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World of Tem : Tome 4 : La lettre de CaliKen



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» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 11/08/2009 à 10:28
» Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 10:28

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Lorsque le passé fait mal
-Alors comme ça tu étais partie de Kanto ? Moi qui ne te voyais plus du tout, je pensais simplement que tu essayais de m'éviter !
-Bon écoute, c'est super, tu m'as suivi, tu sais que je suis partie de Kanto, alors maintenant tu me lâches ! Fit Marie, déjà excédée.
-Olà, olà faudrait ptêtre remettre les choses au points bébé c'est toi qui est en tort dans l'histoire et …
-NE M'APPELLES PAS BEBE, C'EST CLAIR ?
Marie était dans une étrange colère. Un sentiment entre la haine, la peur et la peine. Le type l'avait reconnu et Marie qui marchait maintenant d'un pas ferme vers le centre Pokémon pour pouvoir dormir n'était pas quittée d'une semelle par ce champion d'arène qui avait l'air de la connaître particulièrement.

-Très bien, vu que tu te crois dans ton bon droit je vais aller en avertir les autorités. Je pense que l'espionnage abusif et la dégradation de vie privée peuvent te valoir une bonne amende, Marie.
Elle s'arrêta, visiblement dépitée.
-T'irais jusqu'à me dénoncer aux flics, Fred ? T'es encore plus pourri que je ne le pensais.
-Ecoute bé… euh pardon, Marie, je te donne une chance de t'en sortir… Accepte de dîner ce soir avec moi et j'oublierai cette sombre affaire d'espionnage …

Affaire d'espionnage, mais tu crois pas que t'exagères pauv'naz… attends Marie… une invit' au resto ça ne se refuse pas, surtout si tu tiens tant que ça à économiser un peu d'argent. Et puis…

Marie regarda le garçon et un sourire se dessina sur son visage.

Et puis ça pourrait me permettre de tirer une petite vengeance… tu parles d'une petite vengeance, une énorme vengeance plutôt

-Tu m'inviterais au restaurant, toi, aussi macho que tu es ?
-Peut-être macho mais terriblement curieux. Alors, qu'acceptes-tu ? Les flics ou le restau ?
-… Devines…
-Alors rendez-vous à 20h30 au Destin-Croisé , tu n'auras pas de problème à trouver, c'est à côté de l'arène. Salut…
Il marqua une pause, puis reprit :
-Bébé…


Dans l'évier ne coulait pas que de l'eau… Les larmes de Marie tombaient avant de se mêler au flux du robinet et finir leur course folle dans le siphon.
-Mais mince, qu'est-ce que j'ai fait de mal pour mériter tout çà ? Pourquoi j'enchaîne les catas ? J'en ai marre, je veux être avec Thomas… Maintenant… Thomas et Maman…Et moi qui ai commencé cette stupide quête des badges que j'ai perdu… Pourquoi est-ce que j'ai peur de retourner en France maintenant ? Pourquoi est-ce que je veux rester ici ? Je deviens complètement folle.

Elle se dirigea vers son lit et s'allongea. Elle était dans une des chambres du centre Pokémon. Il lui fallait maintenant se préparer pour aller au restaurant. Vu le nom de celui-ci elle ferait mieux d'être bien habillée. Mais elle n'avait que deux habits différents et aucun des deux ne serait convenable pour une soirée, quelle qu'elle soit.
-Bon, il faut que j'y aille, je vais essayer de me débrouiller pour ne pas craquer maintenant, c'est tout sauf le moment…
Elle détacha ses cheveux et essaya de changer la disposition de ses habits. Elle mit son pantalon marron et enfila son tee-shirt jaune clair.

Franchement, c'était vraiment pas le bon moment pour rencontrer ce type.

Elle sortit du centre, laissant son sac et ses Pokémons dans sa chambre. Enfin une partie de ses Pokémons car elle avait laissé la plus vieille de ses Balls fixée à sa ceinture.

Dracaufeu… à l'époque tu étais le seul Pokémon assez adulte pour comprendre ce qu'il m'arrivait. Electeck était encore un petit Elekid, Kapoera était un tout petit Débugant et je n'avais ni Ptéra, ni Mentali, quant à Cizaoyx c' était encore un jeune Insécateur et son caractère me poserait beaucoup de problème s'il se mettait dans la tête l'idée de faire la peau à Fred.

