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Master de Sévy



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» Auteur : Sévy - Voir le profil
» Créé le 11/08/2010 à 16:43
» Dernière mise à jour le 11/08/2010 à 16:43

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3. Surréaliste.
• Eliott •
J'étais comme plongé dans un rêve étrange. J'avais eu l'impression d'entendre des voix très lointaines, des voix de filles, et la voix de Mila aussi. Mais j'étais inconscient et même si j'essayais de bouger, mais muscles ne répondaient pas. Pas moyen non plus d'ouvrir les yeux. Alors j'avais attendu, priant pour que tout ce que j'avais vécu, ces filles qui débarquaient dans ma chambre et tout le reste, ne soit qu'un cauchemar (bizarre, certes). Puis d'un seul coup, je parvins à bouger mes doigts, mes pieds, j'étais libéré de ma paralysie. J'entendis, nettement cette fois-ci, des murmures au dessus de ma tête. C'étaient les voix des filles qui m'avaient capturé, je les reconnaissais. Alors soit elles étaient réelles, soit j'étais toujours enfermé dans mon affreux cauchemar. Péniblement, j'ouvris les yeux. Elles étaient bien là. La vue de leurs visages au grand jour me perturba. Je n'avais jamais vu de filles aussi jolies qu'elles…
La première, celle qui avait ouvert le trou bleu au milieu de ma chambre, avait de longs cheveux noirs, qui retombaient sur le bas de son dos. Elle avait une mèche épaisse placée sur un côté de son front, et presque toutes les pointes de ses cheveux étaient d'un rouge éclatant, tout comme ses yeux perçants et ses lèvres fines. Elle avait de grosses boucles rondes et bleues aux oreilles, et des gants noirs. Sa tenue était composée d'un T-shirt rouge et d'une jupe noire à volants. Elle avait un collier avec un pendentif en forme de rond. Ce dernier était bleu azur.
La seconde fille était celle qui m'avait fait prisonnier (si l'on peut dire) dans ma chambre. Elle était très raffinée, et arborait une coupe au carré et une frange droite qui encadrait bien son visage. Ses cheveux, bien que la couleur soit drôlement surprenante, étaient vraiment magnifiques. Très fins, ils étaient couleur blanc crème, et quelques mèches bleues les parsemaient. Elle avait de drôles de boucles d'oreilles, rondes, séparées au milieu par un trait noir, le haut étant rouge et le bas blanc, et des gants similaire à ceux de sa copine. Sa tenue consistait en un T-shirt bleu (toujours) et un short noir. Plus, le même collier que son amie, mais avec un pendentif rouge et carré.
On aurait dit des genres d'uniformes, parce que leurs vêtements se ressemblaient beaucoup et étaient très harmonieux.
Soudain je me résonnais. Ce n'était absolument pas le moment de penser à détailler ces filles en long et en large ! Elles m'avaient envoûté où quoi ? Je tournais la tête pour identifier le lieu dans lequel je me trouvais (qui, d'ailleurs, ne ressemblait pas du tout à ma chambre), lorsque j'aperçus Mila au fond de la pièce, tripotant la bestiole hyper bizarre que j'avais repérée dans ma chambre. Je me levais rapidement pour aller voir ma sœur, mais dès que je posais un pied par terre, un vertige me fit tourner la tête et je dus me rallonger pour ne pas m'écrouler. C'est Mila qui vins à moi. Elle s'installa sur le lit et me sauta au cou.
-J'avais peur que tu te réveille plus jamais, l'entendis-je murmurer à mon oreille.
Elle tremblait. Tout en la serrant dans mes bras et en me redressant péniblement sur le lit, je fusillais les deux filles du regard. Elles échangèrent quelques mots puis « la rouge » s'adressa à moi. Elle avait l'air hésitante.
-Euh…Salut, s'exclama t-elle avec un signe de la main (que je ne lui renvoyais pas, bien entendu).
C'était étrange. Je les méprisais d'avoir provoqué une crise de tremblements chez ma sœur, signifiant une frayeur totale. La rouge continua.
-Mon nom à moi c'est Mély, et mon amie s'appelle Sévy. Tu…
-Je me fiche pas mal de vos prénoms, éludais-je.
Ma voix tremblotait un peu, elle était moins assurée que ce que j'aurais voulu. Tant pis.
-Je veux savoir où nous sommes et ce que vous nous voulez !
-Du calme Eliott, commença la bleue (Sévy, c'est ça ?) en s'approchant de moi.
-Comment tu connais mon nom ? m'étonnais-je.
Elles échangèrent un nouveau regard. Puis tandis que Mila se tortillait dans mes bras, Sévy se gratta la tête et s'assit sur le lit. Mély (la rouge, quoi) l'imita. Je reculais un peu.
-Comment on dit chez toi ? « Nous venons en paix », c'est ça ? fit Sévy.
Mila pouffa. C'est vrai qu'elles avaient l'air un peu ridicules, à répéter cette phrase. Bon, c'est sûr qu'elles n'avaient pas des têtes de bandits. Mais l'habit ne fait pas le moine comme disait ma mère. Ce n'était pas le moment de rigoler ! Mély s'empressa de prendre la parole lorsqu'elle vit mon air mauvais.
-Bon. Ce que je vais te raconter va te sembler surréaliste, mais il faut que tu m'écoute, d'accord ? Même si cela semble insensé, tu as atterri dans un autre monde, qui est parallèle au tien. Tu découvriras les différences de nos deux mondes lorsque tu commenceras à l'explorer. Bref, nous avons besoin d'être gouvernés par des Maîtres, comme vous, Terriens, avez besoin d'être dirigés par des Présidents.
C'est Sévy qui continua.
-D'après les légendes de notre monde, c'est notre Dieu qui créa cette règle : les Maîtres de nos îles doivent toujours être choisis parmi les habitants de la planète Terre. Comme c'est notre Dieu qui a instauré cette règle, nous n'osons pas la contourner, par crainte de phénomènes catastrophiques. Donc depuis la nuit des temps, nous entraînons des gens, comme nous, qui initierons eux-mêmes les futurs Maîtres. T'as suivi ?
-En gros, c'est moi le futur Maître de votre monde ? fis-je.
-Tout à fait ! s'exclama la rouge.
Je ricanais.
-Ha. Ha. Très drôle. Vous êtes vraiment complètement folles ! Sérieusement : qu'est-ce que je fais ici ?
Sévy plaça sa tête dans ses mains, l'air de dire « C'était trop beau pour être vrai ».
-Comment expliquerais-tu le portail dans ta chambre sinon ? brailla Mély.
-J'attends des explications plus réalistes justement ! m'emportais-je.
D'un bond je me levais. Cette histoire m'avait laissé le temps de reprendre des forces. Je saisis Mila par la main, et me dirigeais d'un pas décidé vers la porte, lorsque Mély se plaça devant moi, faisant ainsi barrage.
-Hors de question ! Tu ne sors pas ! hurla t-elle.
Je jetais un coup d'œil vers la fenêtre.
-N'y pense même pas, lâcha Sévy. Nous sommes au troisième étage.
J'étais coincé avec ces folles furieuses.

