Sylvain
(Résumé du chapitre suivant : Un groupe Rocket Franco-Indien apprends qu'une équipe Indienne a été retrouvé dans un sale état à l'entrée de Yona-Thang, certainement en raison de Thomas. Peu de temps après, le groupe découvre un mort, puis un deuxième… En réalité, il s'agit du tueur David Rain, engagé par Jack Hannot, le Caïd Français, pour éliminer Thomas. Le meurtrier n'est pas ravi d'apprendre que les Rockets veulent le doubler pour éviter de lui payer la seconde partie de son salaire. Il décime à lui tout seul l'équipe Rocket Franco-Indienne à l'exception du chef Indien à qui il laisse la vie sauve pour faire passer le message au Caïd Indien, puis au Caïd Français : Il n'aime pas qu'on le prenne pour un crétin)
-Pauvre imbécile, ricana mécaniquement l'agent 49 en pointant son arme vers le front de Dark-Crystal. Tu croyais vraiment m'avoir ? Je suis assez stressé pour savoir qu'aucun des locataires de cet étage ne se couche aussi tard ! Alors quand je t'ai entendu, j'ai tout de suite su qu'il y avait un intrus.
Jérôme remarqua que le Rocket tremblait et qu'il n'était pas à l'aise.
-Tu…, continua l'agent, tu as voulu m'avoir comme un débutant, c'était pareil pour le coup de la serrure, je sais pas ce que t'as mis dedans, mais j'ai presque failli ne pas l'entendre. Mais je suis un agent Rocket, j'ai été choisi parmi les meilleurs. C'est pas un con comme toi qui peut m'avoir !
-Vous n'avez pas l'air dans votre assiette. Il serait plus sage de se rendre à la police vu votre état, répondit calmement Jérôme.
-Dans mon ét… TA GUEULE ! Maintenant tu vas m'écouter avant que je te foute du plomb dans ta tête. Je… Je vais tuer cette Marie, et je… je le ferai ! Et Hannot sera fier de moi !
-Franchement, fit Dark-Crystal en souriant, vous pensez que j'ai pas fait attention ?
-Q…Quoi ?
-Pfff, je savais très bien que vous seriez assez intelligent pour calculer le nombre de clients qui passent devant votre porte ou pour reconnaître le pas de chacun, et je savais très bien que même avec les meilleures précautions du monde vous m'auriez entendu rentrer. Mais tout ça c'était prévu… Entendre un type qui se rafraîchit au robinet à minuit alors qu'il pleut dehors et qu'il ne fait vraiment pas chaud, ça indique que la personne en question est malade… ou qu'elle se rafraîchit les idées avant d'aller quelque part.
-Et alors ? Que tu aies tout prévu ou pas, c'est toi qui a un flingue devant le nez, pas moi !
-Exact…
Il y eut alors un grand fracas de verre. L'agent 49 se retourna subitement. Un homme était en train de passer à travers la vitre de sa chambre, les poings et les pieds en avant. L'inconnu, dont le visage était recouvert par la capuche de son imperméable, atterrit sur le lit qui plia sous le choc. Avant que l'agent ne puisse ouvrir la bouche, le nouveau venu lui asséna un puissant coup de poing en plein visage et s'empara de son pistolet. Il pointa l'arme vers le Rocket et d'un geste de tête, fit tomber sa capuche. L'agent 49 ouvrit de grands yeux en découvrant l'identité de son agresseur.
-WILSON !
-Jodel, quelle surprise, fit-il ironiquement.
Dark-Crystal s'approcha de Wilson.
-Vous auriez pu être un peu plus rapide, il a eu dix fois le temps de me tuer.
-Désolé, mais les flics voulaient avant tout qu'il avoue pour pouvoir intervenir, répondit-il en montrant du doigt la poche de Jérôme qui abritait le microphone qui y était caché. Il leur fallait des aveux.
