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World of Tem : Tome 5 : Je ne t'ai jamais oubliée de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 26/08/2009 à 14:55
» Dernière mise à jour le 26/08/2009 à 14:55

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Un week-end chargé
-Et c'est ce que nous étudierons la semaine prochaine. Bien, je vous souhaite un bon week-end, à vendredi prochain.

Suivi un grand bruit de chaises qui glissent sur le sol. Laetitia rassembla ses affaires en silence et beaucoup moins rapidement que tous les autres élèves de sa promo. Elle se dirigea vers la porte de la salle, quand son professeur l'interpella :
-Mademoiselle Dumiax, si vous avez quelques minutes, je voudrais vous parler.
-Bien sûr !

En l'accompagnant à l'extérieur, vu que dans la salle il y avait un autre cours qui allait avoir lieu, son professeur lui dit :
-J'ai lu le dossier que vous avez rendu à M.Potruv, je suis très intéressé par vos idées et je voudrais vous proposer de vous joindre à une heure d'étude que je fais avec certains de mes meilleurs élèves de maîtrise. Elle a lieu le samedi à dix heures. Si ça vous tente, venez un jour et ensuite voyez si vous voulez revenir.
-Vraiment ? Je ne sais pas quoi vous dire. Merci beaucoup, je suis flattée de votre proposition. Je viendrai dès la semaine prochaine !
-Venez quand vous le voudrez, j'ai vraiment hâte de pouvoir développer certains points de vue de vos idées !
-Je vous remercie.
-C'est moi qui vous remercie de l'intérêt réel que vous prenez pour vos études, il y en a peu qui font ça par envie. A la semaine prochaine alors !
-Oui, Merci encore Monsieur Tradèz !

Laetitia sortit de la faculté, enchantée à l'idée de pouvoir travailler avec des élèves plus expérimentés. Elle marchait, rêveuse à la pensée qu'elle allait revoir Maxime le lendemain. Elle ne l'avait pas vu de la semaine et il n'avait pas répondu à ses coups de téléphone. Il devait avoir du travail au chantier. Elle passera le voir demain comme elle l'avait prévu. Pour l'heure, il lui fallait rentrer, elle avait prévu de faire le repas de son père, comme Violette n'était pas là elle pouvait être dans la cuisine sans l'entendre râler. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait offrir à Max pour son anniversaire, après tout le 19 Décembre, c'était dans deux semaines, lorsqu'une voix l'interpella :

-Excusez-moi mademoiselle, mais je dois vous dire qu'il est interdit de marcher ici !
-Quoi ? Maxime ! Tu m'as fait peur !
-Pardon, mais ça fait une heure que je t'appelle !
-Mais j'étais en cours tu le sais pourtant mon ptit chéri !
-Non, mais une heure que je t'appelle dans la rue, parce que je suis venu te chercher, tu me manquais trop. Et je te vois sortir, tu passes devant moi sans même paraître me voir, j'ai eu beau crier ton nom, à priori, tu as autre chose en tête. Puis-je te demander quoi ?

Il avait entendu la manière dont elle l'avait surnommé, mais tenta de ne pas se montrer surpris.

-Euh, ah, oui ! Attends que je te raconte, tu te rappelles le dossier dont je t'ai parlé, et bien…

Ils arrivèrent à la hauteur de la voiture de Max quand Léa termina son récit
-Ce n'est pas génial ?
-Si, si ma puce, c'est super, enfin si pour toi c'est bien, ça me fait plaisir. Mais tu sais, les cours et moi…
-Oui bien sûr, je comprends
-J'te raccompagne ?
-OK, je voulais passer te voir demain, mais je serais heureuse de pouvoir profiter un peu plus de toi !
-Ah ! Tu avais quelque chose à me raconter ?
-Non je voulais juste te voir !
-…
-Ah si ! Pendant qu'on pique-niquait, j'ai mon meilleur ami qui a téléphoné, il voulait me voir car il est de passage sur Paris pour son travail. Voilà… C'est incroyable il est parti avant qu'on rentre au lycée, il a déménagé en Floride. Je pensais ne jamais le revoir, on ne s'écrivait presque plus, t'imagine un peu comme j'étais heureuse de le savoir ici.
-Ouais, bien sûr…
-Maxime, je ne veux pas que tu imagines des trucs, alors je vais t'éclaircir : tous les deux, on n'a jamais été que des amis, rien de plus. Je ne l'ai jamais imaginé, je ne le conçois pas et ne le considérerai jamais comme un mec avec qui je pourrais avoir autre chose qu'une relation amicale.
-…
-Et je peux te jurer que pour lui c'est la même chose. Mais je n'ai jamais eu d'autre ami que lui, enfin d'autre vrais amis, ceux sur qui tu peux compter quand il t'arrive quelque chose, pas comme ces autres imbéciles qui ne savent que profiter de toi et qui ne savent plus que tu existes quand tu as vraiment besoin de soutien car ton monde s'écroule…

