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World of Tem : Tome 11 : Dernière Menace de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 03/02/2010 à 14:27
» Dernière mise à jour le 03/02/2010 à 14:27

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Les sacrifices
-On a retrouvé le corps de RaZoR… Fit un des Antis. Il est bien à l'origine de l'explosion. Je… je ne vous conseille pas de le voir.
-Je comprends, merci… fit Léon.
Son regard fixait le hangar calciné, tandis que le calme s'était fait tout autour de lui, les Rockets s'étant rendus quelques minutes après la destruction du centre de communication. La victoire était de taille, si la mission menée par Thomas réussissait, il était presque sûr et certain qu'il en serait terminé avec les Rockets. Pourtant, Léon Binners ne trouva aucune raison à être heureux…


-Et pourquoi est-ce que tu travaillerais à nos côtés ?
-Parce que je suis le meilleur dresseur qui existe.
-C'est bien présomptueux de la part de quelqu'un d'aussi jeune.
-Tu n'es pas très vieux non plus, et pourtant tu occupes un poste important.
-Là n'est pas la question ! Quel est ton nom ?
-Je n'en ai pas.
-Tout le monde a un nom !
-Mes parents m'en ont donné un, mais ils ont été assassinés par les Rockets. Depuis ce jour, ne pas porter de nom est un moyen de porter le deuil éternellement.


Des larmes perlèrent sur les joues de Léon tandis que Félix arrivait derrière, un talkie-walkie sur l'oreille.
-Oui, tout à fait, au point convenu. Bien compris, terminé.
Il remit l'appareil dans sa poche et passa une main sur l'épaule de son ami.
-Léon je…
-Laisse-moi seul s'il te plait Félix.
-Mais…
-S'il te plait.
-Je…je comprends.
Spliffman s'éloigna alors, d'abord indécis, puis d'un pas décidé, comprenant que son ami avait besoin d'être isolé.


-Je n'ai jamais perdu un seul match.
-Très bien… Mais les Antis, ce n'est pas que des Pokémons, il y a de la paperasse… et beaucoup de…
-Ce n'est pas grave, il me faut un but, et je veux me venger des Rockets.
-Ecoute, je suis désolé pour tes parents, mais est-ce vraiment un…
-Ils ont été égorgés… égorgés tu entends ? Tout ça parce qu'ils ont abandonnés cette… mafia.
-Tu ne te vengeras pas en tuant d'autres personnes, nous ne…
-Je ne veux pas tuer, je veux supprimer. Je ne veux plus qu'ils existent.
-Bien… Ecoute, si tu insistes, nous avons besoin de beaucoup de monde et…
-Très bien. Alors je suis un Anti.
-Oui, enfin, dès que les papiers auront été… Tu es vraiment quelqu'un de décidé ! Dis-moi au moins comment on peut t'appeler ? Certains d'entre nous ont des noms de codes, pour couvrir leur vie privée.
-Je suis seul depuis que je voyage. Je n'ai jamais eu besoin de prendre un nouveau prénom…
-Je comprends, mais… ici il faudra bien que…
-C'est un rasoir qui les a tué…
-Pardon ?
-Ils ont été égorgés avec une lame de rasoir.
-Je … j'en suis désolé mais…
-Léon. Appelle-moi Razor.

Léon fit quelques pas dans le hangar, une partie d'un mur brûlait encore, en face, toute une façade avait été éventrée. L'image de son ami ne cessait de revenir en lui. Ils se connaissaient depuis des années, et le personnage renfermé s'était pourtant peu à peu ouvert à lui. Ses qualités de dresseurs étaient impressionnantes, son charisme aussi, mais le spectre de la mort de ses parents l'empêchait souvent de réfléchir à long terme, et d'entrevoir la vie de façon optimiste. Il ne vivait que pour se venger, et quelque part, son existence avait enfin trouvé un sens. Léon secoua la tête… comment pouvait-il se résigner à perdre son ami et se dire que c'était dans la logique des choses ?


-Tiens RaZoR, un petit verre. Tu dois avoir soif non ?
-Oui…
-Tu es vraiment un dresseur d'un niveau incroyable ! Tes Pokémons obéissent au quart de tour !
-Oui…
-Et tu es très causant !
-Pourquoi est-ce que tu viens toujours me parler ? Les autres me laissent tranquille.
-A vrai dire, ils ont un peu peur de toi.
-Pas toi ?
-Le grand Léon Binners n'a peur de rien ! Et puis, ça va commencer à faire un bail qu'on se connaît non ? On est amis ?
-…
-Non ?
-Mon vrai prénom c'est Nicolas…
-Je… Et bien soit ! Enchanté Nico.
-Tu es vraiment étrange Léon.
-Et c'est toi qui me dis ça ? Ahahahah !


-Putain Nic…
Léon frappa du poing le mur en ferraille qui se trouvait à ses côtés, laissant retentir un « bang » grave et long.



