Zigzaton Jones, aventurier pokémon de Miacara

Bon, l'idée d'Orlando n'était pas terrible, mais c'était tout ce qu'il y avait de possible (oui, c'est moi, Zigzaton, le héros qui raconte l'histoire, non mais !) Longer les murs, c'était simple. Nirondelle et moi étions petits, et le Mentali plutôt leste. Grimper sur la gouttière aussi, c'était assez simple. Nini n'avait qu'à voler, moi me servir de mes griffes et Mentali ne s'y accrocher. Sauter sur la caméra de surveillance, c'était autre chose.

-Je suis trop légère, souffla Nirondelle.

-Et moi trop lourd, affirma Mentali, avant d'enchaîner très vite : A cause de mes muscles, bien entendu, je ne sous-entend pas par là que j'ai du gras.

Deux paires d'yeux se tournèrent vers moi, les noirs de Nirondelle et les mauves de Mentalo. Hé, mais qu'est-ce qu'ils ont à me zyeuter comme ça, eux ?

-Zigzaton ? susurra l'oiselle

-Pleaaaase ! Est-ce que j'ai un museau à sauter sur une caméra de surveillance ?

-Oui, répliquèrent mes deux 'alliés'.

Et, pour clore la conversation, Mentalo –Orlando, si vous préférez, moi je préfère Mentalo, ça fait plus ridicule- me poussa dessus. Je crus que j'allais m'aplatir par terre comme une crêpe, et je fermai les yeux. Miracle, je ne restai qu'une seconde en l'air avant de m'écrabouiller sur un bloc noir… qui, sur le coup, se détacha à moitié du mur et pendouilla, moi essayant de rester en équilibre dessus.

-Déjà ça de fait, se réjouit Mentalo.

Essayez d'imaginer la nuit, une hirondelle sur une gouttière en train de se fendre la poire, un chat violet en train de parler sans remarquer que personne ne l'écouter et un raton-laveur dansant les claquettes sur une caméra de surveillance bousillée.

-Je vais me flinguer -_-, soupirai l'auteure, désespérée de voir son « œuvre » tourner au n'importe nawak.

Donc, j'allais tomber de la caméra d'une minute à l'autre. Mes pattes glissèrent, lorsque Nirondelle décida enfin de m'aider en s'accrochant à mon cou et me ramenant sur le haut de la gouttière.

-Tout ça pour dormir ! pestais-je. On n'a qu'à aller se coucher dans des buissons et puis basta !

-Non ! Pense à mon brushing et à mon parfum à la Vanille Yves Caillou après ça ! Maintenant, la diversion !

Aussitôt, Nirondelle et Mentalo se mirent à chanter en chœur :

« JE FAIIIS DE TOI MON HUILE ESSEEEEENTIEEEEEEEEEELLE
TON ODEUR ME FAIT NAÎTRE PARMI LES HOOOOOMMES
JE FAIIIS DE TOI MON HUILE ESSEEEEEENTIEEEEEEEEEELLE
CELLE QUE JE METTRAIS DANS MON COU PLUS QUE LES AUTRES
SI TU VEUX QU'ON SE SNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIFLE AU SHIT »

Des gardes sortirent, alertés par les cris de mes condisciples. Ils lâchèrent des Caninos qui partirent, frétillant : « Où est ce qu'ils sont ? Où est ce qu'ils sont ? » Puis partirent eux-mêmes, armés de lampes de poches, oubliant que la porte était ouverte. Nous nous regardâmes, mes 'amis' et moi, avant de rentrer dans la salle de concours.

-Trop cool de top de chez tip top ! lâcha Nirondelle.

-Y a même la télé écran 16/9ème ! Et Strac Academy ! Vous savez, un jour, je suis apparu dedans, mis en valeur par mon corps, vous auriez vu la tête des petites Leveinard ! Elles étaient veinardes ! Ha ha, tu as compris ? Leveinard, veinarde ! lol je sui 1 abruti é je m'appel hary poteur !

-_-

-Des pop corn ! Extraaaaaaaaaaa !

-Des pokémons à captuer ! Super !
-Qui a dit ça ?