Laetitia s'arrêta brusquement, pensa à son passé, se rendit compte qu'elle avait reproduit avec Max ce qu'on lui avait fait. Elle espérait qu'un jour il pourrait lui pardonner son comportement.
Maxime, lui, se rendit compte de tout ce qu'il ignorait d'elle, c'est avec ce Vincent qu'elle avait du sortir l'autre soir. Mais pourquoi se sentait-il le besoin par moment de lui faire mal ? Il devait lutter contre ça, il ne faudrait pas que ce sentiment si violent prenne trop d'ampleur, il risquerait de tout compromettre.
Elle se tu. Elle avait du être profondément blessée par des amis qui l'avaient certainement abandonnée durant des périodes difficile de sa vie. Mais quoi ? Quel était donc ce secret qui l'avait tant marquée ? Il profita d'un feu rouge pour se tourner vers elle et lui dit :
-Léa, je suis désolé de t'avoir mis dans cet état, je ne voulais pas te faire de la peine. Après tout, un ami d'enfance c'est très important, et vu qu'il n'est peut-être pas là longtemps, tu devrais en profiter pour le voir le plus souvent possible. J'ai confiance en toi.
-J'aurais préféré que tu termines ta phrase autrement
-Comment ?
-Tu aurais pu dire que …
-TUUUUUUUUUUUUUUT, bon mon vieux tu la bouge ta caisse ou tu attends que le feu sois à nouveau rouge.
-Merde !

Ca fait deux fois que j'y échappe ! Comment je pourrais lui dire, Léa écoute pour l'instant je ne peux pas te dire je t'aime, ni t'embrasser, car toutes mes plaies, tu les as rouvertes, alors il faut d'abord que tu les cicatrises avant que nous deux ça soit de nouveau nous deux ! J'aurais l'air fin !

Laetitia fut un peu déçue de voir qu'il ne lui disait toujours pas ce qu'elle voulait entendre. Comment pouvait-elle être sûre qu'il l'aimait encore, alors qu'elle n'en avait la preuve ni par des mots, ni par des gestes. Et si lui-même ne le savait pas ?

Laisse-lui du temps !

Pourquoi cette phrase revenait sans cesse dans sa tête ! Il fallait qu'elle oublie un peu ses envies et qu'elle le laisse respirer. Elle téléphonerait à Vincent, pourquoi pas l'inviter à la maison, papa l'aimait beaucoup !

Et maman aussi !

Elle chercha à enlever cette pensée de son esprit, sinon les larmes ne tarderaient pas, et ce n'était vraiment pas le moment pour dévoiler à Max tout ce qu'il ignorait de son passé.
-Au fait, pourquoi es-tu passé me prendre ?
-Ben, j'ai besoin d'une raison pour voir la fille que… pour te voir ?

Laetitia devenait folle, cette fois, il l'avait presque dit mais pourquoi n'avait-il pas fini sa phrase ?

Mince la boulette, pitié Léa ne me regarde pas avec ses yeux là. Je ne peux pas, c'est trop tôt !

-En fait, j'ai fait pas mal d'heures supplémentaires en ce moment, reprit Maxime. C'est pour ça d'ailleurs que je n'ai pas répondu à tes messages, je rentrais trop tard. Alors aujourd'hui j'ai décidé de partir plus tôt. Et vu que je savais que tu finissais tôt toi aussi, j'ai eu envie de te faire la surprise, voilà. Et aussi, te demander si tu étais libre dimanche. Je sais que c'est demandé tard, mais voilà, j'ai lancé un défi Poké à un mec, et j'voudrais que tu sois là.
-Pour t'encourager ?
-Je veux juste que tu sois là.
-Pas de jupe courte et de bâton à lancer en criant ton nom ?
-Non, toi, en jean, enfin ça c'est toi qui vois, mais ça serais sûrement mieux si jamais y a du spectacle, tu risquerais d'abîmer tes vêtements.