A peine Wilson eut terminé sa phrase que les sirènes des policiers se firent entendre. On entendait déjà leurs pas dans l'escalier de l'hôtel.
-Wilson, vous n'êtes qu'un traître !
-La ferme misérable sous-fifre !
-Vous… vous deviez le respect éternel à Monsieur Hannot !
Wilson ne put s'empêcher de sourire. Il pointa le revolver encore plus prêt de l'agent 49.
-Tu ne connais pas Jack. Moi je le connais, j'étais son bras droit jusqu'à Mars, c'est-à-dire il y a à peine plus d'un mois. Je sais comment il fonctionne et il déteste les imbéciles dans ton genre, qui l'encense de façon quasi religieuse.
-Quel marché les poulets ont passé avec vous pour que vous les aidiez ?
-Pfff… Tu es ridicule. Tu vois, je ne suis plus un Rocket, mais tu continues de me vouvoyer parce que je suis toujours ton supérieur dans ta petite tête de crétin. Si j'étais dans l'organisation c'était par profit personnel parce que je touchais une très bonne paye. Les flics m'ont proposés de vivre dans les quartiers VIP des prisons, avec la télé et de la bonne bouffe. Ca me suffit largement, et en plus ça me fait faire un peu de sport de les aider.
Les policiers entrèrent dans l'appartement et menottèrent l'agent 49. Avant d'être entraîné en dehors de la chambre, il eut le temps de se retourner et fit, d'un ton vindicatif :
-On est Rocket pour la vie, vous ne pouvez pas renier ce que vous avez été, Hannot se souviendra de votre trahison, et même la prison ne sera pas un refuge assez sûr contre sa vengeance !
-Tu n'as décidément rien compris. Hannot ne sera bientôt plus, il y a des… personnes qui feront en sorte que le mouvement Rocket n'existe plus, et pas seulement en France. Vous êtes une espèce en voie de disparition, moi je m'adapte et je survis.
-C'est idiot, jamais les Antis n'ont pu nous inquiéter, et…
Les policiers le frappèrent pour qu'il sorte de la chambre, mais il entendit parfaitement ce que lui répondit l'ancien bras droit du Caïd de France.
-Je ne parle pas d'Antis.
Quelques instants plus tard, la police embarquait le criminel, faisant sortir la tête des clients de l'hôtel de leurs chambres malgré l'heure tardive, intrigués par tout ce remue-ménage. Le commissaire resta avec Dark, Félix et Wilson, sous l'enseigne de l'hôtel, ils étaient ainsi abrités par la pluie.
-Vous avez fait du très bon travail jeune homme. Je ne connais même pas votre nom.
-C'est pas la peine de le savoir, on m'a promis de garder mon anonymat, répondit Dark.
-Je sais, c'était plus un constat qu'une demande…
L'homme se tourna vers Félix.
-Merci bien Félix, sans votre aide nous aurions eu un sacré meurtre sur les bras, et puis c'est quand même un Rocket haut placé en moins…
Involontairement, tous les regards se posèrent à ce moment là sur Wilson qui haussa les sourcils. Il retira la cigarette qu'il fumait de sa bouche :
-Quoi ?
-Monsieur Wilson, je vous remercie également, vous étiez la pièce majeure de cette opération.
-Ouaip, et maintenant c'est retour direct en prison sans passer par la case départ.
-Je suis désolé, vous aviez passé un marché avec nous et…
-Hep, ce sont les règles du jeu, je les accepte. Tenez votre parole et je serai satisfait.
-Votre transfert à la prison de Chagnie a déjà été effectué, elle est … réputée.
-Parfait, se contenta de répondre l'ancien Rocket en remettant sa cigarette en bouche.
