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Amitié Glacée de Folly



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Informations

» Auteur : Folly - Voir le profil
» Créé le 01/09/2009 à 18:58
» Dernière mise à jour le 24/11/2009 à 15:45

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Amitié glacée
Il y a des jours ou on voudrait ne jamais s'être réveillé. Ou on aurait préféré rester toute la journée au lit.

-Mince ! Il est quelle heure ?

Je me lève en sursaut. Je jette un regard vers mon réveil Baudrive : huit heures moins dix. Le car pour aller au collège doit déjà être passé. J'enfile mon traditionnel jean trop grand et mon t-shirt blanc puis je me précipite en bas, ma chambre étant au premier étage, à coté de l'ancienne chambre de mes parents. Je passe devant sans pouvoir réprimer un soupir. S'ils avaient été là, je ne me précipiterais pas vers le rez-de-chaussée à toute vitesse…mais je n'ai pas le temps de me lamenter sur mon sort. Mes parents sont morts il y a un an.
Je dévale les escaliers à toute vitesse et je lance mon sac sur mon épaule. J'ouvre la porte en grand et la referme aussitôt. Je dépasse la maison de ma voisine. Françoise, qu'elle s'appelle. Elle passe tous les soirs en me lançant un « Bonsoir, Denis ! ». Elle a été une seconde mère pour moi. Oups, pas le temps de ressasser mes souvenirs ! Je dois me dépêcher si je veux pouvoir arriver au collège d'Unionpolis ! Je pourrais y arriver si je passe par la forêt. Je pénètre entre les arbres et continue à courir, quand j'entends une détonation. Intrigué, je m'approche. J'arrive en plein combat de Pokémon. Le premier dresseur a un magnifique Pingoléon et le second un Elekable. Le combat semble bien engagé pour le Pingoléon et son dresseur.

-Elekable ! Vive-attaque !
-Plouf, évite-la !

Le Pokémon jaune et noir fonce à une vitesse incroyable vers le Pingoléon nommé Plouf qui l'esquive sans aucune égratignure. Puis son dresseur s'exclame :

-Vas-y ! Hydroblast !

Le pingouin géant ouvre son bec et lance un jet d'eau géant qui balaye l'Elekable.
Le dresseur de Plouf a gagné.
Le perdant tend une poké ball et un rayon rouge enveloppe le Pokémon vaincu. L'ado lui murmure :

-Tu t'es bien défendu.

Puis il fouille dans ses poches et tend une liasse de pokédollars au vainqueur, et ils s'éloignent. Je reste bouche bée. Mais un bruit me ramène à la réalité. Je lève les yeux vers l'endroit d'où provenait le bruit. Je vois une forme sombre piquer dans ma direction, et la seconde d'après, je suis dans les airs. La forme était en réalité un Etouraptor, et celui-ci a l'air de vouloir me dévorer ! Je vois défiler sous mes yeux la forêt, puis la maison de Françoise et enfin la mienne. J'ai comme l'impression qu'il m'emmène au Mont Couronné…
Au bout d'un moment, l'oiseau finit par me lancer et je roule contre une paroi rocheuse. Ma tête me fait mal… L'Etouraptor se rapproche de moi en claquant son bec aiguisé… il n'est qu'à un mètre de moi… Instinctivement, je place mes bras devant mon visage pour me protéger. Je sens quelque chose d'extrêmement froid me frôler. J'ouvre timidement les yeux et, surprise, l'oiseau est totalement gelé ! Juste derrière, devant l'entrée de la grotte, se tient un Givrali. Il a l'air plus petit que la normale. C'est surement un bébé. Il s'approche de moi, sans crainte apparente. Il n'a pas peur de moi, car il se frotte contre mon pantalon. Il est si mignon…

-Dis-moi, tu veux bien être mon Pokémon ?