Et aussi parce que si t'es en jupe, c'est pas mon adversaire que je regarderai, ce sera tes jambes…

-Euh…
-Si ça peut t'aider à accepter, il y aura sûrement sa copine, une fille pas trop nulle comparé à lui !
-J'accepte mais ce n'est pas à cause de la fille, c'est pour toi !
-C'est cool ! Je te cherche ?
-Oui d'accord !
-Alors on dit 10h30 environ, je t'attendrai dehors.
-Ca marche.

Laetitia ne dit plus rien sur le reste du chemin, peu long, ce qui ne laissa pas à Maxime le temps de s'inquiéter. Il s'arrêta, la regarda une dernière fois avant qu'elle sorte de la voiture, il lui trouva un air plus triste qu'avant mais ne se formalisa pas dessus.

Peut-être qu'elle est juste fatiguée.

Il l'embrassa sur la joue, elle sortit en lui lançant :
-A dimanche je serai à l'heure !

Mais cette fois elle ne se retourna pas avant de pénétrer chez elle. Un peu déçu, mais ravi qu'elle ait accepté de venir dimanche, il rentra tranquillement chez lui en pensant que Léa à ses côtés, Tom n'avait pas l'avantage. Loin de là.

Léa resta un moment collée à la porte, elle y serait encore si son père, en rentrant à son tour ne l'avait pas bousculée.
-Et bien mon ange, que fais-tu derrière cette porte ?
-Euh…
-Laetitia, ça va ?
-Oui, oui. Très bien
-Et bien alors que fais-tu là derrière ?
-Rien !
-Rien ?
-Rien.
-Bien, mais alors veux-tu me dire pourquoi alors que tu dois être rentrée depuis 20minutes, d'après le planning que tu m'as donné, tu as encore manteau et chaussures ?
-Ah, oui !
-Laetitia tu n'as rien à me dire ? Tu as l'air soucieuse ?
-Non pas du tout, je pensais juste à mam… zut, mes cannellonis, ils ne vont jamais se faire tout seuls.
-Les cannellonis ? C'est toi qui cuisine ?
-Oui, on est tous les deux !
-C'est bien on pourra…
-Plus tard papa, je dois faire à manger !

Décidément elle avait le chic pour ne jamais répondre à ce qui l'embarrassait, mais ce n'était qu'une question de temps.

Voilà que j'ai failli lui parler de maman, pourrait-il le supporter ? Mais voyons, où est ce que Rose a mis la viande hachée ?

Ils passèrent tous les deux une bonne soirée, discutant beaucoup mais Laetitia évitait de parler de sa mère et de Max, et son père, évitait de parler de Paul envers qui il avait des appréhensions. Elle lui annonça ce que son professeur lui avait proposé, mais ne lui dit pas que si elle partait dimanche c'était pour être avec son petit ami.

Ce fameux dimanche arriva vite. Ce matin, elle était encore en train d'essayer de convaincre Pinko de venir avec elle. Elle avait entendu la voiture de Maxime et tenta une dernière fois de convaincre son Pokémon :
-Pinko, viens, s'il te plaît fait moi plaisir, tu vas voir qu'il a changé. Laisse-lui une chance !
-Mys, mys, therbe...
-Nido, nido, ni, nidoran
-Je t'en prie !
-Mystherbe
-Nido…

Pinko s'avança vers sa dresseuse et sauta dans ses bras.
-Pinko, d'accord, pour moi pas pour lui ! C'est toujours ça. Je ne t'obligerai pas à sortir de ta Pokéball, et je ne dirais à personne que tu es là, ça te convient ?
-Nido !
-Bien allons-y où nous serons en retard.

De sa voiture, Maxime regardait vers la maison de Laetitia. " Très belle maison, couleur pêche " comme disait Léa. Le balcon qu'on voyait était celui de la chambre de sa chérie, il ne discernait rien d'autre. Mais dans ses souvenirs, tout était beau, du plus gros meuble, au moindre tableau. Tout lui avait semblé si parfaitement harmonieux, qu'il s'était senti presque en trop. Et quand Léa avait réaménagée la salle à manger pour lui en faire une salle d'entraînement, il s'était vraiment senti mal vis à vis de sa mère qu'il avait vu une fois ou deux. Chose étrange, elle l'appelait Violette et ne semblait guère l'apprécier. Il n'avait jamais vu son père, mais il était certain que Léa devait beaucoup lui ressembler car elle n'avait pas de traits communs à ceux de sa mère.

-Salut bel homme !
-Salut toi, ça va ?
-Bien merci, tu as pas trop attendu ?
-Non, t'inquiète.