* * *
Yona-Thang était un petit village qui ressemblait assez à Lhassa, mais en beaucoup plus petit. Thomas avait faim, encore plus depuis qu'il avait battu ces Rockets, et demanda alors à des habitants où il pourrait manger gratuitement ou avec le peu d'argent qu'il lui restait. Tout en parlant, il se maudit de ne pas être resté plus longtemps à Lhassa pour changer sa monnaie. Félix avait raison, il ne servait à rien de vouloir se presser si ce n'est à perdre du temps. On lui apprit que le temple du village offrait l'aumône aux mendiants, alors Tom s'y précipita. Arrivé devant le bâtiment bouddhiste, il vit que celui-ci était fermé. Il tapa à la porte, mais en vain, personne ne venant lui ouvrir. Alors qu'il rebroussait chemin, le dos courbé par le dépit qui l'accablait, une voix l'interpella :
-C'est toujours fermé à cette heure.
Tom se retourna pour voir qui lui parlait. Un mendiant était assis dans l'ombre, le dos contre un mur défraîchi du temple. Son chapeau gris cachait son visage et l'ombre créée par le soleil rasant de cette fin d'après-midi empêchait de discerner ses traits. La fumée qui s'échappait de l'ombre du visage et montait vers le ciel avant de disparaître dans l'air ambiant trahissait la présence d'une cigarette.
-A quelle heure ça ouvre ? J'ai la dalle !
L'inconnu retira la cigarette de sa bouche, inclina sa tête en arrière, contre le mur. Le mouvement aurait pu permettre à Thomas de pouvoir dévisager ce mendiant, mais par un hasard qu'on aurait cru modelé par l'inconnu, le chapeau lui retomba très habilement sur la naissance du nez, ombrageant encore ses yeux et ne laissant apparaître que l'ombre de sa bouche.
-T'as pas une tête de mendiant.
Il souffla de la fumée puis laissa la place au silence. Il recouvrit complètement sa tête de son chapeau et parut s'endormir.
-Hey… Hey … HEY !
Tom s'approcha du type.
-J'ai super faim ! Je suis pas un mendiant mais ça fait depuis trois jours je crois que j'ai pas mangé un vrai repas !
Le mendiant releva son chapeau. Cette fois Thomas put bien discerner les traits de son visage. L'homme paraissait jeune, mais de fines rides aux coins de ses yeux laissaient penser qu'il avait dépassé la quarantaine. Ses yeux étaient d'un noir pur, mais étincelaient, on eut dit que la lueur qui s'y trouvait tentait de prouver que cette noirceur n'était pas synonyme de non-vie, bien au contraire. D'ailleurs, ce regard sombre mais pétillant ressemblait un peu à celui de Marie… Les cheveux de cet inconnu étaient assez longs, et descendaient symétriquement le long de son visage. Une grande mèche venait descendre presque jusqu'à ses épaules, sur l'extrémité de son visage, une autre moins longue, et un peu plus centrée arrivait au niveau de sa joue pendant que la dernière s'arrêtait à son sourcil, et se trouvait au milieu du front. Il portait une barbe naissante qui grisait légèrement le bas de son visage, sans pourtant porter avec elle un sentiment de saleté, ainsi qu'un bouc noir curieusement bien taillé et qui donnait un caché particulier à l'homme. Tout ceci montrait évidemment qu'il n'était pas des environs.
Il sourit et chercha quelque chose dans son sac. Il en ressortit un vieux bol marron.
-Tiens, t'as réellement l'air d'avoir faim. Allez, prends, c'est du riz.
Tom prit le bol et l'inspecta. Il y avait en effet du riz et celui-ci semblait encore chaud.
-C'est chaud… C'est assez récent… Je vois pas de réchaud sur vous, comment vous avez fait ?
Le mendiant sourit.
-J'ai un ami qui est doué dans la cuisson.
Thomas regarda le bol bruni par le feu. Il l'examina quelques secondes.
-Un Pokémon feu ?
-Brasegali.
Le garçon ouvrit de grands yeux.
-Etonnant qu'un simple clochard ait un pareil Pokémon n'est-ce pas ? Je paris même que tu n'as jamais vu de Brasegali en vrai !
-Exact, en temps normal je vous supplierais de me le montrer mais… Bon, quand c'est que le temple ouvre ?
