Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Avec Arceus: Le Début des Temps de Alpha-Mentalo



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Alpha-Mentalo - Voir le profil
» Créé le 01/03/2009 à 13:03
» Dernière mise à jour le 01/03/2009 à 13:03

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre Cinquième: Où chacun part de son côté
Ils furent éblouis pendant quelques secondes, mais ils s'habituèrent vite. Lydie eut froid, et son frère se dit qu'il aurait mieux fait de préparer cette expédition.
Vous me direz que ce monde était de neige. Eh bien non. C'était blanc. Non pas blanc, parce que le ciel était blanc, mais il n'y avait pas du tout de ciel. Ni de plantes. Ni de routes. Imaginez une pièce blanche, sans fenêtre. Rayez la porte. Mettez une maison grandeur nature. Une autre un peu plus loin. Etc…
C'était comme ça. Les deux enfants avancèrent, intrigués. Une vieille dame sortit la tête de l'entrebâillement de la porte en bois bleu marine (de la peinture ou la couleur naturelle du bois, on ne le saura peut-être jamais)
-Oh!Venez! Je vous attendais, les enfants.
-Nous connaissons-nous, madame? demanda Lydie.
-Non, bien-sûr que non, voyons! C'est Lui qui m'a demandé de vous accueillir!
-Lui? Qui-est-ce?
-Le Créateur, palsambleu! Ariseous! Lui!
-Arise-quoi?
-A-ri-se-ous! Le roi au-dessus de tous! Le créateur! Il est blanc, et Il a des défenses jaunes en or sur Son torse!
-La Chose Blanche, Ara'! Celle du couloir d'entre les mondes! S'exclama Lydie, émerveillée.
C'est en fait Arceus, mais il est connu sous d'autres noms dans d'autres mondes. Chez nous aussi, il a un nom. A vous de deviner.
Arceus est une créature ni humaine ni animale. C'est blanc avec des poils luisants tel de la transparence avec des reflets d'or. Ses défenses en demi-cercle sont ornées des pierres de Gortanelles, émeraudes magiques signifiant le pouvoir de tout créer à partir de rien. Mais cela, nos héros le sauront plus tard.
-Oui! Dit la petite vieille en applaudissant sans raisons valables.
-Et que veut-il, cet Ariseous?
-Eh! Chaque chose en son temps, les enfants. Vous êtes fatigués et morts de faim. Tenez, un bol de soupe, ça vous fera du bien…Un bon feu…et de moelleux fauteuils.
-Que veut Ariseous? Répéta Aragorn.
-Je pense qu'il est temps de vous raconter toute l'histoire.

<<Je suis une bonne vieille qui n'a aucune infirmité. Une sorcière est venue il y a quelques mois et a rayé le ciel et les routes, pour laisser notre pays tel qu'il est maintenant. On dit qu'elle se nomme Ural. Et qu'elle vient du monde maudit d'Erpolest…Ariseous est un grand dieu…Mais la sorcière est presque aussi forte que lui. Donc, mon mari, Norty, travaille dans les forêts, comme bûcheron. Et après la soupe, il est sorti boire une pinte de bière blonde chez Fred, le voisin de dix kilomètres: le plus proche d'ailleurs. C'est là qu'Ariseous m'est apparu.
Il est poli, alors il a frappé à la porte avant d'entrer. Il m'a dit: "Dame sage, des enfants te viendront en ce jour trouver refuge…C'est la seule solution, mais la séparation est obligatoire. Le garçon, ira de son côté, dans le Château de la Reine. Quant à la fille, elle s'en alla de son chemin, vers la Forêt de Horst, elle m'y verra.>>


La nouvelle tomba comme un châtiment sur les deux enfants. Le bol de Lydie s'écrasa par terre, et Aragorn avala de travers, toussant et crachotant.
-Tout seuls? Dirent-ils d'une même voix.
-Ce que Ariseous veut, son peuple l'accomplit! Il veut que vous vous sépariez. Et je vous ai préparé des provisions et des vêtements chauds. Terminez votre soupe, jeune homme. Et en voici une autre pour toi, Lydie.