C'était il y a plus de trois ans. Des mois avant que Tom ne la rencontre. Marie était encore jeune, nous étions en début 2000. Elle avait plus ou moins flashé sur un barman d'une boîte branchée où elle allait régulièrement à l'époque. Cette boîte se situait à Jadielle et au final, après plusieurs passages dans cet endroit elle avait commencé à discuter avec ce " Fred " qui, même s'il se la pétait énormément, n'en demeurait pas moins un garçon séduisant. Il faut dire qu'il avait fière allure avec sa chemise presque entièrement ouverte et il faisait toujours des mouvements très stylés lorsqu'il préparait les cocktails avec son shaker. Marie était sortit avec lui parce qu'elle était en pleine période de doute. Elle commençait alors à devenir une femme et se rendait de plus en plus compte que l'état de sa mère n'irait pas en s'arrangeant, bien au contraire. Elle avait connu quelques garçons, mais là, elle avait envie de quelque chose de plus concret, de plus sérieux. Il faut dire qu'elle s'était bien faite embobinée à l'époque. Il lui avait joué le rôle du prince charmant, lui avait promis monts et merveilles. Elle n'y croyait pas, elle avait senti qu'il était faux dans tout ce qu'il disait ; mais cependant elle voulait y croire et s'était masqué la vérité. Alors elle avait passé plusieurs semaines avec lui, et là les choses avaient commencé à se dégrader. Ses tendres caresses avaient commencé à devenir un peu poussées et puis elles étaient devenues insistantes.
Que faire à l'époque. Elle avait envie d'avoir quelqu'un à qui se confier. Quelqu'un à qui dire qu'elle souffrait et que sa vie n'allait pas comme il le fallait. Son père était parti du domicile familial quelques temps auparavant, préférant l'alcool à sa femme et sa fille, et sa mère venait de rentrer dans un stade qu'on nommait à juste titre " terminal ". Cependant Marie n'était pas du genre à raconter tout comme cela, elle avait besoin de passer par des détours, de faire comprendre certaines choses sans vraiment les dire. Et lui ne se rendait compte de rien… Quand bien même il se serait rendu compte de quelque chose il s'en serait complètement fichu. Peut-être était-ce normal, peut-être fallait-il continuer cette liaison pour qu'il puisse ensuite l'écouter… En y repensant maintenant c'était de la pure bêtise de continuer, car Marie savait très bien ce qu'il allait advenir…

C'est incroyable ce que je peux être nulle parfois

Elle accéléra le pas, essayant de laisser derrière elle les souvenirs qui remontaient en elle tel le reflux des marées.
Cependant, comment oublier ? Comment oublier ce soir où il était allé trop loin, où ses mains avaient enlevé le peu d'habits qui restaient sur Marie… Elle n'en avait pas envie… enfin pas maintenant, pas comme ça… pas avec lui. Cependant…

