Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

World of Tem : Tome 4 : La lettre de CaliKen



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 11/08/2009 à 10:27
» Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 10:27

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Victoires
L'Azumarill tomba par terre, complètement anéanti par le surpuissant Tonnerre administré par Elektek. Le Pokémon regardait avec fierté sa victoire, puis il tourna la tête et fit avec un grand sourire le "V" de la victoire devant sa dresseuse :
-Ouééééé ! Super, bien joué mon vieux !
Assez dépité, Sylvie, la malheureuse remplaçante des sœurs d'Ondine (désormais championnes d'Azuria) rappela son Pokémon.
-Tu es forte, mais ton Elektek avait l'avantage du type. Je n'ai même pas pu lui placer un coup. C'est vraiment un gros désavantage d'être champion d'un seul type de Pokémon.
-Il faut savoir tirer parti de n'importe quel désavantage. C'est ainsi qu'on devient meilleur. Je connais une personne qui aurait pu me battre.
Soudain le regard de Marie changea. Ses yeux bruns ne regardaient plus son adversaire même si son regard était toujours porté sur elle. Non, Marie regardait à travers, comme si ses propres paroles venaient de lui rappeler ô combien était dure cette nouvelle réalité. Etre loin de l'homme de sa vie, ce n'est pas une réalité... C'est un cauchemar. Se sentir tellement seule, savoir qu'on a été tellement heureuse... Tout ceci est tellement énorme qu'on ne peut pas vraiment s'y faire et croire que c'est vrai. Ne pas vraiment y croire, était-ce une sorte de carapace permettant à cette douloureuse réalité de ne pas faire autant de dégâts qu'elle aurait dû faire ? Mais si jamais cette carapace venait à disparaître, Marie ne serait-elle pas affaiblie et incapable de résister à cette douleur... Ce terrible sentiment glacial d'être seule.
-Tu vas bien ?
La voix de Sylvie la fit émerger de ses pensées.
-Euh oui, excuse-moi, j'ai mal dormi cette nuit et je suis encore un peu fatiguée !
-Et bien, je n'imagine même pas la trempe que j'aurais prise si tu avais été en forme.

Quatre jours plus tard c'était le Raïchu du Major Bob qui s'écroulait lourdement par terre, dans un bruit sourd. Le militaire avait sous-estimé la puissance du séisme du Dracaufeu de Marie qui avait réussi à éviter toutes les attaques électriques de son adversaire grâce à une utilisation très judicieuse de l'attaque "Vol". Malgré la taille assez réduite de l'arène "Indoor", les diverses acrobaties aériennes avaient été suffisantes pour prendre de vitesse le Raïchu qui s'était épuisé à attaquer dans le vide.

Une semaine plus tard c'était Julia, Championne spécialisé dans les Pokémons Normaux d'Evairteville qui s'inclinait devant les difficultés qu'éprouvait son Granbull à battre le Kapoera de Marie.
Elle le rappela, non sans un sourire ironique.
-Et bien, j'ai fait du bon travail...
-Tu t'es très bien débrouillée. Seulement tu n'avais pas l'avantage du type. Et puis j'ai l'impression que mon Kapoera progresse de jour en jour. Il mûrit très vite, il est dans sa période d'adolescence.
-Et bien... J'espère qu'il progressera encore, répondit Julia avec un sourire.
Marie rappela son Pokémon et regarda la Ball en souriant.
-J'en suis persuadée.
Elle partit de l'arène, son quatrième badge en poche.


Assise sur cette colline qui surplombait la ville, Marie regardait les alentours, souriante. Le vent faisait onduler ses longs cheveux émeraude qu'elle avait, une fois n'est pas coutume, complètement détachés. Thomas lui manquait tellement. Cependant elle venait de recevoir un texto de son chéri. Il continuait à tenir cette promesse cachée... Ne s'envoyer que des textos, ne pas s'appeler. Ne pas s'appeler pour ne pas craquer, ni l'un, ni l'autre. Pourtant ce n'était pas une règle établie, juste qu'au fur et à mesure ils s'étaient rendu compte tous deux qu'ils ne s'envoyaient que des messages et finalement ils en conclurent par ce moyen de communication que c'était la meilleure façon de ne pas fondre en larme à l'écoute de la voix de l'autre.
Marie respirait à plein poumon l'air sain et vivifiant d'Evairteville.
Elle ouvrit son petit guide qu'elle avait acheté à Jadielle et le consulta. La ville possédant une arène la plus proche était Konspi, une agglomération de taille moyenne dont le champion changeait régulièrement. Marie pensa à juste titre qu'une arène qui accueillait trop souvent des champions était une arène en difficulté et donc un endroit assez facile pour gagner son cinquième badge.