Dès que le repas fut avalé, la dame sortit d'un placard deux pèlerines avec un capuchon pour la pluie et deux pains bien fournis, des flans au lait, des gâteaux au miel et de l'eau enveloppés dans une serviette.
Mais ce qu'il y avait de plus étrange, c'était l'espèce de fourmillement au niveau de la poitrine; ce fourmillement qui vous a remonté le moral dans les pires moments.
La veille dame ouvrit un placard qui grinça. Et elle en sortit un bout de feuille avec des lignes sortant et rentrant dans un fouillis…En somme, une carte. Mais pour une carte, elle était bizarre, avec des côtes dans la montagne et des rivières dans la mer.
-C'est une Carte Fuseaux. Ces lignes dans les mers sont les courants, et ces triangles qui font penser à des côtes sont des Lieux…Lieux? Vous ne savez pas ce que c'est? Euh…des…comment dit-on? Des…Eh bien…Voilà! Des endroits de rend-toi!
-Rend-toi? Se demanda Lydie.
-Des lieux de rendez-vous, c'est cela? Reprit Aragorn.
-Oui, c'est ça. Des lieux de rendons-nous!
Lydie soupira, mit sa pèlerine, la resserra, trouva le chemin à suivre, et avec son frère, le recopia sur un bout de papier.

La forêt de Horst est au nord de la maison de la dame. C'est une agglomération d'arbres vieux, très vieux et d'autres trop vieux. Lydie sortit de la maisonnette, et tira de sa poche la boussole qu'elle avait toujours sur elle. Cette dernière lui indiqua le nord. Elle s'y dirigea donc. Nous y reviendrons après.

Le château d'Ural se trouvait quant à lui à l'ouest de la maison, au sommet d'une colline invisible (on y accède avec des escaliers).
Etant un scout de renom, Aragorn put placer l'ouest sans problème. Et il partit en suivant son cap. Ce que le garçon pensait, c'est que c'était lui qui avait attiré sa sœur dans ce pétrin. Mais elle aurait tout aussi bien pu rester en Angleterre. Et il se souvint de l'épisode tragique dans la Salle du Trône, à Foruns. Il lui avait tordu le bras et avait réveillé cette maudite reine tyrannique et cruelle.
Plus tard, Aragorn sentit la nuit venir (il baillait à s'en décrocher la mâchoire), et il s'arrêta pour manger quelque chose et faire un petit somme…Ce qui n'arriva jamais.
Un cheval approchait au galop. Sur lui, un homme vêtu de riches atours. Il salua Aragorn et lui dit:
-Jeune homme, qui êtes-vous? Et pourquoi dormez-vous au sol, mon ami?
-Je suis…Gary Drac Heinx…et je cherche le château de la sor…je veux dire la Reine Ural.
-Hmm. (Décidément, cet homme est bizarre) Je suis Holock Reinshtaff, et aussi le Chambellan de la Maison Royale. Montez sur mon noble palefroi, Koreg, et allons de concert au palais.
Il aida Aragorn à venir derrière lui, et s'élança au galop.
Et tandis qu'ils chevauchaient, le Chambellan lui expliquait le régime diplomatique, les principales dates du règne, et exprimait sans cesse son point de vue de chaque chose, même parfois de l'emplacement d'un caillou.
Puis Aragorn s'assoupit, tant il était fatigué et le discours de cet homme était ennuyant. Mais au moment où il commençait à rêver de lits chauds et de thé brûlant, Holock annonça d'une voix haut perchée et snob:
-Voici que s'élève devant vous, cher ami, Jaradde Urmisdâal, Château Royal, résidence de la Reine et capitale d'ici bas.
Pour résumer le tout, ce palais ressemblait plutôt à une prison, avec ses murs épais et sa herse dont un seul pic était aussi large qu'Aragorn, Lydie et Max.
Au dessus de la porte étaient inscrits une citation dans la même écriture qu'à Foruns:

Cette inscription, Holock la lui traduisit:
"Avance sous ces portes maudites ou n'avance pas,
Tu n'as bien-sûr pas le choix,
Car désormais tu es mien,
Et TON AME SE RESUME A RIEN."
Frissonant, Aragorn entra. Le Chambellan le guida. Il lui traduisit maintes formules, et lui donna même certains passages secrets:
-Voyez, ce passage- entre cette porte et cette niche- mène à la salle secrète. La reine y conserve ses secrets, dont sa magie ancestrale.
Cette affirmation intéressa beaucoup Aragorn. Ensuite, la visite continua jusqu'à une porte blanche.
-Ce seront vos appartements durant votre séjour ici. La reine Ural- Ariseous l'a choisie! – est en inspection dans la forêt de Horst.
Aragorn déglutit difficilement, et il rougit, puis verdit, puis blanchit, plus jaunit. On aurait pu croire à un arc-en-ciel maladif.