Elle arriva devant la porte du restaurant. Il était déjà là, habillé chic. Il attendait devant l'accueil. Il avait l'air d'être connu, ce qui n'était pas étonnant puisqu'il était le Champion actuel de la ville. Il était accoudé au comptoir et un sourire s'afficha sur son visage lorsqu'il aperçut Marie.
-Et bien, tu es toujours aussi ponctuelle…
-Et toi toujours aussi dragueur…
Elle désigna du menton la jeune femme qui était assise à l'accueil et avec qui Fred parlait depuis pas mal de temps. Il faut dire que la fille était assez rouge et que le physique de Fred semblait avoir son effet sur elle. Cependant dès que Marie arriva, Fred lui tourna le dos, tel un charognard laissant une carcasse pour une autre légèrement moins insipide.
-J'ai réussi à réserver une table. C'est un miracle pour ce resto ou il faut d'habitude s'y prendre un mois à l'avance. Etre Champion d'arène ça à ses avantages.
Ils s'installèrent et on leur donna les cartes.
-Je te préviens tout de suite Frédéric, je n'ai absolument pas d'argent.
Elle marqua un temps d'arrêt relevant la tête de la carte et guettant sa réaction, elle reprit avec un léger sourire :
-Tu es parti si vite tout à l'heure que je n'ai pas eu le temps de préciser ce petit détail.
-Fous toi bien de ma figure, tu sais très bien que c'est toi qui es partie la première. Mais au fait, on peut savoir ce que tu fais à traîner dans le coin, sans argent, sans logements, sans rien ?
-Qui t'as dit que je n'avais pas de logement ?
-Lorsque tu es partie tout à l'heure tu as pris la direction du Centre Pokémon et il n'y a aucun hôtel dans le coin.
-Et alors ça te pose un problème de dîner avec une fille qui est fauchée ?
-Non… Par contre j'aimerais bien savoir tout ce qui s'est passé depuis trois ans. Je ne pensais pas que quitter le grand Fred faisait tellement déprimer les gens pour qu'ils en deviennent presque des clochards.
Marie déglutit soudainement devant ce premier coup de couteau. Elle avait tellement oublié sa méchanceté gratuite, son arrogance et son sens de l'humour à deux balles.
-Et bien tu es quelqu'un de fort sympathique pour inviter une clocharde au restaurant.
La serveuse arriva à ce moment. Marie prit un malin plaisir à prendre le menu le plus cher devant le regard surpris de Fred.
-Tu vas manger tout ça ?
-Oui, pourquoi, ça te pose un problème ?
-… Passons. Parlons un peu de toi.
-De moi ? Toi, Fred, tu me demandes de parler de moi ? D'habitude c'est plutôt l'inverse non ?
Il ne répondit pas, il n'en avait pas envie et il était suffisamment imbu de lui même pour ne pas avoir mauvaise conscience devant les propos de Marie. Non, Fred n'était vraiment pas du genre à se justifier, encore moins à se faire pardonner.
Les plats arrivèrent, alors Marie commença à parler :
-Quand on s'est … quitté … et bien j'ai fais certains choix quelques temps plus tard. Et cela m'a amenée à Paris…
Fred la regarda, hésitant à manger ce qui se trouvait sur sa fourchette sous l'effet de la surprise. Puis il sourit et se mit à rire.
-Excellent… Génial Marie…
-Bien sûr tu ne me crois pas. Même moi j'ai du mal à y croire.
-Après tout pourquoi pas ? Regarde moi, je suis bien un champion d'arène maintenant.
-Temporaire, s'empressa de rectifier Marie.
Ils continuèrent de manger tranquillement, cependant Marie avait vraiment du mal à avaler la nourriture tant elle était stressée.
-Alors, reprit Fred, qu'est-ce qui t'as fait partir de Kanto ?
Marie termina sa bouchée, s'essuya délicatement les lèvres et dit, sans regarder Fred :
-Quelqu'un…
-Ah… je vois, tu as crû trouver le mec de tes rêves, à nouveau ça n'a pas marché et tu es revenu à Kanto, dépitée !
Marie le regarda alors froidement, pour la première fois dans cette soirée se trouvait la vraie Marie, celle qui n'hésiterait pas à lui foutre la baffe de sa vie tellement elle n'aimait pas entendre ce qu'il avait dit :
-Ecoute moi gros minable, toute ma vie j'ai attendu de trouver quelqu'un à qui me confier, lorsqu'on était ensemble toi et moi tu ne m'as jamais écoutée… Je cherchais juste un ami, et j'ai trouvé bien plus que ça. J'ai trouvé le mec parfait, en fait si tu n'arrives pas à te faire un portrait de lui, tu n'as qu'à imaginer quelqu'un de diamétralement opposé à toi. Quelqu'un d'attentionné, de généreux, de délicat, beau, subtil, fort, intelligent et le reste de ses qualités n'a pas de mot assez fort pour les définir.
Il y eut un temps d'arrêt. Fred la regarda, essayant visiblement de réfléchir. Il se mit d'abord à sourire puis à rire.
-Sacrée Marie. Toi et tes rêves à l'eau de rose. Ton mec c'est soit un pédé, soit un beau conte de fée, ce qui veut dire qu'il n'existe pas… Ou alors que tu t'es encore gourée.
L'effort fut surhumain. Elle avait sa main droite qui tremblait pour ne pas finir directement à pleine vitesse sur la joue du type et son cœur n'avait fait qu'un bond lorsqu'elle avait entendu ainsi traiter l'homme de sa vie.
-Ecoute, je ne suis pas venue pour une guéguerre inutile. Et je n'ai pas du tout le besoin de me justifier.
Elle se leva, puis se dirigea vers Fred. Elle lui passa tendrement une main sous le menton et approcha sa bouche de la sienne.
-Tu vois mon chou, aujourd'hui, même si les merdes s'accumulent, je suis sereine. Sereine parce que moi je sais que j'ai raison et que je n'ai besoin de personne pour me dire si ma vie est bien gérée ou pas. J'ai juste à écouter mon cœur pour savoir si je suis heureuse.
Elle se rapprocha encore plus près de la bouche de Fred, un souffle les séparait désormais. Il pencha la tête pour avoir ce baiser mais Marie avait prévu le coup. Elle mis sa main sur la bouche de Frédéric, se redressa de toute sa hauteur et de sa main libre prit un verre d'eau sur la table qu'elle jeta sur celui qui l'avait tant fait souffrir.
Elle continua sa phrase, beaucoup plus énergiquement :
-Mais toi tu ne peux pas savoir ce que c'est d'écouter son cœur. Tu n'en as pas ! Mais si tu tiens tant que ça à avoir une preuve de l'existence de l'homme de ma vie, et bien je te la donnerai demain lors de notre combat à 11 heures. J'aimerais bien partir en te traitant de tous les noms, mais je trouve que t'appeler Frédéric est suffisamment insultant. A demain … Fred !