Voyons il est 14 heures, la ville se trouve à 40 kilomètres... Je pourrais y être pour minuit en y allant à pied. Mais je n'ai pas envie de marcher toute seule dans le noir... Bon, tant pis, je prend Dracaufeu ou Ptéra. Ca me fera un Pokémon de moins pour mon combat, mais de toute façon les autres arriveront à assurer suffisamment.

Finalement Marie choisit de prendre Ptéra qui, en un peu moins d'une heure, la déposa devant la ville de Konspi. Bizarrement, malgré la chaleur estivale, Marie eut un frisson en approchant cette ville. En traversant les rues, à la recherche de l'arène, elle ne pouvait s'empêcher d'être parcourue d'un malaise intérieur. Pourtant la ville était belle, les gens souriants. Elle en profita même pour s'arrêter à un étalage. Elle prit une pomme et en profita pour faire un brin de causette avec la marchande.
-Au fait, vous connaissez le champion du coin ? Il n'est pas indiqué sur ma brochure parce qu'il parait que l'arène est soumise à des changements réguliers de champion d'arène. Je suppose qu'il y a eut des problèmes de choix de ces "champions"
-Vous avez raison jeune fille, d'ailleurs c'est une vraie polémique ici.

Sans trop s'en rendre compte Marie s'était assise sur une chaise, imitant la vendeuse qui n'avait pas de client à cette heure creuse.
-Disons que le concours d'entrée à l'arène de Konspi était mal organisé et que les dirigeants ont toujours été des idiots qui ne faisaient pas leur travail correctement. Du coup, n'importe quel imbécile pouvait entrer et passer le concours pour être champion d'arène. Seulement, vu qu'aucun ne restait plus qu'un mois, au vu de résultats minables, le comité des champions de Kanto et Johto les viraient un par un. Le problème c'est que le comité ne s'attaquait pas au problème à la source. Se contenter d'éliminer les champions trop mauvais n'était pas suffisant puisque d'autres champions encore pires arrivaient. On a même eu un champion qui n'a gagné aucun de ses combats contre ses challenger en un mois.
-Mais vous parlez au passé, ce que veux dire que le problème est résolu non ?
-Oui, suite aux plaintes de certains dresseurs qui avaient l'impression de gagner trop facilement et des habitants de Konspi qui voyait leur ville devenir un endroit "où tout le monde peut avoir son badge" et bien une pétition a circulé. Quelques jours plus tard, des agents d'administration sont venus et tout le système des concours de Konspi a été revu, la plupart des dirigeants du concours ont été licenciés. Depuis leur inspection, nous avons un nouveau champion provisoire, très gentil, qui restera jusqu'à ce qu'un nouveau champion passe le concours en Septembre.
-Vous savez quelle est la spécialité du champion ?
-Aucune idée jeune fille...
-Bon, bien je dois vous laisser, je n'ai pas envie d'attendre plus longtemps pour le battre.

Après quelques dizaines de minutes à trouver l'arène de Konspi, décidément très mal située, Marie arriva finalement devant un bâtiment de béton sombre, assez mal entretenu et qui ne portait pour tout inscription qu'une pancarte "Arène Pokémon". Elle hésita un moment, puis entra.
A l'intérieur se trouvait une salle d'accueil où deux standardistes renseignaient la dizaine de personnes attendant.

Mince, il y a du monde... peut-être que je ne vais pas pouvoir passer aujourd'hui.

