Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

World of Tem : Tome 4 : La lettre de CaliKen



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 11/08/2009 à 10:26
» Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 10:26

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Se refaire la ligue
-Beigneeeeeeets chaaaaaauds ! Qui veut mes beaux beigneeeeets !
Marie se leva doucement. Une brise fraîche venait caresser son cou. A ses côtés, Dracaufeu dormait encore paisiblement. Pour ne pas le réveiller, enfin LA réveiller puisqu'il s'agissait d'une femelle, Marie la rappela dans la Pokéball. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas dormi à la belle étoile. En se levant elle s'aperçut qu'elle était en fait très proche d'Argenta. Sur le chemin qui y menait, un vendeur ambulant. C'est lui qui l'avait réveillée. Elle avança vers lui et demanda :
-Excuse-moi, sais-tu si il y a eut des changements dans l'arène Pokémon d'Argenta depuis trois ans ?
-Depuis trois ans ? Et ben, si je me rappelle bien, Pierre n'est plus le champion. Je crois que son père la remplacé pendant un bon moment, mais maintenant c'est un nouveau champion nommé Feck.
-Très bien, je te remercie.

Marie se dirigea alors vers Argenta. La ville n'avait pas changé. Elle marcha automatiquement vers l'arène quand un bruit sourd l'arrêta.
-Mon estomac crie famine ! J'ai pas pris assez d'argent pour tenir tout ces semaines. Vu qu'au départ je pensais rester à Colina et vivre grâce à Yvette. Maintenant que je suis partie en exploration, je vais devoir subvenir à mes besoins… Comment faire pour gagner un peu d'argent…
Elle réfléchit un instant :
-Mais oui ! Allez, je me prends le premier que je vois !

Après quelques efforts, Marie réussit à rencontrer un dresseur qui voulu bien parier son combat pour de l'argent. Environ 8.000 Kajs, soit plus de 100 euros. Le combat fut remporté assez facilement par Marie qui réussit à battre ce dresseur qui se spécialisait dans les Pokémons plante. Le Dracaufeu et le Ptéra de Marie n'avaient fait qu'une bouché des pauvres Pokémons du dresseur. Il y avait dans le lot un Pokémon que Marie n'avait jamais vu, il s'agissait selon son adversaire, d'un Balignon, une espèce récemment répertoriée et venant d'Hoenn, une région en pleine naissance et où beaucoup de champions de Kanto et Johto allaient s'installer, pour des raisons économiques.
Avec ses 8000 Kajs, Marie peut s'offrir une salade composée dans le troquet du coin. Alors qu'elle était à table, elle réfléchissait à la stratégie qu'elle allait employer contre le champion d'Argenta. Logiquement il allait garder la spécialité du type roche, mais rien n'était sur. Si jamais c'était le cas, Marie aurait du mal à battre son adversaire. En effet, excepté Mentali, ses autres Pokémons étaient surtout physiques et Kapoéra était peut-être encore trop jeune et trop faible pour être avantagé face au Pokémon roche.
-Prendre Mentali serait ptêtre une solution de facilité. Mais, est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas commencer à responsabiliser Kapoera... Il devient un adulte maintenant ... Oui, je vais le prendre...

Arrivée à l'arène, Marie dû attendre 30 minutes. Le champion venait d'affronter plusieurs adversaires et c'était son heure de pause. Quand Marie arriva, il la regarda et fit :
-Bon, je te souhaite la bienvenue, je suis Feck, Champion de l'arène d'Argenta. Mes Pokémons sont de type costaud.
-Costaud ? Tu ne collectionnes donc pas les Pokémons Roche et Sol comme Pierre et son père ?
-Oui, j'en ai quelque uns, mais je tiens surtout des Pokémons de densité élevé et très massif. Bon, je suppose que tu connais les règles, alors prépare ton Pokémon.
-Match trois contre trois en règle totale, c'est toujours ça ?
-Ah non ! Dis donc, tu n'es pas du coin toi, où alors tu n'es pas venu ici depuis au moins 4 mois. Devant l'augmentation de challenges, les champions d'arènes de Jotho et Kanto ont décidé de ne plus faire que des matchs de Pokémon un contre un et sans limite de temps. Cela permet aux Pokémons qui ne combattent pas de se reposer. Nous avons un rythme d'enfer, surtout en cette saison si prolifique. Tout le monde souhaite affronter le champion de l'arène. Il m'arrive d'enchaîner plus de 15 matchs dans la journée. Tu es la quatrième et il n'est que 11 heures, et sachant que l'arène ouvre ses portes à 9 heures, je te laisse conclure du débit de dresseurs !
-Je vois... Mais sache que j'ai besoin de ce badge, et que je ne m'apitoierais pas sur ton sort, Feck !
-C'est exactement ce que je voulais entendre !
Il fit un bon en arrière, il était assez mignon avec ses cheveux coupés très courts et blancs. Son visage inspirait la sympathie, mais aussi le respect malgré son jeune âge qui ne devait pas dépasser les 25 ans.
-Machopeur go !
-Kapoera, GO !