Elle partit, pressant le pas, mais visiblement soulagée. Derrière elle tous les clients regardaient avec une étrange expression le grand type brun complètement mouillé et qui avait encore la position dans laquelle il aurait voulu embrasser la fille qui, il y a encore quelques secondes, se tenait à ses côtés.


Une nuit sans soucis. Sans besoin de préparer de technique. Juste une nuit de repos, sans penser à autre chose qu'à l'amour infini qui venait d'une petite ville de France et qui recouvrait son cœur tel un drap que l'on met sur soi lorsqu'on a froid.
-Je t'aime Thomas, fut la seule phrase qu'elle prononça avant de se coucher.

Le lendemain, elle se tenait fièrement devant son ex, sa Pokéball dans la main, prête au début du combat.
Fred avait changé de vêtements et troqué sa tenue de dragueur du soir pour un jean assez près du corps et un marcel qui laissait apparaître ses bras épais et musclés. Il regardait avec arrogance son challenger, une jeune fille très belle aux longs cheveux émeraude, cette fois-ci attachés en une grande couette, comme elle avait toujours l'habitude de faire.
-Alors ma chérie, que vas-tu nous sortir comme monstre ? Ton terrible Reptincel ? Celui qui ne m'aimait pas du tout ? A moins que t'aies capturé un Rondoudou.
Il se mit à rire.
-On va faire un pari espèce de gros c... Pour te montrer à quel point je suis sûre de gagner ce matin, je vais te faire la promesse que si jamais tu gagnes, je couche avec toi.
Fred la regarda, visiblement intéressé.
-Et bien, on dirait que la jeune fille que j'ai connue s'est légèrement délurée. Ou alors qu'une fois encore tu mens…
-Ce n'est pas du tout mon genre de faire ce genre de promesse, encore moins lorsqu'il s'agit de moi et de mon amour. Mais là vois-tu, il n'y a aucune chance que tu gagnes. Aucune… Parce que si jamais tu es capable de me battre moi, Marie Salvino, en aucun cas tu n'es capable de battre Thomas Bratin et encore moins le couple que nous formons.
-Allons donc, répondit-il en tendant le bras pour lancer sa Pokéball, je vais verser une larme. Voyons donc si tu es capable d'infliger ne serait-ce qu'une éraflure à mon meilleur Pokémon ! Tu te rappelles, je collectionne toujours les Pokémons roche ! Et tu te souviens toujours de mon fameux Rhinoféros ! ALORS RHINOFEROS GO !
-J'étais sûre que tu le prendrais. Dracaufeu goooo !
Les deux Pokémons arrivèrent sur le terrain, se regardant mutuellement. Puis le regard de Dracaufeu se posa sur Fred. Celui-ci fit un pas en arrière devant le regard furieux du dragon de feu.
-Bwahahahah… Pauvre bébé, tu n'as pas appris que le feu craint la roche ? Et que le vol craint également la roche ? Et que la roche résiste au feu ? En aucun cas tu ne peux me battre ! Et ne crois même pas pouvoir m'impressionner parce que ton petit Reptincel a évolué.
-Très bien, alors attaque moi, Fred. Viens, je t'attends, vu que tu es si sûr de toi !
L'arbitre leva son drapeau et le match commença :
-Rhinoféros, son seul avantage est sa vitesse, alors prépare toi à utiliser Eboulement dès qu'il s'envolera !
Marie répondit en souriant :