* * *

Le Piafabec fonça une nouvelle fois sur Maxime, le bec en avant, prêt à déchirer la chair. Le Nidoking de Max se prépara à intervenir, mais à sa grande surprise il fut rappelé dans sa Pokéball. Le petit oiseau trancha une nouvelle fois son ennemi, laissant couler le sang, mais le choc fut rude. Bien plus rude qu'il ne pensait, bien trop rude pour sa petite taille.
-Quoi ?
Maxime venait de frapper du poing le Piafabec qui volait vers lui, l'assommant sur le coup. Le Pokémon tomba à terre, complètement inconscient tandis que la main de l'éternel rival de Tom saignait abondamment. Le Rocket le regarda avec de grands yeux ronds.
-Je…
-Franchement, grogna Maxime, je n'aime pas faire du mal aux Pokémons. Je n'en ai jamais fait d'ailleurs… du moins pas volontairement. Mais là, il s'agit de légitime défense.
-Espèce de…
-Quant à toi, je crois que je vais te régler ton compte sans état d'âme !
-Je suis armé !
Il sortit un pistolet de derrière son pantalon. Maxime leva son poing en sang et le regarda fixement.
-Moi aussi.


* * *

-Aaaah.
Miranda s'écroula, grimaçant, tandis qu'O'Jay, son assaillant, ricanait bêtement.
-Je pense que je me suis assez amusé avec toi. Tu n'es pas très costaud pour le leader du Japon.
-…Je suis un ancien Yakuza.
-Et alors ? Moi je suis toujours un vrai mauvais garçon ! Et apparemment, ce n'est pas ta force ta grande qualité !
-En fait…
Miranda se releva difficilement et essuya sa bouche couverte de sang.
-J'ai mis du temps avant d'arrêter de tuer tout ce qui bouge quand j'ai rejoins les Antis. J'ai du passer des tests… des trucs d'aptitudes pour ne plus tuer. Et du coup, j'en ai gardé la trace. Il faut vraiment me pousser à bout pour que je m'énerve.
-Tu veux me tuer ? Mais comment ? Tes Pokéballs sont bloqués, et je pèse deux fois ton poids !
-Toi, tu m'as vraiment poussé à bout.
Sa main alla chercher dans son grand manteau bleu et en ressortir un grand revolver. O'Jay ouvrit de grands yeux ronds et se mit soudain à reculer, complètement tétanisé.
-Mais… c'est contraire à la déontologie des Antis !
-Ce n'est plus un Anti qui te parle… C'est le mec qui a du se faire casser deux côtes et cinq dents parce qu'il s'est fait exploser par un gros mongolien !
-Je…
-A l'ancienne.

La balle se logea entre les deux yeux d'O'Jay qui s'écroula à genoux en louchant avant de tomber face contre terre.
-S'ils apprennent ça… grogna Miranda, enfin bon, la fin justifie les moyens.


* * *


-Cizayox, Danse-Hâte !
-Mewtwo, Psycho !
-Evite !
-Pas mal, mais…
-Cizayox !