-Sérieusement, qu'est-ce qui pourrait te prouver que nous ne mentons pas et que nos explications sont vraies ?
Elles désespéraient. Moi aussi. Après trois heures à tourner en rond, je m'étais rendu compte que je ne trouvais pas d'explications plus valables que celles qu'elles m'avaient servi. Mila gribouillait une feuille de papier dans un coin. Le son de ma voix dû surprendre les deux filles, car je n'avais pas parlé depuis un bout de temps.
-Si vous dites vrai...Quand reverrons-nous notre monde, et nos parents ? Parce que d'après vous, je suis censé rester ici vingt ans.
-Et bien vous les reverrez dans vingt ans. Mais lorsque vous retournerez dans votre monde, ce sera comme si il ne s'était écoulé qu'une seconde depuis votre départ. Vous serez à nouveau enfants. Comme si il ne s'était rien passé. Enfin, vous aurez des souvenirs de cette histoire, c'est sûr. Mais l'apparence n'aura pas changé.
« Comme dans Le monde de Narnia » pensais-je. Elles avaient abusé de films surréalistes… Tout de même, leur histoire tenait debout. Pourtant je n'y croyais pas. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Me morfondre dans cette chambre en espérant que quelqu'un vienne me chercher ? Non ! Il fallait que je marche dans leur jeu, et je finirais bien par découvrir si elles étaient réellement folles ou si elles disaient vrai (même si je penchais pour la première solution).
Du coup, je leur avais posé pleins de questions. Du genre, qu'est-ce que c'était le truc bleu dans ma chambre. Comment elles avaient fait pour me retrouver. Si c'était elles qui me suivaient dans le parc. Si ça ne craignait pas que Mila soit avec nous. Combien de temps l'entraînement durerait-il (trois mois). C'était bizarre mais petit à petit, je me prenais au jeu, et je trouvais ça plutôt excitant. Peut être n'étais-ce qu'une folie de mon imagination, mais après tout, pourquoi ne pas en profiter ? Une dernière question me vint à l'esprit.
-Tout à l'heure vous avez dit qu'il y avait des différences entre ici et mon monde. Lesquelles ?
Elles se regardèrent en souriant. Puis Sévy me fixa, et joyeusement, lança :
-Tu connais les Pokémon ?