-Je tiens à ce que ce combat soit équilibré ! Dracaufeu, ne prends même pas la peine de déplier tes ailes !
-Elle se fout de ma gueule ! Rhinoféros, fonce-lui dessus et utilise ton Plaquage !
-Dracaufeu ! Fonce vers lui et montre lui ta force et ta colère !
Les deux Pokémons se jetèrent l'un sur l'autre, essayant de se pousser et de se faire reculer. Rhinoféros n'eut pas de mal à faire reculer Dracaufeu, mais il suffit d'un regard de celui-ci en direction de Fred pour inverser la tendance.
-Quoi ? Rhinoféros, qu'est-ce que tu fous ?
Le Rhino lâcha les pattes du Dracaufeu et fit un bond en arrière, il profita du déséquilibre ainsi créé sur son adversaire pour rebondir sur lui et ainsi l'attaquer.
-Dracaufeu, on passe en mode Thomas ! On va surprendre ! POING-GLACE !
-Hein ?
Un violent coup de poing projeta le Rhinoféros contre un des murs de l'arène. Une partie de son ventre était gelée, mais en bombant le torse il se délivra de la glace.
-Bien joué ! Et moi qui avais engueulé Tomy en disant que ce coup ne servait à rien !
-Tu veux te la jouer un cran au dessus bébé ? Rhinoféros, Eboulement !
Le Pokémon roche ouvrit grand la bouche et cracha une nuée de grosses pierres qui vinrent frapper de plein fouet le Pokémon de Marie.

Mince, il faut que je réfléchisse. Que ferait Thomas ? J'en sais rien… Par contre, moi je sais ce que je ferais, et tant pis si ce n'est pas comme Thomas

-Dracaufeu, utilise ton attaque Tranche !
-Tu es folle, jamais il ne pourra les bri…. MAIS C'EST PAS POSSIBLE !
Contre tout attente, le Dracaufeu se démenait comme un beau diable et détruisait toutes les pierres avec ses griffes. Même si quelques pierres venaient s'écraser contre lui, il semblait insensible, animé par une force indestructible, celle de la vengeance. Il attendit que le Rhinoféros marque un temps d'arrêt dans son " crachât de pierres " et, sous les ordres de sa dresseuse, lança une terrible attaque Déflagration. Une immense colonne de feu vint s'écraser sur le Rhinoféros qui disparut dans un nuage de poussière et de cendres. Mais lorsque la fumée fut dissipée, le Pokémon en sortit, presque intact.
-Mince, je crois bien que même en y mettant toute ta volonté, tes attaques feu n'auront pas beaucoup d'effet sur lui…
-Draaaaaaaa, répondit Dracaufeu irrité.
Alors, sans que Marie ne lui demande il enchaîna immédiatement une autre Déflagration, encore plus grande que la précédente. Mais sans résultat encore. Ne voulant pas finir en barbecue, Rhinoféros se mit à relancer ces pierres, mais cette fois de manière plus rapide. Il s'agissait de l'attaque Jet de Pierres. S'en suivit un combat de loin dantesque, les deux Pokémons roulant par terre et courant sur les côtés pour éviter les attaques de leur rival. Pour pouvoir répliquer à la vitesse de Jet-de-Pierre, Dracaufeu avait opté pour l'attaque Flammèche, lui permettant de cracher de nombreuses petites boules de feu à un rythme infernal. Cependant Dracaufeu devait faire bien plus attention que son adversaire car autant les attaques flammèches n'avaient que peu d'effet sur Rhinoféros, autant les jets de pierres avait un effet redoutable sur Dracaufeu…