Apparemment, il a compris et hoche la tête avec un sourire. Je souris à mon tour. Je n'irai plus au collège, je deviendrai dresseur ! Mais avant tout, je dois sortir d'ici. Je me lève, suivi par mon nouvel ami, et je me dirige vers la sortie de la grotte, en prenant soin de ne pas faire tomber l'Etouraptor.
Cela fait déjà un bon bout de temps que je descends. J'ai hissé Givrali dans mon sac, pour qu'il ne se fatigue pas trop. Je continue de suivre la piste qui descend sur le flanc de la montagne. Je ne sais pas exactement ou je vais arriver, mais le principal est que je m'en aille d'ici. L'air se rafraichit, et je vois le soleil descendre la voute céleste. Ce qui me rappelle que je n'ai rien mangé depuis hier soir…Tout d'un coup, j'entends un gros bruissement d'ailes. Je me retourne lentement. Il est la, devant moi, une légère couche de givre sur les plumes. L'Etouraptor.
Givrali saute du sac. Des dizaines d'Etourvol atterrissent derrière l'Etouraptor, qui semble être leur chef. Ils me foncent dessus, m'arrachent le sac, m'enfoncent leurs becs dans le dos…Je hurle de douleur et tombe au sol. Mon t-shirt est lacéré et commence à se teinter en rouge sang…La douleur me fait tourner la tête… Soudain, je vois Givrali ouvrir la bouche et un rayon gelé percute les Etourvol. Le seul rescapé, c'est Etouraptor. Je le vois fondre sur mon Pokémon, puis ils disparaissent de mon champ de vision. Je suis blessé, mais je dois les suivre. Puisant dans mes dernières forces, je me relève. Je vois l'Etouraptor tenter de s'envoler, mais il s'écroule, mort, un pieu de glace enfoncé dans le corps. Mon Givrali est un peu plus loin, blessé lui aussi. Même si je tiens à peine sur mes jambes, je me précipite vers lui. Ses yeux sont clos, et son flanc droit est recouvert de sang. J'enlève mon t-shirt, maintenant en lambeaux, et je fais un bandage avec, en espérant que ça ralentisse l'hémorragie. Je le soulève et je continue a marcher.
Pendant un moment qui m'a paru durer une éternité, j'ai avancé. Je pense que je ne tarderais pas à craquer. Hein ? Il y a de la lumière là-bas ! J'accélère sans faire attention ou je marche. Tout d'un coup, j'entends un cri de Pokémon. J'ai marché sur un Racaillou ! Je cours le plus vite que je peux, pour sortir de là. J'ai enfin dépassé la sortie. Mais les Racaillou me poursuivent encore !
Mes jambes ne vont pas tarder à flancher…je crois que je suis arrivé à Charbourg… je fais encore quelques pas…je finis par m'écrouler…je vois un puissant jet d'eau passer au dessus de moi… celui qui a lancé cette attaque, c'est Plouf ! Son dresseur s'approche de moi et me dit quelque chose, mais je ne comprends rien. Je ferme les yeux et le sommeil me gagne…
~~~
Je me réveille en sursaut. Ce n'était qu'un rêve ? Mon dos endolori m'indique que non. Je m'extirpe de mon lit tout doucement et je sors de la chambre. Je me retrouve face à une Infirmière Joëlle.

-Comment va Givrali ?
-Tu te sens mieux ?
-Comment va Givrali ? ai-je crié.

L'infirmière à baissé le regard. J'ai tout de suite su ce que cela signifiait. Les docteurs avaient eu le même lorsqu'ils m'ont annoncé que mes parents étaient morts. J'ai cru que tout s'écroulait autour de moi…
~~~
Je suis debout, devant une fosse. A l'intérieur, mon Givrali. La neige commence à tomber. Pour une fois, il n'y a pas de blizzard sur la route 217. Je sais, je pouvais l'enterrer à coté de chez moi, mais je suis sur qu'il sera mieux ici, puisque c'est surement la qu'il a du naître. Je prends la pelle et je rebouche le trou avec de la neige. Puis je sors de ma poche un couteau. Je le lève devant mon cœur et j'inspire un grand coup. Surement pour la dernière fois de ma vie.
J'entends un bruit derrière moi. Je me retourne et… tiens, un Givrali ! Il me regarde d'un air triste, comme s'il savait ce que j'allais faire. Je m'accroupis devant lui. Il se frotte à mon éternel jean. Je ne peux pas m'empêcher de verser une larme. Je finis par lâcher mon couteau et je prends la petite bête. Il est plus petit que la normale. C'est surement un bébé… au contact de sa peau, ma larme gèle. Je murmure, avant d'éclater en sanglots :

-Désolé, Givrali, mais je crois que je vais mettre un peu de temps avant de te rejoindre…