Dure dure la vie d'un Yanmega de Mitashi

Il y a plusieurs millions d'années, sur cette contrée encore sans nom dominée par un Soleil de plomb et une température égale à 37° se tenaient une végétation dominante verte, un ruisseau d'eau pure et une chaîne de montagnes cachant la ligne d'horizon. Entre ses troncs d'arbres allant du sorbier au cerisier se dissimulaient plusieurs plantes et autres fleurs aux odeurs et apparences toutes différentes. Parmi elles, plusieurs créatures : une petite hirsute, une autre aussi balèze que ce que nous qualifierions aujourd'hui de tracteur-bulldozer et un animal au cou plus imposant encore que sa large mâchoire emplie de plusieurs rangées de dents abîmées au fil du temps.

Nous pûmes entendre le craquement des feuilles suite à une légère brise fraîche. Nous pûmes également percevoir du coin de l'oreille et grâce a une bonne ouïe les battements d'ailes d'un Pokémon. Ou est-il ? Une touffe d'herbe remua. Plus loin, un centième de seconde plus tard, appuyé contre un tronc d'arbre, Yanméga. L'espèce « Libellogre » était en quête d'une ou plusieurs "victimes" susceptibles de combler le vide son estomac. Elle survola des cryptes où reposaient des Charkos ainsi que des Bastiodon, elle passa ensuite un petit ruisseau où vivaient des bans entiers de Kabutops et d'Amonistar. La végétation était très vaste et très dense, ce n'était donc pas facile de trouver des proies ou d'autres vivres pour se nourrir.

Après avoir volé près d'une heure, les ailes du Pokémon fatiguèrent. Venu le temps de se poser, il repéra un insecte : un Mimigal imprudent qui se baladait sur l'écorce du chêne a quelques centimètres de la libellule. Yanméga guettait d'un regard vif sa proie, il ne la quittait plus des yeux. Les yeux fixés sur elle. il utilisa une délicate attaque Lame d'Air qui eu pour effet de provoquer un léger vent tout de même assez violent pour faire lâcher prise à la jeune araignée. Elle allait s'écraser au sol lorsque son assaillant l'attrapa in extrémis dans sa bouche. Il l'emmena sur une branche et la dégusta avec un appétit qui prouvait que son estomac avait été vide durant plusieurs jours. "Pas assez" sont les deux mots qui durent résonner dans son crâne parce que la seconde suivante, elle s'envolait déjà à la recherche d'un nouveau festin.

La nuit tombait et l'astre céleste déclinait à l'horizon dans un ciel orangé.
Maintenant, Yanmega survolait les plaines désertes, rasait les roseaux aux bords des marais et trouvait bien quelques baies oran qui ne le nourrissait guère plus. Après avoir dépasser le lac, il décidait de s'arrêter sur un terrain vague pour rechercher la moindre proie. A cet endroit, il pouvait constater que plusieurs Pokemon avaient élu domicile : Anorith, Armaldo, Lilia ainsi que quelques Vacilys un peu plus rares. En résumé : aucune proie assez faible pour lui.

La chance tourna. Sans tourner la tête, à l'aide de sa vue à 360°, il repéra heureusement un Apitrini déboussolé et cherchant le chemin pour regagner la ruche de sa bien-aimée maitresse, Apireine. Il se trouvait a une courte distance, au bord d'une falaise donnant sur l'océan et ses récifs. Sans réfléchir, Yanméga releva les ailes et les fit battre. Il se leva verticalement, pivota à sa gauche et chargea. 30 mètres... 20 mètres... 15 mètres... BAM ! Il se cogna contre un tronc. Un très cours instant lui permit de séparer douloureusement ses paupières et il remarqua face a lui une vague silhouette bipèdes, de couleur bleu parsemé de jaune. Sa vue floue ne tarda pas à redevenir nette. Yanméga cligna des yeux et identifia la créature qui lui faisait face : Armaldo.

Des battements d'ailes pour tenter de s'envoler, des attaques telles que Tranche-Nuit, Poursuite ou encore Tranche mais rien à faire. Cette armoire à glace ne sentait rien et ne se donnait même pas la peine de froncer les sourcils. Puis, entendant le bruit des vagues cognant contre la roche de la falaise, Yanméga eut une idée. Il esquiva les Boule Roc adverses et attira son assaillant près du précipice. Sans plus attendre, sentant la prochaine charge colossale arriver, il remua ses ailes et créa ainsi des ultrasons qui provoquèrent une déstabilisation mentale et physique chez l'Armaldo qui trébucha et tomba de la falaise. Ses terrible hurlements retentirent aux alentours. Aucune réaction. Tant mieux.