En effet, après avoir attendu quelques instants, Marie apprit qu'elle ne passerait que demain dans la matinée. Elle ne fut pas trop contrariée, cela permettrait à son Ptéra de récupérer du voyage aérien ainsi que de mener sa petite enquête pour connaître les Pokémons du champion local.
Marie passa donc sa journée à flâner dans les petites rues commerçantes de Konspi. Elle avait vraiment eu de la chance de battre ce riche dresseur qui lui avait donné tant d'argent. Elle avait de quoi manger pour plusieurs jours. Il faut savoir que les centres Pokémons hébergeaient gratuitement tous les dresseurs pour un maximum d'une semaine et proposaient des petits déjeuners gratuits. Le seul problème pour Marie c'était ses habits. Elle n'en avait qu'un seul de rechange dans son petit sac et ne portait que quelques sous-vêtements. Il faut dire qu'au départ elle comptait rester à Colina et porter les affaires qu'elle avait laisséesà-bas avant son départ en France. De plus, elle était partie de son village avec peu de chose sur elle et elle avait dépensé pas mal de sous pour se refaire une garde robe à Paris.
Toujours est-il que maintenant Marie devait se débrouiller pour manger et pour laver ses affaires. La plupart du temps elle se lavait dans les centres Pokémons et lavait ses affaires lors de ses voyages, dans des sources ou des ruisseaux et en les faisant sécher au soleil. Mais là, ses habits étaient vraiment dans un triste état alors elle se dirigea vers une laverie automatique et mis ses vêtements de rechanges dedans. Lorsqu'ils sortirent séchés, elle les repassa et en profita pour les enfiler dans un coin de la laverie pour que tout le monde ne la voie pas en sous-vêtements.
Elle ressortit de la laverie et s'installa dans un petit parc. Elle s'assit et contempla le ciel.
Lorsqu'elle se réveilla Marie se rendit compte qu'elle avait dormit plus de deux heures. Il était 18 heures, l'heure à laquelle les champions terminaient généralement leurs matchs et sortaient de l'arène. Elle décida donc de retourner à l'arène pour voir à quoi ressemblerait son adversaire de demain.



Aussitôt dit aussitôt fait, en quelques minutes elle était de retour devant l'arène de la ville, scrutant un instant les alentour proches de la porte pour trouver the planque, elle se dirigea satisfaite vers un buisson touffu derrière lequel elle passerait facilement inaperçue avec ses vêtements sombres. Elle attendit patiemment que le champion sorte de l'arène, les lumières n'étant pas toutes éteintes, il devait encore être à l'intérieur. Elle entendit des bruits de pas et fit légèrement dépasser sa tête du buisson, pour ne rien louper de ce qui allait se passer. Elle voulait en savoir un maximum sur ce dresseur...
Il sortit.
-Quelle journée ! Jamais vu une chaleur pareille, et tous ces dresseurs qui ne valent rien.
Il jeta un regard entre la tristesse et l'ironie sur sa ceinture qui contenait ses Pokémons.
-Oh je voudrais vraiment que vous ayez à affronter quelques Pokémons de votre force, ça doit être bien triste de gagner si facilement... Enfin demain est un autre jour peut-être, enfin j'espère...

Cette voix, cette suffisance, cette stature, non ça ne pouvait pas...

Si bien sûre ma vieille, c'est lui tu le sais pertinemment. Et moi qui voulaisquelque infos, j'suis servie. Bon c'est pas grave, on va s'en aller par derrière l'arène, et rentrer au centre Pkémon, avaler quelque chose et au dodo. Il faut être en forme pour lui rendre la monnaie de sa pièce à ce gros nul.

Marie fit un mouvement en arrière mais elle n'avait pas vu s'approcher un petit Roucool, effrayé le minoiseau cria et s'envola d'un battement d'ailes nerveux.
Non faites que Fred...


-Y a quelqu'un ?

Merde ! Cette fois ma vieille faut que tu penses vite ! Vite et bien !

Trop tard, une main de grande taille venait de baisser les buissons d'un geste. Marie, encore accroupie était encore dans la position qui prouvait bien qu'elle avait tenté de fuir. Mais là elle était resté figé, et n'osait se retourner. Elle se releva cependant en espérant qu'il ne la reconnaisse pas. Tout en finissant de se remettre droite elle s'épousseta l'épaule et fit mine de vouloir partir.
-Tiens, tiens, on dirait que la ville n'est plus aussi bien famée qu'avant. Depuis quand les champions d'arènes sont espionnés ?

Génial ma vieille il ne t'a pas reconnu, c'est un ptit morceau de chance dans cette avalanche de soucis qui t'arrivent "

-Et depuis quand les espions sont d'aussi jolies femmes ? Tu pourrais me le dire, toi ?
-…
-Hein, Marie Salvino !
- !