Marie dressa son bras et pointa le Machopeur du doigt :
-Kapoera, utilise la Vive-Attaque !

Après s'être arqué sur ses genoux, le Kapoéra plongea littéralement sur le Machopeur à pleine vitesse, lui assenant une charge très rapide et très violente. D'ailleurs Kapoéra eut du mal à se relever sous le choc. Malheureusement le Machopeur n'avait pas l'air d'avoir trop souffert de cette attaque trop faiblarde.
-On en profite Machopeur, ordonna Feck, utilise ton Contre !

Machopeur fonça vers Kapoéra et lui assena rapidement un coup de coude puis une charge de l'épaule que Kapoéra évita partiellement grâce à son agilité. S'ensuivit une longue bataille durant laquelle aucun des deux Pokémons ne réussit à toucher l'autre. Le Machopeur était plus agile que sa masse ne le laissait prévoir et il évitait les coups pourtant très rapides du Kapoéra. C'est d'ailleurs en évitant très habilement un coup de tête de son adversaire que le Machopeur lança un Poing Karaté que Kapoéra évita d'extrême justesse. Malheureusement s'il pu éviter cette attaque il ne pu éviter celle qui suivit immédiatement, à savoir un surpuissant Corps Perdu qui l'expédia à toute vitesse contre le mur de l'arène.
-Kapoera !! Fit Marie désespéré.
Elle tenait déjà sa Pokéball pour le rappeler.
"Un Pokémon n'abandonne le match que lorsqu'il ne relève pas la tête de rage." C'était une phrase de Tom...
Le Kapoera était assis, dans les vapes, contre le mur. Mais il se releva difficilement et regarda son adversaire avec fierté. Alors Marie rangea sa Pokéball et ordonna :
-Tour Rapide !
Le Pokémon sauta en l'air et atterrit sur sa tête. De là il se mit à tournoyer sur lui-même, de plus en plus vite, générant une bourrasque de vent assez conséquente vu sa petite taille.
Tout en continuant sa toupie infernale, le Kapoera se dirigea vers le Machopeur. Malgré le fait qu'il aille très vite, Machopeur se protégeait très bien et ne laissait que quelques attaques le toucher. Le problème est qu'il n'arrivait plus à attaquer le Kapoéra qui bougeait dans tous les sens. Alors petit à petit, Machopeur commença à fatiguer. C'est alors que Feck trouva une solution, il ordonna à son Pokémon d'effectuer l'attaque Balayage qui lui permettrait de faire tomber le Kapoéra. Malheureusement, au moment ou il ordonna son attaque, Marie eut directement le réflexe de demander à son Pokémon de sauter. Le coup de pied trancha l'air mais ne toucha rien. Le Kapoéra était dans les cieux et en profita pour enchaîner un terrible Triple Pied en pleine face du Machopeur qui tomba par terre. La fatigue de ses coups portés dans le vide l'empêcha de se relever correctement, et ce fut un Pied Sauté très puissant qui le mit à terre.


-Tu es très forte, beaucoup plus que tu en as l'air.
-Bah j'te remercie, fit Marie vexée.
-Non, je veux dire que par rapport aux dresseurs que je combats, ton niveau est particulièrement élevé. Pourtant tu m'as l'air d'être d'ici.
-Je suis d'ici mais je vis maintenant en France. Et il faut dire que le niveau en Europe est vraiment pas mal, même si on pratique moins le combat Pokémon qu'ici.
-Je comprends. Ici il y a beaucoup de dresseurs mais peu sont ceux qui ont réellement un niveau élevé. Je dois reconnaître que mon niveau est encore assez bas. Mais je pense pouvoir progresser !

Marie se mit à sourire.
-Ne t'inquiète pas, même les meilleurs progressent continuellement. Il suffit d'aimer le dressage et alors tu progresseras tout le temps !
-Tu tiens de beaux propos ! J'espère que tu sauras les appliquer !
-Ce ne sont pas les miens, mais ceux de quelqu'un de très proche. Et je sais que cette personne les applique. Moi, je m'efforce de faire de même.
Feck se mit à rire gentiment.
-Et bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé avec quelqu'un d'agréable. Depuis que je suis le champion de cette ville, je m'efforce de rester calme face à ces gamins prétentieux qui ne sont pour la plupart du temps que des débutants. Heureux d'avoir combattu avec toi. Ah, au fait, tu oublies cela !