Ce qui devait arriver arriva, Dracaufeu ne pu éviter une des pierres et fut ralenti par celle-ci. Il se prit alors une autre, puis une troisième et ainsi de suite.
-Non Dracau..., fit Marie désespérée.
Cependant elle ne perdait pas espoir. Elle savait qu'elle allait gagner et son Dracaufeu était bien plus robuste que Fred ne le pensait.
-Dracaufeu ! Déchaîne toi ! Laisse libre cours à ta rage !
-DRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Le Pokémon écarta d'un coup les pattes avants ce qui détruisit une grande partie des pierres qui s'abattaient sur lui. Les autres séries de petits rochers continuaient à s'écraser sur lui mais ils explosaient au contact de la peau de plus en plus brûlante du Pokémon feu. Le dragon pencha alors sa tête en arrière puis la ramena d'un coup sec en avant et déclencha une terrible déflagration.
-Rhinoféros, continue ton attaque, ordonna Fred qui se protégeait le visage avec son bras.
Le Rhinoféros se prit l'attaque feu de plein fouet et sembla déstabilisé. Mais lorsque l'attaque fut terminée il était encore debout et crachait encore ses maudites pierres. Alors Dracaufeu reprit son souffle et lui renvoya une seconde Déflagration. Elle s'abattit de plein fouet sur le Rhino le faisant reculer de plusieurs mètres. Cependant le Pokémon semblait encore résister à cette puissante attaque.
-Ahah, tu vois bébé, ton Pokémon a beau être hors de lui, il ne pourra jamais rien contre la carapace ultra-solide de mon Poké !
-S'il faut transformer cette arène en chaudière alors on le fera, répondit Marie du tac au tac.
-Rhinoféros, continues ton attaque Jet-de-Pierres, il... QUOI ?
Fred venait de se rendre compte qu'il n'y avait plus aucun rocher qui s'abattait sur le Dracaufeu. Ceux-ci tombaient en cendre dès qu'ils s'approchaient de leur cible. Rhinoféros, découragé par son attaque devenue désormais vaine, reprit sa respiration et s'arrêta.
-Non, Rhinoféros, continue !
-Rhi...répondit le Pokémon qui ne pouvait pas ré-attaquer sans se reposer un court instant.
-DECHAINE-TOI, hurla Marie de toutes ses forces.
Alors le Dracaufeu hurla à son tour, comme s'il s'unissait à Marie pour d'un coup, déchirer le voile de ce passé bien trop lourd et douloureux. Les pupilles du Pokémon disparurent et ses yeux devinrent complètement blancs. Sa peau vira au rouge vif et il souffla une nouvelle attaque surpuissante.
-Rhinoféros... PROTEGE-TOI ! Ordonna Frédéric en toute hâte.
Le colosse de pierre se protégea avec ses pattes postérieures, mais la chaleur le fit reculer. C'est dans ce tourbillon de feu qu'il aperçut quelque chose qui, malgré la chaleur insoutenable, lui glaça le sang : Cette fois dans la tornade de la Déflagration se trouvait Dracaufeu. Le Pokémon fonçait à pleine vitesse sur son adversaire et lui asséna un terrible coup des deux poings. Il y eut une explosion et le Rhinoféros fut projeté en arrière à toute vitesse. Il s'écrasa de tout son poids sur le sol sableux de l'arène. La chaleur se fit moindre et le silence se fit.
-Quelle était... cette attaque ? Se demanda Marie.
Elle fouilla alors dans son sac. Tom lui avait prêté un de ses outils le plus précieux : son Pokédex.