Regard entre Mentalo, Nirondelle et moi. C'est alors qu'une coordinatrice pokémon rousse habillée comme une… bref, ça se passerait de commentaires, surgit de l'ombre. Elle serrait un Skitty sous un bras et un Evoli sous l'autre.
Malheur ! Une pokéfan !

-MOUHAHAHA tremblez devant moi petits incultes imbéciles ! Skitty attaque météores, Evoli souplesse !


Surpris, je me pris des étoiles dans la figure et Nirondelle se ramassa la queue d'Evoli en pleine poire. Je n'avais jamais combattu (en tout cas, jamais vraiment combattu) et la peur me noua l'estomac. Mentalo partit se cacher derrière un fauteuil. C'en était fini du précieux et beau Orlando. Soudain…

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Des Arackdo surgirent de l'ombre. La rousse s'enfuit en hurlant, suivie de près par ses deux avortons. Aussitôt, Mentalo sortit de sa cachette en s'extasiant :

-Je lui ai fichu une de ces frousses !

-Arackdo, Arackdo, susurrèrent les araignées bleues.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Maman ! Des aragnes !

-Tais-toi, sifflai-je vers le Mentali. Tu me gonfles !

-On ne dit pas ça quand on est poli, prévint Nirondelle.

-Toi, avant d'insulter tu te regardes dans une glace !

-Ouh ! Ouh ! On existe ! hurlèrent les Arackdo.

-Oui, euh ! Bon. Merci, bredouilla Mentalo.

-Merci ? répéta l'une des araignées avec un sourire sadique.

-Oui, pour avoir chassé la pokéfan !

-Quand vous saurez pourquoi nous sommes sortis de l'ombre, pourquoi nous l'avons fait fuir, et que sommes-nous faire ici, tu ne nous diras plus merci, misérable Zigzaton,

-Zut, dit bêtement Nirondelle. Des personnages qui parlent bien et qui mettent enfin un scénario ! (Au bout de douze chapitres… auteure, tu es lamentable !)

Pour clore ce dialogue un peu long et rébarbatif, je vais vous décrire les araignées bleues. Elles ne venaient pas de Poivressel mais probablement d'une route éloignée, et chacune avait des yeux rouges brillants –moi-même j'ai de forts beaux yeux d'un bleu extrêmement clair… euh… revenons à nos Wouattwouatt. Elles étaient cinq, trois mâles, deux femelles, parce qu'il y avait déjà assez de filles comme ça. Les femelles étaient petites mais robustes, et les mâles avaient des pattes longues à faire peur. Les Arackdo ne me faisaient pas très peur, mais celles-là… elles étaient… elles avaient des têtes de psychopathe…

-Nous possédons une pierre spéciale, la Pierre de Mort, dit l'un des Arackdo mâles en nous montrant un caillou avec une tête de mort façon pirate dessinée dessus. Cette pierre peut tuer n'importe qui. Mais nous ne sommes pas du genre à tuer tout le monde. Simplement, le jour où mes amis et moi avons touché cette pierre, nous devions tuer trois personnes où mourir. Il y avait une troisième solution : convaincre ces trois personnes d'aller chercher le Joyau de la Vie (vive l'imagination) et de nous le rapporter. Alors, la Pierre sera détruite. Hors, trouver trois pokémons dans une route sauvage, c'est hard. C'est pourquoi nous sommes venus dans la plus grande ville de Hoenn. Et, miracle, vous voilà. Vous deux, Zigzaton, Nirondelle, vous devez y aller. Le troisième devra veiller sur la pierre.

-C'est-à-dire que nous ne partirons pour cherche le Joyau que Nirondelle et moi ? glissai-je, trop heureux pour comprendre.

-Et moi, je devrai rester ici, soupira Mentalo. De toute façon, j'ai une dresseuse, je ne peux pas partir comme ça. Très bien.

-Le Joyau peut-être n'importe où. Cherchez-le… vous avez un an à partir de demain. Après, ce sera trop tard, vous mourez.

Mais voilà, cette fic n'était pas là pour raconter un périple pour récupérer un caillou…