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Le cauchemar de Gogo de Rutiodon



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Informations

» Auteur : Rutiodon - Voir le profil
» Créé le 31/12/2009 à 23:36
» Dernière mise à jour le 31/12/2009 à 23:36

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Lundi.
Gogo sentit alors son ventre sur le point d'exploser. Il tenta d'abord de poser ses mains dessus, mais rien n'y fit. Il relâcha tout avant d'inspirer à fond afin de créer de la place dans son ventre pour avoir le temps de réfléchir à une stratégie. Il avait l'air enceint. Il tint vingt-sept minutes - un record du monde, Gogo aurait pu remporter un prix - avant de tout relâcher. Et heureusemet pour lui, son ennemi avait déjà commencé à digérer. La douleur s'arrêta pour lui. Mais commença pour Ultramon. Ainsi, depuis son ventre, il entendit Ultramon crier, hurler de douleur, chose qu'il ne put faire qu'après avoir relâché son ventre.
-Oh ça, tu vas l'payer...cria Ultramon qui, au milieu de ses simples cris, avait pris une apparence humanoïde maigre. Il avait un corps trapézoïdal, de longs bras fins à l'extrême, des jambes qui auraient fait deux mètres de long si proportionnellement à ses proportions, son corps avait une taille de quatre mètres, des doigts au nombre de trois par main (si l'on pouvait parler de main, puisqu'elles étaient totalement absentes et les doigts étaient donc reliés directement aux bras) et seulement deux orteils reliés donc directement aux mollets. Sa tête ronde et chauve était une surmonture pour un cou tout aussi long. Il avait tenté de reprendre sa véritable apparence, mais il dut se faire digérer un peu pour survivre. Après tout, il avait pris l'apparence d'un cookie, friandise facile à digérer. C'est une mort lente qu'il voulait donner à Gogo. Sauf que sa proie ne s'est pas laissé faire. Ainsi, il laissa sa vraie apparence pour celle d'un humanoïde. Son corps était en "digéré". C'est-à-dire qu'il était constitué comme un cookie l'est. Mais un cookie digéré. Il était tout petit, minuscule. Personne, même pas moi, le narrateur, n'aurait pu lui donner une taille comparative à quelque chose. Et il était encore relié au reste du cookie.

Gogo l'entendait encore crier. Ce n'était pas possible, disait-il, qu'Ultramon ait complètement oublié qu'il pouvait s'étirer, changer d'aspect à volonté. Il décida d'arrêter Ultramon une bonne fois pour toutes. Son ennemi, de son côté, se rendit compte qu'il devait, pour ne pas mourir vraiment digéré, se détacher des restes du cookie. Et ce, en s'accrochant à tout ce qui n'était pas mou. Il tira et tenta de se détacher, pensant à diverses morts pour Gogo qu'il pourrait lui infliger afin de se donner du courage.
-Tu vas voir, petit gogol, dit Ultramon en expirant. Il devait se libérer les doigts et les orteils avec comme seul et unique appui ses dents plantées dans une paroi sèche du ventre du gobou à l'intérieur duquel il était. Il tira de toutes ses forces, encore heureux que sa tête ait pu mordre hors du tapis de purée de chocolat en-dessous de lui. Il n'avait pas imaginé que son cou était aussi long. C'est ainsi qu'il tira. Et son pouce droit fut libéré. Mais au bout de deux minutes. Heureusement, trente-sept secondes s'écoulèrent entre la libération longue, difficile, douloureuse mais réussie de son pouce et la libération de ce qui ressemblait à un majeur. Et trois secondes supplémentaires pour libérer son troisième doigt. Il mit septante-sept secondes pour son autre main : vingt-sept pour son majeur, quarante pour son pouce et son auriculaire fut à nouveau dernier. La longueur inouïe de ses bras lui permit de les enfoncer à leur tour, mais cette fois-ci, encore plus loin. Il tira à nouveau et dix-sept secondes suffirent pour libérer sa jambe en un coup. Mais ce n'était pas qui allait l'aider davantage, malgré les apparences. En effet, il devait tirer sur sa dernière jambe. Mais non seulement il était à bout de souffle et à bout de force, mais en plus, tous ses autres membres ne suffirent pas à tirer. Il tomba, glissant et se faisant tirer par la purée brune qui le saisissait. Il tenta encore de s'accrocher, mais sa force l'avait quitté. Tenaillé par la rage, il la retrouva.
il s'accrocha et fut plus fort que le tapis brun qui le tirait. Il tira alors qu'il restait à la même place et sentit ses gros et petit orteils libérés. Il cria alors :
-EH, PETIT CON ! AUX DERNIERES NOUVELLES, JE SUIS ENCORE VIVANT !
C'est là qu'il vit des parts de brownie qui le frappèrent et qui s'ajoutèrent pour être digérées.

Enragé, il sortit et fusionna avec la part dans laquelle il était.
-C'est bien de m'emmerder en m'envoyant encore du chocolat pour me faire digérer...encore faut-il comprendre que je peux fusionner avec ! s'exclama-t-il. Il sortit son torse et l'avança vers l'autre côté. Mais trop vite, et si bien qu'il se cogna sans avoir vu que le deuxième morceau n'était pas attaché au premier. Ainsi, après avoir commencé à descendre, il se cogna et tomba. Et juste après, comme par magie, les deux bouts se fusionnèrent, écrasant Ultramon. Ce dernier naga littéralement dans le brownie et sortit finalement après avoir réalisé que les deux parts de derrière s'étaient attachées. Il sortit aussi rapidement qu'un nageur sortant d'un jacuzzi sort d'une piscine à eau provenant du glacial Antarctique. Il s'apprêta à courir vers la bouche de Gogo, mais un torrent de jus d'orange l'en empêcha. Il fusionna avec le liquide qui fit fondre le brownie et le tout digéra finalement. Gogo se dit qu'il avait bien fait de demander un tel repas à sa mère pour tuer Ultramon. Mais pour la 1ère fois depuis son enfermement, il dut aller aux toilettes. Il trouva un bol miraculeusement et défèqua dedans. C'est alors que son excrément grossit et le captura. Ultramon avait survécu. Gogo se débattit et tenta de se détacher, mais il finit englouti. Complètement. Avant de mourir asphyxié par le produit de ses propres entrailles, il se sentit tourner. Tourner, tourner, tourner. Il parvint à sortir, mais réalisa qu'il était dans un excrément dans des toilettes. Et il vit une porte se refermer, avant de découvrir que la personne avait tiré la chasse. Séparé de l'espèce d'"oeuf" brun, il fut malgré tout entrainé par l'eau. Après avoir parcouru les tuyaux des canalisations, il atterrit dans les égouts. Il tomba dans l'eau et remonta, s'apercevant que miraculeusement il avait retrouvé sa aille normale. Là, il fit une descente par les tuyaux menant à la mer. Il plongea et naga vers la plage. Arrivé, il soupira. Mais le sable se leva et durcit, avant d'attraper Gogo qui fut projeté dans les airs. Il atterrit sur un matelas. Il avait encore sa vue de tropiques, mais elle fut camouflée par une couverture qui le scotcha au matelas. Il regarda complètement sa couverture et regarda ensuite le reste. Il s'était retrouvé dans sa chambre. C'était à nouveau l'aube. L'aube du mardi, cette fois. Il se respira et réalisa qu'il sentait encore mauvais. Il se demanda par la même occasion pourquoi Ultramon l'avait épargné.