Zigzaton Jones, aventurier pokémon de Miacara

Il y a des gens qui, dans ce monde, sont malins, d'autres pas. Elisabeth Kelly faisait partit de la deuxième catégorie. Ben quoi ? Utiliser un Fouinar, pokémon normal, contre deux pokémons combats… moi-même, je frémissais rien qu'à leur vue.

-Trop facile, murmura le champion Bastien, à peine trop sûr de lui. Hariyama, balayage et Machoc, frappe-atlas !

Hariyama essaye de frapper Feurisson mais celui-ci réussit à esquiver avant de faire une attaque brouillard. Comme je suis petit, à ras de terre, je peux voir les pattes des pokémons. Machoc et Hariyama, déstabilisés, ne bougent plus. Quant à Fouinar, je ne vois plus la moindre parcelle de ses poils. Quand l'épais brouillard s'évapore, Machoc est par terre.

-Ah ah ! Pratique l'attaque tunnel, hein ? jacasse fièrement Fouinar.

-Bien joué Fouinar ! s'écrie Elisabeth, toisant Bastien. Feurisson, météores sur Hariyama !

Mais Hariyama utilise une attaque simple et efficace : un coup de poing sur le museau de Feurisson. Celui-ci est aussitôt dissuadé de faire son attaque météores, quand des étoiles fondent sur le pokémon combat : Fouinar a exécuté l'attaque.

-Ouaiiiiiis ! Super ! Feurisson, lance-flamme !

Machoc est entièrement brûlé et ne bouge plus. Mais Bastien a toujours Hariyama…

-Hariyama, frappe-atlas !

Le gros pokémon jaune prend Fouinar dans ces bras, même si elle se débat, saute et, en retombant à l'envers, l'assomme.

-FOUINAR ! s'écrie Feurisson, outré.

Il couine. Du sang coule de son museau, mais il se précipite sur Hariyama et, de toutes ses forces, fait une vive-attaque. Puis il enchaîne par flammèches et météores. Hariyama ne bouge plus, Bastien à la bouche grande ouverte façon manga.

-OUAIIIIIIIS ! exulta Elisabeth (retour au passé simple.) Je pourrais avoir mon badge ?

-J'suis dégoûté d' la vie… une sale gamine qui bat Hariyama, ça n'était pas arrivé depuis ce mec, là, avec des cheveux noirs et un pikachu sur l'épaule… marmonne le champion de l'arène. Puis il ajoute, plus haut : Tiens, ma petite, ton badge, tu l'as dignement mérité. Continue ainsi sur ta lancée et tu parviendras à aller sur les marches de la ligue Hoenn.

Je quitta l'arène, aussi dégoûté que Bastien. Feurisson m'avait assuré qu'il n'y avait rien de plus beau qu'un match pokémon. Tout ce que j'avais vu, c'était des pokémons se taper dessus, saigner, couiner et s'évanouir. Rien de très ragoûtant.
Des yeux, je cherchais Nirondelle qui n'était pas venue à l'arène et je la retrouva, perchée sur un arbre et dévorant un Chenipotte.

-C'est… euh… bon ? questionnais-je.

-Excellent, m'assura-t-elle en se pourléchant le bec. Et ton match, enfin, je veux dire le match auquel tu as assisté, il était bien ?

-Bof ! Franchement, je ne vois pas ce qu'il y a de passionnant à ça.

-C'est parce que tu es un pokémon petit, pas très puissant, qui es né sur une route peinarde avec peu de dresseurs, qui ne connais rien aux combats. C'est pas ta faute.

Vexé, je lui tourna les talons. Je vis Elisabeth sortir de l'arène et se diriger vers une maison avec une croix rouge dessus. Un fameux centre pokémon ? Ça m'intéresse.
Je m'en approcha et me faufila dedans. Une infirmière, cheveux roses, joues roses, robe rose, lèvres roses, bref bien cucul-la-praline prit les pokéballes que lui tendait Eli.

-Parfait, dit enfin l'infirmière. Merci beaucoup, mademoiselle Kelly, vos pokémons seront vite en super forme !

-Levei Levei Leveinard ! enchaîna le pokémon rose à ses côté.

Elisabeth s'assit sur un fauteuil couleur écrevisse et prit un magasine avec une couverture saumon pâle. Elle se plongea dedans, quand elle s'aperçut que j'étais là, sur le pas de la porte. Intelligente, elle me reconnut aussitôt.

-Tiens ! Le passager clandestin de Marco ! Tu es perdu ?

-Zigzaton, Zigza Zigzaton ! [Traduction : Pas du tout, j'attends Feurisson !]

-Et si je te capturais ? Tu serais mieux dans une pokéballe…

Elle défit de sa ceinture une balle jaune et blanche. Une hyperballe… je n'avais aucune chance contre ça ! Effrayé, sans savoir comment, je lui fonça dessus… et lui donna un coup de tête dans l'estomac, façon Zidane contre Materazzi.
-Ouch !

Elle lâcha l'hyperballe qui tomba par terre et je courus vers la sortie. Misère, la porte, fermée, était trop lourde pour mes petites pattes… je me retourna, prêt à faire mon premier match contre cette humaine.

[N.d.A : le chapitre prochain sera plus long, je vous rassure ! ^^]