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Les chroniques du Prof Cèdre de Docteur Spider



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Informations

» Auteur : Docteur Spider - Voir le profil
» Créé le 15/12/2002 à 20:41
» Dernière mise à jour le 15/12/2002 à 20:41

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Dans la peau d'un...
à Yann, sans qui cette histoire ( et de nombreuse autres ) n'aurait jamais vu le jour

Je me retrouvais au beau milieu d'une arène. La foule était hystérique. je me retournais vers mon maître pour recevoir les ordres : C'était un POKEMON ! J'examinais la foule plus précisément : elle aussi composé entièrement de POKEMON ! 
Déjà mon adversaire fonçait sur moi. Un homme ! Tout comme moi... Tout comme moi ! C'est impossible. J'essaie de parer les coups. J'en prends un vilain sur le nez, il gicle de sang. Je suis sonné. Mon adversaire n'a pas pitié de moi. Bien au contraire. Il veut hâter la fin du combat. Il me met un vilain coup de genoux dans les partis. Je m'écroule à quatre pattes au sol. Il en profite pour me mettre de violents coups de pieds. Je me retourne sur le dos. J'entends vaguement un ordre de mon maître. Réagissant enfin je déséquilibre l'adversaire avec mes jambes. Il est à plat ventre. Je vois qu'il y a du sang qui sort de sa bouche. Il a dût se mordre la langue dans sa chute. Je m'appuie sur lui et lui tord les bras, il est immobilisé. Son maître le rappel. J'ai gagné ! 
A peine le temps de savourer ma victoire que mon maître lui aussi me rappelle. Peu à peu la réalité s'efface. Je vois de moins en moins l'arène et peu à peu ma chambre apparaît. Je suis allongé dans mon lit, j'ai mal partout et n'ai rien pour me soigner. Ma chambre est vide. A l'extérieur j'entends des voix. celle de mon maître et une multitude d'autres, inconnues. 
A mon réveil, je sors de mon lit et essaie de sortir. La porte est fermée. J'appelle au secours. Je sais qu'il y a quelqu'uns derrière. J'entends leurs voix. J'appelle mon maître mais il ne m'entend pas. J'essaie d'enfoncer la porte. Mais elle résiste à mes coups. Je suis portant un athlète mais elle résiste. Du moins je me considère comme tel. Pour mon maître, un simple objet. J'ai des droits pourtant. Je suis son égal. Je pense et je parle même si je suis le seul à me comprendre. Résigné je me pose sur le sol, contre le coin d'un mur. Froid. J'aurai préféré être dans mon lit mais il a disparu. 
Alors j'attends. J'attends que mon maître ai besoin de son objet, de son jouet. J'attends.
J'attends longtemps parce que mon maître fait peu souvent appel à mes services. Il préfère utiliser les autres, moins réfractaire à l'idée de se battre pour son plaisir. Moins intelligent également. Ils sont d'autres prisonniers comme moi, dans le même genre de cellule je pense, blanche et froide comme la mort. Je le suppose juste, parce que j'ai eu rarement l'occasion de communiquer avec eux. Nous communiquons. Nous ne parlons pas. On essaie d'avoir un langage commun. Mais nous ne nous comprenons pas vraiment. J'attends.
A mon réveil, j'entendis la voix de mon maître qui m'appelai derrière la porte.
- LOÏC, viens !
Peu à peu l'image de ma chambre disparut et à la place ce fut une autre chambre quasiment identique qui apparu. Mon maître était là, ainsi qu'un autre POKEMON. Il était rose, ovale et blanc. C'était une femelle. Elle commanda à une femme de ma race de me soigner. La femme appliqua ses mains sur mon corps meurtri pour me soigner. Elle me donna des médicaments. Me banda. Tous trois me laissèrent ici et las. Je me rendormis. Je ne fais que ça, dormir. Dormir, penser, m'ennuyer, combattre.
A mon réveil, la soignante vérifia que j'allai mieux. J'allai mieux. Alors elle alla chercher son maître et mon maître. Et il me rappela.
...
Cette fois ci c'était l'inverse. Je m'éloigne le plus possible de la porte. Je n'ai nullement part où fuire. Où me cacher ? Je connais le mécanisme. "LOÏC, Go !" et je suis aspiré par la porte. 
Je me retrouve dans une arène. Depuis combien de temps ne me suis-je battu ? Un jour, un mois, un an peut-être ?
Tout s'arrêta. Je me réveillais dans ma chambre. Ma vraie chambre. Tous les meubles avaient réapparus. Sur la table de nuit il y avait une POKEBALL. Tout n'avait été qu'un cauchemar. Encore que...
En tout cas depuis ce jour, je suis un meilleur dresseur de pokémon, je prends grand soin d'eux, je les traite d'égal à égal et surtout je ne les enferme plus dans ces prisons blanches et rouges.