Il lui lança un objet que Marie attrapa par réflexe. Elle ouvrit sa main et découvrit un badge.
-Le fameux badge roche, expliqua Feck en souriant. Allez, je suis sûr que tu peux en avoir pleins d'autres ! Bonne chance !

-------------

Deux jours s'étaient maintenant écoulés depuis sa première victoire d'arène. Marie avait fait un détour pour ne pas passer par le mont Sélénite. Elle marchait donc en pleine forêt, accompagné par son fidèle Mentali qui la suivait. Cette partie de la forêt regorgeait peut-être de Pokémon spectres car on n'entendait plus aucun bruit. Mentali était sur ses gardes mais ne semblait pas inquiet. Finalement il n'y eut aucune raison de l'être, Marie sortit de la forêt et se retrouva en périphérie d'Azuria. Le soleil commençait à disparaître derrière les montagnes, alors Marie appela son Ptéra et se dirigea à pleine vitesse vers la ville. Elle rentra dans le premier centre Pokémon et y prit une chambre pour la nuit.

Installée dans sa petite chambre, elle se coucha rapidement dans le lit. Elle regardait le plafond, et petit à petit, elle vit se dessiner le visage de Tom. Son regard était chargé d'amour, de tendresse. Sa mèche qu'elle aimait tant entortiller, son cou qu'elle aimait tant enlacer, ses lèvres... son souffle. Alors, les larmes arrivèrent, puis se mirent à couler sur ses joues pour terminer sur les draps. Puis, le visage de Tom s'effaça et apparût alors celui de sa mère. Les moments qu'elle avait passés avec... Son enfance...
Pourtant, cela semblait tellement loin maintenant... Pourquoi ? Peut-être parce que depuis qu'elle connaissait Tom elle vivait réellement à 100%. Mais dire qu'elle ne profitait pas de la vie avant eut été une erreur. Peut-être n'était-elle seulement pas consciente de la chance qu'elle avait. Elle aurait dû venir plus tôt à Kanto, y aller avec Tom. Seulement, il y avait les études, la peur de trouver une maman encore plus fatiguée, la peur de lui donner du souci.
Pourquoi, pourquoi était-elle partie sans avoir dit au revoir ? Pourquoi avoir fait cela ?
"Y a une expression française qui dit qu'avec des ''si'' on mettrait Paris en bouteille !"
La voix de Tom raisonnait dans le cœur de Marie. Elle se rappelait lorsqu'il lui avait dit ça. Pour quelle raison déjà ? Peu importe. Il le lui avait dit... Marie n'avait jamais vraiment bien compris le sens de cette phrase. Peut-être qu'elle ne voulait dire que des choses toutes simples. Arrêter d'imaginer diverses situations qui n'ont pas eu lieu et essayer de se consacrer à ce qui existe vraiment.
Ne pas penser toujours avec sa tête, mais réfléchir avec son cœur.

Que faire ce soir, alors que mon ventre crie famine, que ma tête ne veut plus réfléchir, et que mon cœur a trop mal pour me porter conseil. Je... Me suis-je affaiblie au point de ne plus être capable de me sortir de situations comme avant ? Mince, ma pauvre Marie, toi qui a connu bien des merdes avant de connaître Tom, tu n'es pas capable de gérer juste son absence ? Pourtant ... Il ne s'agit pas que de ça... Maman me manque... Elle me manque, mais pourtant je n'arrive pas à l'imaginer morte... Pour moi, elle est juste absente... Si jamais je l'imaginais morte, je l'imaginerais alors loin de moi, alors ce serait le même sentiment que Thomas et...

Ce fut comme si un étau venait de serrer son coeur d'un coup. Elle venait de faire une terrible comparaison. Comparer l'absence de sa mère et celle de Tom. Dans un sens cela était bénéfique. Croire que sa mère était juste loin d'elle, comme Tom l'était actuellement. Mais faire le rapprochement dans l'autre sens était dévastateur. Penser que Thomas puisqu'il n'était plus là est mort, comme sa mère....

Mais qu'est-ce qui m'arrive....

Elle se mit à sangloter et réfugia sa tête sous les couvertures. On n'entendait plus dans sa chambre que ses faibles reniflements.

Je ne veux pas qu'il soit arrivé quelque chose à Thomas... Je vous en prie... Je veux le revoir... Je veux revoir ma maman... Pourquoi... Je n'ai même plus de questions... J'ai juste des couteaux plantés partout dans mon cœur. J'ai l'impression d'être la plus grande conne de l'histoire du monde...Je vais écouter un peu de musique, ça va me faire du bien...