Malgré ses efforts, le Cizayox de Marie, sous les ordres de Thomas, n'arrivait pas à égaler ni la force, ni la vitesse de son adversaire.
-Vitesse supérieure Cizayox, Ultra-Laser !
-Pareil Mewtwo !
Deux rayons d'énergie aux teintes brunâtres se percutèrent alors, mais le Cizayox de Marie rencontra immédiatement des difficultés à le maintenir.
-C'est pas possible, il est trop fort, fit Thomas qui voyait bien que son Pokémon n'arrivait pas à tenir.
-Cizayox, ordonna Marie, il faut que tu utilises ton Giga-Laser !
-Que…
-CIZAYOX ! Répondit le Pokémon.
Avec toutes ses forces, il déploya alors ses deux pinces et lança deux rayons d'énergies semblables à celui qui sortait de sa bouche. Ce fut cette fois le Mewtwo qui recula. De petites veines apparurent sur ses tempes et il serra les dents.
-Ce n'est rien Mewtwo, fit James. Concentre-toi et tout ira bien.
Le clone obéit et ferma les yeux avant de tendre l'autre main et de cumuler plus de puissance. Le résultat fut immédiat, son Ultra-Laser doubla de volume et engloba celui du Cizayox de Thomas et Marie avant de le percuter de plein fouet. Le Pokémon resta un instant debout, puis s'écroula au sol, fumant.
-Cizayox ! Cria Marie qui s'était rendue compte de la gravité de l'impact.
Tom l'imita et se pencha vers le corps sans vie du Pokémon qui ne bougeait même plus.
-C'est… c'est un cauchemar… murmura Thomas.
-Cizayox, réponds, je t'en supplie, réponds ! Fit Marie en larmes.
Le ricanement de James la fit se retourner.
-On dirait que cette fois, Mewtwo n'a pas fait dans la dentelle.
-Cette fois…
Une vague d'énergie sortit de Thomas et vint frapper James, mais l'aura rougeoyante de celui-ci s'interposa sans qu'il eût à bouger le petit doigt.
-Toi contre moi, sans Pokémon.
-C'est un peu tard Baraïto, n'est-ce pas ? Le Pokémon de ta chérie est mort. Comment veux-tu me battre ?
-CIZAYOX N'EST PAS MORT ! Il est juste inconscient !
-Il ne respire plus regarde…
-Marie, il faut le rappeler dans sa Pokéball, son état ne s'aggravera pas.
-Mewtwo ! Ordonna simplement James.
Alors que Marie, en pleurs, sortait sa Pokéball, une violente décharge d'énergie la fit exploser.
-Qu'est-ce que…
-Il est mort Thomas, continua Rocket. Occupes-toi de moi.
-Espèce de salaud !
Tom voulut le frapper, mais son coup fut trop lent et James l'évita sans aucun souci.
-Ton pouvoir réside dans le besoin que tu as de protéger Marie. Je ne suis pas idiot : si je n'attaque pas Marie, alors il n'y a aucune raison à ce que tu puisses utiliser ton pouvoir contre moi !
-C'est faux… Si tu as fait du mal à Cizayox, alors tu as fait du mal à Marie !
-Et crois-tu qu'elle ne t'en veut pas ?
Marie se retourna enfin et courut vers Tom pour lui prendre le bras.
-Ne l'écoute pas !
-Son Pokémon vient de mourir, par ta faute… Crois-toi au fond de toi qu'elle ne t'en veuille pas ?
Thomas ouvrit des yeux pleins d'effroi et tourna son regard vers celui de sa petite amie. Elle ne put que détourner le sien.
-Marie je…
-Ce n'est pas ta faute Thomas.
-Il n'est pas mort Marie, on va aller le soigner, je…
-Je n'aurais pas du te demander de l'utiliser, c'est…
-Comme c'est touchant, ricana James. Allez Baraïto, viens m'affronter, si tu le peux.
-Tom, supplia Marie, il faut que… il faut que tu me crois, je t'aime, si tu ne le bats pas ma vie… comme celle de plein de personnes, sera en danger. Il faut que tu te mettes ça dans le crâne pour contrôler ton pouvoir.
-Oui, vas t'occuper de Cizayox !
Le jeune homme fonça alors vers James Rocket, mais celui-ci le fit tomber à distance, en levant sa main. Thomas se releva immédiatement et se concentra pour tenter de lancer son aura bleue, mais celle-ci se révéla bien mince et s'écrasa dans la main de Rocket, sans qu'il ne paraisse faire d'effort.
-Je veux contrôler le monde. Le don d'Alaok se base sur cette volonté, et elle est éternelle ! Tandis que toi, Baraïto, ton pouvoir se centre uniquement sur le besoin de sauver Marie. C'est idiot, et ça implique qu'elle soit en danger. Tu as beau te dire qu'elle le saura plus tard, tu n'as pas le fait devant les yeux, et cela influe sur ta force. Voilà mon avantage sur toi.
-Ne m'appelle pas Baraïto… Je… Et merde !
Une nouvelle fois, Thomas fonça sur James. Il connaissait le Kung-fu depuis son séjour au Tibet, et il devait se servir de cet avantage sur son adversaire. Celui-ci le laissa approcher et évita tous les coups. Tom était cependant rapide et réussit à placer un coup de pied sauté impressionnant. Pourtant, à sa grande surprise, James l'arrêta d'un bras. Il le prit alors par la jambe et lui donna un terrible coup dans le ventre avant de le projeter au loin. Thomas se retrouva face contre terre, essayant de retrouver sa respiration.
-Tu pensais que je ne pouvais pas me battre au corps à corps ? Cette journée est visiblement une succession de déception et de… IDIOTE QUE FAIS-TU ?
Le regard de Tom se posa, tout comme celui de James, sur Marie. En pleurs, elle venait d'ouvrir un des tiroirs des meubles placés en arc de cercle autour de la pièce et en avait sortie un scalpel. Elle l'avait pointé sur sa gorge.
-T…Thomas, tu m'as déjà ressuscitée, et… s'il le faut, alors je le ferai !
-MARIE ARRETE !
Une aura bleue projeta alors Marie au sol et la sépara du scalpel. Tom courut vers sa petite amie et croisa alors son regard. Allongée sur le ventre, elle lui souriait de ce regard coquin qu'elle avait parfois. Tom venait de comprendre, en mimant l'acte de se suicider, Marie venait de mettre en avant le fait que sa vie était en jeu tant que James ne serait pas arrêté. Celui-ci venait également de comprendre et serrait les dents. Thomas se retourna alors, le regard beaucoup plus sûr.
-Tu parlais tout à l'heure d'un avantage sur moi. Mon avantage à moi… c'est qu'on est deux !
-…
-Marie, occupe-toi de Cizayox, on va le sortir de là, et moi je m'occupe de ce fou furieux !