Les experts Pokémon. de fire-dracaufeu

Je me retourne afin de trouver une position confortable pour dormir. Enfin bon, avec un boucan pareil autour de moi, c'est très difficile. J'ouvre un oeil ennuyé et fixe les personnes assises au bureau près de moi. Le patron parle avec animation à mon ami. Ce dernier hoche la tête, le salue, puis se lève. Avec un soupir, je me mets debout et m'étire. Je bâille un bon coup. Adieu la sieste! David passe à côté de moi et m'appelle.
«Alors Malosse, tu viens?
Ouais, ouais, j'arrive, y a pas le feu! Mon dresseur passe son manteau et sort du Q.G., son ordre de mission en poche. Il est (enfin, si je puis dire, nous sommes) détective Pokémon. Après la mise sous les verrous d'un braconnier qui nous avait donné du fil à retordre, j'espérais pouvoir me reposer un peu. Mais apparemment je ne dois pas trop compter là-dessus. De plus, je n'ai toujours pas réussi à évoluer, malgré mes niveaux plus que suffisants (d'après mon estimation, je doit être environ au niveau 30), et ça me stresse. Mon dresseur se tourne vers moi et me souris.
-Ne fais pas cette tête, Malosse! Ce n'est pas une mission facile, mais on va faire avec.
-Losse, malo, malosse! (Fais voir la mission)
David sort son papier et me lit ce qui y est inscrit. Apparemment, nous devons enquêter sur un groupe de terroristes descendant de la Team Rocket (vous connaissez?) ayant des activités très louches depuis un certain temps. Je gronde un peu, signe que j'ai bien compris ce que l'on attend de nous. Mon dresseur me sourit à nouveau en rangeant son message.
-Bien, je suis désolé mon vieux, mais tu vas devoir rester dans ta Pokéball pour le moment.
Oh non...
David prit ma ball et m'y fit rentrer dans un éclair rouge. Et voilà, trop génial... J'ai horreur d'être là dedans. J'ai l'impression d'étouffer. Ce n'est pas de ma faute, ni de celle de mon dresseur. Enfin bon, je ne dis rien, il fais trop d'efforts. Après tout, il ne m'a pas acheté une simple Pokéball, mais une Luxeball, la plus luxueuse des Pokéball (et une des plus rare par la même occasion). Je repense du coup au jour où il m'a capturé. C'était il y a cinq ans. J'était jeune, mais déjà plein de fougue. Lui, il était âgé de dix-sept ans, et il était un peu inexpérimenté. Je suis tombé sur lui par hasard, au détour d'un chemin, et pour être honnête, il m'avait fait peur. Sur le coup, je l'ai violemment mordu, puis, je me suis aplati au sol, prêt à recevoir des coups. Quand j'étais encore dans ma meute, c'est ce qui arrivait lorsqu'on attaquait sans motif ou sans prévenir. Mais il ne m'a pas frappé. Il n'a même pas paru en colère. Il s'est juste approché de moi et m'a parlé doucement. Sans que je sache pourquoi, sa voix m'a fait étrangement frissonner. Il a posé sa main sur me tête. Je n'ai pas bougé. Pour finir, il m'a lancé sa Luxeball et m'a capturé. Depuis, nous avons tissé de vrais liens de complicité. Nous sommes connus sous le nom de «détectives de l'ombre». Je pense que c'est en rapport avec mon pelage. Enfin. Je n'ai rien de mieux à faire que de dormir. J'en profite. J'essaie d'oublier mon angoisse et sombre dans le sommeil, berçé par les mouvements de mon abri (probablement dus à la marche de David).