• Mély •
A l'entente de cette question, Eliott avait commencé à devenir tout rouge puis il avait explosé de rire. Qu'avaient-ils de si drôle, les Pokémon ?
-Les Po…les Pokémon ? articula t-il entre deux bouffées de rigolade. Genre, Pikachu, Sacha et tout ?
Puis il se lança dans une imitation du héro de la série. Oh, ça y'est. Sévy et moi voyons où il voulait en venir. Voyez-vous, il y a assez longtemps, un créateur de série archi connu des Pokémon Island à décidé d'aller vivre sur Terre. Il s'est dit que sa série pourrait marcher vu que les Terriens ne connaissaient pas les Pokémon. Eliott devait donc parler de cette série pour enfants destinée aux Terriens ignorants la véritable existence de ces créatures. Sévy mit une main sur l'épaule d'Eliott et murmura.
-Ils existent réellement, Eliott, je t'assure. Les Pokémon ne se résument pas à un dessin animé.
-Ouais, c'est ça, et moi je suis le Père Noël ! J'ai passé l'âge de croire aux créatures magiques.
Je fulminais.
-Bon, le tout c'est que tu connaisses les Pokémon. Tu as déjà joué au jeu vidéo ?
-Bien sûr, lâcha t-il en mettant ses mains dans ses poches. J'y jouais sur ma Game Boy, y'a longtemps.
-Et quel « starter » avais-tu choisi ? s'empressa de questionner Sévy.
-Un gros dragon, Dragon-feu, je crois, répondit-il. Pourquoi ?
Sévy fourra une main dans sa poche, et en ressorti une Pokéball. Eliott ouvrit des yeux ronds, bon signe : il reconnaissait cet objet. Mon amie appuya sur le bouton du milieu, et son énorme dragonne apparu aussitôt dans la pièce. Elle se dressa sur ses pattes arrière, et étira ses deux longues ailes, avant de pousser un rugissement, sa façon de bailler. Le jeune garçon était pétrifié sur place.
-Eliott, Dracaufeu, Dracaufeu, Eliott, s'amusa Sévy. Maintenant que les présentations sont faites, tu nous crois ?
-Je…Je ferais tout ce que vous voulez si vous ordonnez à votre dragon de nous épargner, bredouilla t-il en attirant Mila derrière lui.
Et tout en tapotant le museau de Dracaufeu, je l'assurais qu'elle ne leur ferait aucun mal.
Une fois la bête rentrée dans sa Pokéball, Eliott s'était radouci et nous avait écoutées pendant une bonne heure. Nous lui avions expliqué les bases de notre monde, et les tâches qu'il devrait accomplir pour devenir Maître. Aussi, nous lui avions dit que c'était nous qui allions l'entraîner. Puis il a manifesté le désir de rencontrer nos Pokémon, apparemment, ça le fascinait de découvrir que les créatures qui avaient bercé son enfance soient réelles. Nous avons donc rendu les clés de la chambre d'hôtel du centre, et nous sommes dirigés vers l'endroit où nous pourrions parler tranquillement.

Nous nous trouvions dans la Ville Griotte, une petite bourgade toute simple et verdoyante, placée à côté de la mer. Le Centre Pokémon de ce lieu se trouvait en hauteur, sur une jolie colline éclairée par les rayons du soleil. Sévy et moi avons décidé de nous rapprocher du petit lac qui bordait Ville Griotte pour la présentation de nos Pokémon au futur Maître. En cette belle journée d'été, quelques Nirondelle gazouillaient cependant que nous avancions tranquillement. Nous avons contourné la forêt et avons débouché sur le lac. Il scintillait grâce aux rayons lumineux du soleil et l'herbe pliait sous l'effet du vent. Mila avait les yeux qui brillaient, elle n'avait apparemment jamais vu un paysage doté d'une telle beauté.
-C'est nul que j'ai pas mon maillot de bain Barbie, protesta t-elle.
De toutes les manières, la baignade était interdite dans le lac de Ville Griotte. Eliott s'assit devant nous, imité par sa petite sœur.
-Bon, vous nous les présentez vos Pokémon alors ? s'enquit-il.
-Que le spectacle commence ! claironnai-je.
Ils avaient l'air impatients. Sévy et moi fouillâmes dans nos poches respectives et nous sortîmes une Pokéball chacune.
-Commençons par le commencement, déclara Sévy. Eliott, nous allons te présenter nos Pokémon starter !
Nous appuyâmes sur le bouton et l'éclair rouge qui sortit de la balle fendit l'air pour atteindre le sol.