" Attaque nouvelle, utilisation de la dernière mise à jour du Pokédex ", s'afficha sur l'appareil. Puis :
" Surchauffe. Attaque feu très puissante obligeant le Pokémon à concentrer une trop grande partie de feu en lui ce qui l'oblige à utiliser énormément de ses ressources vitales. Cette attaque fera donc énormément baisser l'attaque spéciale de votre Pokémon. "

-Mince... est-ce que tu vas bien Dracau ?
Le Pokémon tourna la tête, son regard était à nouveau normal. Le coin de sa gueule se redressa doucement, désignant un sourire empli de tendresse et de désir de gagner.

Merci ... merci du fond du cœur mon amie. Peut-être que c'est parce que tu es une fille comme moi... ou bien est-ce que tu m'aimes autant que je t'aime ?

Mais malgré tout, tel un cyborg indestructible, le Rhinoféros se redressa, non sans difficulté. La partie avant de son corps était complètement noire.
-Rhinoféros, fonce-lui dessus !
-Dracaufeu, inutile d'utiliser tes attaques feu. Elles seront trop faibles maintenant. Alors toi aussi, fonce !

Comme lors du début de l'affrontement, les deux Pokémons se jetèrent l'un sur l'autre, tels deux sumotoris. Cependant cette fois, le Dracaufeu avait l'avantage. Il plia ses pattes avant d'un coup puis les déplia et projeta le Rhinoféros au sol. Celui-ci se redressa et tenta un Koud'Korn. Mais le Dracaufeu recula et l'attrapa par la corne et le cou. Il le fit alors tourner autour de lui, utilisant la gravité. Il le lâcha lorsque le Pokémon n'avait plus d'appuis sur le sol.
-Très bien joué, très belle Frappe Atlas !
Le Rhinoféros se releva immédiatement, furieux. Furieux, Fred l'était aussi. Pour la première fois, il cria, rouge de colère :
-Pauvre débile ! Tu ne vois pas que tes attaques physiques ne font rien à mon Pokémon ? J'en ai assez de ce combat ! EMPAL'KORNE !
-NON !

Le Rhinoféros fonça vers le Dracaufeu, surpris, sa corne en avant pour effectuer sa plus puissante attaque.
-Dracaufeu, on doit gagner !
D'un coup, le Dragon déplia ses ailes. Leur luminosité surprit le Rhinoféros qui ralentit légèrement. En effet les deux ailes du Pokémon étaient d'un blanc étincelant, et rayonnaient à travers la pièce.
-J'ai compris ton plan, dit Marie entre le sourire et les pleurs, vas-y !
-Qu...quoi ?
-AILES D'ACIER !

Aussi rapidement que majestueusement le Dracaufeu s'éleva dans les airs, évitant son rival qui s'écrasa dans la terre, la tête la première. Puis le Dracaufeu redescendit tel une flèche et asséna une attaque Acier à faire pâlir Cizayox. Les Ailes d'Acier déchirèrent une partie de l'armure du Rhinoféros.
Le combat était terminé.
Fred rappela son Pokémon complètement K.O. Le juge déclara Marie gagnante et rappela au Champion d'arène de remettre son badge. Lorsque il tendit la main pour donner le précieux objet, il ne regarda même pas Marie. Ses cheveux courts et noirs projetaient une ombre devant ses yeux et les muscles de ses bras étaient encore tremblant sous l'effet de la tension...ou de la colère. Marie prit son temps pour prendre le badge.
-Merci Fred, dit-elle chaleureusement.
Etonné il la regarda.
-Merci. Si je ne t'avais pas connu je n'aurais jamais voulu rester à Jadielle pour renforcer mon entraînement, et je n'aurais donc jamais rencontré l'amour de ma vie.
-Vas-t'en.
-C'est bien ce que je comptais faire.
Elle se dirigea d'un pas lent vers son Dracaufeu qu'elle câlina tendrement.
-Merci ma belle. Tu as été la plus forte.
Le Pokémon sourit et frotta sa tête contre sa dresseuse. Marie la rappela dans sa Pokéball.

Elle partit ainsi de Konspi, un nouveau badge dans sa poche ainsi qu'un sourire au lèvre. Un sourire chargé de tellement de choses... Une bonne nuit de sommeil l'aiderait certainement à se reposer.