moins, pas de réponses orales. Car, à la place de paroles, elle déposa un doux baiser sur les lèvres de Théo…

A partir de ce moment-là, ils ne se lâchèrent plus. Ils s'embrassaient à la première occasion, ils se sautaient dans les bras l'un de l'autre, les ados quoi. Ils me rappelaient mes parents. Oui, mes parents. Théo et Magali étaient comme mes deuxièmes parents. Mais Magali, elle avait toujours quelque chose de différent, de rare, elle était différente des autres personnes… Comme ma mère… Elle a toujours été différente, en Barpau comme en Milobellus. Elle était d'une couleur différente, c'est peut-être pour ça qu'elle a eu plus de facilité à être attrapée. Mon père disait que ma mère était « shiny », et que c'était très rare, d'être comme ça.
Et je pense que la personnalité de Magali elle aussi, est très rare…
Peut-être que si j'avais été shiny, moi aussi, je n'aurais pas subi tous ces coups de pieds…


Magali se consacrait aux concours pokémon. Mais je n'avais participé à un seul de ses concours. Ses pokémons avaient tous fait leurs preuves, tous, sauf moi. Parfois, j'avais vraiment l'impression d'être un boulet pour Magali.
Ainsi, après deux ans de quête acharnée, elle parvint à amasser cinq rubans, et put donc participer au Grand Festival.
Inès, elle, était fidèle aux badges d'arènes. Je crois que ma dresseuse et elle avait commencé leur quête ensemble, et que pendant que ma dresseuse s'exerçait à la coordination, elle avait fini par ramasser cinq badges quand Théo avait rejoint l'équipe. Puis, elle en eu trois autres et avait le ticket d'entrée à la Ligue Pokémon.
Théo, comme Inès, s'intéressait aux badges. Il en avait six quand on l'a rencontré, et donc un de plus qu'Inès. C'est donc lui qui, après avoir mérité les deux derniers badges, a participé à la Ligue en premier.
Avec beaucoup de courage et de ténacité, il est arrivé jusqu'au maitre, Cynthia. Mais ce n'est plus ces qualités qui l'ont permis de vaincre Cynthia, mais c'est l'espoir dans les yeux de Magali qui, je pense, l'a permis de gagner.
Puis, ce fut au tour d'Inès, et elle aussi gagna avec volonté et bravoure.
Et c'est ainsi qu'Inès et Théo, après deux ans de quête, avaient réalisé leurs rêves.


« Rêves ». C'est sur ce mot que je reviens dans le présent. Moi, j'ai d'abord eu un rêve, depuis tout petit, celui d'évoluer un jour en Milobellus. Et le deuxième, depuis que je suis avec Magali, c'est que je puisse l'aider à réaliser son rêve, son rêve à elle, celui de remporter le Grand Festival.
Mon premier rêve, le rêve d'une vie, ne se réalisera peut-être pas. Mais le deuxième peut de réaliser. Il faut que je me batte. Que je me batte pour elle. Pour Magali. C'est pourquoi je pense à cela :
L'échec n'est pas envisageable.

Je vois soudain le pokémon d'en face, le Feunard, qui charge sur moi. Le contact est très brutal. Je vois ma dresseuse inquiète. Je me relève. Elle crie :

« -Barpau, Charge ! »

J'obéis. Je me précipite sur l'ennemi. Il esquive avec tant de facilité, que ça me décourage.

« -Lance-Flamme ! » hurle le dresseur du Feunard

D'un bond, il est sur moi. Il me crache ses flammes. Je reste là, impuissant. Magali est proche des larmes. Elle doit se dire qu'elle a fait une grande erreur, mélangé à cela son inquiétude par rapport à ma personne. Je sens que je vais tomber, KO. Peut-être même plus. Mais je ne dois pas abandonner.

« -Finissons-en, Feunard ! Attaque Danse-Flamme ! »

Je n'aurais donc jamais pu réaliser mes deux rêves. Oui, je sais, je suis très pessimiste, mais il faut regarder la vérité en face. Cette attaque qui m'entoure… Je vais mourir… Elle a l'air tellement puissante, cette Danse-Flamme…

C'est alors que les flammes se rapprochent de moi. Elle m'empêche de voir, comme une prison de feu. C'est incroyable. Ma dresseuse aux cheveux soleil aussi ne vois plus.

Et c'est alors que je sens mon heure approcher, à grand pas… Quand soudain, je brille… Je brille… Je brille encore et encore… Petit à petit, je grandis, je grandis… Et sans le vouloir, je lance une attaque Pistolet à Eau, qui me délivre de ma prison…
J'entends Magali gémir :

« -Barpau ?… »

Je viens de comprendre à l'instant ce qui vient de se passer… Je n'y crois pas… Je viens d'évoluer !… En…. Milobellus !

« -MILOBELLUS, attaque SIPHON !!! » ordonne ma dresseuse

Je crée alors la plus belle attaque que je n'ai jamais vu. Et eau, en plus… Et en la dirigeant vers Feunard, je pense enfin que j'ai pu réaliser mon rêve. Le rêve d'une vie…

L'attaque Siphon atomise Feunard, et j'entends, avec bonheur :

« -Nous concluons cette finale émouvante par dire : Le vainqueur qu Grand Festival de cette année est… Magali, et son fidèle Milobellus !!! »

« Vainqueur, Grand Festival, Magali, Milobellus… ». Ces mots résonnent dans ma tête comme une chanson douce… Je vois Magali accourir vers moi, les larmes aux yeux… Inès est dans les tribunes, elle crie, chante notre victoire… Et je vois Théo qui descends les tribunes, court sur la scène, prend Magali par les hanches et la fait tournoyer…
Mon bonheur est complet, Magali est heureuse et j'ai pu réaliser mes deux rêves. Celui de réaliser le rêve de Magali, et d'évoluer, qui a toujours été, le rêve d'une vie…