-Demain.
-Demain ? Mais punaise…
-Il me semble que tu as à manger pour ce soir.
-Je veux quand même aller dans ce temple…
-Ah bon ?
-J'ai… j'ai des choses à y faire. Et… et ça ne vous regarde pas.
L'inconnu ne pu s'empêcher de rire doucement.
-Je pense savoir ce que tu viens faire ici Thomas.
Le garçon se leva immédiatement, pointant un doigt accusateur devant celui qu'il prenait maintenant pour un devin, ou un espion.
-Qui êtes-vous ?
L'inconnu se leva lui aussi, épousseta son long manteau gris et frappa son épaule avec son chapeau, comme s'il voulait le dépoussiérer.
-Un ami, répondit-il. Je ne pensais pas te voir ici maintenant, tu as l'air encore jeune pour suivre les pas de ton père.
-Vous connaissez mon père ? Mais qui êtes vous à la fin !
-Marc était un bon pote. Au fait, comment va Luna ?
-Mais je… Bon, j'ai pas le temps de discuter, je dois rentrer dans ce temple, j'ai besoin de voir un vieux moine.
-Pressé ?
L'inconnu fronça les sourcils, l'air intrigué.
-Tu viens ici par nécessité ? Pas pour intérêt personnel ? La situation doit être importante alors.
Thomas s'énerva :
-Putain, OUI elle est grave ! Ma fiancée s'est fait tirée dessus ! M…maintenant dites-moi où trouver ce moine dont mon père parlait dans son cahier !
Le mendiant se mit de nouveau à rire.
-Ta petite amie est morte ?
-Non, elle est dans le coma… elle… elle est presque morte… et si vous continuez à rire je…
-Tu ?
Il prit une dernière bouffée puis sortit un vieux pot de son sac dans lequel il écrasa sa cigarette.
-La mort n'est pas quelque chose d'important, continua-t-il alors que Thomas le regardait, tremblant de rage. Si tu viens ici juste pour ça, alors je ne vois pas l'intérêt, si ce n'est pour le paysage qui est superbe. Sinon, c'est même pas la peine de parler à celui que tu veux voir et il vaudrait mieux laisser ta copine tranquille là où elle est.
En temps normal le garçon aurait empoigné son interlocuteur par le col, comme il l'avait déjà fait avec Abhra, et il l'aurait violemment menacé. Cependant, à cet instant, Thomas resta comme tétanisé, comme si tout ce que disait l'inconnu était une vérité indiscutable. Il avait la désagréable impression que tout ce qu'il pourrait dire face à cet individu calme et posée, tomberait à l'eau, même les phrases les plus censées.
-La mort, c'est vraiment pas important. Ce genre de truc n'existe d'ailleurs pas.
-Mais je…
-L'espoir, l'amour, ça c'est cool. Ce sont des choses qui valent le coup qu'on se batte un peu.
-Je…
-Et puis tu sais, de toute façon, on s'y retrouve tous là-haut.
Il pointa le ciel de son index.
-Là-haut, reprit-il, on se retrouve tous et on passe notre temps à danser et à passer du bon temps, amis comme ennemis. Alors pas de quoi en faire un plat de la mort. Tu dis que ta copine est presque morte, c'est nul ! Ca me fou pas le moral.
Thomas continuait de l'observer et de l'écouter, abasourdi par la teneur du discours.
-Maintenant, si tu viens ici pour quelque chose qui vaut vraiment le coup, si tu disais plutôt que ta copine est presque vivante, ça pourrait valoir le coup.
Tom sentit une énorme bouffée d'énergie en lui, comme si tout d'un coup, face à cet inconnu contre qui toute affirmation, même solide, semblait devenir aussi inexistante et fragile que du cristal, tout l'Amour qu'il portait à Marie criait en lui que rien, non rien ne pourrait l'affaiblir. Le garçon sentit en son cœur que cet homme, aussi fort soit-il dans sa façon de parler, calme et sereine, ne pourrait pas mettre en doute quelque chose d'aussi fort que son Amour. Cette réflexion dura l'espace d'un instant.
