Epilogue
Tom lui avait tout raconté. Ses déboires, ses disputes avec Max, ses discutions Félix, sa maman, Pascal, le passage avec la voiture dans les embouteillages.
Marie lui avait parlé de tout. Ses victoires, sa rencontre avec son ex, son amitié avec Louis, et sa victoire contre Pierre Rochard.
Combien de temps s'était passé depuis que Marie était revenu ? Tout au plus une bonne semaine. Tom ne comptait plus les jours. Il était en vacance, Marie aussi, autant en profiter. Cette fois, ils ne partiraient pas. Ils préféraient rester l'un avec l'autre à Monche-Ville, pour rattraper le temps perdu.
Tom était allongé sur le canapé, en train de rêver. Marie elle, prenait un bain frais, afin de se rafraîchir de la chaleur accablante qui régnait dehors. Mais les deux pensaient exactement à la même chose. A ce moment magique, cet après-midi du jour où Marie était revenue.
Ils avaient rejoins Maxime devant la rivière afin que celui-ci puisse récupérer son Roucarnage. Puis, au lieu de rentrer directement, Tom avait emmené Marie un peu plus loin, toujours au bord de la rivière.
-Je... Je voudrais savoir si tu ... as écouté ton Walkman là-bas ?
Marie avait tout fait pour ne pas sourire.
-Ah non, désolé je n'ai pas eu le temps.
Le visage de Tom était devenu livide.
-Ah... Euh...
-Pourquoi ? Tu m'avais piqué des cassettes ?
-Je euh...
-Halalala...
Elle lui avait sauté dessus et sortit la boîte où il y avait la bague.
-Alors comme ça, Monsieur veut se fiancer à moi ?
-Euh bah... oui...
-Tu sais que normalement le mariage doit suivre pas longtemps après !
-Ah bon ?
-Bon sang Tom, renseigne-toi des fois.
-Mais je savais pas... Je pensais que c'était quelque chose de différent.
Marie se mit à rire seule dans sa baignoire. Que lui avait-elle répondu déjà... Ah oui :
-Gros balot... C'est toi qui es vraiment différent.
-Bah...
-Mais j'accepte tes différences. Parce que je t'aime Tom. Je me fiche de me marier avec toi, ce ne sont pas nos soucis pour l'instant.
-Euh, tant mieux, j'y suis pas du tout près de toute façon.
-Moi non plus. Par contre, je suis prête à vivre l'éternité à tes côtés.
Il l'avait pris dans ses bras.
-Alors, tu vas la mettre… cette bague ?
-Oui, mon cher fiancé.
-Je t'aime !
Ils s'étaient alors embrassés.
N'empêche, pensa Thomas que j'ai eu un sacré toupet de faire ce coup là. La demander comme fiancée alors qu'elle était pas à mes côtés. Nyark, nyark. Tom tu es crapuleux. Et tu es génial.
Il ne pu s'empêcher de tirer ses bras vers le plafond (il était toujours allongé), mais perdit l'équilibre et glissa du canapé. Marie, toujours dans son bain, entendit le bruit sourd et lui demanda en criant :
-Tout va bien mon doudou ?
-Oui, ça va, j'ai juste sauté pour me remettre en forme.
La vache ma tête, j'ai trop mal.
Comment pouvait-il aller mieux ? Il vivait aux côtés de celle qu'il aimait et cela pour toujours. Il se souciait peu de ce que lui réservait l'avenir, parce qu'ils seraient toujours deux pour affronter les problèmes.
En fait, depuis que Marie était revenue, Thomas savourait encore plus le bonheur de vivre avec elle. Il savoura encore plus lorsqu'il vit Marie sortir de la salle de bain...
...entièrement nue.
Son cœur s'arrêta, ses yeux sortirent de leurs orbites et il déglutit bruyamment.
-eeee.....brbrbrbrb... Marie, jejjee.... Je.... Enfin tu...
-Oups, fit elle faussement surprise. J'ai tellement eu l'habitude d'être seule ces temps-ci.
Elle s'approcha de lui, lui caressant le menton. Elle passa une main sur sa bouche, et décora son visage d'un sourire ravageur :
-J'ai bien l'impression que j'ai perdu tout esprit pudique, dit-elle embarrassée.
-Je ... je...
-Tu ?
Toujours prête à rendre encore plus fou son chéri, elle enserra une de ses jambes avec la sienne et se colla encore plus près de Tom. Ce fut la goutte d'eau pour Tom qui la prit par les épaules et la fit basculer en arrière, tout en la retenant.
-AAAAH. ON NE RENTRE PAS DANS LA CAGE D'UN LION QU'ON A PAS NOURRI PENDANT PRES D'UN MOIS.
-Oui, mais depuis mon retour, on a rattrapé le retard.
-Oh que non Mademoiselle, oh que non.
-Tant mieux, je crois aussi qu'on a des choses à rattraper.
Tom la souleva comme une princesse et la jeta sur le canapé. Tout en commençant à enlever sa ceinture, il lui dit :
-Tu sais quoi Marie ?
-Euh, non ?
-Je crois que tu vas mourir d'amour !
-Je demande à voir.
Il lui sauta littéralement dessus.
Max passait devant la maison de Tom et Marie. Il revenait du stade d'entraînement et traversait logiquement la rue dans laquelle se trouvait la maison de ceux qu'il appelait les deux fous. Il entendit des cris et se passa une main sur le front :
-La vache.
Et il continua son chemin, les laissant tranquille.
Laissons les également, chers lecteurs. Laissons à nos deux héros le loisir de s'adonner à leurs cabrioles.
Tom avait souffert, Marie aussi. Cependant, la vie normale venait de reprendre le dessus.
La vie d'un couple qui s'aimait, qui se comprenait et comprenait également plus de choses maintenant. Certaines choses comme le fait que quoiqu'on en dise, ils étaient faits pour vivre ensemble. Que même s'ils pouvaient survivre l'un sans l'autre, leur but était d'être ensemble et de s'aimer, pour toujours.
Un cas isolé ? Une approche de la vie totalement idiote ?
Certains radoteurs pourraient le penser. Cependant, le but de chaque personne n'est il justement pas d'être heureux ? De faire en sorte de trouver un plaisir dans une quelconque entreprise ?
Tom et Marie se fichaient bien de ce qu'on aurait pu dire d'eux.
Ils étaient heureux, et cela, personne au monde n'aurait pu le contredire.
Ils étaient heureux, amoureux, mais surtout, ils étaient et seront toujours deux.