Marie se pencha légèrement et fouilla dans son sac pour y trouver son Walkman. Elle avait toujours la même cassette qu'elle écoutait uniquement lorsqu'elle avait le blues. Peut-être que ce n'était pas la meilleure idée mais ...

Après tout, ptêtre que je m'endormirais sur ces morceaux tristes...

Cependant, dans les écouteurs, ce ne fut pas la voix d'un chanteur ni d'une chanteuse...

-"Ma choupinette... Bon, ben voilà, tu es dans ton bain, tu vas partir dans pas longtemps maintenant... Je sais que normalement tu écoutes ton Walkman quand tu vas pas bien, alors j'espère que tu m'en voudras pas de t'empêcher d'écouter de la musique triste, mais c'est un moyen comme un autre de te faire parvenir ma voix... Alors, vu que tu vas pas bien, je vais te dire un truc tout simple. Sache que tout ce que tu as fait, partir, aller voir ta mère, etc. Tu l'a fais parce que tu en avais envie. Je n'aurais pas du insister et jouer mon gamin en voulant que tu restes. Même si c'est dur pour moi, je n'ai pas à t'obliger à rester près de moi... Alors, n'aies pas de remords mon ange. Je t'aime, tu le sais. C'est aussi simple que ça. Alors maintenant, je suis sûr que tu es dans ton lit, triste, et que tu dois être en train de gueuler contre moi qui t'ai échangé ta cassette contre la mienne pour que je puisse enregistrer ma magnifique voix suave et chaleureuse... Toujours est-il que je t'aime. Qu'à l'heure où tu écoutes ma voix, et bien tu dois me manquer autant que moi je te manque. Et que quoique tu décides... Et bien... Je t'aime... Je sais que ce n'est pas mon genre... Et que le moment est mal venu... Mais le fait d'être loin de toi, ça me donne envie de te faire part de tout ce que je ne peux pas te dire et ... Oh, mince ça va te paraître un peu décousu ce que je te raconte... Mais ... Voilà, ça fait pas mal de temps qu'on se connaît... Et puis, si on écoute nos cœurs, on s'aime depuis toujours, avant même que le mot aimer n'existe... Et euh... Comment dire ça, sans être bête ... Bah, même si ça ne se fait pas, même si ça ne te soulage pas... Et bien... Comment dire ça sans être un nullard de première... Hum... VOILA MARIE J'AI CACHE DANS LE DOUBLE FOND DE TA TROUSSE DE TOILETTE UNE BAGUE ET JE VOUDRAIS QU'ON SOIT FIANCES. Voilà. Tu es contente ? J'espère que tu ne me prends pas pour un cake... Merde... C'est tout pourri comme demande, en plus ptêtre que tu vas jamais écouter cette cassette... Toujours est-il que si jamais ben... Tu l'écoutes, la bague est dans le double fond de ta trousse donc. Tu sais le double fond dont tu ignorais l'existence et que c'est MOI qui l'ait trouvé tout seul ! Et ben voilà. Tu regarderas... Alala.. C'est pourri... Je vais effacer ce message et je ... MINCE MARIE TU SORS DE LA SALLE DE BAIN, IL FAUT QUE JE RANGE CETTE CASSETTE!!!!"

Il y eut un bruit de porte qui claque puis un clik et le son s'arrêta.
Marie, complètement abasourdie se releva de son lit et s'assied en tailleur.
-Tom ? Fiancée ? Mais mais ...
Elle sauta de son lit, sortit sa trousse de toilettes, enfin plutôt sa boite puisqu'il s'agissait en fait d'une grosse boite rigide. Elle fit glisser le fond de la boite et regarda dans le double fond... Une bague en argent ... Fine, simple... Mais tellement belle... A côté de la bague un petit mot : "Voilà, je suis trop bête, mais j'espère que tu acceptes... Je t'aime, j'espère que toi tu m'aimes toujours après ça".

Alors Marie, les yeux remplies de larmes, prit un stylo et écris dans l'espace qui restait "Bien sûr que j'accepte ... mon fiancé chéri..."

Alors elle referma le fond, elle ne la mettrait pas avant qu'elle ne le revoie... Lorsqu'elle referma la boite elle se mit à pleurer. Elle n'avait jamais pleuré ainsi. Trop d'émotions se trouvaient en elle. La tristesse d'avoir perdu sa mère, cette terrible solitude soudaine, le fait d'être loin de l'homme qu'elle aime ... Et la joie d'avoir connu le garçon le plus merveilleux de l'univers...
-T... Tom.... Je t'aime...

Elle se releva, et se recoucha dans son lit. Elle essaya de se blottir contre le mur, et s'endormit recroquevillée. Dès que ses yeux se fermèrent elle vit le visage de Tom à nouveau. C'est alors avec soulagement qu'elle tomba dans les bras de Morphée.