-Je dois sauver Marie ! Qu'est-ce que tu me prends la tête avec ta philosophie à deux balles ?
L'autre éclata de rire :
-Voilà ! Tu dois sauver quelqu'un ! C'est déjà mieux comme approche, tu trouves pas ?
-Je vois sincèrement pas la différence, répondit Tom d'un ton glacial.
Il redonna le bol de riz, vide, sans un merci.
-Je te rappelle juste qu'au départ de notre conversation tu m'as dit que ta fiancée s'était fait tirer dessus et qu'elle était presque morte, pas que tu voulais la sauver.
-…Je perds mon temps avec un dingue comme vous.
-Allez, c'est bon, je te taquine Thomas. Je vais te faire rentrer.
Alors qu'il s'approchait de la porte du temple tout en toquant avec un rythme particulier, Thomas gesticulait autour de lui.
-Putain, vous me taquinez ? ! Mais vous… T'es con ou quoi ? Je dois sauver Marie, le temps m'est compté et… TU ME TAQUINES ?
-Si tu prends jamais le temps de sourire, alors tire-toi une balle dès maintenant.
-Mais Marie est…
-Ca dérange pas ta copine que tu souries, même pas que tu pleures, ça ralentit pas de sourire, en plus ça facilite les relations humaines. En plus il paraît que…
La porte s'entrebâilla, un moine chauve et en tenu bouddhiste sortit sa tête.
-C'est toi Sylvain ? Tu veux entrer ? Demanda-t-il au mendiant.
-Je voudrais présenter un ami à Ichao.
-Je t'en prie, entre mon ami.
Sylvain ? Il s'appelle Sylvain ? Ce nom me dit quelque chose, pensa Tom alors qu'ils pénétraient à l'intérieur du temple bouddhiste. La chaleur qui y régnait fut un vrai soulagement pour le jeune homme. Ils avancèrent dans un grand hall décoré par quelques statues de bouddha et autres icônes sobres et discrets. Soudain, Thomas s'écria :
-J'y suis ! Vous êtes l'ami de mon père ! Il parlait de vous dans son journal ! Vous faisiez parti du trio avec lui et Félix au sein des Antis ! Vous me connaissez parce que je dois ressembler à mon père et qu'il a toujours voulu m'appeler Thomas !
-Ouais c'est moi, mais calmos, on est dans un lieu de culte ici.
-Mais vous avez l'âge de Félix ! C'est pas possible ! Continua Tom à voix basse.
-Comment va notre vieux rasta ?
-Bien mais…
Le moine qui accompagnait les deux hommes ouvrit une porte donnant sur une salle plus petite. Il les invita à y rentrer et fermant doucement après qu'ils furent passé, en se retirant discrètement. Il était clair que cette pièce était différente des autres. Les représentations bouddhistes avaient disparus, et il n'y avait pratiquement aucun ornement sur les murs, si ce n'est une multitude de bougies posées sur le fond de la pièce. Un homme était de dos, agenouillé devant elles.
-Bonjour Sylvain, fit-il d'une voix faible.
-Salut Ichao.
-C'est étrange. Quelque chose dans l'aura de ce garçon me rappelle ton vieil ami. Marc si je me souviens bien.
-C'est son fils.
Le vieil homme se retourna. Son visage ridé était souriant, sa peau était brunie par le soleil des montagnes et son crâne était évidemment dépourvu de toute capillarité. Il s'approcha de Thomas et le dévisage amicalement.
-Tu viens de très loin et n'as pas bonne mine, veux-tu à manger ?
-Euh non… ça va, je viens de manger à l'instant.
-Très bien, alors je t'en prie, approche-toi.
Mal à l'aise mais conscient que ce vieillard était sa seule chance de sauver Marie, Tom approcha.