Voyages d'un capitaine vers les flots de junkolusa

Mara ouvrit lentement les paupières et regarda autour d'elle pour voir qu'elle était allongée en croix sur une table et ce dans le plus simple appareil. La jeune femme commença à sentir l'adrénaline couler dans son sang et essaya de se dégager. C'était peine perdue, les sangles maintenant ses poignets et ses chevilles étaient bien fixées et solides.
Une voix plus que doucereuse murmura dans son oreille. Ondine était arrivée, très provocante en bikini et avec de longs gants chirurgicaux blancs.
-Ma jolie petite invitée. J'espère que tu es en forme, la journée sera chargée !
Mara vit ses yeux s'embrumer, une larme glissant sur sa joue.
-C'est le fait d'être nue devant moi qui te déranges ? Ne t'inquiète pas, entre femmes nous n'avons pas besoin de toutes ces choses n'est ce pas ?
Elle lança un regard lourd de sous entendus à sa captive, laissant planer le doute sur le fait qu'elle était capable de faire ce qu'elle avait déjà eu envie de reproduire de nombreuses fois en lisant un yuri …

Ondine glissa ses doigts sur le corps de sa rivale qui ne put s'empêcher de frissonner au contact avec les doigts froids et surtout d'appréhender la suite des événements. Ondine sortit une petite roulette qu'elle afficha devant sa captive. La roulette était décorée de plusieurs symboles telles qu'un cœur, un éclair, une goutte d'eau ou un fil noir.
La tortionnaire se plaça au dessus de sa victime, la caressant sensuellement et l'hypnotisant avec ses grands yeux.
-Tu vois, ton séjour entre mes mains continuera tant que tu ne parleras pas. Je peux faire de toi tout ce que je veux !

Ondine caressa les joues de sa proie avant de l'embrasser violemment. Mara était stupéfaite, jamais elle n'aurait imaginé vivre une situation pareille, être lesbienne lui semblait totalement inconcevable !
Son esprit divaguait alors que les lèvres sensuelles d'Ondine se posaient sur les siennes. Mara sentait que son corps appréciait passionnément le contact avec son ennemie tandis que son esprit hurlait « NON !» de toutes ses forces.

Ondine retira brutalement sa langue de la bouche de Mara et se dirigea vers la roulette. Elle espérait vraiment que la pirate ne parlerait pas, pouvant en profiter le plus longtemps possible pour utiliser à sa guise ce corps merveilleux qui était étendu devant elle. Ondine attrapa la roulette et la lança de toutes ses forces et murmura.
-J'adore ce petit jeu, on ne sait jamais ce qui va sortir.
La roulette ralentit jusqu'à s'arrêter sur un éclair doré. Ondine disposa quelques fils de cuivre dénudés sur les poignets, les seins et le ventre de sa victime avant de les faire tenir en place par le biais d'adhésif.
Une fois son opération terminée, elle alla chercher une télécommande et s'installa sur une chaise.
-Crie tant que tu veux, personne ne viendra te sauver.

Une fois installée, Ondine appuya sur une touche et Mara sentit son corps se cambrer à cause des chocs qu'elle prenait. Pour l'instant, le courant qu'elle recevait était désagréable mais pas suffisamment douloureux pour la faire crier. Elle serrait les dents mais ne disait rien.
-Alors, ou vous rendez vous ? Quel était ton objectif ?
Mara envoya Ondine se faire voir, chose qu'elle regretta lorsque l'électricité arriva plus violemment dans son corps. Les larmes coulant sur ses joues, Mara se tortillait pour tenter de se libérer des courroies la maintenant attachée sur cette table avant de commencer à crier sous l'effet de la douleur. Avec toute la cruauté possible, Ondine tortura Mara avec ce petit générateur pendant des heures. Elle alternait le lieu d'arrivée du courant, frappant parfois dans le ventre, parfois sur la poitrine, le bourdonnement du générateur était couvert par les cris de douleur et de terreur de Mara.

Après une énième supplique, la douleur cessa. Ondine avait arrêté son petit jeu et reposa ses doigts sur la gorge de sa captive. Elle laissait ses mains se promener sur le torse d'ivoire et s'amusa à exciter les seins de la jeune femme. Mara eut un râle de plaisir avant de se reprendre et d'ajouter une nouvelle insulte. Peu vexée, Ondine se dirigea vers son jeu et fit tourner le cadran. Mara regarda l'aiguille ralentir et s'approcher d'un nouvel éclair avant de le dépasser et de s'immobiliser sur une goutte d'eau.
La pirate souffla de soulagement à l'idée que l'éclair n'avait pas été désigné. Son sourire fut moins triomphant lorsque la table ou elle était allongée se retourna avant de se diriger vers un bassin. Mara déchanta rapidement en sachant que ce qui l'attendait était une version moderne du supplice de la noyade.

Malgré les questions, elle ne répondit point. Sa tête se dirigea vers l'eau avant de s'enfoncer dans le liquide. Lorsqu'elle ressortit, ce fut pour tousser et reprendre sa respiration. Parfois elle avait à peine le temps de respirer qu'elle était de nouveau le visage sous l'eau. Après dix minutes, Mara toussa avant de gémir.
-Koff … on … se … rendait en vacances … koff koff … dans les Bahamas.
-Ne me prends pas pour une conne.
Le supplice continua ainsi pendant un temps très long. Après avoir bu plusieurs gorgées, Mara supplia Ondine d'arrêter et de la croire.

Ondine arrêta de lui mettre la tête sous l'eau et la remit en position horizontale. Elle commença à la toiser de haut avant de lui coller une gifle. La joue de Mara rougit alors qu'elle encaissa le coup.
-Je sais que tu mens. Tu ne prends pas de vacances lorsque tu es pourchassée. Tu poursuis un but précis. Mes hommes n'ont pas encore découvert ce que tu cherchais mais cela viendra. Je suis sur que cette nuit te fera réfléchir. Voyons ce que ma chère roulette te réserve.
Ondine retira un drap et dévoila un vivarium rempli de pokémon visqueux.
-Si tu tombes sur le vert, tu passeras une bonne nuit avec les Chenipan, les Chenipotte, les Aspicot et les Mimigal !

Mara pleura devant ce qui l'attendait probablement. Une chance sur deux pour ne pas tomber dans ce nid d'insectes répugnants. Elle se mit à implorer de toutes ses forces tous les dieux qu'elle connaissait.
-Si tu tombes sur le cœur en revanche, tu passeras une agréable nuit dans un lit chaud.
Ondine lança sa diabolique roulette qui tourna pendant ce qui sembla être une éternité pour Mara. Le cadran ralentit alors que la flèche était sur le vert.
-Non pitié, faites que ce ne soit pas le vert !
La flèche indiquait toujours le vert lorsque le cadran s'arrêta sur le cœur rose. Mara soupira de soulagement.
-Oh merci Arceus !