Zigzaton Jones, aventurier pokémon de Miacara

Elizabeth me regarda, visiblement très surprise, avant d'avoir un léger sourire mesquin. Elle me charria :

-Dis donc, mon cher, tu crois vraiment qu'avec une si petite carrure tu as la moindre chance contre mon Mentali ?

Non. Mais bon, il faut bien tenter le diable…

-Mentalo, à toi !

Mentalo. Quel surnom pourri pour un Mentali ! Inquiet, je dressa mes poils et courut vers l'évolution d'Evoli, lui lançant une attaque vive-attaque. Il ne parut pas avoir beaucoup mal et répliqua avec une psyko. Aïe. Soudain, je vis quelque chose briller derrière Elisabeth et laissa échapper avec surprise :

-Oooh !

Ce à quoi Mentalo répondit :

-Aaah !

Elisabeth marmonna :

-Eeeh !

L'infirmière Joëlle s'écria :

-Wouah !

Et, lassé, je grogna :

-On arrête ?

Mentalo, Elizabeth et Joëlle furent visiblement d'accord.
Feurisson était dressé derrière Elisabeth, et il brillait étrangement. C'était ça l'étincellement que j'avais vu. Il dit à Mentali :

-Laisse ce Zigzaton tranquille, c'est pas un pokémon à avoir un maître !

J'en profita pour enchaîner une attaque vive-attaque et une souplesse sur Mentali. Feurisson cessa de briller et commença un discours auquel même moi je n'y comprenais que dalle. Elisabeth, étonnée de la tournure de la situation, secoua l'infirmière en braillant :

-Faîtes quelque chose, je comprends plus rien à cette fic !

Joëlle ouvrit la porte, désireuse de se débarrasser de nous et je m'enfuis, affolé, pendant que Mentalo et Feurisson étaient en train de se combattrent. Ben, comme premier match, il était plutôt réussi… enfin, j'avais réussi à m'en sortir.

-POINT DE VU DE NIRONDELLE-

Je rôdais sur la plage, regardant les traces que laissaient mes petites pattes dans le sable.
La rive jaunâtre était minuscule par rapport à celle devant Poivressel. Poivressel… cette ville me manquait. J'étais née là-bas, je voulais y retourner…
Et cet abruti de Zigzaton qui traînait on ne sait où, me retardant ! Soudain, je le vis accourir, la langue pendante, détalant comme un malade vers moi. Il haleta :

-Nirondelle, on met le cap !

Complètement barjot.

-Que s'est-il passé ? m'étonnais-je.

Il me raconta une histoire abracadabrante sur une certaine Elizabeth, un Feurisson et une menthe à l'eau. J'ouvris des yeux ronds. Malade, ce mec. Dommage que les asiles pour pokémons n'existent pas.

-POINT DE VUE DE ZIGZATON-

Nirondelle sembla très attentive à mes paroles.

-Rassure-toi, mon gars, on part demain, d'après Piko. Il nous faudra juste trouver un endroit pour dormir…

-Oui… mais quoi ?

-POINT DE VUE DU MAÎTRE SABLAIREAU (celui du chapitre « Nouveaux amis, nouveaux ennuis »)

Je dormais dans mon humble terrier, entouré de mes disciples, repensant à mon dîner. Mes disciples Sabelette me regardaient avec respect.
Je fis luire quelques instant mes piquants rouges. Quel bonheur d'être shiney !
Soudain, je sentis une présence et une voix de joyeuse luronne tonna :

-Hé ! Les gars ! On est venu squatter !

-Juste pour la nuit, hein, mais ne vous inquiétez pas on vole pas, on fume pas, on boit pas et on viole pas, précisa une seconde parole, masculine cette-fois-ci.

Je n'y comprenais rien. Etant doté d'un pouvoir me permettant de voir dans les ténèbres, je plissa les yeux et vis qu'est-ce que c'était.
Un Zigzaton et une Nirondelle.

-Pas très confortable, ici, remarqua cette-dernière en éternuant. De toute façon, on repart demain. On va prendre le bateau, pour aller à Poivressel.

L'un de mes disciples Sabelette remarqua :

-Ce serait plus judicieux d'y aller à dos de Bekipan ou en volant.

-J'ai pas assez de forces dans les ailes pour un si long trajet. Et les Bekipan ne sont pas spécialement mes…

Brusquement, elle se tut et tira Zigzaton par la patte hors du terrier.
J'étais baba. Puis je recommença à penser à mon dîner.

-POINT DE VUE DE PIKO-

Ma tendre et aimée Nini me manquait. Monsieur Marco était parti me pêcher du poissirène pour mon repas et je regardais les vagues bleues. Soudain, je crus reconnaître le battement des ailes de ma chérie (et de son cœur) et je me retourna, plein d'espoir.
C'était bien elle ! Elle volait au-dessus du zigzaton. Je le détestais, celui-là. Toujours fourré avec elle.

-Piko, me dit enfin ma douce, il faut que tu évolue pour nous amener, Zigzaton et moi, à Poivressel.

-Mais… et le bateau…

-Marco a beau être un vieil idiot, il ne se fera pas avoir deux fois ! Il a bien trop peur que son « Piko chéri d'amour » ne fréquente encore de la racaille ! S'il te plaît… fais-le pour moi !

Elle me fit les yeux doux et je craqua.

-Je veux bien m'entraîner, mais contre qui ?

Ni d'une, ni de deux, zigzaton me fonça dessus et me décocha un cou de tête. Un combat contre cette peluche miteuse ? D'accord !

-POINT DE VUE DE ZIGZATON (et pour la fin du chapitre)-

J'envoya du sable sur Piko, mais il le retourna vers moi en agitant ses ailes. Je ferma immédiatement les yeux et sentit une violente rafale d'eau me frapper de plein fouet. Surpris, j'ouvris les paupières et eut le temps de voir une aile brillante me taper (aïeuh !)
Furieux, je griffa le ventre de mon assaillant. Le goélise, indécis, se laissa faire avant de m'envoyer des bulles d'o au museau. J'étais off-combat.

Nirondelle prit la relève. En reprenant mon souffle, je la vis piquer de pars en pars Piko. Celui-ci hésita avant de faire une nouvelle attaque pistolet à o. Soudain, il se mit à briller (enfin !)

Il évolua en Bekipan. Sa voix changea, plus grave :

-Je suis prêt à vous emmener à Poivressel ! Demain, vous y serez ! Venez dans mon bec, mes petits.

Nous obéîmes. Demain, la ville, la fête et la bouffe !